Pendant des siècles, les savants ont tenté de trouver le siège de la conscience dans le corps humain, sans succès.
L'histoire des sciences de l'esprit en Occident ressemble, de loin, à une longue suite de latinismes impénétrables et de gravures anatomiques en noir et blanc. Pourtant, loin d'être un sujet froid et ennuyeux comme la mort, elle nous permet de comprendre pourquoi, en 2017, nous ne sommes pas débarrassés du concept "d'âme" telle qu'il a été définie par la pensée chrétienne – et pourquoi nous avons toujours le sentiment que le cerveau abrite l'essence d'un individu tout en étant le siège de la pensée consciente.
Dans une tribune au « Monde », une centaine de parents témoignent de leur combat, accusés de violences sur leurs enfants alors que ceux-ci sont atteints d’une maladie rare. Ils ont créé l’association Adikia pour faire avancer leur cause auprès de la justice.
LE MONDE|
Tribune. Nous sommes plus d’une centaine de parents accusés à tort de maltraitance sur nos propres enfants suite à des erreurs de diagnostic. Il y a deux ans et demi, l’une d’entre nous a créé un groupe Facebook pour raconter son histoire. C’est là que nous nous sommes retrouvés au fil des mois après avoir vécu la même situation dramatique.
Alors que nous consultons les urgences pédiatriques pour nos bébés qui font un malaise, les médecins décèlent des signes a priori évocateurs de maltraitance. Il s’agit essentiellement de fractures, d’ecchymoses, ou de saignements à l’intérieur du crâne et des yeux (hématomes sous-duraux et hémorragies rétiniennes). Ces deux derniers signes sont typiques du « syndrome du bébé secoué ».
Selon la définition adoptée, la France compte entre 5 et 8,9 millions de pauvres. Quel que soit le chiffre retenu, il reste exorbitant pour la 5e puissance économique mondiale. Le 17 octobre, Emmanuel Macron lançait à l’Elysée une grande concertation avec les associations d’aide aux plus démunis.
Selon la définition adoptée, la France compte entre 5 et 8,9 millions de pauvres. Quel que soit le chiffre retenu, il reste exorbitant pour la 5e puissance économique mondiale. Le 17 octobre, Emmanuel Macron lançait à l’Elysée une grande concertation avec les associations d’aide aux plus démunis. Cette réunion a inauguré une séquence de travail longue de 6 mois et qui devrait déboucher sur le plan anti-pauvreté de son quinquennat.
Une étude parue cette semaine dans le British Medical Journal (BMJ) apporte des informations sur les personnes âgées, à l'horizon de 2047. Ainsi, en Europe, environ 21% des femmes et 16,8% des hommes de plus de 65 ans devraient être en "baisse sévère de leur activité à long terme" (severe long-term activity limitations), ce qui sous-entend en état de dépendance plus ou moins grand.
En ligne depuis fin septembre, Doctoconsult entend démocratiser l’accès aux consultations psychiatriques, grâce à la visio-conférence.
Consulter un psychiatre sans sortir de chez soi est désormais possible. Doctoconsult, plateforme de visio-consultation imaginée par le Dr Fanny Jacq, a été mise en ligne le 25 septembre, après un an et demi de développement. Le principe ? Mettre en relation patient et médecin pour une consultation à distance 100 % sécurisée, dans les domaines de la psychiatrie, la pédopsychiatrie, la nutrition et l’addictologie.
Accompagnée par l’incubateur Paris Biotech Santé et l’accélérateur Santé de Scientipôle, la start-up est supervisée par un comité médical, constitué des docteurs Christophe André, Yasmine Lienard, François Pinabel et Jean-Christophe Seznec. Cet outil précurseur en matière de télémédecine libérale a été validé par le Conseil national de l’Ordre des médecins. Il a également reçu l’autorisation de l’ARS pour la pratique de la télémédecine, et l’accord de la CPAM et des mutuelles pour le remboursement des actes.
Le suicide est la deuxième cause de décès après les accidents de la route chez les 10-24 ans. De nombreux travaux ont montré que la moitié des adolescents qui décèdent par suicide ont des antécédents d’automutilation. En savoir plus sur l’incidence et la prise en charge de l’automutilation paraît donc essentiel pour réduire le passage à l’acte suicidaire des adolescents.
Le cinéaste et photographe Raymond Depardon signe "12 jours", un documentaire au cours duquel il a filmé les rencontres entre une magistrate et les personnes hospitalisées sous contrainte en psychiatrie. Deuxième film de son auteur à propos de psychiatrie et quatrième autour de la justice et de la liberté, il fait entendre des voix rarement écoutées. Un document poignant, pudique et nécessaire.
La prison fédérale de El Reno, près d'Oklahoma City, en juillet 2015 lors d'une visite de Barack Obama. Photo Kevin Lamarque. Reuters
Triste champion mondial de l'incarcération, les Etats-Unis traitent les femmes détenues encore plus mal que les hommes. Avec de graves conséquences, notamment familiales, déplorent deux ONG.
Réformé sur un prétexte fictif, un pseudo-fou nous explique comment il a réussi à tromper un expert en exploitant la logique du diagnostic psychiatrique.
Carte postale satirique. Un soldat simule les effets
d'un traumatisme dû aux bombardements. Image :
Collection d’archives George-Metcalf,
Musée canadien de la guerre.
