Les mesures d’enfermement, de contrainte, d’isolement, de contention et de surveillance des patients se développent actuellement dans la psychiatrie hospitalière, colonisée par la logique sécuritaire ambiante.
Pour autant, la sécurité est-elle mieux assurée par la fermeture des portes des services de soins ? Les patients sont-ils ainsi mieux soignés ?
Par Fabien Perrier, Envoyé spécial à Athènes et Corinthe —
A Athènes, le 3 décembre 2014, une manifestation dénonce les coupes budgétaires, notamment dans les pensions allouées aux malades. Photo Alkis Konstantidinis. Reuters
Baisse drastique des salaires, pénuries, traitements hors de prix : cinq ans de crise ont mis à terre la santé publique du pays.
«Les Grecs n’ont pas peur de mourir. Mais ils flippent d’aller à l’hôpital», lâche Yannis, traits tirés, air soucieux, qui se grille une cigarette sur le perron de l’hôpital de Corinthe avec sa mère, Anna.
Évolutions des apports conseillés en vitamines liposolubles, réduction des seuils d’alerte pour la plombémie, élargissement espéré du dépistage néonatal, nouveau carnet de santé à la fin de l’année... Le cadre de la prévention bouge en pédiatrie générale. Autant d’évolutions passées en revue lors du récent congrès français de pédiatrie.
Peut-être encore plus que chez l’adulte, la prévention en pédiatrie a le vent en poupe, comme en témoignent les nombreuses sessions consacrées à ce sujet lors du Congrès de la Société française de pédiatrie (SFP, Marseille 17-19 mai 2017). Avec de nouvelles normes, de nouveaux outils ou encore de nouvelles pratiques…
Une malheureuse aliénée, hantée de l’idée fixe du suicide depuis plusieurs années, à la suite de la mort de son mari, avait tenté de mettre plusieurs fois son désir en exécution… Une surveillance discrète, organisée par la famille, avait jusqu’alors rendu vaines ses tentatives.
Un jour, cependant, elle s’échappe, entraîne son jeune enfant sur un quai désert : « Vois, mon chéri, comme cette eau est belle », et pendant que l’enfant regarde du haut du ponton, elle le précipite dans la Seine et ne tarde pas à l’accompagner, mais de courageux sauveteurs ont été témoins du drame et, non sans dangers, parviennent à ramener sur la berge la mère et l’enfant. Ce dernier est heureusement sain et sauf. La mère est inanimée. On court chercher un médecin En attendant, les passants s’attroupent, tous savent ce qu’il faut faire : qui ne sait pas soigner un noyé ?
Le logiciel ANB (Analyst’s Notebook) a permis aux enquêteurs de réorganiser la masse de données accumulées en trente-trois ans d’enquête, pour mieux en déceler les manquements.
LE MONDE|
Dans une affaire aussi ancienne que celle du petit Grégory, retrouvé mort noyé dans la Vologne le 16 octobre 1984, nulle mémoire d’homme n’est suffisante pour lister les innombrables pièces de ce dossier hors norme, qui obnubile la France depuis trente-trois ans. C’est notamment avec l’aide d’une intelligence artificielle que l’enquête a connu un nouveau rebondissement, mercredi 14 juin, avec le placement en garde à vue de trois membres de la famille Villemin.
Ce coup de pouce informatique, c’est le logiciel ANB (Analyst’s Notebook) qui l’a fourni. Développé à partir d’une suite de logiciels créés il y a une dizaine d’années par la société I2, rachetée depuis par la société IBM, ANB est aujourd’hui utilisé dans la plupart des dossiers d’homicides. Il permet, en effet, de centraliser l’ensemble des données d’une enquête et de les mettre en regard pour en déterminer les pistes de travail et les hiérarchiser.
Ni droite ni gauche, les deux mon capitaine ! Qu’il s’agisse de politique, de fringues ou de pâtisseries, l’engouement pour l’hybridation semble sans limite.
M le magazine du Monde| |ParNicolas Santolaria
Depuis quelques mois, le monde semble s’être mis à tourner autour d’une double conjonction de coordination, le désormais incontournable « ni-ni ». En marche ! ne sera « ni à droite ni à gauche », déclarait Emmanuel Macron en avril 2016, lors du lancement de son mouvement, parce que « les clivages sont devenus obsolètes ». Le président de la République a bâti toute sa campagne sur cette possibilité, offerte aux électeurs, de ne pas avoir à choisir entre les termes d’une bipolarité partisane obligée.
