Paris, le mardi 5 décembre 2017 - Il y a une quinzaine de jours, la Semaine de la sécurité des patients avait été l’occasion de dévoiler le nombre d’« événements graves » que les professionnels de santé ont désormais l’obligation de déclarer sur le « portail de signalements des événements sanitaires indésirables ».
Ce premier décompte, depuis l’ouverture de ce site en mars 2017, faisait état de 1 153 erreurs médicales et aléas thérapeutiques rapportés par les praticiens ; des chiffres qui avaient été immédiatement contestés, notamment par les associations. Ainsi, dans le Parisien, Claude Rambaud, co-présidente du Collectif Interassociatif Sur la santé (CISS), faisait valoir que « les données sont rares et floues mais, d’après mes estimations, on approche les 60 000 décès par an.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, un patient hospitalisé sur 300 décède d’un accident médical. Cette étude a été réalisée dans sept pays développés comme les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni. Or, en France, en 2016, 13 millions de personnes ont été hospitalisées, ce qui fait 43 000 morts par an. Il faut rajouter un autre chiffre : 18 000 personnes, issues de la médecine de ville, décéderaient chaque année, victimes d’une erreur médicamenteuse selon un rapport du Sénat ».