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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 27 octobre 2017

Quand l'humanité cherchait la localisation de l'âme




Pendant des siècles, les savants ont tenté de trouver le siège de la conscience dans le corps humain, sans succès.


L'histoire des sciences de l'esprit en Occident ressemble, de loin, à une longue suite de latinismes impénétrables et de gravures anatomiques en noir et blanc. Pourtant, loin d'être un sujet froid et ennuyeux comme la mort, elle nous permet de comprendre pourquoi, en 2017, nous ne sommes pas débarrassés du concept "d'âme" telle qu'il a été définie par la pensée chrétienne – et pourquoi nous avons toujours le sentiment que le cerveau abrite l'essence d'un individu tout en étant le siège de la pensée consciente.


jeudi 26 octobre 2017

« Nous sommes accusés à tort de maltraitance sur nos enfants suite à des erreurs de diagnostic »



Dans une tribune au « Monde », une centaine de parents témoignent de leur combat, accusés de violences sur leurs enfants alors que ceux-ci sont atteints d’une maladie rare. Ils ont créé l’association Adikia pour faire avancer leur cause auprès de la justice.


LE MONDE 

Tribune. Nous sommes plus d’une centaine de parents accusés à tort de maltraitance sur nos propres enfants suite à des erreurs de diagnostic. Il y a deux ans et demi, l’une d’entre nous a créé un groupe Facebook pour raconter son histoire. C’est là que nous nous sommes retrouvés au fil des mois après avoir vécu la même situation dramatique.

Alors que nous consultons les urgences pédiatriques pour nos bébés qui font un malaise, les médecins décèlent des signes a priori évocateurs de maltraitance. Il s’agit essentiellement de fractures, d’ecchymoses, ou de saignements à l’intérieur du crâne et des yeux (hématomes sous-duraux et hémorragies rétiniennes). Ces deux derniers signes sont typiques du « syndrome du bébé secoué ».

Musée d’Art Singulier Art et Déchirure



Centre Hospitalier du Rouvray  – 4 Rue Paul Eluard 76300 Sotteville-lès-Rouen




mercredi 25 octobre 2017

Inégalités : pauvres de nous ?

25/10/2017

Selon la définition adoptée, la France compte entre 5 et 8,9 millions de pauvres. Quel que soit le chiffre retenu, il reste exorbitant pour la 5e puissance économique mondiale. Le 17 octobre, Emmanuel Macron lançait à l’Elysée une grande concertation avec les associations d’aide aux plus démunis.
Un sans-abri assis sur le sol d'un pont de Paris, le 29 septembre 2017
Un sans-abri assis sur le sol d'un pont de Paris, le 29 septembre 2017  Crédits : Lionel BONAVENTURE - AFP
Selon la définition adoptée, la France compte entre 5 et 8,9 millions de pauvres. Quel que soit le chiffre retenu, il reste exorbitant pour la 5e puissance économique mondiale. Le 17 octobre, Emmanuel Macron lançait à l’Elysée une grande concertation avec les associations d’aide aux plus démunis. Cette réunion a inauguré une séquence de travail longue de 6 mois et qui devrait déboucher sur le plan anti-pauvreté de son quinquennat.

Une projection sur la dépendance des séniors en 2047

25.10.2017



Sénior
Burger/Phanie

Une étude parue cette semaine dans le British Medical Journal (BMJ) apporte des informations sur les personnes âgées, à l'horizon de 2047. Ainsi, en Europe, environ 21% des femmes et 16,8% des hommes de plus de 65 ans devraient être en "baisse sévère de leur activité à long terme" (severe long-term activity limitations), ce qui sous-entend en état de dépendance plus ou moins grand.

Doctoconsult veut démocratiser l’accès aux consultations psychiatriques

Widoobiz

par 

Consulter un psychiatre sans sortir de chez soi est désormais possible. Doctoconsult, plateforme de visio-consultation imaginée par le Dr Fanny Jacq, a été mise en ligne le 25 septembre, après un an et demi de développement. Le principe ? Mettre en relation patient et médecin pour une consultation à distance 100 % sécurisée, dans les domaines de la psychiatrie, la pédopsychiatrie, la nutrition et l’addictologie.

Accompagnée par l’incubateur Paris Biotech Santé et l’accélérateur Santé de Scientipôle, la start-up est supervisée par un comité médical, constitué des docteurs Christophe André, Yasmine Lienard, François Pinabel et Jean-Christophe Seznec. Cet outil précurseur en matière de télémédecine libérale a été validé par le Conseil national de l’Ordre des médecins. Il a également reçu l’autorisation de l’ARS pour la pratique de la télémédecine, et l’accord de la CPAM et des mutuelles pour le remboursement des actes.  

