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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 2 octobre 2017

"Infirmier·ère·s", "directeur·rice·s"... Et si le masculin ne l'emportait plus ? Pourquoi l'écriture inclusive dérange

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B-A-BA - Les éditions Hatier ont récemment publié un manuel scolaire entièrement rédigé en écriture inclusive, en incluant le féminin. Pour ou farouchement contre, le débat sociétal est relancé. Mais au fait, pourquoi cette méthode cristallise-t-elle autant de tensions ?

"Grâce aux agriculteur·rice·s, aux artisan·e·s et aux commerçant·e·s, la Gaule était un pays riche." Voici une phrase rédigée en écriture inclusive que peuvent désormais lire vos enfants de CE2, si toutefois le manuel Magellan et Gagilée Questionner le monde est disponible dans leur salle de classe. En publiant ce livre scolaire, les éditions Hatier ont mis les pieds dans le plat. Et lancé le débat sur un type d'écriture qui ne donne plus forcément la priorité au masculin, mais accorde au féminin les fonctions, les titres et les métiers.

A l'instar de la suppression du mot "mademoiselle" sur les formulaires administratifs, l'arrivée de l'écriture inclusive irrite. On ne compte plus les réactions indignées depuis que les éditions Hatier ont fièrement annoncé la commercialisation du manuel polémique. Elles viennent de La Manif Pour tous - qui déplore un "mouvement idéologique, égalitariste et même paranoïaque" - ou encore du chroniqueur Raphaël Enthoven, qui sur Europe 1 craint "une agression de la syntaxe par l'égalitarisme". 


“Ma santé passe par mes microbiotes” Campagne nationale d’information



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DÉCOUVRIR L’ÉVÉNEMENT

Une campagne nationale d’information en octobre 2017 dans 10 villes de France pour sensibiliser et informer le grand public sur les liens entre microbiotes et santé.
1- Des conférences et des animations interactives dans 10 villes de France :
Paris, Lille, Strasbourg, Nantes, Limoges, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Aix en Provence, Lyon
  • 13 conférences, animées par des médecins pour découvrir de façon pédagogique et interactive l’impact des microbiotes sur la santé

dimanche 1 octobre 2017

Soins psychiatriques et lutte antiterroriste, la confusion entretenue








Paris, le samedi 30 septembre 2017 – Fin août, le ministre de l’Intérieur suggérait qu’une collaboration plus étroite entre les psychiatres et les services de police serait nécessaire pour mieux prévenir le passage à l’acte terroriste. Ces déclarations ont suscité le trouble dans la communauté médicale, en raison notamment de la méconnaissance de la réalité de la maladie mentale qu’elle suppose et de la stigmatisation qu’elle encourage vis-à-vis des patients. Pour nous, le docteur Paul Machto, fondateur du collectif des 39 contre la nuit sécuritaire, qui avait vu le jour au moment où Nicolas Sarkozy défendait une réforme des soins en psychiatrie (qui a été beaucoup combattue par les praticiens), revient sur cette confusion entre soins psychiatriques et lutte antiterroriste en démontrant son absurdité, son caractère réducteur et en invoquant les esprits protecteurs de nombreux spécialistes de l’âme.
Par le docteur Dr Paul Machto*
Le nouveau pouvoir veut doter l’arsenal de lutte contre le terrorisme d’un nouveau champ : les malades mentaux et la psychiatrie !
Lorsque les politiques sont confrontés aux limites de prévoir l’imprévisible, ils se rabattent sur les personnes malades et les psychiatres !
Ces derniers, d’ailleurs, sont tantôt suspectés de faire preuve de légèreté irresponsable sinon de "laxisme" en faisant sortir de leurs services des individus "potentiellement" dangereux, tantôt de maintenir hospitalisés contre leur gré des personnes malades.
Certes, la dérive des pratiques depuis une vingtaine d’années  contribue grandement à cette opinion avec un retour à l’enfermement, amplifié depuis la loi de juillet 20111, la banalisation des mises à l’isolement, et surtout ce scandale des contentions que le Collectif des 39 a dénoncé2 et qui a été ensuite mis en évidence officiellement par le rapport essentiel de Mme Adeline Hazan, Contrôleure Générale des Lieux de Privation de Liberté, publié le 25 mai 20163.

