05 DÉC 2017
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
mardi 5 décembre 2017
La famille : évolution et données actuelles
Publié le 27/11/2017
J. VALLETEAU DE MOUILLAC,
Paris
On le sait, la structure familiale n’est pas identique dans toutes les civilisations. De la même façon qu’elle varie dans l’espace, la famille évolue dans les temps, comme le montre Jérôme Valleteau de Mouillac dans cet article où, à travers plus d’un demi-siècle de mutations, se dessine un profond remaniement de ses fondations.
Dépression postnatale, n’oublions pas les pères !
Publié le 24/11/2017
Devenir père implique de passer de l’individualisme à la responsabilité, processus complexe potentiellement angoissant. Si la dépression du post partum de la mère a été de longue date attribuée aux bouleversements hormonaux de l’accouchement, plus récemment des facteurs psychosociaux ont été incriminés et il est probable que ceux-ci impactent également le père. Aussi, ces dernières années, une nouvelle pathologie est apparue : la dépression paternelle, qui toucherait 10 % des nouveaux pères alors que le taux de dépression parmi les hommes adultes est estimé à moins de 5 % dans la population générale.
Une récente étude irlandaise permet aujourd’hui d’en savoir plus. Parmi 101 pères ayant répondu à pas moins de 63 questions, la prévalence de la dépression selon l’échelle d’Edinburg est de 12 % et jusqu’à 16 % dans les 6 premiers mois suivant la naissance. Aucun de ces hommes n’avait reçu le diagnostic de dépression paternelle et seul un quart d’entre eux en avait déjà entendu parler.
IVG et contraception : le Conseil de l’Europe alerte sur une régression des droits des femmes
Un rapport publié mardi épingle pêle-mêle la Russie, la Pologne, l’Irlande du Nord ou encore l’Italie pour leurs législations restrictives.
Le Monde.fr avec AFP |
Des « restrictions rétrogrades » ont entraîné un recul des droits des femmes en matière d’accès à la contraception et à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en Europe, estime mardi 5 décembre le Conseil de l’Europe, qui publie un rapport, accompagné d’une série de recommandations aux Etats membres. « Ces dernières années, des menaces résurgentes pour la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes ont émergé en Europe », souligne Nils Muiznieks, le commissaire européen aux droits de l’homme.
Regarder, parler, prendre la main : une méthode pour bien traiter les résidents
L’« humanitude » est le seul label qui renseigne résidents et familles à la recherche d’un Ehpad sur la qualité de sa prise en charge.
« Bonjour Madame D., comment allez-vous aujourd’hui ? » Quand elle croise une résidente, Blandine Marcelli se baisse pour la regarder dans les yeux et lui prendre la main. Madame D. est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Elle vit depuis douze ans aux Magnolias, à Ballainvilliers dans l’Essone, un Ehpad privé à but non lucratif souvent cité en exemple. « Elle ne verbalise pas, elle sort des sons, mais j’arrive à la comprendre, explique l’infirmière. Je vais savoir si elle a soif, si elle a besoin qu’on passe du temps avec elle. »
Aux murs sont placardées des affiches : « Les bons gestes de la bientraitance : je vous regarde, je vous parle, je vous prends la main ». L’établissement applique les principes de l’« humanitude », une méthode mise au point par deux anciens professeurs de sport, Yves Gineste et Rosette Marescotti. Une quinzaine d’établissements sont aujourd’hui labellisés en France, et une soixantaine est en cours de labellisation, comme l’Ehpad des Magnolias. L’humanitude est le seul label qui renseigne résidents et familles à la recherche d’un Ehpad sur la qualité de sa prise en charge. Sinon, ils n’ont que le bouche-à-oreille et des visites trop rapides pour se faire une idée.
Hôpital Psychiatrique de Cadillac en Gironde : «Chaque jour, on se demande qui va se faire taper !»
REPORTAGE Au sein de l’unité Charcot de l’hôpital de Cadillac, le personnel est à bout, pointant un manque de moyens humains et une dégradation de ses conditions de travail depuis quelques mois…
Elsa Provenzano
- Après une grève d’une semaine fin septembre, pointant des dégradations des conditions de travail, les soignants estiment aujourd’hui que la situation est toujours dangereuse pour la sécurité des soignants et des patients.
- La Direction n’envisage pas d’augmenter les moyens humains mais réfléchit à d’autres modes d’organisations pour soulager le personnel d’une partie de ses tâches administratives.
Derrière les belles façades classiques et les arbres centenaires du parc, tout n’est pas rose pour le personnel soignant du centre hospitalier de Cadillac, situé à une quarantaine de kilomètres de Bordeaux. Dans ce centre de prise en charge de la maladie mentale, une grève d’une semaine a eu lieu fin septembre pour interpeller la direction, en particulier sur la réduction de l’effectif du pool de nuit. Plus de deux mois après cette mobilisation, dans cet hôpital qui a une capacité d’accueil de 488 lits et emploie plus de 1.300 agents, on est toujours sur « un risque majoré » et « un état de crise permanent », si on en croit Laurent Laporte, secrétaire général au syndicat CGT de l’hôpital de Cadillac.