De plus en plus d’automutilations chez les très jeunes filles

23/10/2017

Le suicide est la deuxième cause de décès après les accidents de la route chez les 10-24 ans. De nombreux travaux ont montré que la moitié des adolescents qui décèdent par suicide ont des antécédents d’automutilation. En savoir plus sur l’incidence et la prise en charge de l’automutilation paraît donc essentiel pour réduire le passage à l’acte suicidaire des adolescents.

Vies de jeunes filles (1/4)

La Fabrique de l'Histoire Par Emmanuel Laurentin



"12 jours" : Raymond Depardon à l'écoute des internés sous contrainte

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Par  @Culturebox
Publié le 24/10/2017 

Photo extraite de "12 jours"
Photo extraite de "12 jours"
 © Wild Bunch productions

Le cinéaste et photographe Raymond Depardon signe "12 jours", un documentaire au cours duquel il a filmé les rencontres entre une magistrate et les personnes hospitalisées sous contrainte en psychiatrie. Deuxième film de son auteur à propos de psychiatrie et quatrième autour de la justice et de la liberté, il fait entendre des voix rarement écoutées. Un document poignant, pudique et nécessaire.


mardi 24 octobre 2017

Prisons américaines : les femmes à l'ombre des hommes

Par Isabelle Hanne, correspondante à New York — 

La prison fédérale de El Reno, près d'Oklahoma City, en juillet 2015 lors d'une visite de Barack Obama.
La prison fédérale de El Reno, près d'Oklahoma City, 
en juillet 2015 lors d'une visite de Barack Obama. 
Photo Kevin Lamarque. Reuters

Triste champion mondial de l'incarcération, les Etats-Unis traitent les femmes détenues encore plus mal que les hommes. Avec de graves conséquences, notamment familiales, déplorent deux ONG.


J’ai simulé la maladie mentale pour échapper au service militaire




Réformé sur un prétexte fictif, un pseudo-fou nous explique comment il a réussi à tromper un expert en exploitant la logique du diagnostic psychiatrique.


Carte postale satirique. Un soldat simule les effets 
d'un traumatisme dû aux bombardements. Image : 
Collection d’archives George-Metcalf, 
Musée canadien de la guerre.

C'était à Paris au début des années 90. J'étais monté spécialement à la capitale depuis ma province natale pour ce rendez-vous clandestin au pied d'un immeuble.
On était sept ou huit, jeunes gars en âge de faire le service militaire – qui à l'époque était obligatoire. On ne se connaissait pas, mais on avait les mêmes motivations : trouver, grâce à cette réunion illégale, un moyen de se faire réformer sous un prétexte fictif.

Petite histoire de la lobotomie au pic à glace



Ou comment le médecin américain Walter Freeman a enfoncé une tige de métal dans le cerveau de milliers de patients sans leur ouvrir le crâne.

Lobotomie transorbitale. Image : Youtube.

En 2006, elle a été taxée de "pire méprise de l'histoire des sciences de l'esprit" au cours d'un débat public organisé par la Royal Institution, une grande société savante britannique. Jadis, l'idée semblait pourtant si bonne qu'elle a valu un prix Nobel à son inventeur. Le neurochirurgien portugais Antonio Egas Moniz, dont le visage ravagé par la goutte est longtemps apparu sur les billets de 10 000 Escudo, a remporté la prestigieuse récompense en 1949 pour avoir développé la "leucotomie".


Les vertus conjuratoires des poupées de Nedjar

Notes d'art brut
Written by Lucienne Peiry    23 octobre 2017

Les vertus conjuratoires des poupées de Nedjar
Michel Nedjar, Collection de l’Art Brut, Lausanne
Michel Nedjar convoque le monde des disparus avec ses poupées-fétiches. Celles-ci sont confectionnées à l’aide de vieux chiffons – le shmattès en yiddisch – et de vêtements usagés superposés, cousus, ficelés, voire bâillonnés, auxquels il amalgame des agrégats de bouts de bois, de paille, de ficelle et de coquillages, pour leur faire subir un bain de teinture puis de sang et de terre. 
Image blog

Michel Nedjar révèle des présences qui semblent venir des ténèbres


lundi 23 octobre 2017

Les champignons hallucinogènes, un nouveau traitement pour lutter contre la dépression ?


