La définition du syndrome de mort subite inexpliquée du nourrisson (MSIN) importe beaucoup. Elle inclut la mort soudaine entre 1 mois et 1 an d’un enfant apparemment en bonne santé au cours du sommeil. Aux USA, le CDC définit le syndrome par l’âge avant un an, le caractère soudain et inexpliqué et une cause non immédiatement évidente avant investigations. Le concept de mort inattendue du nourrisson (MIN) inclut en France comme aux USA (sudden unexpected infant death, SUID) les cas accidentels par suffocation comme ceux de cause inconnue. Les décès par maltraitance étant exclus par l’autopsie, il reste de rares cas de MIN par malformations ou maladies génétiques. Le collapsus post-natal inattendu fait référence aux nouveau-nés de plus de 35 semaines de gestation, avec un Apgar >7 qui décèdent soudainement pendant leur première semaine. Ces différences de définition rendent compte des difficultés d’interprétation des statistiques.
Je ne serais pas arrivée là si… « La Matinale du Monde » interroge une personnalité en partant d’un moment décisif de son existence. Cette semaine, le pédopsychiatre raconte son enfance fondatrice de petit immigré italien ayant grandi à Toulon.
Célèbre spécialiste de l’enfance, professeur émérite de l’université d’Aix-Marseille, le pédopsychiatre Marcel Rufo, 73 ans, qui consulte encore à Marseille, a dirigé La Maison de Solenn, à Paris, et publié une trentaine de livres. Il prépare un nouvel ouvrage pour conseiller les parents d’« enfants tyrans ».
Je ne serais pas arrivé là si…
… Si mes parents n’avaient pas été revendeurs en fruits et légumes au cours Lafayette, à Toulon, à côté de l’école que je fréquentais. Ils vendaient des melons, des grenades, des nougats, mes enseignants étaient leurs clients. En 3e, j’ai passé le concours de la « petite Ecole normale », celle d’instituteur, et j’ai réussi. Compte tenu de mon milieu social, c’était une accélération incroyable d’accéder à cette grande noblesse intellectuelle. Mais le proviseur, sa femme et un prof de maths sont descendus au « banc » de légumes de mes parents et leur ont dit : « Laissez-le continuer, il peut faire mieux qu’instit’. »
avec France Bleu ArmoriquefranceinfoRadio France27/05/2018 Cette femme de 74 ans avait été condamnée à perpétuité pour meurtre. Selon son avocate, la grâce présidentielle lui a bien été accordée. Le centre hospitalier spécialisé Guillaume-Régnier à Rennes. (MAXPPP)
La plus ancienne détenue de France, une femme de 74 ans emprisonnée depuis 33 ans, va bien bénéficier de la toute première grâce présidentielle accordée par Emmanuel Macron, rapporte France Bleu Armorique dimanche 27 mai, confirmant une information du Journal du dimanche.
Cette femme âgée est hospitalisée d’office en psychiatrie depuis 21 ans en raison de sa santé mentale fragile. Née en Guadeloupe, elle avait été incarcérée en 1985 puis condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité pour meurtre en 1988. Elle purgeait sa peine à Rennes.
Nous devons repenser l'intégralité du cursus universitaire traditionnel de la médecine.
La formation initiale des médecins et des infirmiers est devenue inadaptée à une prise en charge plus globale des malades, des blessés et des handicapés qui sonnent à la porte du système de soins.
Nous devons sortir de nos habitudes ancestrales et de nos filières cloisonnées pour lancer le schéma d'un cursus partagé reposant sur le constat suivant : tout acte réalisé chez les patients doit être considéré comme médical, impliquant d'en finir avec la division malsaine entre les infirmiers classés dans les professions dites paramédicales et les médecins. Cette étanchéité entre les métiers est un frein majeur à l'harmonisation des procédures mises en place dans les parcours de soins, particulièrement pour les maladies chroniques et du vieillissement qui explosent.
