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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 19 octobre 2018

À la polyclinique de Limoges, « vis ma vie » de directeur ou de brancardier

19.10.2018

« Faites un mouvement en huit, c’est plus efficace pour nettoyer » : la directrice de la polyclinique de Limoges suit docilement les consignes de Christelle Manus, agent de service hospitalier, et apprend à passer la serpillière dans la chambre d’un patient.
Ensuite, Cécile Blanc ira servir le repas aux malades. Cette stagiaire d'un jour, qui a un millier de salariés sous ses ordres, participe à l'opération « Vis ma vie », organisée chaque année au sein de la clinique pour que chacun comprenne mieux le métier de l'autre. La polyclinique a ainsi proposé à l'ensemble de son personnel de changer de travail pour quelques heures.

Le talent de Léonard de Vinci expliqué par son strabisme ?

Damien Coulomb
| 19.10.2018





de vinci
Crédit Photo : AFP


Le peintre (sculpteur, écrivain, architecte, inventeur, botaniste, etc, etc) Léonard de Vinci souffrait d'une exotropie intermittente, c’est-à-dire d'un strabisme où l'un des yeux est orienté vers l'extérieur, selon des « éléments concordants » rassemblés par le Dr Christopher Tyler, spécialiste en optométrie et science de la vision de l'université de Londres et passionné d'histoire de l'art.

Le soutien de psychiatres aux grévistes de l’hôpital

Publié le 




On n’a pas fait la psychiatrie qu’on avait imaginé mettre en place voici quelques années. Tel est le constat ce mercredi matin, dressé dans le cadre de l’assemblée générale du pôle psychiatrique de l’hôpital de Niort.

Psychiatrie en France : ça tourne pas rond

LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE par Nicolas Martin
18/10/2018
59 MIN

La psychiatrie en France est en crise. Quelles en sont les raisons ? Pourquoi parle-t-on d’état d’urgence : accroissement du nombre de malades ou dégradation du système de soin ou les deux ? Quelles sont les failles de notre système de soins ?
Entre 1/3 et 50% des patients qui ont un trouble psychiatrique ne sont pas traités, ce qui n'est pas le cas des maladies somatiques plus classiquement prises en charge.
Entre 1/3 et 50% des patients qui ont un trouble psychiatrique ne sont pas traités, ce qui n'est pas le cas des maladies somatiques plus classiquement prises en charge. Crédits : vandervelden - Getty
Le 10 octobre dernier, c’était la journée mondiale de la santé mentale. En France, une personne sur trois au cours de sa vie connaît un trouble psychique qui requiert un suivi médical. La plupart du temps, ces troubles apparaissent à l’adolescence, ou chez les jeunes adultes. Aujourd’hui, le premier poste de l’Assurance Maladie, en termes de dépenses, c’est la psychiatrie avec 23 milliards d’euros par an et malgré tout cela, le secteur est dans une impasse, traversé par une crise profonde, un « état d’urgence » que même la ministre de la santé a fini par reconnaître. Pourquoi la psychiatrie est-elle devenu le « parent pauvre » du système de santé français ?
Psychiatrie en France : ça tourne pas rond : c’est le problème que nous allons tenter de circonscrire dans l’heure qui vient.

Les femmes, brutes de brut



BELGIQUE 

Dans l’air du temps mais joyeusement inclassable, la nouvelle exposition du musée Art et marges, au cœur des Marolles, est un hymne à la création débridée des femmes.

"Les femmes dans l’art brut?", avec un point d’interrogation qui semble faire écho aux nombreuses réflexions sur la place de la femme dans la société et dans l’art... Hannah Rieger, la collectionneuse viennoise qui a prêté ces œuvres au musée Art et marges (dans le cadre de la présidence autrichienne du Conseil de l’UE), reconnaît d’ailleurs avoir été profondément influencée par une mère féministe et un parcours professionnel dans la banque, où les hommes dominaient constamment. Pour autant, la question politique du genre n’est pas primordiale dans cette exposition.


jeudi 18 octobre 2018

Quelle place pour le plaisir dans les films pornos ?