samedi 30 septembre 2017

Le psychanalyste, le psychiatre et les médicaments psychotropes

LIBAN       28/09/2017





Un sujet en cure psychanalytique peut-il prendre un médicament psychotrope, c'est-à-dire un antidépresseur, un anxiolytique ou un neuroleptique ?
Cette question, en principe, n'a pas à se poser. Un sujet en analyse a le droit de prendre ou de ne pas prendre ce qu'il veut, c'est une question éthique. Cependant, lorsque le symptôme prend une dimension quantitative invalidante et que le sujet en analyse plie sous le poids de la dépression, de l'angoisse ou du délire et des hallucinations, la question thérapeutique est posée à l'analyste. Freud a pris des positions contradictoires quant à la dimension thérapeutique de l'analyse. Il soutenait qu'il ne « laisserait pas la thérapeutique tuer la science » (ici l'investigation analytique) ou que « la guérison vient de surcroît », mais il conseillait également aux analystes de « mélanger l'or pur de la psychanalyse au cuivre de la suggestion ». Par suggestion, il entendait les interventions que fait le psychanalyste auprès du patient et qui ne relèvent pas de l'interprétation. Ainsi, dans le cas présent, devant un sujet en analyse qui souffre de ses symptômes au point qu'il en est invalidé, un analyste a-t-il à conseiller à son patient de consulter un psychiatre pour se faire prescrire un psychotrope afin d'alléger ses souffrances ou ne doit-il pas ?

Ecole : la guerre idéologique est-elle relancée ?

Autour des « pédagos », depuis mai, la bataille s’est durcie. Le dernier épisode s’est joué autour de la démission du président du Conseil supérieur des programmes, ce mardi.

LE MONDE  | Par 

Le ministre de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer et le président Emmanuel Macron en visite à Forbach (Moselle), le 4 septembre.
Le ministre de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer et le président Emmanuel Macron en visite à Forbach (Moselle), le 4 septembre. PHILIPPE WOJAZER / REUTERS

Est-ce à coups de formules-chocs et de Tweet assassins, de gros titres et de petites piques que l’école, dont les gouvernants par-delà les alternances politiques disent faire leur « priorité », peut se résumer ? C’est pourtant le spectacle qui s’offre, depuis quelques mois, aux citoyens désireux de suivre le débat éducatif.

De débat, il n’y en a presque plus : sur les réseaux sociaux comme à la « une » des médias, l’invective a pris le pas sur l’échange ; la tribune, le pamphlet ont quasiment remplacé l’entretien croisé. Dans le sillage d’une campagne présidentielle qui a fait de l’école un champ d’affrontement politique, l’heure est au match idéologique, parfois sans face-à-face, souvent sans retenue.

Le dernier round s’est joué mardi 26 septembre, autour de la démission du président du Conseil supérieur des programmes, Michel Lussault. Sur Twitter, l’annonce a très diversement résonné, suscitant presque autant de « bons débarras » que de regrets. En l’espace d’une journée, on a vu fuser les invectives contre l’« ex-manitou de l’éducation nationale », mais aussi les marques de sympathie, les hommages à sa « liberté d’esprit ».

Faut-il poursuivre en justice les patients violents en psychiatrie ?

Paris le vendredi 29 septembre 2017- Il y a dix jours, l’Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS) publiait son rapport sur les données colligées en 2015 et 2016. Ces chiffres se basant sur des déclarations volontaires, ils ne sont qu’un reflet partiel de la réalité.
Sur la base de ces statistiques, il apparaît en premier lieu que ce sont les services de psychiatrie (20 % des actes) qui connaissent le nombre le plus élevé de signalements. Viennent ensuite les urgences (13 %) et les services de gériatrie (11 %).
Dans son rapport, l’ONVS s’est notamment intéressé à l’épineuse question des suites judiciaires à donner à un passage à l’acte violent par un patient suivi en psychiatrie.
L’institution constate d’abord que malgré la gravité de certains faits, il y a une gêne marquée des soignants à l’idée de déposer plainte. « Est-ce dû à la forte empathie naturelle du soignant vis-à-vis du patient » s’interroge l’ONVS qui évoque également la possible réticence à engager des poursuites compte tenu de la probable irresponsabilité pénale du malade.

Les perturbateurs endocriniens pourvoyeurs de troubles du comportement chez l'enfant ?

29.09.2017
Alors que les Européens continuent de s’écharper sur le concept de perturbateurs endocriniens, l’Inserm vient de publier une nouvelle étude à charge qui montre que l’exposition prénatale à certaines de ces substances est associée à l’apparition de troubles du comportement des garçons entre 3 et 5 ans. Les composés les plus préoccupants à cet égard seraient le bisphénol A, le triclosan et le di-n-butyl-phtalate, ou DBP.

