blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 29 janvier 2018

Christiane Taubira : «Il est temps que les hommes fassent l’expérience de la minorité»



Christiane Taubira à Montréal, jeudi.
Christiane Taubira à Montréal, jeudi. 
Photo Mikaël Theimer

A l’occasion de la Nuit des idées organisée à Montréal par l’Institut français, Christiane Taubira revient sur le mouvement de libération de la parole des femmes. L’ancienne ministre de la Justice met en garde contre une guerre des sexes et milite pour une convergence féministe et antiraciste.

dimanche 28 janvier 2018

INTER COLLEGE DES PSYCHOLOGUES D'ILE DE FRANCE Courrier adressé aux syndicats à propos de l'expérimentation pour le remboursement des consultations des Psychologues

Résultat de recherche d'images pour "inter collèges des psychologues d'ile de france"

Chers collègues,                                                                                                                                   

Nous avons pris connaissance de la pétition concernant l’expérimentation. A cette occasion, nous souhaitons vous faire part des réflexions issues de nombreux  échanges qui se sont exprimés à ce sujet dans le cadre des réunions Inter collèges.  Les premières discussions  avaient d’ailleurs abouti à la rédaction d’un communiqué envoyé au mois de juin dernier à la ministre (texte en pièce jointe). 
Il apparaissait en effet que les problèmes posés par cette expérimentation portaient bien au-delà des questions de para médicalisation et de tarif et posaient dans leur ensemble des questions éthiques majeures. 

Comment penser par exemple que les fondements tout à fait discutables de la catégorisation médicale : « trouble en santé mentale d’intensité légère à moyenne » ne fassent pas l’objet d’une sérieuse remise en question ?  Serions-nous dorénavant dans l’obligation de nous incliner devant le simplisme DSM et les échelles d’évaluation qui lui sont liées, … autant de questions interdépendantes et inséparables de la position « de grand ordonnateur » des médecins généralistes dans le processus en question. Outre le problème épistémologique posé et le détournement de la fonction du psychologue, il est évident que l’acceptation de cette catégorisation implique d’elle même aux yeux des tutelles l’intervention médicale évaluative et prescriptive à laquelle vous vous opposez à juste titre.

Foucault. Le courage d’être soi

Mis en ligne le 25/01/2018


 

« Je suis un expérimentateur et non pas un théoricien. »Au carrefour de la philosophie et de l’histoire, Michel Foucault n’a cessé de manipuler des objets explosifs pour la pensée, de la folie à la sexualité, et d’explorer, pour mieux les dynamiter, les lieux de la marginalité, de l’hôpital psychiatrique à la prison. Avec, au bout de son œuvre, des interrogations qui résonnent aujourd’hui, du biopouvoir à la société de surveillance, en passant par le souci de soi et le courage de la vérité.


Michel Foucault, en 1980 : « L’esprit est une substance réactive »

Dans un entretien donné au « Monde » il y a vingt-huit ans, le philosophe expliquait que le « désir de savoir » croît « à mesure qu’on veut bourrer les crânes ». Nous en republions ici un extrait.

LE MONDE  | Propos recueillis par 


Le philosophe Michel Foucault, hilare, face à l’écrivain Claude Mauriac. A droite, Jean-Paul Sartre.
Le philosophe Michel Foucault, hilare, face à l’écrivain Claude Mauriac. A droite, Jean-Paul Sartre. AFP PHOTO


En janvier 1980, l’auteur de Surveiller et punir. Naissance de la prison (Gallimard, 1975) accorde un entretien à Christian Delacampagne, à condition qu’il soit publié sans nom d’auteur. L’interview paraîtra ainsi le 6 avril 1980 dans Le Monde sous le titre « Le philosophe masqué » ; le secret de Michel Foucault sera longtemps conservé. Nous en republions un extrait parce qu’il reflète assez bien l’esprit de curiosité qui anime toujours un public avide de savoir et passionné par la vie des idées.

Permettez-moi de vous demander d’abord pourquoi vous avez choisi l’anonymat ?