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE par Adèle Van Reeth
04/10/2018
58 MIN

Que vous évoque le mot « pornographie » ? Une réalité sulfureuse, un plaisir coupable ou un danger ? Approuvée ou condamnée, les films X existent. Mais alors, quel est donc l’impact de la vision de ces films chez les jeunes adolescentes ? Et comment vivre la démocratisation de la pornographie ?
Yes! Yes! Yes!
Yes! Yes! Yes! Crédits : Tony Ward / TCS - thecoverstory - Maxppp

Les invitées du jour :

Ludivine Demol, enseignante à l'Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, autrice d'une thèse en cours sur la consommation pornographique dans la construction identitaire genrée des adolescentes
et Céline Tran, actrice, scénariste de BD, co-directrice de la collection de BD PORN’POP aux éditions Glénat et ancienne actrice porno.
La pornographie est aujourd’hui une production culturelle consommée en masse.
La question de l’impact négatif de la pornographie sur les jeunes est une inquiétude récurrente dans les médias : à l’heure d’internet, quatre adolescents sur cinq ont déjà vu des images à caractère pornographiques. Parfois, ils y sont confrontés très tôt, même avant leur propre puberté et leurs premiers émois amoureux. Si la sexualité fait partie d’un apprentissage, peut-on être éduqué à la pornographie avant même d’être éduqué à la sexualité ? 

Le porno, un show caricatural

Le danger de la pornographie peut être celui d’imposer un modèle et de faire croire aux jeunes qu’il faut vivre sa sexualité comme dans un film. Même si j’ai beaucoup aimé ma carrière dans le porno je reconnais qu’on est toujours dans un modèle répétitif… Si la recette fonctionne sur le consommateur, parce qu’il faut rappeler que les vidéos X sont du contenu masturbatoire, il ne s’agit pourtant pas d’un modèle à suivre… Il faut dire aux jeunes que le porno est un show caricatural, la sexualité est quant à elle un langage intime.  
Céline Tran

La dévalorisation de la sexualité féminine

Si on supprimait la pornographie ça ne résoudrait aucun problème puisqu’on trouve déjà des actes de domination des hommes sur les femmes dans à peu près toutes les productions culturelles.  
La sexualité des femmes, en dehors de l’acte hétérosexuel avec leur conjoint, est dévalorisée : qu’elles se masturbent, qu’elles regardent du porno ou qu’elles fassent du porno, qu’elles soient travailleuses du sexe etc…  
Ludivine Demol

Prise en charge des patients avec troubles anxieux entre 2010 et 2014 dans les établissements ayant une autorisation en psychiatrie en France métropolitaine : analyse des données du RIM-P

Bulletin épidémiologique hebdomadaire

Introduction –


Les troubles anxieux regroupent un ensemble de pathologies anxiophobiques et de pathologies de l’adaptation à un facteur de stress. L’objectif est de décrire les patients atteints de ces troubles et pris en charge dans un établissement de santé ayant une autorisation d’activité en psychiatrie en France métropolitaine.


La folie avant la psychiatrie

LE JOURNAL DE LA PHILO par Anastasia Colosimo
16/10/2018
5 MIN


Comment définissait-on la folie avant la psychiatrie et quels remèdes inventait-on pour la soigner ?

La folie avant la psychiatrie
La folie avant la psychiatrie Crédits : Lee Davison Photography - Getty

La folie, un objet fuyant

La folie avant la psychiatrie paru aux éditions Odile Jacob, rassemble des écrits d’une dizaine d’experts sous la direction de Boris Cyrulnik et Patrick Lemoine.
"Histoire de la folie avant la psychiatrie" (sous la direction de Patrick Lemoine et Boris Cyrulnik)
Boris Cyrulnik et Patrick Lemoine sont respectivement neuropsychiatre et psychiatre. Ils sont surtout, tous deux, des auteurs à succès, leurs ouvrages ayant largement contribué à donner accès au grand public aux mystères de cette science de l’âme dont l’invention est, en réalité, assez récente, puisque le terme de psychiatrie a été introduit pour la première fois seulement au début du XIXème siècle. L’ambition de l’ouvrage est là : comment a-t-on pensé la folie pendant des siècles avant que n’émerge la psychiatrie comme discipline ?
La première difficulté, soulignée dès l’introduction, c’est que le mot « folie » ne désigne pas un véritable objet qui serait le même, quelle que soit l’époque ou la culture.
Par exemple, dans les années 40, les guerres et les conditions de travail étaient tellement violentes qu’on valorisait la violence des hommes. On admirait les hommes violents, on les décorait quand ils faisaient la guerre ou qu’ils descendaient au fond des mines pour travailler 15h par jour.
Aujourd’hui, le contexte a radicalement changé. Quand un homme est violent, on appelle le SAMU ou la police et on considère souvent la violence comme une forme de maladie mentale.
En réalité, désigner quelqu’un comme étant sous l’emprise de la folie, c’est désigner son étrangeté, son inadaptabilité, son statut hors normes. Le soigner, c’est le remettre sur le droit chemin. Le calmer quand il est anormalement agité, lui prescrire des médicaments lorsqu’il voit ou il entend des choses que nous ne voyons pas ou n’entendons pas. 