Mal-être infirmier : témoignages d'étudiants à Poitiers

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Par Clémence Dubois-Texereau, France Bleu PoitouVendredi 29 septembre 2017
La moitié des étudiants infirmiers estiment que leur état de santé s'est dégradé au cours de leur formation. Humiliation, consommation d'anxiolytiques... c'est le malaise selon une étude menée auprès de 14.000 étudiants par la fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (FNESI).
Un tiers des étudiants infirmiers affirment avoir été harcelés par un soignantau cours de leur formation. Bien souvent, cela se produit pendant les stages. A Poitiers, le deuxième stage d'Henri a rapidement viré au cauchemar : "Lors de la troisième semaine, j'étais dans le bureau infirmier, trois infirmières m'ont dit tu ne seras jamais infirmier." Résultat le jeune homme est dépité.
Lire la suite ...

Paris : avec Medicalib, une infirmière en un clic

Elodie Soulié|28 septembre 2017



La plate-forme créée par deux jeunes entrepreneurs parisiens séduit déjà 80 infirmiers libéraux sur les 2 500 de la capitale comme ici dans le XVe arrondissement.



vendredi 29 septembre 2017

Exercer en psychiatrie : quelles spécificités pour les infirmiers et les infirmières ?

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Travailler en psychiatrie, est-ce fondamentalement différent des soins somatiques ? C'est la question que nous avons posée à plusieurs infirmiers qui ont en commun de travailler en « psy » mais dans des types de structures très différents. Et sur de nombreux points, leur réponse a été « oui ».



On n'arrive pas en psychiatrie par hasard, pour « voir », mais par choix, souvent parce que la dimension relationnelle occupe une place centrale dans les soins. C'est le cas de Karine Michel, infirmière au Centre médico-psychologique pour enfants de Villeneuve d'Ascq, près de Lille. « Je ne voulais exercer qu'en psychiatrie », raconte-t-elle. Elle a fait partie des dernières à suivre le cursus d'infirmier de secteur psychiatrique, supprimé en 1992 (lire ci-dessous).
Aurélia, qui travaille dans un Centre de soin, d'accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa), a étudié deux ans la psychologie à l'université avant de suivre des études d'infirmières et une spécialisation en psychiatrie dans une école belge. Enchaîner les perfusions à toute vitesse, ce n'était pas pour elle. « J'ai d'abord travaillé en intérim et quand je me suis sentie prête, je suis allée en psychiatrie, en addictologie », explique-t-elle.

Faire des études peut « réduire le risque de dépression », selon l’OCDE

Les individus plus instruits bénéficient de meilleures chances d’avoir un emploi et un salaire élevé, des facteurs « qui réduisent la prévalence de la dépression ».

Le Monde.fr avec AFP 

Plus on est instruit, moins on court le risque de souffrir de dépression, relève le rapport annuel « Regards sur l’éducation » de l’OCDE, publié mardi 12 septembre. L’organisme international précise que l’instruction n’est pas directement responsable de la baisse de ce risque. Si les systèmes d’éducation « peuvent contribuer à réduire la dépression », estime l’OCDE, c’est que les individus plus instruits « sont dans l’ensemble mieux lotis sur le marché du travail puisque les taux de chômage les concernant sont moins élevés et leurs salaires plus élevés », des facteurs qui réduisent la prévalence de l’anxiété et de la dépression. CQFD.




Le pape François sur le divan

A l’âge de 42 ans, Jorge Maria ­Bergoglio a suivi une analyse pendant six mois : c’est l’une des révélations du livre d’entretiens avec le pontife que publie le sociologue Dominique Wolton.

LE MONDE | 30.09.2017 | Par Elisabeth Roudinesco (Historienne et collaboratrice du "Monde des livres")

Dans ses entretiens avec Dominique Wolton, Jorge Maria ­Bergoglio, fils d’émigrants piémontais et attaché au réformisme populiste de Juan Peron, fait un éloge appuyé de la psychanalyse, expliquant, à juste titre, qu’en Argentine la discipline freudienne est une véritable culture et que lui-même fréquente des praticiens ouverts à toutes les sciences, y compris à « l’homéopathie ».

