En 1936, le Festival de Cannes, avec ses rituels consacrés (montée des marches, attribution de la Palme d’Or...), n’existait pas encore, mais déjà, la célèbre revue médicale The Lancet remarquait : « Avec le cinéma parlant, la psychiatrie possède non seulement un moyen de distraire le sujet affecté par un trouble mental, mais aussi d’éduquer un public peu averti » (sur les troubles psychiatriques).
Réalisée en collaboration par des chercheurs de Norvège et du Royaume-Uni, une étude confronte la présentation des troubles du spectre autistique (TSA) sur les écrans (films de cinéma comme Molly[1] ou séries télévisées comme The Big Bang Theory[2]) aux critères « officiels » présents dans le DSM-5. Il existe en effet un « débat intense » sur le caractère approprié ou erroné des portraits de personnes avec autisme montrés sur le grand ou le petit écran. Cette question est d’autant plus importante que « les mass-médias sont considérés comme la principale source d’information du grand public sur les troubles psychiatriques. »