Elisabeth Roudinesco - Séminaire d’histoire de la psychanalyse, ENS, année 2019 Etat des lieux de la psychanalyse




     29 rue d’Ulm, 75005 Paris, les mardis à 18h :
 8, 15 et 29 Janvier (salle 236), 12 février (salle 235B), 19 février (salle 236), 12 et 26 mars (salle 235C), 2 avril (salle 236), 16 avril (salle 235B), 19 mai (salle 236).

Pour le séminaire de l’année 2019, j’étudierai l’état des lieux de la psychanalyse dans le monde d’aujourd’hui : institutions, formation des praticiens (hommes et femmes et origines sociales). Je montrerai comment cette discipline, qui a dominé toutes les approches psychiques du XXsiècle, en imprégnant toutes les cultures, est perçue au sein des sociétés occidentales (où elle s’est massivement implantée) et dans les pays non occidentaux. Pourquoi est-elle aujourd’hui en régression et appréhendée de façon négative ?



mercredi 17 octobre 2018

A Caen, la détresse des infirmiers en psychiatrie : “notre métier perd tout son sens”



Par Pierre-Marie Puaud   Publié le 16/10/2018

© France 3 Normandie
© France 3 Normandie


Ils travaillent à l'EPSM, l'Etablissement Public de Santé Mentaleque les Caennais continuent d'appeler "le Bon-Sauveur". Des infirmiers en psychiatrie occupent une chambre de soins intensifs pour dire leur "honte". Ils déplorent de ne pas avoir plus de temps à consacrer à leurs patients.

Jérôme vide son sac. Il pourrait sans doute parler des heures. "J'ai 20 ans d'expérience. J'ai vu l'évolution. C'est incroyable. On vit aujourd'hui sur une autre planète". Il est infirmier en psychiatrie, un métier d'écoute, et de dialogue. Mais depuis quelques années, le travail est devenu plus difficile, "parce que nous avons un afflux de patients. Nous sommes en difficulté".


Cochrane, une institution ébranlée

Depuis l’éviction du frondeur Peter Gotzsche, cette organisation, qui évalue les médicaments, fait face aux vives critiques de certains de ses membres, sur fond  de soupçons de conflits d’intérêt.
LE MONDE |  |  Par 

La Collaboration Cochrane s’enfonce dans une dangereuse discorde. Fondée en 1993 par un groupe de 80 chercheurs et médecins désireux d’échapper à l’influence de l’industrie et de promouvoir une « médecine fondée sur la preuve » (evidence-based medicine), la prestigieuse organisation est traversée par une crise sans précédent depuis que son conseil de gouvernance en a exclu, le 13 septembre, un professeur de médecine danois, Peter Gotzsche, connu pour ses positions très critiques vis-à-vis des entreprises pharmaceutiques. Son éviction avait entraîné la démission de quatre des treize membres du conseil de gouvernance, en ­signe de protestation contre le sort fait à ce membre fondateur de l’association, sanctionné officiellement pour des positions publiques personnelles radicales, qu’il n’aurait pas pris soin de ­distinguer de l’avis collégial de la Cochrane. M. Gotzsche, pour sa part, dénonce une « campagne de dénigrement » à son encontre et une « déliquescence morale » de la direction de l’organisation, qu’il accuse de vouloir mettre en place une stratégie de « marque ».

"On met nos patients en danger" : les urgences en grève et en colère à Besançon

10/10/2018




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En grève illimitée depuis ce mardi, le personnel des urgences du CHRU Minjoz ne cesse de signaler, en vain, des conditions de travail détériorées. Une situation qui met « les patients en danger » alertent les soignants. La crise est là. Du jamais vu à Besançon.


La place de la justice dans le syndrome d’abus médical et de Münchhausen par procuration

Publié le 27/07/2018


M. BALENÇON*, E. GOSSELIN**, S. CANTERO***
*Pédiatre, médecin légiste, expert près la Cour d’appel de Rennes, CHU de Rennes et Hôtel-Dieu (AP-HP), Paris
**Vice-présidente, chargée des fonctions de juge des enfants tribunal pour enfants de Rennes
***Substitut général près la Cour d’appel de Rennes

Qu’entend-t-on par « justice » quand il est question de sa place dans le syndrome de Münchhausen par procuration (SMPP) ou le syndrome d’abus médical (SAM) ? S’agit-il de la justice au sens de l’institution qu’elle représente ou bien de la justice rendue aux enfants victimes de cette maltraitance si particulière ?

La santé mentale des femmes en questions

Publié le 10/10/2018

Trois thèmes ont retenu l’attention dans ce symposium dédié spécifiquement à la santé mentale des femmes : le peripartum, le conflit materno-fœtal et la dépression chez les adolescentes.