Une cellule immunitaire migre à travers l'oreille interne d'un poisson-zèbre tout en ramassant des particules de sucre (bleu) le long du chemin. Crédit: T. Liu et al./ Science 2018
Contrairement aux affirmations du ministre de l’éducation nationale, il n’existe pas de méthode validée par la science pour apprendre à lire aux élèves de cours préparatoire. Entretien croisé avec les experts Laurent Cros et Roland Goigoux.
LE MONDE IDEES| | Propos recueillis par Luc Cédelle
Le 26 avril, Jean-Michel Blanquer a fait une série d’annonces en faveur de la « méthode syllabique ». Auparavant, dans l’attente d’une prise de position du ministre de l’éducation nationale, Le Monde avait convié deux experts à faire le point sur l’état des savoirs et des pratiques en matière d’apprentissage de lecture.
Le 26 avril, le ministre de l’éducation nationale vantait la méthode « syllabique » et conspuait la « globale ». Pourquoi feint-il d’oublier qu’enseignants et spécialistes s’accordent aujourd’hui sur l’essentiel ? Retour sur la longue querelle de l’apprentissage de la lecture.
Une phrase-clé qui claque : « La liberté pédagogique n’a jamais été l’anarchisme pédagogique. » Et une affirmation non moins retentissante : « Entre quelque chose qui ne marche pas – la méthode globale – et quelque chose qui fonctionne – la syllabique –, il ne peut y avoir de “compromis” mixte. » Avec son entretien au Parisien du 26 avril,accompagné de la publication, le même jour, de quatre notes de service sur l’enseignement des « fondamentaux » et d’un guide de 130 pages détaillant ses recommandations pédagogiques sur l’apprentissage de la lecture, Jean-Michel Blanquer était certain de marquer les esprits. D’une double façon : en se mettant la plupart des syndicats d’enseignants à dos et l’opinion publique dans sa poche.
Méthodes validées par la science
Le ministre de l’éducation nationale avait déjà, en août 2017, laissé percer ses intentionsen déclarant à L’Obs que, pour la lecture, il s’appuierait « sur les découvertes des neurosciences, donc sur une pédagogie explicite, de type syllabique, et non pas sur la méthode globale, dont tout le monde admet aujourd’hui qu’elle a eu des résultats tout sauf probants ». Aujourd’hui, tout en se défendant de vouloir imposer quoi que ce soit, il est passé à l’action. Quelle que soit la part calculée de communication politique, il faut lui faire crédit de sa conviction qu’il est possible d’obtenir – ou, à tout le moins, d’approcher – les « 100 % de réussite au CP », selon l’objectif-slogan énoncé dès son arrivée Rue de Grenelle. Pour Jean-Michel Blanquer, cet objectif est atteignable si l’éducation nationale a recours aux méthodes validées par la science.
Des équipes françaises du réseau de la Fondation FondaMental ont identifié la protéine Elk-1, un facteur de transcription, comme marqueur de pronostic de la dépression et cible d’un nouveau traitement impliquant une approche originale par rapport aux antidépresseurs classiques. Le Dr Eleni Tzavara, directeur de recherche INSERM, membre du réseau FondaMental, et l’une des auteurs de l’article paru dans « Nature Medicine », présente au « Quotidien » ces découvertes.
Environ un tiers des patients dépressifs sont résistants aux traitements standards. « Il existe plusieurs raisons pouvant expliquer cette résistance aux traitements », indique le Dr Tzavara au « Quotidien ».
Alors que le remboursement des séances chez le psychologues est actuellement à l'étude, quelques conseils pour s'y retrouver entre psychologues, psychiatres et psychanalyste et choisir le bon.
Décidément, l'INSERM nous surprendra toujours (note du blogueur)
Le Pr Karine Chevreul et son équipe de l’unité Inserm 1123 à l’Université Paris-Diderot, ont entrepris de développer un site Internet et une application « Stopblues » de façon totalement indépendante, pour combattre le mal-être et prévenir l’apparition de troubles plus sévères comme la dépression ou le suicide. Ces deux outils sont accessibles à tous depuis le 15 janvier 2018, en ligne sur https://www.stopblues.fr, ainsi que sur les stores d’Apple et de Google.
Près de deux mois après son ouverture à la Madeleine, le restaurant pensé par le chef italien Massimo Bottura pour les personnes démunies ne tourne pas à plein régime.