(…) Par nostalgie du temps où, étant tout à fait inconnu, ce que je disais avait quelques chances d’être entendu. Avec le lecteur éventuel, la surface de contact était sans rides. Les effets du livre rejaillissaient en des lieux imprévus et dessinaient des formes auxquelles je n’avais pas pensé. Le nom est une facilité. Je proposerai un jeu : celui de l’« année sans nom ». Pendant un an, on éditerait des livres sans nom d’auteur. Les critiques devraient se débrouiller avec une production entièrement anonyme. Mais, j’y songe, peut-être n’auraient-ils rien à dire : tous les auteurs attendraient l’année suivante pour publier leurs livres…

« On ne me fera jamais croire qu’un livre est mauvais parce qu’on a vu son auteur à la télévision. Mais jamais non plus qu’il est bon pour cette seule raison »








Agnès Buzyn : « Il faut préserver les moyens de la psychiatrie »

La ministre de la santé annonce un plan comportant des mesures de formation, des hausses de tarifs et la création d’indicateurs de qualité.

LE MONDE  | Propos recueillis par 


Agnès Buzin, ministre des solidarités et de la santé, lors d'une réunion publique, le 22 janvier, à Pontoise (Oise).
Agnès Buzin, ministre des solidarités et de la santé, lors d'une réunion publique, le 22 janvier, à Pontoise (Oise). OLIVIER LABAN-MATTEI / M.Y.O.P POUR LE MONDE


La ministre de la santé Agnès Buzyn présente, vendredi 26 janvier, un plan de douze mesures d’urgence en faveur de la psychiatrie. Dans un entretien au Monde, elle livre son constat sur ce secteur, « paupérisé » et « en souffrance » : « En psychiatrie, il y a le pire et le meilleur. »

Plusieurs grèves ont eu lieu ces derniers mois dans les hôpitaux psychiatriques pour dénoncer les conditions de travail et la dégradation de l’accueil des patients. Y a-t-il une « crise » de la psychiatrie ?

C’est une discipline qui s’est paupérisée et sur laquelle il n’y a pas eu un vrai investissement depuis des années. Pourtant les besoins sont en constante augmentation, parce que la société est de plus en plus dure, qu’il y a plus d’addictions, moins d’accompagnement des familles…
On peut dénoncer des conditions de travail parfois très dures, ainsi que des conditions d’hospitalisation parfois dégradées, mais il faut être attentif à ne pas généraliser les situations dramatiques que l’on peut observer dans certains endroits. Ce serait dévaloriser le travail formidable qui est fait dans beaucoup d’établissements de santé mentale. En psychiatrie, il y a le pire et le meilleur.

La psychiatrie en grande souffrance

Ecrasés par les restrictions bugétaires, les soignants se disent à bout et dénoncent une « perte de sens » de leur travail.

LE MONDE  | Par 


Mouvement de grève à l’hôpital psychiatrique Guillaume-Régnier de Rennes pour protester contre les conditions de travail, le 12 décembre 2017.
Mouvement de grève à l’hôpital psychiatrique Guillaume-Régnier de Rennes pour protester contre les conditions de travail, le 12 décembre 2017. DAMIEN MEYER / AFP


Il y a chez eux de la fatigue, du désarroi et de la colère. Depuis des mois, des médecins et des personnels soignants du secteur psychiatrique multiplient grèves et lettres ouvertes aux autorités sanitaires pour alerter sur la dégradation de leurs conditions de travail en raison des restrictions budgétaires. Et par conséquent sur la détérioration de la prise en charge des malades.

Après des années de restructurations et de non-remplacement systématique des départs, plusieurs responsables syndicaux estiment que ce service public est désormais « à l’os »« On nous pressurise depuis des années, on est arrivé à un point de bascule », assure Jean-Pierre Salvarelli, membre du Syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) et chef de pôle au Vinatier, à Lyon, l’un des plus gros hôpitaux psychiatriques de France. L’année dernière, 52 postes de soignants ont été supprimés dans cet établissement. « Les infirmières et les aides-soignantes se démultiplient pour boucher les trous, dit-il. Mais les équipes n’en peuvent plus. »

Psychiatrie : sans la parole, que reste-t-il du soin ?