La qualité des soins en chute libre, les soignants s’engagent toujours plus pour pallier cette dégradation. Résultat : la situation devient intenable ! Tel est le constat de cette nouvelle enquête réalisée auprès de plus de 2000 professionnels de santé dont la majorité était des infirmiers. Ceux-ci jugent aujourd’hui la qualité des soins "très moyenne" et sont "pessimistes" quant à son évolution…
Mention tout juste passable ! Les médecins et les infirmiers en exercice jugent que la qualité des soins en France mérite à peine la moyenne alors que notre système de santé est considéré comme un des meilleurs du monde. C’est ce que révèle une enquête en ligne réalisée par 360 médics en partenariat avec Egora. Elle démontre notamment une dégradation importante du système de soins sur ces cinq dernières années.
Paris, France—Quelle place faut-il accorder aux psychotraumatismes dans la genèse et le développement des troubles psychiatriques ? Une étude présentée par le Dr Olivier Fossard (chef du service de psychiatrie, établissement public de santé mentale Montfavet) lors du 12ème congrès Médecine Générale France suggère qu’elle devrait être plus importante que celle qu’on lui accorde aujourd’hui.
En évaluant la proportion de patients psychiatriques tout-venant qui a été exposée à une situation traumatique au cours de sa vie au sein du pôle de soins psychiatriques Avignon Sud Durance (patients hospitalisés temps plein, CATTP, HDJ, CMP et CASP), les Drs Fossars, Lahya et coll. ont constaté que 72 % des patients avaient des antécédents psychotraumatiques.
C’est au nom de la protection du soi-disant “sexe faible” que certains secteurs d’activité sont réservés aux hommes, essentiellement dans les pays en développement.
Si les pays riches cherchent à éliminer la discrimination sexuelle au travail, dans de nombreux pays en développement, les différences de traitement restent flagrantes. Ainsi, selon la Banque mondiale, les femmes ne sont pas autorisées à exercer certains emplois dans 104 pays [ce qui restreint les perspectives d’emploi de plus de 2,7 milliards d’entre elles].
“Quand le droit du travail garantit l’égalité entre les sexes, on observe que davantage de femmes travaillent et gagnent plus que les hommes”, souligne Sarah Iqbal, [responsable du projet Les Femmes, l’Entreprise et le Droit] de la Banque mondiale.
Pas question de saigner des animaux
Pourtant, certains pays publient des listes d’emplois jugés trop dangereux pour les femmes (456 en Russie, parmi lesquels la conduite d’un train ou d’un bateau). D’autres leur ferment l’accès à certains secteurs, leur interdisent de travailler la nuit ou d’exercer des emplois “moralement répréhensibles”(au Kazakhstan, elles n’ont pas le droit d’étourdir et de saigner le bétail). Dans quatre pays, on ne les autorise pas à immatriculer une entreprise et, dans 18, un homme peut empêcher son épouse de travailler.
Quelle était la place des femmes en mai 68 ? Comment la conscience féministe a-t-elle émergée ? Quelle regard portent-elles sur la libération sexuelle et sur le mouvement #MeToo ? A Paris, Nantes et Marseille, Sophie Delpont est allée à la rencontre de ces femmes qui ont lutté pour leurs droits.
50 ans après mai 68, et les combats des féministes dans les années 70, le mouvement de libération de la parole #MeToo sur les réseaux sociaux résonne avec un écho particulier pour les femmes qui ont fait mai 68. Nous revenons avec elles sur le chemin parcouru et sur les combats qu'il reste encore à mener en 2018, avec Sophie Delpont.
Avec #MeToo, c'est exactement dans la continuité de nos agitations des années 70 ! On est dans le vif du sujet !
Anne Zélensky est présidente de la Ligue du droit des femmes, cofondée en 1974 avec Simone de Beauvoir, après avoir créé avec Jacqueline Feldman, un groupe féministe à la fin de l'année 1966, appelé Féminin Masculin Avenir (FMA) .