PLFSS : les hospitaliers s'estiment trop mis à contribution

23.10.2017
"L'hôpital ne doit pas porter seul tous les efforts d'économie", prévient lundi la Fédération hospitalière de France (FHF) à la veille de la présentation du PLFSS pour 2018 à l'Assemblée nationale. "Le gouvernement doit comprendre que les efforts d’économie ne seront acceptés par les hospitaliers que s’ils sont partagés par tous. Or, l'hôpital semble une nouvelle fois perçu comme la variable d’ajustement du système", martèle le président de la FHF, Frédéric Valletoux.

La France est « championne » du monde des pays prescripteurs de médicaments chez la femme enceinte

23.10.2017
En France, 97% des femmes enceintes ont reçu au moins un médicament au cours de leur grossesse, selon une étude menée sur la période 2011-2014 par l’Ansm. En excluant les suppléments vitaminiques et les minéraux, ce chiffre baisse de seulement 4% pour atteindre 93%. Par comparaison, dans les pays d’Europe du nord , 44% à 57% des femmes enceintes ont reçu un médicament. Aux États-Unis, ce taux s’élève à 64%, aux Pays-Bas à 69% et 85% en Allemagne.

Le monde associatif réagit aux propositions du rapporteur spécial de l'Onu sur le handicap

Tous les acteurs du monde du handicap s'accordent sur le bien-fondé de la mise en lumière par Catalina Devandas-Aguilar, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits des personnes handicapées, des manquements de la France en matière de droits et d'accessibilité. Les avis sont plus nuancés sur l'injonction de désinstitutionnalisation totale.
Interrogés par Hospimedia, un certain nombre d'acteurs du monde du handicap ont réagi aux observations préliminaires sur la situation française de Catalina Devandas-Aguilar, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits des personnes handicapées (lire notre article). "Il est toujours intéressant d'avoir un regard extérieur sur la façon dont nous fonctionnons, explique Jean-Louis Garcia, président de la fédération des associations pour adultes et jeunes handicapés (Apajh). Catalina Devandas-Aguilar dit des choses justes. Quand elle dit que la France n'est pas accessible, que les hommes et les femmes sous mesure de protection sont indûment privés du droit de vote, elle a raison. Mais son propos est trop caricatural quand elle demande au Gouvernement de programmer la fermeture progressive de tous les établissements existants."

L'essor d'outils en e-psychiatrie en France nécessiterait une "task force" et un cadre déontologique

Consacrée aux innovations, la sixième journée FHF dédiée aux enjeux de la psychiatrie a dressé un panorama des outils numériques actuellement disponibles pour les patients. Pour combler son retard en la matière, la France devrait notamment mettre en place une "task force" pluridisciplinaire et se doter d'un référentiel éthique et déontolongique.

Capotes en berne

Chaque année en France, 6 000 personnes découvrent leur séropositivité. Pour les jeunes, qui considèrent le sida comme une maladie chronique, le préservatif n’a plus la cote.

LE MONDE | Par 

Le préservatif, pourtant à l’efficacité prouvée contre le sida, est délaissé par les nouvelles générations.
Le préservatif, pourtant à l’efficacité prouvée contre le sida, est délaissé par les nouvelles générations. Daniel Munoz / Reuters

La capote nous ferait-elle le coup de la panne ? Demandez à un médecin des plus avisés de quand date la dernière grande étude en France sur le préservatif, et c’est le blanc assuré. C’est dire à quel point celui-ci a fait ses preuves comme outil de contraception et de prévention. 108 millions sont vendus en France chaque année – un chiffre stable – et 6 millions sont distribués gratuitement. 80 % des personnes interrogées en ont une bonne image. « Mais cela ne suffit pas pour qu’il soit utilisé », souligne Nathalie Lydié, responsable de l’unité santé sexuelle à Santé publique France.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : chaque année, en France, plus de 6 000 personnes découvrent leur séropositivité. « Nous sommes à un tournant, avec de multiples constats d’un usage insuffisant »,indique le professeur Willy Rozenbaum, qui fut en 1981 le premier médecin français à diagnostiquer un malade du sida.

La capote a moins la cote. Chez les hétéros comme chez les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres), les jeunes l’utilisent de manière intermittente. Pourtant, le VIH comme les autres maladies et infections sexuellement transmissibles tracent leur route. « L’erreur serait de penser que l’acte sexuel est rationnel, analyse avec recul Willy Rozenbaum. Il n’y a rien de plus irrationnel : c’est l’évaluation d’un risque dans une situation de plaisir, et souvent le plaisir l’emporte. »