John Fitzgerald Kennedy, 35ème président des États-Unis, est le plus jeune à occuper le bureau ovale lorsqu’il est élu le 8 novembre 1960. A sa jeunesse (il n’a alors que 43 ans), s’ajoute son enthousiasme, son sourire, son charisme, son énergie. Cette image de vitalité est pourtant trompeuse. En réalité, JFK a toujours été en mauvaise santé depuis son plus jeune âge. Il va par ailleurs souffrir du dos dès l’âge de 20 ans. C’est l’histoire de son mal de dos, des interventions chirurgicales ratées, de l’impact de ses douleurs lombaires durant toute sa vie jusqu’au jour de sa mort, que relatent deux neurochirurgiens américains dans un passionnantarticle paru le 11 juillet 2017 dans le Journal of Neurosurgery. Spine (JNS).
Le petit « Jack » n’a pas 3 ans quand il est hospitalisé pour une scarlatine, infection bactérienne qui a bien failli l’emporter. Son enfance est ponctuée de maladies, notamment d’infections, d’allergies et de problèmes intestinaux. A l’âge de 14 ans, on lui diagnostique une « colite ». On parlerait sans doute aujourd’hui de syndrome du côlon irritable. Les symptômes gastro-intestinaux vont persister par intermittence tout au long de sa vie.
Harvard, 1947
Son mal de dos vient s’ajouter à cette santé fragile lors de ses premières années de collège universitaire. Même s’il demeure une incertitude sur le véritable événement déclencheur de ses douleurs lombaires, il est communément admis que son mal de dos a débuté après une blessure lors d’un match de football à Harvard en 1937. Il continue à souffrir du dos après avoir obtenu son diplôme universitaire en juin 1940. Il est alors adressé à un chirurgien orthopédiste, spécialiste du rachis à Boston, qui diagnostique une articulation lombo-sacrée très instable et lui recommande de suivre un traitement consistant en une manipulation vertébrale sous anesthésie. Ce que fait Kennedy.