Paris, le samedi 26 mai 2018 – Le malaise traversé par l’hôpital public, qui concerne tout autant la souffrance des professionnels de santé que la dégradation de la prise en charge des patients, occupe une place majeure non seulement dans les médias mais aussi dans les préoccupations du gouvernement. Pour y répondre, des pistes sont avancées, parfois présentées dans un verbiage qui trahit une certaine incertitude, voire une interdiction. On parle par exemple de "certification", de "procédures de contrôle", de "démarche qualité". Au-delà du fait que ces formules demeurent souvent creuses, de telles perspectives inquiètent. Si le diagnostic est partagé, le traitement divise. Faut-il réellement renforcer les "démarches qualité" et les "procédures" en tous genres pour guérir un hôpital qui semble déjà tant souffrir du carcan administratif ?
Une agonie de qualité
En guise de réponse, le docteur Laurent Vercoustre propose sur son blog Focale hébergé par Le Quotidien du médecin une anecdote éclairante. Le gynécologue obstétricien évoque la visite peu avant son départ à la retraite d’un inspecteur de la Haute Autorité de Santé (HAS) dans le cadre de « la phase 3 du processus d’accréditation » de son établissement, autant de termes dont le docteur Laurent Vercoustre reconnaît qu’ils le déconcertent. « Sa seule question fut : "et chez vous comment ça se passe pour les fins de vie ? ". Je le regardai éberlué, il me posait cette question, comme un inspecteur des ventes d’une grande surface aurait demandé à son vendeur si le dernier modèle d’écran plat se vendait bien.
Paris, le jeudi 17 mai 2018 - C’est désormais inévitable. Tout fait divers marquant s’accompagne d’une déferlante de témoignages évoquant des situations similaires. Tout se passe comme si tous voulaient appartenir à cette expérience collective de la manifestation du malheur. « Moi aussi… » est le début de tous ces récits. Les médias traditionnels participent à ce chœur en lançant des appels à témoignage. L’affaire Naomi Musenga ne pouvait échapper à une telle tendance et c’est ainsi que des centaines de personnes ont raconté comment ils avaient été éconduits, parfois brusquement, par des agents régulateurs du Samu (médecins ou non) et comment la fatalité n’avait pas toujours pu être évitée. Bien sûr on ne racontera pas toutes ces fois où l’agent du Samu rassure, envoie immédiatement une ambulance médicalisée, passe un interlocuteur médecins qui saura poser les questions les plus pertinentes. On racontera encore moins toutes ces fois où l’on a appelé en pleurant, convaincu d’une gravité exceptionnelle, et où finalement le diagnostic de grippe ou de gastro-entérite s’est imposé.
Corine Katz est rédactrice, traductrice et auteur d’adaptations de films et documentaires, de nouvelles... En pleine polémique sur les urgences, elle témoigne de sa mésaventure en février dernier, lors de la vague de froid à Paris. Multifracturée, suite à une chute sur le sol glacé, elle raconte les urgences parisiennes bondées où affluaient les nombreuses victimes des intempéries et le parcours du combattant qu’elle a mené à l'époque...
« Je n’en veux absolument pas à Cochin qui n’a pas pu m’opérer », explique-t-elle avec le recul. Simplement, ces budgets coupés à l’hôpital me révoltent. À travers ce texte, j’ai voulu dénoncer aussi l’incurie politique », la Ville de Paris n’ayant pas mis, selon elle, les moyens qu’il aurait fallu pour rendre accessibles ce soir-là stations de métro et trottoirs.
La Haute Autorité de santé (HAS) publie ce 25 mai un guide consacré au parcours de soins de la maladie d'Alzheimer ou d'une maladie apparentée (MA), qui souligne le rôle du généraliste et insiste sur la coordination entre les acteurs.
« C'est un sujet capital qui concerne beaucoup de monde (entre 850 000 à un million de personnes selon les sources, N.D.L.R.) ; ces maladies restent sous-diagnostiquées ou diagnostiquées tardivement, les dispositifs sont mal connus des professionnels et des familles », a dit la Pr Dominique Le Guludec, présidente de la HAS.
