Mineurs isolés, drogués et violents, ils ont surgi il y a plus d’un an dans la capitale. On les pensait enfants des rues marocains, mais, en réalité, ils ont souvent une famille.
Paris n’avait jamais vu ça. Des hordes d’enfants qui débarquent dans les rues du 18e arrondissement, seuls, drogués, violents, le corps couvert de plaies et de brûlures, ne parlant pas un mot de français, semant la peur dans un quartier qui en a pourtant vu d’autres. Les premiers ont surgi il y a un an et demi, ils étaient une vingtaine ; ils sont repartis, quelques-uns sont revenus, de nouveaux sont arrivés, plus nombreux, ils sont une soixantaine aujourd’hui. Les plus jeunes ont 10 ans, les plus âgés prétendent avoir 17 ans (ils ont probablement plus).