Huit lits sont fermés jusqu'à fin août à cause du manque de personnel./ Photo DDM, illustration.
«La direction a l'impression qu'il y a une avancée avec ce qu'elle nous propose, mais cela ne résout en rien le problème structurel de manque de personnel», s'indigne une infirmière. Hier, le personnel du service de néonatalogie et des délégués syndicaux ont été reçus par la direction des ressources humaines du CHU de Toulouse. Une rencontre obtenue après une mobilisation, lundi, à l'Hôtel-Dieu. Au cœur des débats : la situation de ce service qui s'occupe au quotidien des grands prématurés et des nouveau-nés porteurs de pathologies. Le personnel dénonce un manque de moyens. Un fait qui a d'ailleurs mené à fermer huit lits pour les bébés prématurés. «La direction a réitéré sa proposition de créer un pool de remplaçants à se partager sur plusieurs services, poursuit cette infirmière. Il nous manque du monde tous les jours. Cette solution ne nous convient pas…» «Pour combler le manque, il faudrait onze équivalents temps plein infirmier, un pour une auxiliaire de puériculture, un cadre et six médecins, indique Pauline Salingue, secrétaire CGT au CHSCT. On demande un pool de huit remplaçants rien que sur la néonatalogie». La syndicaliste poursuit : «Sur un service comme celui-là, on ne peut pas faire n'importe quoi, il y a des normes. Là, l'équipe est mise à mal. Et il va finir par y avoir un drame. Les nourrissons transférés vers d'autres hôpitaux ont une chance de vivre qui diminue. Nous, la CGT, avons saisi le procureur de la République pour mise en danger de la vie d'autrui et non assistance à personne en danger.»