LE MONDE| | Par Elvire von Bardeleben
« Avec la beauté, on va reconstruire la dignité de ceux qui viennent manger ici », promettait Massimo Bottura lors de l’inauguration. SHEHAN HANWELLAGE
Un restaurant qui réconcilie les chefs ennemis de la gastronomie française, où Marion Cotillard assure le service, où la cuisine voit défiler les trois étoiles, où l’on dîne dans un décor raffiné pensé par l’artiste JR… vous pensez que ça n’existe pas ? Et si, et en plus, c’est gratuit ! Il s’agit du Refettorio, ovni de la cuisine solidaire apparu à la mi-mars dans le foyer de l’église de la Madeleine, à Paris.
Bien sûr, Marion Cotillard n’est pas là tous les soirs, pas plus qu’Alain Ducasse ou Yannick Alléno qui ont épluché des oignons lors de la conférence de presse. Mais ces célébrités ont assuré un écho retentissant au projet. Tous les journaux ont parlé de ces « chefs étoilés [qui] cuisinent pour les sans-abri et les migrants ». Cette surmédiatisation et la dimension luxueuse interrogent. Car s’il est évidemment très louable d’offrir un cadre agréable à des personnes dans le besoin, la Madeleine, dans le très chic 8earrondissement de la capitale, est-elle le lieu le plus adapté ?
Les migrants ne se déplacent pas jusqu’à la Madeleine, loin des camps du Nord-Est parisien. Pour eux, les obstacles sont nombreux. Ceux qui n’ont pas de papiers n’ont pas envie de s’exposer à des contrôles de police.
Pour ceux qui n’auraient pas suivi : à l’initiative de ce projet, il y a Massimo Bottura. Chef italien dont on parle partout et tout le temps, pour sa table l’Osteria Francescana, à Modène, trois étoiles au Michelin et désignée à plusieurs reprises « meilleur restaurant du monde » par le classement des « Fifty Best ». Massimo Bottura a fait l’objet d’un documentaire sur Netflix, a sorti plusieurs livres chez Phaidon, dont le dernier, Le pain est d’or (424 pages, 39,95 euros), parle de gaspillage alimentaire.
Ce problème est au cœur de ses « refettorio », ses restaurants où l’on ne cuisine qu’à partir de surplus de nourriture. Massimo Bottura a ouvert le premier à Milan à l’occasion de l’Exposition universelle en 2015, puis a décliné le concept à Rio, Londres, Modène, Bologne et, enfin, à Paris. Dans la capitale française, le chef italien est associé à Jean-François Rial (fondateur de l’agence Voyageurs du monde) et l’artiste JR. Tous les soirs, du lundi au vendredi, des repas gratuits sont servis à des personnes démunies.
Le projet parisien est financé par des partenaires privés, dont Carrefour, qui fournit aussi les invendus de nourriture. La marque de design Flos a pourvu les lampes, Bernardaud a offert de la vaisselle, notamment les assiettes conçues par JR qui coûtent près de 100 euros pièce… « Avec la beauté, on va reconstruire la dignité de ceux qui viennent manger ici », promettait Massimo Bottura lors de l’inauguration. « Je ne dirais pas que c’est luxueux, mais qualitatif », nuance Jean-François Rial.
Riz cantonais et ragoût de légumes
Le problème de ce projet fort estimable, c’est qu’il ne semble pas vraiment tourner à plein régime. Les migrants ne se déplacent pas jusqu’au quartier de la Madeleine, loin des camps du Nord-Est parisien. Pour eux, les obstacles sont nombreux. Ceux qui n’ont pas de papiers n’ont pas envie de s’exposer à des contrôles de police.
« Quitter sa tente, c’est risquer de se la faire voler, ou de se faire prendre son emplacement », explique Letizia Calcamo, fondatrice de l’association Va faire cuire un œuf, qui vient en aide aux migrants. « Et tous ceux qui ont une place dans un hôtel doivent souvent pointer à 18 h 30 pour conserver leur place. » C’est justement l’heure à laquelle commence le service du Refettorio, qui ferme à 20 h 30.
Le Refettorio, dans le foyer de l’église de la Madeleine, à Paris. JR
Jusqu’à présent, le Refettorio rassemble surtout quelques dizaines de sans-abri qui reviennent régulièrement. Le mercredi soir de mai où l’on a assisté au service, la plupart d’entre eux étaient connus des bénévoles. Certains sont ravis, d’autres bougons ou hésitants, craignant de ne pas avoir de place parce qu’ils n’ont pas la carte du Refettorio (délivrée gratuitement), plusieurs signalent le bonheur que leur procure ce repas chaud, entrée-plat-dessert, servi comme au restaurant par des bénévoles enjoués.
