Les émotions trop fortes à connotation négative sont potentiellement un déterminant de la mort subite, tout au moins en cas de cardiopathie préexistante. Les fluctuations quotidiennes de la charge émotionnelle qui sont monnaie courante chez tout un chacun peuvent-elles influer sur le risque d’arythmie, sans pour autant entraîner le décès ? C’est à cette question que répond une étude transversale de type cas-témoins dans laquelle ont été inclus 461 sujets répartis en 4 groupes : (1) syndrome du QT long congénital (n = 160) ; (2) maladie coronarienne (n = 199) ; (3) témoins appariés selon l’âge et sexe en 2 groupes (respectivement n = 52 et n = 50).
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
lundi 23 juillet 2018
dimanche 22 juillet 2018
L’achat des biens les plus récents au meilleur prix nourrit l’esclavage moderne
L’ONG australienne Walk Free Foundation décompte 24,9 millions de personnes contraintes à un travail forcé dans le monde.
En utilisant son téléphone mobile ou en enfilant un tee-shirt, le consommateur occidental, français notamment, se rend peut-être involontairement complice d’un crime grave, celui d’esclavage. Or,l’article 4 de la Déclaration universelle des droits de l’hommeadoptée en 1948 par les Nations unies dispose que « nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes ».
Pour un (vrai) droit de vote des personnes sous tutelle
Une femme souffrant d'Alzheimer, dans une maison de retraite à Angervilliers (Essonne). Photo Sébastien Bozon. AFP
Un malade d’Alzheimer, un accidenté de la route ou une personne autiste peuvent aujourd'hui être privés de vote par un juge. Emmanuel Macron veut mettre fin à cette discrimination, mais il devra aussi mettre en place des mesures d'accompagnement adaptées.
samedi 21 juillet 2018
Une nouvelle masculinité ? « Les hommes font l’expérience d’une forme de déclin »
Fin du patriarcat (5/5) De nombreuses recherches scientifiques démontrent qu’un nouveau fossé se creuse entre les sexes au détriment des hommes, remarque l’essayiste Laetitia Strauch-Bonart.
LE MONDE | | Propos recueillis par Marc-Olivier Bherer
Entretien. Laetitia Strauch-Bonart est essayiste, chroniqueuse au Point et rédactrice
en chef de la revue Phébé . Elle est notamment l’auteure de Les hommes sont-ils obsolètes ?, (Fayard, 220 p.), et de Vous avez dit conservateur ?,(Cerf, 2016)
Vous affirmez dans votre livre « Les hommes sont-ils obsolètes ? » que la condition masculine vit en ce moment une « transformation radicale » dans le monde occidental. Qu’entendez-vous par là ?
Les anglophones ont une expression qui dit bien les choses, ils parlent d’un new gender gap, un nouveau fossé entre les sexes qui se creuse à l’école, au travail, dans la vie de famille, etc. Cet écart est défavorable aux hommes. Son existence est démontrée par de multiples rapports et études issus de l’économie et de la sociologie quantitative. Il y a quelques décennies, nous n’aurions jamais imaginé un tel retournement. Les femmes ne faisaient pas d’études, elles travaillaient peu ou pas, et leur autorité était limitée à la maison.
Aujourd’hui, tout cela nous semble appartenir à un passé lointain. La position des hommes a également changé. On garde cette image de la prééminence masculine, mais quand on y regarde de plus près, on s’aperçoit que les hommes font l’expérience d’une forme de déclin. Et parallèlement, on voit une ascension féminine.
« L’émancipation des femmes est une histoire sans fin »
Fin du patriarcat (3/5). Persuadée que « les sexes font l’histoire », la philosophe Geneviève Fraisse explique que le combat pour l’égalité entre les hommes et les femmes est encore loin d’être achevé.
LE MONDE |
Patriarcat est un mot qui dit le système, le système comme théorie politique raisonnée et fondement de la société. La domination masculine, mot qui lui sert d’équivalent, dit la continuité anthropologique d’une organisation sociale hiérarchisée. Fondement et hiérarchie : quitte à penser la fin de ce système, nous pouvons confondre les deux mots ; ou les séparer. La fin supposée possible de ce régime politique nous oblige à poser la question du commencement, du début. « Quand » ? Quand cela a-t-il commencé ?
Bonne question, à laquelle il fut parfois répondu. Bien connue est l’affirmation d’Engels qui, au XIXe siècle, affirma qu’il y eut une « défaite historique du sexe féminin », un avant et un après la prise de pouvoir définitive du sexe masculin. A l’opposé, Simone de Beauvoir, au XXe siècle, trancha dès l’introduction du Deuxième Sexe : la dépendance des femmes « n’est pas la conséquence d’un événement ou d’un devenir, elle n’est pas arrivée ». Alors peut-il y avoir une fin si la question des commencements reste en suspens ?
Les infirmières des bébés prématurés s'inquiètent du manque de personnel
21/07/2018
Huit lits sont fermés jusqu'à fin août à cause du manque de personnel./ Photo DDM, illustration.