25 janvier 2018


A l'occasion du 16e congrès de l'Encéphale qui se tient à Paris de mercredi à vendredi, France inter a rencontré des équipes soignantes et des familles dans une unité de soins psychiatriques à Corbeil-Essonnes afin de mieux comprendre les bouleversements que connaît ce secteur.



La parole et l'échange entre le patient et l'équipe soignante, comme ici à Soisy-sur-Seine, est fondamentale en psychiatrie.
La parole et l'échange entre le patient et l'équipe soignante, comme ici à Soisy-sur-Seine, est fondamentale en psychiatrie. © AFP / Christophe Simon

Depuis plusieurs semaines, des mouvements de grève se succèdent dans les unités de psychiatrie par manque de soignants, de formations, des unités, à Rennes, Amiens et ailleurs alertent sur leurs conditions de travail. 

Il y a un gros malaise dans un secteur pas comme les autres. Comment traitons-nous aujourd'hui  les plus fragiles, les plus exposés d'entre les malades que sont les malades mentaux ? La psychiatrie peut-elle supporter les mêmes économies qu'ailleurs ? L’échange , la parole, ce sont des soins aussi essentiels que les médicaments mais ils passent par des personnes de moins en moins présentes, qui veulent encore soigner mais n'y arrivent plus, infirmières, médecin... Leur parole a été recueillie à l'Hôpital Sud Francilien de Corbeil-Essonnes.


La pédopsychiatrie, un secteur sinistré

Certains patients doivent attendre jusqu’à un an pour obtenir un premier rendez-vous.

LE MONDE  | Par 


A l’hôpital Jeanne de Flandre, à Lille.
A l’hôpital Jeanne de Flandre, à Lille. PHILIPPE HUGUEN / AFP


Du côté des jeunes patients, des délais d’attente inadmissibles pour une première consultation et un manque de lits d’hospitalisation. Du côté des pédopsychiatres, une crise démographique et universitaire, qui rend la spécialité de moins en moins attrayante. La psychiatrie des enfants et des adolescents est « sinistrée », selon le sénateur (La République en marche) et médecin Michel Amiel, rapporteur en mai 2017 d’un volumineux rapport d’information parlementaire sur la psychiatrie des mineurs  en France.

Aucun médecin senior de permanence dans une unité psy, les internes de Marseille décident la grève !

Sophie Martos
| 25.01.2018
Le Syndicat autonome des internes des hôpitaux de Marseille (SAIHM) a déposé auprès de l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) un préavis de grève ce jeudi 25 janvier et le lundi 29 janvier pour protester contre la violation des règles applicables aux stages des internes. Ce mouvement solidaire inédit est une réponse à l'obligation faite aux internes d'assurer, sans la présence d'un médecin sénior, la permanence des soins au sein de la nouvelle Unité hospitalière spécialement Aménagée (UHSA).

L’hôpital psychiatrique d’Évreux à flux tendus

24/01/2018




Résultat de recherche d'images pour "L'hôpital psychiatrique d'Evreux à flux tendus"
« Notre taux d’occupation dépasse les 100 % », alerte le directeur du Nouvel hôpital de Navarre, à Évreux

L’heure est aux vœux, ce jeudi, au Nouvel hôpital de Navarre, après une année 2017 synonyme de graves difficultés. Le point avec Richard Gurz, le directeur.


En France, 10 à 20 % des personnes sont concernées et pourtant, la psychiatrie publique reste le parent pauvre de la médecine. Soignants au bord du burn-out, patients maltraités et familles en colère : les hôpitaux sont au bord de la crise de nerfs. Richard Gurz, directeur du Nouvel hôpital de Navarre (NHN) qui présente ses vœux au personnel ce jeudi, expose la situation à Évreux.
Combien comptez-vous de lits, de patients et de personnels soignants ?
« Le NNH dispose de 280 lits. En 2016, nous avons comptabilisé 3 533 patients hospitalisés et 102 809 journées d’hospitalisation. Notre taux d’occupation dépasse les 100 %. Nous sommes parfois amenés à emprunter les lits des patients en permission pour pouvoir en accueillir de nouveaux.

