En rassemblant dans un même accrochage Ody Saban, Geneviève Seillé et Sabine Darrigan, Claire Corcia frappe un grand coup : celui qui marque le grand retour des femmes puissantes, celles qui « courent avec les loups ». Peintre, dessinatrice ou sculptrice, toutes trois œuvrent à l'insoumission, à la joie et à la vie, comme à la diversité des cultures. Avec force, couleur et impertinence. Révérence particulière à Sabine Darrigan, qui, à 90 ans passés, a pensé sa spectaculaire installation de personnages-bâtons comme un pied de nez à Donald Trump ! Les aînées font trembler le sol avec colère et majesté, on prend la cape et on les suit !
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
samedi 17 juin 2017
Un surcroît de mortalité dans l’année qui suit une première hospitalisation en psychiatrie
15/06/2017
On sait que les sujets souffrant d’une affection psychiatrique présentent un « risque de mort prématurée » plus élevé que la population générale. Cette surmortalité est confirmée par une étude de cohorte, réalisée au Danemark sur une population née entre le 01-01-1967 et le 31-12-1996 (soit un effectif approchant 1,7. 106 de personnes).
Les auteurs ont examiné l’évolution des sujets hospitalisés en psychiatrie après l’âge de 15 ans (485 99 personnes dont 51,4 % de femmes). Dans 70 % des cas, la durée de cette première hospitalisation en psychiatrie est inférieure ou égale à un mois. La question principale concerne le risque significatif de mort prématurée survenant à court terme (moins d’un an) après la sortie du service de soins psychiatriques : comparativement à des sujets sans antécédent d’hospitalisation en psychiatrie, est-il plus important ?
Psychiatrie : « Ce n’est pas parce qu’on est en Afrique qu’on peut faire n’importe quoi »
Par Natacha Gorwitz 14 juin 2017
Le Dr Pierre Sans, psychiatre français à la retraite,
ayant effectué deux missions dans les centres de
l'association Saint-Camille-de-Leillis en 2014. © DR
Le Dr Pierre Sans, psychiatre français à la retraite, se rend régulièrement à Madagascar et en Côte d’Ivoire. Il y a trois ans, il a travaillé dans les centres de la Saint-Camille-de-Leillis, une ONG très implantée en Afrique de l’Ouest, et dont il critique vigoureusement le fonctionnement.
La santé mentale, une chose trop grave pour être confiée aux seuls psychiatres
Il est nécessaire de publier le décret réformant les soins en psychiatrie, qui acte notamment la nécessité des thérapies psychosociales, explique dans une tribune au « Monde » les associations du collectif Schizophrénies.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | | Par Collectif
TRIBUNE. Les derniers chiffres de l’Assurance-maladie le rappellent : la santé mentale, avec 7 millions de personnes et des dépenses de 19,3 milliards d’euros, pèse en France plus lourd que le cancer. Elle est pourtant loin de bénéficier d’une mobilisation collective à la hauteur.
La schizophrénie est emblématique de ce traitement de défaveur. Peu de Français connaissent la vraie nature de cette maladie du cerveau, son ampleur (600 000 personnes, touchées en majorité entre 15 et 25 ans) ou encore les prises en charge recommandées. Pour ces jeunes, la maladie est sévère, et, dans bien des cas, en France, le système de soins aggrave les choses.
Thierry Najman Lieu d’asile Manifeste pour une autre psychiatrie
Les mesures d’enfermement, de contrainte, d’isolement, de contention et de surveillance des patients se développent actuellement dans la psychiatrie hospitalière, colonisée par la logique sécuritaire ambiante.
Pour autant, la sécurité est-elle mieux assurée par la fermeture des portes des services de soins ? Les patients sont-ils ainsi mieux soignés ?
Dans les hôpitaux grecs, «des malades renoncent à se soigner»
Par Fabien Perrier, Envoyé spécial à Athènes et Corinthe —
A Athènes, le 3 décembre 2014, une manifestation
dénonce les coupes budgétaires, notamment dans
les pensions allouées aux malades.
Photo Alkis Konstantidinis. Reuters
A Athènes, le 3 décembre 2014, une manifestation
dénonce les coupes budgétaires, notamment dans
les pensions allouées aux malades.
Photo Alkis Konstantidinis. Reuters
Baisse drastique des salaires, pénuries, traitements hors de prix : cinq ans de crise ont mis à terre la santé publique du pays.
