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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 4 novembre 2017

Le ciel de la folie

« – Docteur, j’ai mis au point l’invention qui va Rrrrrrééééééévolutionner la sécurité nationAle. J’ai une Immmmmense chance de tomber sur vous. Au travail, personne ne me croit. Il faut dire que je suis un GENIE ; je suppose donc que Seeeeeeeeeeuls des sciiiiiiiientifiques comme VOUS, pouvez comprendre l’importance de ma découverte. Les nuages dans le ciel m’ont transmis l’influx électrique nécessaire… », poursuit le patient.
Waw Waw Waw, Diane, c’est du lourd là ! Nos regards se croisent mon chef et moi. La compréhension mutuelle est instantanée, mais dans ses yeux il me dit : Concentre-toi, ce n’est que le début ! J’ai quand même envie de rire tellement les dires de l’homme en face de moi n’ont aucun sens. Allez on se concentre, on reste sérieux :
« -Monsieur ? Monsieur, stop stop. Je ne… » tentai-je. Difficile de pénétrer le flot continu de la pensée de ce patient qui arrive avec les policiers aux urgences psychiatriques.

Pénurie de médecins scolaires, menace sur le dépistage : le cri d'alarme de l'Académie

Sophie Martos
| 02.11.2017

1 035 praticiens pour 12 millions d'élèves, des missions qui se multiplient et un enjeu préoccupant de santé publique : l'Académie de médecine dresse un sombre état des lieux de la médecine scolaire en France et appelle dans un rapport à remédier « d'urgence » à cette situation. La médecine scolaire « connaît aujourd'hui de grandes difficultés qui requièrent une réforme profonde si l'on veut répondre efficacement aux impératifs de prévention chez les enfants et adolescents », peut-on lire.
Un statut de médecin de la prévention
Depuis 2008, l'effectif des médecins scolaires s'est effondré de 20 % atteignant aujourd'hui un millier de praticiens – mais uniquement 896 en équivalent temps plein. Et la pyramide des âges n'est pas rassurante : l'âge moyen est de 54,8 ans et 240 médecins ont entre 60 et 65 ans.

Petite enfance : une Europe à plusieurs vitesses

Alternatives Economiques

XAVIER MOLÉNAT 
Investir dans la petite enfance, c’est bon pour la société dans son ensemble. Tel est en tout cas le credo que les institutions européennes, qui peuvent s’appuyer sur un large consensus scientifique, répètent depuis le début des années 2000. La création de places d’accueil pour les jeunes enfants, que ce soit dans des structures collectives d’éveil (crèches, jardins d’enfant…) ou de préscolarisation, est en effet supposée avoir (au moins) trois vertus.
Elle est tout d’abord favorable à l’égalité femmes-hommes, en contribuant à libérer les premières des tâches parentales auxquelles elles restent largement assignées. De la même manière, ces politiques sont un instrument efficace de lutte contre la pauvreté, en permettant à nouveau aux femmes – en particulier les moins qualifiées - de ne pas décrocher du marché du travail et de faire de meilleures carrières.

Les modes de gardes formels* favorisent l’emploi des mères

Taux d'emploi des mères avec au moins un enfant de moins de 3 ans, selon le taux d'enfants de moins de trois ans accueillis dans des modes de garde formels*, en 2014 (%)
*Modes de garde formels : ensemble des modes de garde extérieurs aux parents, comprenant essentiellement les établissements d’accueil des jeunes enfants (crèches, jardins d’enfant...) et les assistantes maternelles

vendredi 3 novembre 2017

Un ex-ministre danois va en justice pour légaliser le cannabis

Au Danemark, l’importation de cannabis à usage médical est interdite. Manu Sareen, qui a pu constater lui-même ses bienfaits thérapeutiques, a porté plainte contre l’Etat pour violation de la législation européenne.