Le ministère de la santé dévoilera un plan d'action pour soulager les EHPAD cette semaine

24.01.2018


Agnès Buzyn
GARO/PHANIE


Les EHPAD sont en souffrance. Les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes manquent de personnels formés, et les effectifs sont insuffisants« Afin de rassurer l'ensemble des personnels, des usagers et des familles, je présenterai dans les prochains jours un plan d'action qui a été concerté avec l'ensemble des acteurs, afin de mieux accompagner les EHPAD dans leur évolution », a annoncé mardi Agnès Buzyn à l'Assemblée nationale.

samedi 27 janvier 2018

Qu’est-ce que je fous là ?


Paris, le samedi 27 janvier 2018 – Tous les hommes ou presque interrompent un jour leur course folle pour regarder où ils sont, ce qu’ils font. Ils s’interrogent sur la direction qu’ils ont essayé de donner à leur existence. Paradoxalement, cette question peut tarauder de façon plus intense ceux dont le métier paraît pourtant doté d’un sens profond : soigner. « Qu’est-ce que je fous là ? », résume dans un texte publié sur le site Infirmiers.com, Christophe Pacific, Cadre supérieur de santé et docteur en philosophie. Après ce préambule sans ambages, ce dernier revient sur le dilemme brutal que lui a exposé récemment une aide-soignante de son service : réaliser les toilettes de deux patients présentant les troubles cognitifs les plus marqués au détriment peut-être du temps accordé aux autres ou reporter les soins à ces deux patients afin d’être certain de pouvoir prendre en charge l’ensemble des résidents. « Cette aide-soignante est un excellent élément, toujours très soucieuse du confort et du bien-être des patients et, ce jour-là, elle pose bien évidemment un vrai problème éthique tout en utilisant un argument très provocateur, mais très efficace. Le fait de faire émerger cette problématique est déjà le début d’une réflexion éthique car elle nous oblige à trouver de meilleures solutions. Il nous appartient alors de nous en saisir pour transformer ce questionnement en éthique de responsabilité collective. Quand une telle question se pose, et a fortiori quand elle est posée par un soignant, nous devons y voir immédiatement un signe de détresse. Ce soignant nous exprime sa perte de sens, pire, il nous exprime aussi le sentiment de ne plus être ce qu’il est. Immanquablement, ce type de question est suivi de très près par une autre question plus intime : " Qu’est-ce que je fous là ? " (…)

La Sécu dévoile les motifs d’absence des salariés à des entreprises

Par Ma.G. | 
L’expérimentation, révélée par L’Express , cible pour l’instant cinq entreprises dont le taux d’absentéisme est de 20 %. Spécialisées dans les secteurs de l’aide à la personne, du conseil, du gardiennage et de la sécurité, elles se trouvent à Amiens, Bourg-en-Bresse, Marseille, Grenoble et sur la Côte d'opale.

« Amorcer une réflexion sur ses conditions de travail »


«  En nombre d’heures d’arrêt de travail, elles se situent à un niveau quatre fois supérieur à celui des entreprises de leur secteur et de leur région  », précise Laurent Bailly, responsable du département des services aux assurés, en charge du programme.

Pour mieux soigner : des médicaments à écarter - actualisation 2018



Prescrire actualise son bilan des médicaments qui sont à écarter des soins et à remplacer par de meilleures options.

Pour la sixième année consécutive, Prescrire publie un bilan "des médicaments à écarter pour mieux soigner". Ce bilan recense des cas flagrants de médicaments plus dangereux qu'utiles, à écarter des soins. L'objectif est d'aider à choisir des soins de qualité, pour d'abord ne pas nuire aux patients et pour éviter des dégâts.
L'évaluation par Prescrire de la balance bénéfices-risques d'un médicament dans une situation donnée repose sur une procédure rigoureuse et collective : recherche documentaire méthodique et reproductible, détermination de critères d'efficacité pertinents pour les patients, hiérarchisation des données scientifiques selon leur niveau de preuves, comparaison versus traitement de référence, prise en compte des effets indésirables et de leur part d'inconnues.