Huit lits sont fermés jusqu'à fin août à cause du manque de personnel./ Photo DDM, illustration.
«La direction a l'impression qu'il y a une avancée avec ce qu'elle nous propose, mais cela ne résout en rien le problème structurel de manque de personnel», s'indigne une infirmière. Hier, le personnel du service de néonatalogie et des délégués syndicaux ont été reçus par la direction des ressources humaines du CHU de Toulouse. Une rencontre obtenue après une mobilisation, lundi, à l'Hôtel-Dieu. Au cœur des débats : la situation de ce service qui s'occupe au quotidien des grands prématurés et des nouveau-nés porteurs de pathologies. Le personnel dénonce un manque de moyens. Un fait qui a d'ailleurs mené à fermer huit lits pour les bébés prématurés. «La direction a réitéré sa proposition de créer un pool de remplaçants à se partager sur plusieurs services, poursuit cette infirmière. Il nous manque du monde tous les jours. Cette solution ne nous convient pas…» «Pour combler le manque, il faudrait onze équivalents temps plein infirmier, un pour une auxiliaire de puériculture, un cadre et six médecins, indique Pauline Salingue, secrétaire CGT au CHSCT. On demande un pool de huit remplaçants rien que sur la néonatalogie». La syndicaliste poursuit : «Sur un service comme celui-là, on ne peut pas faire n'importe quoi, il y a des normes. Là, l'équipe est mise à mal. Et il va finir par y avoir un drame. Les nourrissons transférés vers d'autres hôpitaux ont une chance de vivre qui diminue. Nous, la CGT, avons saisi le procureur de la République pour mise en danger de la vie d'autrui et non assistance à personne en danger.»
Situation tendue au Centre hospitalier de Blois : “On nous demande de sourire, ça ne suffira pas.”
Par Yacha Hajzler 20/07/2018
La CGT du centre hospitalier Simone Veil de Blois tire la sonnette d'alarme - Photo d'illustration / © DR / Google maps
La CGT demande des moyens et des solutions sur le long terme, et dénonce un regard uniquement budgétaire sur les problématiques de santé, alors que la période de vacances complique encore les choses.
En Ile-de-France, des infirmières "expertes" ont trouvé leur place
Par AFP le 19.07.2018
Enrichir le suivi du patient et libérer du temps pour le médecin: le métier "d'infirmier en pratique avancée" vient tout juste d’être créé, mais en Ile-de-France, des professionnelles aux compétences élargies ont déjà "trouvé leur place" et répondent à "un réel besoin".
Le décret entérinant la naissance du métier a été publié jeudi au Journal officiel, mais depuis près de deux ans déjà, Eléonore Vitalis est "infirmière de pratique avancée" (IPA), dans deux centres de santé à Nanterre (Hauts-de-Seine).
Feu vert aux infirmiers en pratique avancée, 5 000 IPA attendus avant la fin du quinquennat
| 19.07.2018
Plusieurs textes réglementaires très attendus, publiés ce jeudi au « Journal officiel », viennent encadrer le nouvel exercice infirmier en pratique avancée (IPA), une réforme délicate issue de la loi de santé.
Le décret principal définit les domaines d'intervention et les activités de ce « super-infirmier », aux compétences élargies par rapport à celles de l'infirmier diplômé d'État, les conditions de prise en charge du patient ainsi que la coopération avec le médecin.
vendredi 20 juillet 2018
Coupe du monde 2018 : « Le foot est peut-être le secteur le plus réussi et intégrateur de la vie française »
Dans une tribune au « Monde », Simon Kuper, correspondant en France du « Financial Times », note que les petits Franciliens d’aujourd’hui considèrent que « l’appartenance ethnique est sans doute moins importante qu’elle ne l’était pour leurs parents ».
LE MONDE | | Par Simon Kuper (Correspondant (politique, livres, football) en France du "Financial Times")
Je vis à Paris depuis des années, mais je n’avais pas souvent visité les banlieues avant que mes enfants ne commencent à jouer au foot. Aujourd’hui, j’y passe la plupart de mes matinées de week-end durant la saison. Google Maps nous guide jusqu’aux complexes sportifs bien entretenus, généralement entourés de mornes barres d’immeubles. Pendant que les gosses se changent, les parents cherchent où boire un café. Ensuite, les deux équipes — toujours composées d’un mélange d’enfants blacks, blancs et beurs — se déploient sur la pelouse artificielle subventionnée par l’Etat.
Pères et mères regardent le match debout (en général dans un froid glacial), derrière une clôture grillagée tellement éloignée que nos gamins peuvent à peine nous entendre hurler. Alors que dans les pays anglo-saxons, les parents sont rois, en France, ce sont les éducateurs. Bardés de diplômes, ces émissaires du système footballistique français nous considèrent, nous autres parents, comme un désagrément qu’il convient de garder à distance. Le jeu est parfois d’une qualité remarquable. A la fin du match, tout le monde se serre la main et nous rentrons à la maison pour décongeler.