M le magazine du Monde  | Par 

C’était lors d’un conseil des ministres, en 2014. Manu Sareen, 47 ans, alors membre de Gauche radicale, chargé de quatre portefeuilles – l’enfance, l’intégration, l’égalité des chances et les affaires sociales – se met à transpirer à grosses gouttes. Un fonctionnaire lui prend le pouls : il est très élevé, à 150 battements par minute. Son médecin lui prescrit aussitôt une batterie de somnifères. Il ne les prendra jamais : « Ça m’aurait foutu en l’air, je n’avais pas envie de devenir un zombie. »


Il a révélé en début d’année qu’il avait alors commencé, sur les conseils d’un ami, à prendre de l’huile de cannabidiol, l’une des molécules présentes dans le cannabis. « Au bout de quelques jours, je dormais comme un bébé et tous les symptômes liés au stress avaient disparu. » Il regrette de ne pas en avoir parlé publiquement, alors qu’il était encore au gouvernement. « Il y aurait eu un débat public, dont nous avons vraiment besoin aujourd’hui. »



PARTICIPER À L’ACCOMPAGNEMENT DES PATIENTS EN PSYCHIATRIE À L’EXTÉRIEUR DE NOS MURS

Logo Service civique


Où ?
Molières-Cavaillac (30 - Gard - Languedoc-Roussillon)
Quoi ?
La mission est proposée par l’Association Educative du Mas Cavaillac, membre du réseau de l’Uniopss.
La mission s’exercera au sein de notre établissement de Nîmes, établissement de santé en psychiatrie adulte, composé d’appartements thérapeutiques et d’un hôpital de jour.
La mission du/de la volontaire sera d’agir en complément des personnels soignants et éducatifs afin d’accompagner les patients dans certains lieux administratifs et/ou culturels de la ville de Nîmes.


Cet accompagnement permettra aux patients d’être plus autonomes dans leurs démarches administratives, d’aller plus facilement vers des centres culturels ou autres…
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Forum philo. Elisabeth Roudinesco ne craint pas les chemins de traverse

Avec le « Dictionnaire amoureux de la psychanalyse », l’historienne, invitée du Forum philo « Le Monde » Le Mans 2017, s’autorise un surprenant « parcours buissonnier » dans le champ de l’imaginaire freudien.

LE MONDE DES LIVRES  | Par 

Dictionnaire amoureux de la psychanalyse, d’Elisabeth Roudinesco, Plon/Seuil, 568 p.



Même si Freud n’aimait pas particulièrement les dictionnaires, le père de la psychanalyse aurait certainement savouré la lecture de ce Dictionnaire amoureux de la psychanalyse, tant il invite à la rêverie, au plaisir de la libre association. 
« Amour », « Angoisse », « Animaux », les images défilent au rythme de l’alphabet. Certains enchaînements sont plus familiers que d’autres : « Psychanalyse », « Psyché », « Psychiatrie ». Ils indiquent le plus souvent des chemins de traverse : « Holmes Sherlock », « Humour », « Hypnose ». Quand ils ne créent pas de formidables rébus : « Roth Philip », « Saint-Pétersbourg », « Salpêtrière ». Réputée pour ses ouvrages d’histoire de la psychanalyse, Elisabeth Roudinesco* quitte le terrain académique pour proposer à son lecteur un « parcours buissonnier à la première personne ».

Prescrire moins pour soigner mieux, le nouveau défi de la médecine

Née aux Etats-Unis en 2012, l’initiative « Choosing Wisely », qui pousse les professionnels de santé à diminuer les prescriptions médicales, s’étend dans une vingtaine de pays, dont la France. Une philosophie pour lutter contre l’hypermédicalisation, tout en soignant mieux.

LE MONDE  | Par 

Ne pas demander de radiographie pour un mal de dos évoluant depuis moins de six semaines, sauf en cas de signaux d’alarme ; ne pas utiliser en routine des antibiotiques ­locaux sur une plaie chirurgicale ; ne pas pratiquer de frottis cervico-vaginal chez les femmes de moins de 21 ans ou qui ont eu une ablation de l’utérus pour une maladie non cancéreuse… Bref, prescrire moins et à meilleur escient examens complémentaires, médicaments et autres traitements médicaux ou chirurgicaux.