Face à son interlocuteur médusé, il ajoute qu’à l’âge de 42 ans il a rencontré, pendant six mois, à raison d’une séance par semaine, une psychanalyste « juive » qui l’a beaucoup aidé dans des circonstances difficiles. Dans la bouche du pape, l’adjectif « juif » signifie une appartenance religieuse.

Les Petits Frères des pauvres alertent sur la « mort sociale » de nombreuses personnes âgées

L’association a fait réaliser une étude inédite auprès de 1 800 personnes. Parmi les plus de 60 ans, 900 000 personnes vivent dans un isolement profond.

LE MONDE  | Par 

A l’hôpital Dr Frédéric Dugoujon, à Lyon, le 24 mai.
A l’hôpital Dr Frédéric Dugoujon, à Lyon, le 24 mai. JEFF PACHOUD / AFP

En France, 300 000 personnes âgées, soit 2 % des plus de 60 ans, connaissent un isolement qui confine à la « mort sociale » comme la nomme l’association Les Petits Frères des pauvres, qui a publié, jeudi 28 septembre une étude inédite sur la question. Ces personnes n’ont plus que de très rares contacts avec les quatre cercles relationnels essentiels : famille, amis, voisinage et associations. Une quasi-réclusion.

Réalisée auprès des plus de 60 ans – l’entrée dans la vieillesse selon les institutions comme l’Insee ou l’Organisation mondiale de la santé –, l’enquête menée par l’institut de sondage CSA au cours du mois de juin, a interrogé par téléphone, et surtout pas par Internet, 1 804 personnes représentatives de cette population. « Nous avons veillé à ce que les éternels oubliés ne le soient pas, explique Armelle de Guibert, déléguée générale de l’association, c’est-à-dire les personnes très âgées, de plus de 75, 85 et même 95 ans, mais aussi des résidents en maisons de retraite, les malades hospitalisés, les détenus, toutes ces populations habituellement hors du radar des sondages. »


Les suicides en augmentation au Brésil

22.09.2017
Le nombre de suicides au Brésil a augmenté de plus de 11 % de 2011 à 2015, selon un rapport officiel présenté jeudi. D'après ce rapport du ministère de la Santé, le total de suicides recensés est passé de 10 490 en 2011 à 11 736 en 2015, dans un pays qui compte aujourd'hui plus de 208 millions d'habitants. Une hausse liée entre autres à l'amélioration du système de statistiques et à l'augmentation de la population, tempère le ministère.

SEP, le risque accru de suicide est de l'histoire ancienne

Publié le 22/09/2017


La notion de risque accru de suicides chez les personnes atteintes de SEP a été remise en question par quelques travaux récents, ce qui a incité un groupe de travail français à la vérifier en comparant les taux de suicides chez les personnes atteintes de SEP et dans la population générale.

La Cour des comptes tire à boulets rouges sur l'organisation des spécialistes libéraux

Anne Bayle-IniguezCyrille Dupuis
| 20.09.2017


cour comptes
Crédit Photo : S. Toubon


Dans son rapport annuel sur la Sécurité sociale, dévoilé ce mercredi matin, la Cour des comptes cible particulièrement les dépenses dynamiques des médecins spécialistes libéraux et les inégalités dans l’accès aux soins spécialisés. Elle recommande des mesures plus musclées dans ce secteur. 
61 500 spécialistes libéraux hors de contrôle ?
Les dépenses directement liées aux actes de médecine spécialisée libérale – 61 503 praticiens, 40 disciplines distinctes – ont atteint 16,1 milliards d'euros en 2015 (ville et établissements), soit 8,3 % de la consommation de soins et de biens médicaux. Entre 2009 et 2015, la progression moyenne (+2,5 % par an) est quatre fois plus rapide que celle des généralistes , relève le rapport.

Le meilleur attaché de presse de Marcel Proust était Marcel Proust

De nouveaux documents lèvent le voile sur les stratégies utilisées par l’écrivain pour faire parler de lui et de son œuvre. On n’appelait pas encore ça du « marketing », mais ça y ressemblait.

LE MONDE  | Par 

« Du côté de chez Swann », de Marcel Proust.
« Du côté de chez Swann », de Marcel Proust. THOMAS SAMSON/AFP

Une nouvelle vente aux enchères d’objets ayant appartenu à Marcel Proust (1871-1922) a levé le voile sur les stratégies utilisées par l’écrivain pour faire parler de lui et de son œuvre. L’objet que la maison Sotheby’s mettra en vente à Paris, le 30 octobre, est jugé rarissime : un des cinq exemplaires de Du côté de chez Swann imprimés sur un des plus beaux papiers au monde, le washi.