Le pool de nuit au cœur des revendications
L’unité Charcot, qui prend en charge des patients hospitalisés sans leur consentement, accueille 22 patients, pour une capacité d’accueil de 18. Si on croise des mines hagardes de malades dans les couloirs, le service est plutôt calme ce lundi matin. Mais les équipes soignantes sont constamment sur le qui-vive car en psychiatrie les crises font partie du travail, y compris la nuit, lorsqu’elles sont en effectif plus réduit. Or à partir du 1er janvier, le pool de nuit ne comptera plus qu’un seul aide soignant par nuit (soit deux en tout contre cinq auparavant).
Premier bilan encourageant pour la « salle de consommation à moindre risque » de Strasbourg
Denis Durand de Bousingen
| 04.12.2017
Ouverte il y a tout juste un an, le 7 novembre 2016, à Strasbourg, la seconde « salle de consommation à moindre risque » française, a répondu, selon la municipalité et l’association qui la gèrent, aux objectifs de santé publique que s’étaient fixés ses initiateurs.
Visions béatiques et apparitions miraculeuses
03/12/2017
Mais que regardent-ils, les yeux au ciel ? Apparitions ? Visions divines ? Voici quelques pistes pour suivre ces représentations par les plus grands peintres italiens de la Renaissance
« Représenter la vision. Figurations des apparitions miraculeuses dans la peinture italienne de la Renaissance » de Guillaume Cassegrain. Éditions Actes Sud (septembre 2017).
Des quartiers déshérités de Paris et Londres ont le plus de psychoses
Par afp, le 6/12/2017
Les habitants de quartiers ayant une forte diversité ethnique sont moins susceptibles de développer
une psychose, selon des chercheurs / AFP/Archives
Des quartiers déshérités de Paris et Londres présentent les taux de troubles psychotiques les plus
élevés parmi six pays étudiés, ce qui paraît conforter le rôle de la pauvreté et de l'exclusion sociale
dans ces problèmes.
Les scientifiques, dont les conclusions sont parues mercredi dans le Journal of the American
Medical Association, Psychiatry, se sont concentrés sur dix-sept zones situées en France, au
Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Italie, en Espagne et au Brésil.
lundi 4 décembre 2017
PSYCHIATRIE Unis sur le terrain mais pas à l’assemblée
Par Anne Kanaan |
Une proposition de loi de François Ruffin vise à allouer plus de moyens à la psychiatrie.
Le texte fédère des parlementaires de tous bords. Mais pas LREM. Barbara Pompili s’explique.
Bon. Voilà notre première proposition de loi. Sur le financement de la psychiatrie, donc. On est partis, vraiment, sur le minimum. Un truc qui, pour tous les soignants rencontrés, pour les associations contactées, apparaît comme une évidence. Du simple bon sens. En un mot : que le budget des hôpitaux psychiatriques augmente comme les hôpitaux classiques. Alors que, pour l’instant, discrètement, leur dotation est chaque année coupée. C’est tout. »
Si la proposition de loi sur la psychiatrie déposée sur le bureau de l’Assemblée nationale, mercredi 29 novembre par le député de la France Insoumise de la 1ère circonscription de la Somme, François Ruffin, semble évidente pour un certain nombre de ses confrères appartenant à des groupes politiques variés (LR, Modem, PS, Les Constructifs…), elle ne l’est pas forcément pour la République En marche.
En effet, le député LFI n’a obtenu aucune signature de la majorité. « Ils ont des menottes aux poignets, s’exclame le député LFI, ils n’ont pas le droit de signer une proposition qui émane d’un autre parti. Je sais que ma proposition ne sera pas votée, mais elle a pour objectif d’attirer l’attention », lance François Ruffin.
Hôpital Pinel : Thierry, papa d'un patient autiste, témoigne
Par Célia Mascre
© France 3 Hauts-de-France
Diminution des effectifs, personnel en détresse, patients laissés pour compte... La situation de l'hôpital psychiatrique Pinel se détériore chaque jour davantage. Thierry, parent d'un patient autiste, peut en témoigner.
Tandis que le député de la Somme François Ruffin vient de proposer une loi sur le financement de la psychiatrie suite à sa visite à l'hôpital Pinel d'Amiens, nous avons rencontré Thierry, le père d'un patient autiste interné à Amiens depuis 11 ans.
Régulièrement, Thierry se rend à l'hôpital pour raser et couper les cheveux de son fils tandis que le nombre de soignants diminue de manière constante depuis des années. "Le manque de personnel est criant", témoigne-t-il.
Mon fils n'a jamais été condamné par personne. La seule chose qui l'ait condamné, c'est sa maladie
Mais si Thierry vient voir son fils, c'est aussi pour qu'il puisse intéragir avec quelqu'un. "Il est enfermé toute la journée dans sa chambre, il ne voit personne et ne fait rien du tout", déplore le papa. Sans aucune activité, le fils de Thierry a régressé au fil des années. "C'est désolant de voir ça [...] L'État doit s'occuper de ses enfants, des enfants de la République, mais il n'y a personne" .