Les convives sont un peu moins d’une soixantaine, alors que la capacité du lieu est de 120 personnes.
La cuisine est assurée par le chef résident Maxime Bonnabry-Duval, régulièrement épaulé par un chef invité (et souvent réputé : César et Michel Troisgros, Jean Imbert, Olivier Roellinger…). Une dame se plaint du service, pas assez rapide (« mais pourquoi vous n’apportez pas un charriot pour distribuer les plats ? »), un autre du menu (« Y a pas couscous plutôt ? »). Non, le chef est chinois ce soir-là, et c’est végétarien : poireaux aux petits oignons et chapelure de pain, riz cantonais et ragoût de légumes, pomme au four à la crème.
Les convives sont un peu moins d’une soixantaine, alors que la capacité du lieu est de 120 personnes (voire 170 s’ils ouvrent une autre salle disponible). Face aux critiques, Jean-François Rial assure ne pas faire de différence entre les SDF et les réfugiés et accueillir toute personne dans le besoin.
Il dit aussi que ce démarrage modeste est voulu, qu’il faut le temps de se chauffer : « On fonctionne avec un volume de nourriture aléatoire, un nombre de bénévoles et de couverts aléatoires, il ne faut pas aller trop vite au début. Dans deux ou trois mois, on sera à 120 tous les soirs. » Il compte notamment sur les associations pour lui envoyer plus de monde.
C’est le jeu phénomène de l’année 2018. Déjà 45 millions de joueurs se sont créé un compte pour tenter de terminer dernier survivant des matchs à mort à 100 participants de Fortnite Battle Royale. Depuis le 8 mai, on peut désormais y rencontrer Thanos, le méchant du dernier blockbuster en date de Disney et Marvel, Avengers : Infinity War, actant un peu plus encore de son poids considérable chez les jeunes.
Ce que l’on sait moins, c’est que derrière le succès de Fortnite se cache une Française de 40 ans, Celia Hodent, dont l’outil de prédilection détonne dans le monde très technique de la programmation de jeu : la psychologie.
Les personnes suivies en psychiatrie sont privées d’une prise en charge efficace des pathologies dites somatiques. Une négligence inacceptable, selon le pédopsychiatre Olivier Bonnot.
LE MONDE|
La psychiatrie est une discipline médicale transversale aux champs d’intérêt larges oscillant entre sciences humaines et neurosciences. Cette diversité des approches en fait toute la richesse, mais cache des luttes idéologiques, en particulier sur la question des liens entre maladies organiques et troubles psychiatriques.
Aujourd’hui encore, on apprend aux étudiants qu’un patient est psychiatrique s’il n’a pas de pathologie organique. En médecine, on appelle cela un diagnostic d’exclusion ou d’élimination. Cette dichotomie psychique versus organique est à la fois en contradiction totale avec les avancées scientifiques de ces vingt dernières années, mais surtout hautement préjudiciable pour les patients qui risquent de ne pas bénéficier de soins appropriés.
Nordahl Lelandais, Jonathann Daval et David Ramault. Ces trois meurtriers présumés, qui ont défrayé la chronique ces derniers mois après avoir avoués des crimes qui ont suscité une énorme émotion dans l'opinion publique, ont tous été écroués. Et peu de temps après leur incarcération, ils ont été transférés dans des UHSA, des unités hospitalières spécialement aménagées pour les détenus en souffrance psychologique.
Nordahl Lelandais, qui a avoué en février avoir tué la petite Maëlys a été transféré à sa demande trois jours après ses aveux de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, en Isère, à l'UHSA qui se situe dans le centre hospitalier du Vinatier, à Bron. (En mars, l'ex-militaire de 34 ans a également avoir tué le jeune caporal Arthur Noyer, qui était porté disparu en Savoie depuis près d'un an.)
Une journée dédiée à la santé mentale et à la prévention du suicide est organisée ce vendredi dans l’amphithéâtre du Centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF).Initiée par le ministère de la Santé, la direction de la Santé et le département de psychiatrie du CHPF, elle aura pour objectif de dérouler le plan de santé mentale élaboré pour la Polynésie française et de favoriser une prise de conscience afin de proposer un service psychiatrique de qualité.