Elle a filmé les initiatives individuelles d'enseignants dans son documentaire « Une idée folle ». Judith Grumbach puise dans ces exemples l'espoir d'une pédagogie nouvelle, à l'écoute de la jeunesse.
Judith Grumbach Réalisatrice du documentaire « Une idée folle » (Ashoka France/Horizons Productions).
Transcription :
« Être enseigné », je vous avoue que j’ai un peu bloqué sur ces deux mots avant d’écrire ce texte, parce que cette formulation me paraissait un peu absurde, particulièrement sa forme passive. Ça m’a fait penser à mes cours de physique au lycée. J’ai le souvenir assez précis qu’on a tenté de m’enseigner la physique en classe de seconde. En revanche, je n’ai aucun souvenir d’avoir appris quoi que ce soit. On peut être enseigné sans apprendre, mais on apprend aussi très souvent sans être enseigné.
Personne ne vous a expliqué le fonctionnement anatomique de vos membres inférieurs avant que vous ne fassiez vos premiers pas. Personne ne vous a non plus enseigné la grammaire avant que vous ne composiez vos premières phrases. On apprend tous, tous les jours, seul, en groupe, en famille, on apprend en lisant, par l’expérience. On apprend en discutant, et même parfois par hasard, ou sans le savoir.
Pourquoi sommes-nous si fatigués, pourquoi burn-outons nous ? Pour élucider ce mal du siècle, Éric Fiat, qui publie "Ode à la fatigue" et Dalibor Frioux qui publie "Eloge du sommeil à l’usage de ceux qui l’ont perdu".
Trouble du sommeil, fatigue chronique, insomnie… Si vous ressentez l’un de ces maux, cette émission est pour vous !
La CNAM espérait signer l'avenant conventionnel numéro 6 sur la télémédecine avant l'été. Cette ambition est aujourd'hui fragilisée. Si le SML du Dr Vermesch a annoncé ce vendredi qu'il signerait l'avenant pour « amorcer le dispositif » (91 % de son conseil d'administration ayant voté pour), la FMF demande encore des améliorations. Le syndicat du Dr Jean-Paul Hamon a en effet demandé à Nicolas Revel hier jeudi de rouvrir une séance de négociations supplémentaire, faute de quoi elle ne signerait pas.
Le site - parmi les plus populaires sur Facebook en France - diffuse régulièrement des affirmations fausses ou déformées, sans réel souci de vérification.
Jad Therapeute est peut-être l’un des auteurs les plus influents en matière de santé auprès des internautes français en 2018. Que vous soyez en quête d’une solution pour éliminer de disgracieuses taches brunes sur le visage, de conseils pour perdre du ventre ou d’astuces pour arrêter de fumer, vous tomberez rapidement sur l’un de ses articles en faisant une recherche en ligne.
Pourtant,Jad Therapeuten’existe pas. Il s’agit d’un pseudonyme. Au même titre que Noam Therapie, Adam Yoga, William Krasowsky ou Inès Sebban,que l’on peut trouver en signatures d’articles du site Santeplusmag.com, plus connu sous le nom de Santé + Magazine (à ne pas confondre avec Santé Magazine, qui est une autre publication sans lien avec celle-ci).
En dénonçant la « ghettoïsation » des personnes âgées dans les Ehpad, le Comité d’éthique a relancé le débat sur le vieillissement. comment cette question, qui relevait jusqu’au XIXe siècle de la sphère privée, est-elle devenue un enjeu majeur de solidarité nationale ?
LE MONDE IDEES| |Propos recueillis par Anne Chemin
Dans un avis publié le 16 mai, le Comité consultatif national d’éthique dénonce la « ghettoïsation » des personnes âgées dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). « L’institutionnalisation des personnes âgées dépendantes et leur concentration entre elles génèrent des situations parfois indignes, qui sont source d’un sentiment d’indignité de ces personnes, écrit le comité. Leur exclusion de fait de la société, ayant probablement trait à une dénégation collective de ce que peuvent être la vieillesse, la fin de la vie et la mort, pose de véritables problèmes éthiques, notamment en termes de respect dû aux personnes. »