«Les Grecs n’ont pas peur de mourir. Mais ils flippent d’aller à l’hôpital», lâche Yannis, traits tirés, air soucieux, qui se grille une cigarette sur le perron de l’hôpital de Corinthe avec sa mère, Anna.
vendredi 16 juin 2017
Les nouveaux enjeux de la prévention chez l'enfant
09.06.2017
Évolutions des apports conseillés en vitamines liposolubles, réduction des seuils d’alerte pour la plombémie, élargissement espéré du dépistage néonatal, nouveau carnet de santé à la fin de l’année... Le cadre de la prévention bouge en pédiatrie générale. Autant d’évolutions passées en revue lors du récent congrès français de pédiatrie.
Peut-être encore plus que chez l’adulte, la prévention en pédiatrie a le vent en poupe, comme en témoignent les nombreuses sessions consacrées à ce sujet lors du Congrès de la Société française de pédiatrie (SFP, Marseille 17-19 mai 2017). Avec de nouvelles normes, de nouveaux outils ou encore de nouvelles pratiques…
Si « Le Généraliste » était paru en 1900 Hospitalisation précoce des aliénés : les leçons d'un tragique fait divers
Alain Létot
| 12.06.2017
Une malheureuse aliénée, hantée de l’idée fixe du suicide depuis plusieurs années, à la suite de la mort de son mari, avait tenté de mettre plusieurs fois son désir en exécution… Une surveillance discrète, organisée par la famille, avait jusqu’alors rendu vaines ses tentatives.
Un jour, cependant, elle s’échappe, entraîne son jeune enfant sur un quai désert : « Vois, mon chéri, comme cette eau est belle », et pendant que l’enfant regarde du haut du ponton, elle le précipite dans la Seine et ne tarde pas à l’accompagner, mais de courageux sauveteurs ont été témoins du drame et, non sans dangers, parviennent à ramener sur la berge la mère et l’enfant. Ce dernier est heureusement sain et sauf. La mère est inanimée. On court chercher un médecin En attendant, les passants s’attroupent, tous savent ce qu’il faut faire : qui ne sait pas soigner un noyé ?
Derrière le rebondissement de l’affaire Grégory, l’aide d’une intelligence artificielle
Le logiciel ANB (Analyst’s Notebook) a permis aux enquêteurs de réorganiser la masse de données accumulées en trente-trois ans d’enquête, pour mieux en déceler les manquements.
LE MONDE |
Dans une affaire aussi ancienne que celle du petit Grégory, retrouvé mort noyé dans la Vologne le 16 octobre 1984, nulle mémoire d’homme n’est suffisante pour lister les innombrables pièces de ce dossier hors norme, qui obnubile la France depuis trente-trois ans. C’est notamment avec l’aide d’une intelligence artificielle que l’enquête a connu un nouveau rebondissement, mercredi 14 juin, avec le placement en garde à vue de trois membres de la famille Villemin.
Ce coup de pouce informatique, c’est le logiciel ANB (Analyst’s Notebook) qui l’a fourni. Développé à partir d’une suite de logiciels créés il y a une dizaine d’années par la société I2, rachetée depuis par la société IBM, ANB est aujourd’hui utilisé dans la plupart des dossiers d’homicides. Il permet, en effet, de centraliser l’ensemble des données d’une enquête et de les mettre en regard pour en déterminer les pistes de travail et les hiérarchiser.
Les nouveaux ni-nistes, de Macron au cronut
Ni droite ni gauche, les deux mon capitaine ! Qu’il s’agisse de politique, de fringues ou de pâtisseries, l’engouement pour l’hybridation semble sans limite.
M le magazine du Monde | | Par Nicolas Santolaria
Depuis quelques mois, le monde semble s’être mis à tourner autour d’une double conjonction de coordination, le désormais incontournable « ni-ni ». En marche ! ne sera « ni à droite ni à gauche », déclarait Emmanuel Macron en avril 2016, lors du lancement de son mouvement, parce que « les clivages sont devenus obsolètes ». Le président de la République a bâti toute sa campagne sur cette possibilité, offerte aux électeurs, de ne pas avoir à choisir entre les termes d’une bipolarité partisane obligée.
On peut voir là, au choix, une offre politique originale, une forme d’opportunisme visant à rassembler l’électorat en son centre, mais on peut aussi se dire que cette posture plonge ses racines dans un mouvement souterrain bien plus profond, presque une idéologie émergente : le « ni-nisme ».
Là où le « ni-ni » se résumait traditionnellement à un double refus (le « ni nationalisation ni privatisation » de Mitterrand ; le « ni Le Pen ni Macron » des mélenchonistes), il sert aujourd’hui le plus souvent à signifier tout l’inverse, soit un agrégat d’idées en apparence contraires.