C'était à Paris au début des années 90. J'étais monté spécialement à la capitale depuis ma province natale pour ce rendez-vous clandestin au pied d'un immeuble.
On était sept ou huit, jeunes gars en âge de faire le service militaire – qui à l'époque était obligatoire. On ne se connaissait pas, mais on avait les mêmes motivations : trouver, grâce à cette réunion illégale, un moyen de se faire réformer sous un prétexte fictif.
En 2006, elle a été taxée de "pire méprise de l'histoire des sciences de l'esprit" au cours d'un débat public organisé par la Royal Institution, une grande société savante britannique. Jadis, l'idée semblait pourtant si bonne qu'elle a valu un prix Nobel à son inventeur. Le neurochirurgien portugais Antonio Egas Moniz, dont le visage ravagé par la goutte est longtemps apparu sur les billets de 10 000 Escudo, a remporté la prestigieuse récompense en 1949 pour avoir développé la "leucotomie".
Michel Nedjar convoque le monde des disparus avec ses poupées-fétiches. Celles-ci sont confectionnées à l’aide de vieux chiffons – le shmattès en yiddisch – et de vêtements usagés superposés, cousus, ficelés, voire bâillonnés, auxquels il amalgame des agrégats de bouts de bois, de paille, de ficelle et de coquillages, pour leur faire subir un bain de teinture puis de sang et de terre.
"L'hôpital ne doit pas porter seul tous les efforts d'économie", prévient lundi la Fédération hospitalière de France (FHF) à la veille de la présentation du PLFSS pour 2018 à l'Assemblée nationale. "Le gouvernement doit comprendre que les efforts d’économie ne seront acceptés par les hospitaliers que s’ils sont partagés par tous. Or, l'hôpital semble une nouvelle fois perçu comme la variable d’ajustement du système", martèle le président de la FHF, Frédéric Valletoux.
En France, 97% des femmes enceintes ont reçu au moins un médicament au cours de leur grossesse, selon une étude menée sur la période 2011-2014 par l’Ansm. En excluant les suppléments vitaminiques et les minéraux, ce chiffre baisse de seulement 4% pour atteindre 93%. Par comparaison, dans les pays d’Europe du nord , 44% à 57% des femmes enceintes ont reçu un médicament. Aux États-Unis, ce taux s’élève à 64%, aux Pays-Bas à 69% et 85% en Allemagne.
Tous les acteurs du monde du handicap s'accordent sur le bien-fondé de la mise en lumière par Catalina Devandas-Aguilar, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits des personnes handicapées, des manquements de la France en matière de droits et d'accessibilité. Les avis sont plus nuancés sur l'injonction de désinstitutionnalisation totale.
Interrogés parHospimedia, un certain nombre d'acteurs du monde du handicap ont réagi aux observations préliminaires sur la situation française de Catalina Devandas-Aguilar, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits des personnes handicapées (lire notrearticle). "Il est toujours intéressant d'avoir un regard extérieur sur la façon dont nous fonctionnons,explique Jean-Louis Garcia, président de la fédération des associations pour adultes et jeunes handicapés (Apajh).Catalina Devandas-Aguilar dit des choses justes. Quand elle dit que la France n'est pas accessible, que les hommes et les femmes sous mesure de protection sont indûment privés du droit de vote, elle a raison. Mais son propos est trop caricatural quand elle demande au Gouvernement de programmer la fermeture progressive de tous les établissements existants."
Consacrée aux innovations, la sixième journée FHF dédiée aux enjeux de la psychiatrie a dressé un panorama des outils numériques actuellement disponibles pour les patients. Pour combler son retard en la matière, la France devrait notamment mettre en place une "task force" pluridisciplinaire et se doter d'un référentiel éthique et déontolongique.
Chaque année en France, 6 000 personnes découvrent leur séropositivité. Pour les jeunes, qui considèrent le sida comme une maladie chronique, le préservatif n’a plus la cote.
LE MONDE| |Par François Rousseaux
La capote nous ferait-elle le coup de la panne ? Demandez à un médecin des plus avisés de quand date la dernière grande étude en France sur le préservatif, et c’est le blanc assuré. C’est dire à quel point celui-ci a fait ses preuves comme outil de contraception et de prévention. 108 millions sont vendus en France chaque année – un chiffre stable – et 6 millions sont distribués gratuitement. 80 % des personnes interrogées en ont une bonne image. « Mais cela ne suffit pas pour qu’il soit utilisé »,souligne Nathalie Lydié, responsable de l’unité santé sexuelle à Santé publique France.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : chaque année, en France, plus de 6 000 personnes découvrent leur séropositivité. « Nous sommes à un tournant, avec de multiples constats d’un usage insuffisant »,indique le professeur Willy Rozenbaum, qui fut en 1981 le premier médecin français à diagnostiquer un malade du sida.
La capote a moins la cote. Chez les hétéros comme chez les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres), les jeunes l’utilisent de manière intermittente. Pourtant, le VIH comme les autres maladies et infections sexuellement transmissibles tracent leur route. « L’erreur serait de penser que l’acte sexuel est rationnel, analyse avec recul Willy Rozenbaum. Il n’y a rien de plus irrationnel : c’est l’évaluation d’un risque dans une situation de plaisir, et souvent le plaisir l’emporte. »