Voici la philosophie du programme américain « Choosing ­Wisely » (« choisir avec soin »), qui comporte quelque 500 recommandations destinées aux professionnels de santé et au public. L’initiative, qui a démarré en 2012, se décline dans une vingtaine de pays dont le Canada, le Brésil, l’Australie, l’Inde, le Japon, le Royaume-Uni, l’Allemagne, et la France.

« “La santé hors les murs” va transformer l’hôpital et la relation entre les acteurs »

Dans une tribune au « Monde », un collectif de directeurs d’établissements, publics et privés, appelle au courage politique et managérial pour la transformation et la mutualisation de l’offre territoriale de soins.

LE MONDE ECONOMIE  | Par 

Tribune. Aucun secteur d’activité n’échappe aujourd’hui à la vague de technologies de rupture qui bouleverse nos schémas économiques et sociaux traditionnels. A la fois acteur de santé et lieu emblématique des soins pour tous, l’hôpital se transforme et se numérise. L’innovation émerge sur tous les terrains, technologique, organisationnel, mais aussi et surtout politique et managérial. Les transformations préfigurant l’hôpital de demain sont déjà à l’œuvre, apportant des changements de fond qui nécessitent dès aujourd’hui de les appréhender dans un véritable esprit de conquête.

Don de gamètes : « Autant que mes ovocytes servent à quelqu’un »

Si le fait de pouvoir conserver ses ovules pour une grossesse potentielle peut être un moteur pour certaines donneuses, la plupart le font par altruisme.

LE MONDE  | Par 

Quand Mélanie a décidé de devenir donneuse d’ovocytes, elle ne savait pas qu’elle pourrait en conserver une partie pour elle-même en vue d’une grossesse ultérieure. La loi l’y autorise pourtant depuis début 2016, date de l’ouverture du don de gamètes aux personnes sans enfants. Elle a d’abord fait ce geste « pour aider une amie »« Elle avait fait plusieurs tentatives de fécondation in vitro avec ses propres ovules sans succès, explique la jeune femme de 31 ans. Elle avait besoin d’un donIl lui fallait recruter une donneuse pour remonter la file d’attente. »

Un robothérapeute sur le divan

27/10/2017


Serge Tisseron s'entretient avec Frédéric Tordo, psychologue clinicien et psychanalyste

Reeti, mis au point par le laboratoire U1208 de l'Inserm, permet de faciliter les interactions des soignants avec des enfants atteints de troubles autistiques.
Reeti, mis au point par le laboratoire U1208 de l'Inserm, permet de faciliter les interactions des soignants avec des enfants atteints de troubles autistiques. Crédits : Marie Bienaimé / BSIP - AFP

Frédéric Tordo se définit lui-même comme un « robothérapeute ». Psychologue clinicien et psychanalyste de formation, il utilise de petits robots achetés dans le commerce comme un moyen de faciliter la relation thérapeutique. Il n’ignore pas pour autant l’inquiétude que peuvent susciter les robots, mais il a constaté que certains patients sont plus enclins à établir une relation avec ces petits objets qu’avec leur psy.

Après le suicide d'un neurochirurgien au CHU de Grenoble, questions sur les conditions de travail

Sophie Martos
| 03.11.2017
Le suicide d'un neurochirurgien pédiatrique au CHU de Grenoble dans la nuit de mercredi à jeudi a provoqué sur les réseaux sociaux une vague de réactions émues de la communauté médicale, notamment hospitalière, très éprouvée par ce décès.
Un neurochirurgien se suicide au @CHU_Grenoble. L’Ordre partage l’émotion de sa famille, de ses proches et de ses collègues.

Un Confrère neurochirurgien se suicide à mon ancien CHU de formation de Grenoble . Condoléances à la famille . RIP mon Confrère.  😢 
https:// 26146127518486528 

Dans un communiqué, la direction du CHU a fait part du « décès brutal » de ce praticien hospitalier de 36 ans seulement, survenu « dans les blocs opératoires de l’hôpital Michallon ». Le médecin aurait laissé une lettre faisant état de motifs personnels pour expliquer son acte. Selon « France Bleu Isère », une seringue contenant de l'insuline et du curare a été retrouvée près du corps. L'AFP évoque une absorption de médicaments. Une cellule d'urgence médico-psychologique a été activée par le CHU.