Convictions interchangeables
Ce « ni-nisme » est en réalité un « et-et-isme », comme en témoigne le revirement œcuménique d’Emmanuel Macron. Quelques semaines après le lancement d’En marche !, il présentait cette fois son mouvement comme étant « et de droite et de gauche ». Ce positionnement fluide est parfaitement en phase avec les exigences de la « société liquide » théorisée par le sociologue Zygmunt Bauman, un monde de changements constants, où les formes sont mouvantes, les engagements volatils, les convictions interchangeables.
Ce qui procure du plaisir est souvent suspect
15.06.2017
Le plaisir est un sentiment de perfection, il est la sensation d’accroissement de la puissance, ou tout du moins de l’opposition au principe de réalité. Ainsi la quête du plaisir semble vouloir échapper aux limites. À quoi sert le plaisir ?
Une conférence enregistrée en 2012.
Daniel Sibony, philosophe et psychanalyste.
Le recours au congé parental en forte baisse
Le nombre de bénéficiaires de l’indemnité du congé parental chute, selon une étude de la Caisse nationale d’allocations familiales à paraître prochainement.
LE MONDE | | Par Gaëlle Dupont
Ce que redoutaient les opposants à la réforme du congé parental votée en août 2014 est-il en train de se produire ? Pour toucher l’indemnité, les parents doivent désormais partager le congé – six mois chacun pour le congé d’un an après le premier enfant, deux tiers-un tiers pour le congé de trois ans à partir du deuxième enfant. L’objectif est d’impliquer davantage les pères dans l’éducation des enfants, le congé parental étant à 96 % pris par les mères, ce qui creuse les inégalités de salaires et d’implication dans le travail domestique ensuite.
Places d’accueil pour jeunes enfants : la promesse de 2012 est loin d’être tenue
Les 275 000 créations promises par François Hollande en juin 2012 sont loin d’être atteintes. A la fin de 2016, elles s’élevaient à 46 588.
LE MONDE | | Par Gaëlle Dupont
L’engagement date de juin 2012, il y a exactement cinq ans : 275 000 nouvelles solutions de garde pour les enfants de moins de 3 ans devaient être créées durant le quinquennat. Pendant la campagne électorale, le PS promettait même 500 000 places nouvelles. Le président Hollande avait revu le chiffre à la baisse, mais conservé une très forte ambition.
L’accueil de la petite enfance est crucial pour les familles et la conciliation entre la vie professionnelle et la vie familiale. Aujourd’hui, 61 % des enfants restent gardés la majeure partie du temps par leurs parents, leur mère principalement.
Binswanger, un psychiatre à l'écoute de l'existence
14 juin 2017]
Une publication qui clarifie le projet phénoménologique d'un psychiatre inspiré par Husserl et par Heidegger
Binswanger, un psychiatre à l'écoute de l'existence
Une publication qui clarifie le projet phénoménologique d'un psychiatre inspiré par Husserl et par Heidegger
Le psychiatre suisse Ludwig Binswanger poursuivit ses études à l'université de Zurich - alors sous l'égide d'Eugen Bleuler - et effectua sa thèse sous la direction de C. G. Jung, en 1906. Camille Abettan a choisi, traduit et annoté les textes présentés dans Phénoménologie, psychologie, psychiatrie, dont le premier "Quelles nouvelles tâches la nouvelle psychologie engendre-t-elle pour la psychiatrie ?" date de 1924 et le dernier "La philosophie de Wilhelm Szilasi et la recherche psychiatrique", de 1960. Binswanger cite abondamment ses contemporains, les philosophes K. Jaspers, P. Natorp (néo-kantien), W. Dilthey, W. Szilasi, M. Scheler, philosophe et sociologue allemand, M. Weber, sociologue à part entière, et "mesure" ses propres conceptions à l'aune des théoriciens mentionnés. Binswanger se prononce également sur la filiation qu'il entretient avec Husserl et Heidegger, et définit les postulats théorico-cliniques soutenant la Daseinanalyse - l'analyse existentielle -, projet qui a pour visée d"analyser scientifiquement l'expérience réellement vécue par les patients psychiatriques, tout en restant au plus près de cette expérience" (cf. le texte Daseinanalyse, psychiatrie, schizophrénie", 1958, p. 247). Binswanger décrit enfin les "nouvelles tâches" réservées à la psychiatrie humaniste qu'il revendique, psychiatrie proposant une approche des patients originale et inédite, inconnue jusque-là de la psychiatrie "classique".
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