« Le remplacement est une épreuve salutaire », estime le Dr Konzelmann, primée pour sa thèse
20.07.2018
Après l’internat, le jeune médecin exerce souvent comme remplaçant. Le Dr Claire Konzelmann, 30 ans, aujourd’hui généraliste à la Garennes-Colombes, peut témoigner des difficultés de ce type d’exercice, expérimenté au sortir de son internat en 2015. Elles l’ont menée à se questionner : que pensent les patients des remplaçants ? La jeune remplaçante en a fait son sujet de thèse, qui sera primée en juin 2018 par l'Ordre des Hauts-de-Seine. D’après ses conclusions, les patients perçoivent bien les remplaçants et ont foi dans leurs connaissances théoriques.
DR
Quel a été votre parcours depuis l’internat ?
Après mon internat, en novembre 2015, je me suis mise à chercher des remplacements. Encore non thésée, c’est tout ce que je pouvais faire. J’ai exercé ainsi au centre de santé du Rond-Point de l'Europe à Garenne-Colombes pendant un an et demi. Pour y demeurer, je devais valider ma thèse. Cela m’a motivée. Je suis aujourd’hui CDIsée comme médecin installée depuis le printemps 2017. Je ne suis plus remplaçante, mais en pratique, cela ne change pas grand-chose, car je reçois globalement les mêmes patients.
L'AMUF publie une carte des services d'urgences en tension
| 20.07.2018
Alors qu'on entre pour de bon dans la période estivale si difficile pour les services d'urgences, l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF) a publié le 19 juillet une enquête* sur les risques psychosociaux encourus par les professionnels de santé. Un tiers des services français a répondu aux questions de l'association sur les trois dernières semaines.
La collapsologie
La collapsologie est « l’exercice transdisciplinaire d’étude de l’effondrement de notre civilisation industrielle et de ce qui pourrait lui succéder, en s’appuyant sur les deux modes cognitifs que sont la raison et l’intuition et sur des travaux scientifiques reconnus » (Servigne & Stevens, 2015).
DES SNEAKERS COMME JAY-Z
FESTIVAL DE LA JEUNE PHOTOGRAPHIE EUROPÉENNE
Projection de portraits et paroles d’exilés autour de l’importance du vêtement dans leur parcours.
Cela se passe cet hiver au vestiaire du centre d’accueil de la Porte de la Chapelle. Là, les bénévoles qui distribuent des vêtements aux hébergés sont frappés par leur anxiété à ce sujet. Le choix du vêtement est difficile.
Ils décident alors de comprendre pourquoi. De les interroger sur ce qui se joue à ce moment précis où ils décident de porter telle ou telle tenue.
Handicap mental : une stigmatisation profonde
Paris, le samedi 21 juillet 2018 – Le gouvernement actuel a beaucoup déçu ceux qui espéraient une politique qui saurait allier les impératifs économiques aux attentes sociales. Cependant, passant parfois inaperçues, certaines déclarations témoignent d’un souci d’une évolution de la société vers une meilleure reconnaissance de la place de chacun. Ainsi, cette semaine, le secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, a une nouvelle fois rappelé son désir de revenir sur les dispositions qui empêchent une partie des personnes souffrant d’un handicap mental d’accéder au droit de vote.
Les nitrates pourraient avoir une influence néfaste sur la santé mentale
Ces composés utilisés pour la conservation d’aliments comme la viande séchée pourraient être liés à la survenue d’épisodes maniaques.
LE MONDE | | Par Sarah Terrien
Alors que les effets cancérigènes des nitrates sont encore discutés, une étude publiée le 18 juillet dans la revue Molecular Psychiatrymet en cause ces substances sous un autre angle. En suggérant, cette fois, une influence néfaste de ces conservateurs sur la santé mentale, et plus particulièrement sur la survenue d’épisodes maniaques. Des phases d’excitation, principalement présentes dans le trouble bipolaire, pendant lesquelles les patients sont irritables, dorment peu, parlent souvent très vite et peuvent avoir des hallucinations.
Des chercheurs américains et néerlandais sont arrivés à ce constat par hasard, en analysant les données démographiques, sanitaires et alimentaires de 1 101 Américains âgés de 18 à 65 ans, entre 2007 et 2011. « Nous n’avions pas l’intention d’examiner les consommations de charcuteries », a expliqué Faith Dickerson, professeur de psychiatrie à l’université du Maryland et coauteur de l’étude. Mais quand les scientifiques ont constaté que les personnes hospitalisées pour un état maniaque étaient trois fois et demie plus nombreuses à déclarer avoir déjà consommé de la viande séchée que les personnes ne souffrant d’aucun trouble psychiatrique, ils ont approfondi leurs recherches. Les patients souffrant d’autres maladies mentales ne présentaient pas cette surconsommation de ces charcuteries fortement chargées en nitrates. Aucun autre aliment recensé dans le questionnaire, même le saucisson et le jambon cru, n’avait d’association avec les épisodes maniaques ou avec une autre pathologie psychiatrique.
Inscription à :
Articles (Atom)