Ce sera aussi l’occasion, pour le docteur en psychiatrieStéphane Amadéo, de revenir sur les résultats de l’enquête et projet de psychiatrie de secteur Polynésie intitulé “Santé mentale en population générale”. De nombreux invités extérieurs, issus du secteur de la psychiatrie,participeront à cette journée. Le professeur Bruno Falissard, du Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations, à l’Inserm, parlera de l’avenir de la pédopsychiatrie dans le monde et notamment dans les outre-mer.
On est lundi, on est au travail et on en parle… d’autant que j’ai remarqué cela depuis quelques mois : la profusion d’essais sur le travail. J’en cite quelques-uns : Qu’est-ce que le travail ?, chez Vrin ; aux éditions du Détour, Le refus du travail de David Frayne et Inconditionnel, Anthologie du revenu universel ; Fuck work, de James Livingston, chez Flammarion ; Giulia Mensitieri, Le plus beau métier du monde : dans les coulisses de l’industrie de la mode aux éditions La Découverte ; ou encore, La journée de travail et « le règne de la liberté » chez Fayard d’Olivier Besancenot. Il ne s’agit pas que d’essais philosophiques, mais tous permettent de l’aborder sous cet angle et de nous poser cette question qui évoque tant un sujet de terminale : à quoi bon travailler ?
Si ce Journal devait ressembler à une dissertation en trois parties, on pourrait commencer par le constat sur lequel tout le monde s’accorde par rapport au travail, entre chômage et précarité : ça va mal. Autrement et mieux dit : on pourrait faire une 1ère partie sur les maux du travail, reformulant ainsi la question « à quoi bon travailler ? » en : « le travail est-il déjà quelque chose de bon ? »
Dans son livre, Le plus beau métier du monde : dans les coulisses de l’industrie de la mode, Giulia Mensitieri, anthropologue spécialiste des transformations du travail, se penche ainsi sur les métiers qui semblent les plus attirants, les plus beaux, les plus prestigieux : ceux de la mode, comme on l’a entendu dans l’extrait du documentaire de Loïc Prigent, Le jour d’avant chez Sonia Rykiel. Bien sûr, tout cela n’est que paillettes. Derrière le glamour : la précarité, comme si le travail, quel que soit le domaine, l’époque, le degré de créativité ou sa visibilité, présupposait domination, aliénation, exploitation. Le travail ne serait ainsi pas seulement mauvais sous certains rapports, mais peut-être mauvais absolument…
La Commission européenne a lancé un nouveau portail sur les meilleures pratiques pour la promotion de la santé, la prévention des maladies et la prise en charge des maladies non transmissibles.
Le portail est décrit comme étant un « centre d’information polyvalent » permettant de consulter les bonnes pratiques et les meilleures pratiques qui ont été recueillies dans le cadre d’actions co-financées au titre des Programmes de santé, notamment l’Action conjointe sur les maladies chroniques et la promotion du vieillissement en bonne santé tout au long de la vie
Il aura fallu près d’un mois à l’Ehpad du Bois-Hercé, à Nantes, pour parvenir à recruter une aide-soignante à temps partiel, à 1 300 euros net par mois pour trente et une heures de travail par semaine. « Il y a deux ans, nous avions pas mal de réponses quand nous passions des annonces, aujourd’hui, c’est au compte-gouttes », explique Xavier Relandeau, le directeur de l’établissement, qui a finalement trouvé une aide-soignante en CDD jusqu’à l’été, et non en CDI comme il le souhaitait. Il a également dû se plier à la demande de la nouvelle recrue de travailler moins de trente et une heures. « On va jusqu’à transformer notre planning pour essayer de la garder », soupire-t-il.
Cet Australien chante en annonçant son impatience de pouvoir se donner la mort dans une clinique suisse.
Mercredi 9 mai, David Goodall, un scientifique australien de 104 ans, annonçait qu’il se donnerait la mort dans une clinique en Suisse sous 24 heures. L’homme n’est pas malade mais il juge qu’il a assez vécu et que sa qualité de vie n’est plus aussi bonne qu’auparavant.
« Je ne veux plus continuer à vivre » déclarait-il, ce mercredi aux caméras de télévision à Bâle, en Suisse. « Je suis heureux d’avoir la chance demain d’en finir et j’apprécie l’aide de la profession médicale de ce pays pour rendre cela possible. »
Pour profiter du remboursement par la Sécurité sociale, il vous faudra voir votre médecin généraliste plusieurs fois
En 2015, près de 8 millions de Français ont consulté au moins une fois un psychologue pendant l'année. Installée dans le paysage médical, la psychothérapie n'était, jusqu'alors, remboursée que dans des cas très précis. Afin d'ouvrir cette technique de soins au plus grand nombre, la Sécurité sociale teste dans quatre départements, dont les Bouches-du-Rhône, le remboursement des consultations chez les psychologues.