Trois autres exemplaires sont au chaud chez leurs propriétaires, tandis que le quatrième a disparu sous l’occupation nazie. Celui qui sera exposé chez Sotheby’s du 26 au 28 octobre, et dont on estime la valeur entre 400 000 et 600 000 euros, n’est pas réapparu publiquement depuis 1942. Des sites spécialisés le décrivent comme un cinquième du « Saint Graal proustien ».

L’exemplaire de Du côté de chez Swann est un cadeau de Proust à Louis Brun, en charge, dans les années 1910, de l’édition chez Grasset. Il a été fait quelques années après une publication qui aura demandé du temps, de l’ingéniosité et de l’argent à l’écrivain.


« La stigmatisation de la schizophrénie est une double peine pour les malades »

Dans une tribune au « Monde », Nicolas Rainteau, interne en psychiatrie, estime qu’il est urgent de lutter collectivement contre les stéréotypes associés à cette maladie, qui empoisonnent les patients et leur famille.

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO |  | Par 

«  Cette maladie se caractérise par un ensemble de symptômes fluctuants et rarement présents de façon simultanée (comme des idées délirantes, une désorganisation de la pensée, un manque d’énergie) » (Illustration: « Le Cri », d’Edvard Munch).
«  Cette maladie se caractérise par un ensemble de symptômes fluctuants et rarement présents de façon simultanée (comme des idées délirantes, une désorganisation de la pensée, un manque d’énergie) » (Illustration: « Le Cri », d’Edvard Munch). © THE MUNCH MUSEUM

Tribune. Le philosophe américain Henry David Thoreau a écrit : « Peut-il exister de plus grand miracle que celui qui nous permettrait, l’espace d’un instant, de nous regarder avec les yeux d’un autre ? » Pour les patients atteints de schizophrénie, se regarder à travers les yeux de la société relève plutôt du cauchemar. De nombreuses études se sont intéressées aux représentations dans la population en général des personnes atteintes de schizophrénie.

De manière désastreuse, elles sont associées aux stéréotypes les plus négatifs, sont considérées comme moins susceptibles d’évoluer vers la guérison et comme plus dangereuses et imprévisibles en comparaison des patients souffrant d’autres troubles mentaux. La majorité des individus interrogés persiste à penser que les personnes schizophrènes souffrent d’un dédoublement de la personnalité ou de personnalités multiples. En réalité, cette maladie se caractérise par un ensemble de symptômes fluctuants et rarement présents de façon simultanée (comme des idées délirantes, une désorganisation de la pensée, un manque d’énergie).

Bébé secoué et maltraitance : la HAS rappelle quand évoquer le diagnostic et quelle conduite à tenir

Fabienne Rigal
| 29.09.2017
La Haute Autorité de santé (HAS), en lien avec la Société française de médecine et de réadaptation (SOFMER), actualise les recommandations de 2011 sur les cas de bébé secoué. La fiche mémo sur le repérage et la conduite à tenir en cas de maltraitance infantile est, elle aussi, réactualisée.
La nouvelle mouture des recommandations signale en préambule que « plusieurs centaines d’enfants (en) sont victimes chaque année en France », et qu’une « notion récente est la répétition des épisodes de secouement dans la majorité des cas », soulignant que « la méconnaissance du diagnostic (...) expose au risque de récidive et donc de séquelles persistantes ou de décès ».

À Caen, des chercheurs ont trouvé comment faire taire les « voix » qu’entendent les schizophrènes


21 Sep 2017


À Caen (Calvados), des chercheurs ont mis au point un traitement par impulsions magnétiques pour faire taire les « voix » qu'entendent les schizophrènes. Une grande découverte.

Grâce à la technique de stimulation magnétique transcrânienne, des chercheurs de Caen (Calvados) ont réussi à faire taire les « voix » qui obsèdent les patients souffrant de schizophrénie.  (©DR)

Certains malades souffrant de schizophrénie ont des hallucinations auditives verbales que les traitements médicamenteux n’arrivent pas à calmer. Une quinzaine de chercheurs du centre hospitalier universitaire de Caen (Calvados) se sont penchés sur ces « voix » qui obsèdent les schizophrènes et ont mis au point un traitement inédit par impulsions magnétiques.