Un tatouage "ne pas réanimer" : le cas qui fait cogiter les urgentistes français
Dr Nicolas Evrard
| 04.12.2017
The New England Journal of Medicine
L'article publié le 30 novembre dernier dans le New England Journal of Medicine, portant sur un patient de 70 ans avec un tatouage "Ne pas réanimer" a fait le buzz ! « Ce matin nous avons beaucoup parlé de cette affaire entre nous », confie le Pr Frédéric Lapostolle, directeur médical adjoint du Samu 93.
Des hôpitaux refusent d'ajuster le salaire de 250 infirmières françaises
04 décembre 2017
QUEBEC
Jugée «inéquitable», la rémunération de plus de 250 infirmières françaises pratiquant au Québec est en train de devenir «une pomme de discorde internationale entre la France et le Québec», convient le ministre de la Santé Gaétan Barrette.
Elisabeth Roudinesco : « Après l'affaire Weinstein, attention à ne pas tout confondre »
Pierre de Gasquet 01/12/2017
Historienne, biographe de Lacan et de Freud, Elisabeth Roudinesco donne son point de vue de psychanalyste sur les différents types de harcèlement, et l'évolution du féminisme. Elle vient de publier son « Dictionnaire amoureux de la psychanalyse ».
Comment voyez-vous le problème de l'omerta dans l'entreprise par rapport à l'onde de choc de l'affaire Weinstein à Hollywood ?
On a connu le même problème avec les femmes battues. Regardez le cas de Jacqueline Sauvage. Il faut des années avant qu'elles ne portent plainte. Ces femmes sont dominées psychiquement par leurs bourreaux dans toutes les classes de la société. Ce qui a changé aujourd'hui, c'est que les réseaux sociaux réclament de la transparence. Sur cette question de harcèlement, je reste prudente car on a tendance à confondre le crime qu'estle viol, le harcèlement qui est un délit et la main sur le genou qui est un geste déplacé. Il faut apprendre aux enfants dès le plus jeune âge à se défendre contre toute atteinte à leur corps. Maintenant on mélange tout, le cas de Roman Polanski n'a rien à voir. Les faits remontent à plus de quarante ans, ce n'était pas un véritable viol et la victime ne veut plus en attendre parler. On ne persécute pas quelqu'un qui a changé de vie et qui a fait amende honorable, comme s'il s'agissait d'un crime imprescriptible.
Animal thérapeute : leur bien-être à l’étude
Les animaux utilisés dans des programmes de thérapie en souffrent-ils ? Le sujet commence à être exploré.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | | Par Nathalie Picard
Interdira-t-on un jour les thérapies avec les animaux ? A l’heure où cirques et élevages sont vivement critiqués, où des militants dénoncent toute forme d’exploitation animale, la question pourrait se poser. En tout cas, le bien-être animal est l’une des préoccupations grandissantes des professionnels de la médiation. Une séance de thérapie génère-t-elle du stress pour le cheval ? Comment aménager l’emploi du temps d’un chien ? « Ces réflexions font écho à une évolution de la population, toujours plus sensible à la cause animale. Elles sont nécessaires pour que ces pratiques gardent leur place dans la société », estime Véronique Servais, professeure à l’université de Liège.
SUISSE LES COÛTS DE LA PSYCHIATRIE ONT EXPLOSÉ EN 10 ANS
04/12/2017
Les coûts de la psychiatrie ont atteint 1,31 milliard de francs en 2016. Ce montant représente une augmentation de 54,9% depuis 2006. Cette progression des coûts est légèrement inférieure à celle observée pour l'assurance obligatoire des soins dans son ensemble (secteur hospitalier et cabinets en ambulatoire), a indiqué lundi le Conseil fédéral en réponse à une interpellation de Laurent Wehrli (PLR/VD). Dans ce secteur, la hausse est de 58,9% sur dix ans.
Hôpitaux psychiatriques : une impossible mais nécessaire mission
La loi impose qu’un juge statue sur la régularité des hospitalisations sans consentement. Comme le montre Raymond Depardon dans « 12 jours ».
Le juge judiciaire a fait irruption dans l’hôpital psychiatrique en 2011. Mais le malaise créé par ces audiences un peu spéciales n’est toujours pas dissipé. La loi demande au juge des libertés et de la détention (JLD) de statuer sur la régularité de l’hospitalisation sans consentement d’une personne avant douze jours (le délai de quinze jours prévu par la loi de 2011 a été ramené à douze en 2013) et sur sa prolongation.
A l’origine de cette procédure, une censure du Conseil constitutionnel du 26 novembre 2010 affirmant que l’hospitalisation à la demande d’un tiers sans regard d’un juge judiciaire était contraire à la Constitution. Le droit devait entrer dans ces lieux où des personnes sont privées contre leur gré de la liberté d’aller et venir. En 2016, les JLD ont été saisis de 78 193 demandes en matière d’hospitalisation sous contrainte, soit 10 % de plus en deux ans. Dans près de 9 % des cas, le juge a décidé une mainlevée, c’est-à-dire une mise en liberté.
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