Les internes en psychiatrie déclarent être très souvent confrontés à la violence dans leur exercice

Selon les premiers résultats d'une enquête menée par l'Association française fédérative des étudiants en psychiatrie (Affep), présentés au congrès de l'Encéphale à Paris le 24 janvier, les internes en psychiatrie (sur 382 répondants) déclarent à 84,6% avoir déjà été témoins directs d'une situation de violence envers un soignant au cours de leur exercice durant l'internat. Plus de 52% déclarent avoir été personnellement victimes de violence. Il s'agit majoritairement de violence verbale (83,1%) et physique (80,9%), mais aussi sexuelle (1,1%). Si dans la grande majorité des situations les auteurs de ces violences sont des patients ou leur famille, 12,6% des cas signalés sont le fait d'autres soignants et 3,8% "d'autres professionnels de l'hôpital".

L’interprétation sociologique des rêves

Les Chemins de la philosophie par Adèle Van Reeth
26/01/2018

Pour une sociologie de nos comportements la nuit : quand la sociologie revisite l'interprétation des rêves.
le cauchemar
le cauchemar Crédits : Henry Fuseli (1741-1825)
Freud se serait-il trompé sur le rêve ? Aurait-il laissé passer l'essentiel en définissant le rêve comme la "réalisation déguisée d'un désir refoulé" ? Quand la sociologie revisite le sens de nos activités nocturnes, c'est avec Bernard Lahire pour l'Interprétation sociologique des rêves aux éditions de la Découverte. Une première dans le monde des sciences sociales...

3 089 établissements, 910 maisons de santé, 20 millions de passages aux urgences… : le système de santé déchiffré par la DGOS

Marie Foult
| 26.01.2018
La Direction générale de l'offre de soins (DGOS, ministère de la Santé) vient de dresser un panorama exhaustif et actualisé du système de santé français dans ses « chiffres clés », publiés cette semaine.
Plus d'hôpitaux, plus de séjours
On recense exactement 3 089 établissements hospitaliers en France : 1 389 sont publics (45 %), 1 009 privés à but lucratif (33 %) et 691 privés d'intérêt collectif (ESPIC, 22 %). Le parc hospitalier dispose de 408 245 lits (dont 253 364 dans le public) et de 72 789 places.
La DGOS comptabilise donc près de 400 hôpitaux de plus que dans son panorama 2015, où elle recensait 2 694 établissements – dont 947 structures publiques (35 %), 1047 cliniques et 700 ESPIC.

Philippe Héno, médecin à l’heure du numérique

Le cinquième portrait de la série « le numérique a changé mon métier » : une meilleure collaboration, de nouvelles tâches et des pistes pour la télémédecine.

LE MONDE ECONOMIE  | Par 

« Le Monde » a voulu savoir comment des métiers très variés étaient impactés par la digitalisation et le développement des outils numériques. Nous sommes ainsi allés à la rencontre d’une dizaine de personnes pour savoir comment le numérique avait transformé leurs pratiques professionnelles. Elles témoigneront aussi de leur adaptation, plus ou moins facile, et comment elles voient leur avenir professionnel. Après les portraits du vigneron Jonathan Ducourt, de l’enseignante Sandrine Babinet, de la directrice d’hôtel Anita Steinmann, du charpentier Colin Vernet, le médecin Philippe Héno se raconte.

Philippe Héno, 54 ans, ancien médecin militaire et cardiologue: « L’accès facilité à l’information pour les patients a des effets sont moins nets. Parfois ils accèdent à des informations réelles, mais il arrive également qu’elles soient fausses, déformées ou amplifiées ».
Philippe Héno, 54 ans, ancien médecin militaire et cardiologue: « L’accès facilité à l’information pour les patients a des effets sont moins nets. Parfois ils accèdent à des informations réelles, mais il arrive également qu’elles soient fausses, déformées ou amplifiées ». DR

Si le cœur de métier d’un médecin est toujours de soigner, les conditions d’exercice ont bien évolué avec le développement du numérique. Philippe Héno, 54 ans, ancien médecin militaire et cardiologue, témoigne de ces transformations. « Le numérique a modifié beaucoup de choses, à la fois dans les rapports entre professionnels mais également dans les relations avec les patients », analyse-t-il.

Grâce aux outils numériques, les médecins peuvent désormais s’échanger très facilement des données, par mail ou par SMS. « On m’envoie régulièrement des électrocardiogrammes pour avis ou interprétation. Ceci permet une meilleure collaboration entre professionnels de santé », indique Philippe Héno.