D'une durée de 3 ans, cette expérimentation prévoit la prise en charge de la psychothérapie, pour les patients adultes (18-60 ans) présentant des troubles de santé mentale d’intensité légère à modérée. Une tranche d'âge bien ciblée dont se défend la Caisse primaire d'assurance-maladie : "La prise en charge des troubles de santé mentale des personnes plus âgées possède des spécificités qui auraient complexifié le dispositif mis en place et son évaluation."
La ministre de la Justice et garde des Sceaux, Nicole Belloubet, a salué dans un communiqué ce 7 mai la mise en service depuis le 11 avril dernier d'un répertoire des données à caractère personnel collectées dans le cadre des procédures judiciaires, intitulé Redex. Celui-ci aide ainsi "le travail des acteurs judiciaires en leur donnant accès, pour les besoins des procédures, aux expertises médicales et psychologiques de personnes poursuivies ou condamnées".
Annoncée récemment dans le plan gouvernemental de prévention, une formation aux premiers secours en santé mentale devrait être expérimentée en 2019. Le président de Santé mentale France, qui a contribué à promouvoir ce projet — déjà implanté dans de nombreux pays — auprès des tutelles, explique à Hospimedia les modalités et ambitions du dispositif.
Une nouvelle recherche suggère que le dropéridol est supérieur au midazolam pour la prise en charge préhospitalière des troubles comportementaux aigus.
Avec le soutien de la Fondation de la médecine d’urgence (Emergency Medicine Foundation, EMF) pour la région de l’Australasie, le Service d’ambulance du Queensland (Queensland Ambulance Service, QAS) en Australie a mené la première comparaison au monde entre le midazolam et le dropéridol en milieu préhospitalier. L’étude a révélé que le dropéridol était associé à un moins grand nombre d’événements indésirables, à un délai plus court jusqu’à l’obtention de la sédation et à une moindre nécessité de recourir à une sédation supplémentaire.
En complément des informations déjà fournies sur le déroulement de la campagne nationale de recueil des indicateurs de qualité 2018, qui a débuté le 1er mars (lire notrearticle), la Haute Autorité de santé (HAS) a précisé le 7 mai sur son site Internet les travaux menés cette année sur le développement de nouveaux indicateurs dans le champ de la psychiatrie et santé mentale. Ces travaux, qui ont débuté signale l'autorité, portent sur l'évaluation des pratiques de contention mécanique et d’isolement, sur la prise en charge somatique, celle des conduites addictives et "la coordination hôpital-ville à la sortie". Elle précise que le périmètre hospitalier concerné, de l’hospitalisation à temps plein au centre médico-psychologique, sera "défini en lien avec le groupe de travail".
Notre association, lors de ce rendez-vous avec les représentants du Bureau de la santé mentale de la direction générale de la santé au ministère des solidarités et de la santé, n'a guère été qu'écoutée et non entendue. Nous tenons à le préciser puisque ce constat conforte la nécessite des luttes.
Les femmes boivent trop et de plus en plus mais les pouvoirs publics ne semblent pas s’en alarmer. Les conséquences sont pourtant encore plus graves pour elles que pour les hommes.
Dans une tribune au « Monde », Eric Blanchet, directeur de Ladapt, estime que le gouvernement ne peut prôner « en même temps » une vision inclusive de la société et demander d’économiser les moyens financiers et humains dans le domaine de la santé.
LE MONDE | | Par Eric Blanchet (Directeur général de Ladapt, association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées.)
Tribune. Depuis le début de l’année, les personnels des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et des hôpitaux sont mobilisés pour protester contre leurs conditions de travail de plus en plus difficiles, qui engendrent une dégradation de la qualité de l’accueil et des soins dispensés. Le face-à-face tendu entre le président de la République et des soignants du CHU de Rouen, le 5 avril, symbolise l’incompréhension entre un personnel réclamant des moyens humains et financiers, et un gouvernement lui opposant une logique gestionnaire de réduction de la dette. Or c’est cette logique de la performance, à travers une gestion déconnectée des besoins sanitaires et sociaux, qui a conduit à une telle situation.