On peut voir là, au choix, une offre politique originale, une forme d’opportunisme visant à rassembler l’électorat en son centre, mais on peut aussi se dire que cette posture plonge ses racines dans un mouvement souterrain bien plus profond, presque une idéologie émergente : le « ni-nisme ».
Là où le « ni-ni » se résumait traditionnellement à un double refus (le « ni nationalisation ni privatisation » de Mitterrand ; le « ni Le Pen ni Macron » des mélenchonistes), il sert aujourd’hui le plus souvent à signifier tout l’inverse, soit un agrégat d’idées en apparence contraires.
Convictions interchangeables
Ce « ni-nisme » est en réalité un « et-et-isme », comme en témoigne le revirement œcuménique d’Emmanuel Macron. Quelques semaines après le lancement d’En marche !, il présentait cette fois son mouvement comme étant « et de droite et de gauche ». Ce positionnement fluide est parfaitement en phase avec les exigences de la « société liquide » théorisée par le sociologue Zygmunt Bauman, un monde de changements constants, où les formes sont mouvantes, les engagements volatils, les convictions interchangeables.
Le plaisir est un sentiment de perfection, il est la sensation d’accroissement de la puissance, ou tout du moins de l’opposition au principe de réalité. Ainsi la quête du plaisir semble vouloir échapper aux limites. À quoi sert le plaisir ?
Le nombre de bénéficiaires de l’indemnité du congé parental chute, selon une étude de la Caisse nationale d’allocations familiales à paraître prochainement.
LE MONDE| | Par Gaëlle Dupont
Ce que redoutaient les opposants à la réforme du congé parental votée en août 2014 est-il en train de se produire ? Pour toucher l’indemnité, les parents doivent désormais partager le congé – six mois chacun pour le congé d’un an après le premier enfant, deux tiers-un tiers pour le congé de trois ans à partir du deuxième enfant. L’objectif est d’impliquer davantage les pères dans l’éducation des enfants, le congé parental étant à 96 % pris par les mères, ce qui creuse les inégalités de salaires et d’implication dans le travail domestique ensuite.
Les 275 000 créations promises par François Hollande en juin 2012 sont loin d’être atteintes. A la fin de 2016, elles s’élevaient à 46 588.
LE MONDE| |Par Gaëlle Dupont
L’engagement date de juin 2012, il y a exactement cinq ans : 275 000 nouvelles solutions de garde pour les enfants de moins de 3 ans devaient être créées durant le quinquennat. Pendant la campagne électorale, le PS promettait même 500 000 places nouvelles. Le président Hollande avait revu le chiffre à la baisse, mais conservé une très forte ambition.
L’accueil de la petite enfance est crucial pour les familles et la conciliation entre la vie professionnelle et la vie familiale. Aujourd’hui, 61 % des enfants restent gardés la majeure partie du temps par leurs parents, leur mère principalement.
Le psychiatre suisse Ludwig Binswanger poursuivit ses études à l'université de Zurich - alors sous l'égide d'Eugen Bleuler - et effectua sa thèse sous la direction de C. G. Jung, en 1906. Camille Abettan a choisi, traduit et annoté les textes présentés dans Phénoménologie, psychologie, psychiatrie, dont le premier "Quelles nouvelles tâches la nouvelle psychologie engendre-t-elle pour la psychiatrie ?" date de 1924 et le dernier "La philosophie de Wilhelm Szilasi et la recherche psychiatrique", de 1960. Binswanger cite abondamment ses contemporains, les philosophes K. Jaspers, P. Natorp (néo-kantien), W. Dilthey, W. Szilasi, M. Scheler, philosophe et sociologue allemand, M. Weber, sociologue à part entière, et "mesure" ses propres conceptions à l'aune des théoriciens mentionnés. Binswanger se prononce également sur la filiation qu'il entretient avec Husserl et Heidegger, et définit les postulats théorico-cliniques soutenant la Daseinanalyse - l'analyse existentielle -, projet qui a pour visée d"analyser scientifiquement l'expérience réellement vécue par les patients psychiatriques, tout en restant au plus près de cette expérience" (cf. le texte Daseinanalyse, psychiatrie, schizophrénie", 1958, p. 247). Binswanger décrit enfin les "nouvelles tâches" réservées à la psychiatrie humaniste qu'il revendique, psychiatrie proposant une approche des patients originale et inédite, inconnue jusque-là de la psychiatrie "classique".
Pour la 3ème année consécutive, REHALTO publie une grande étude sur les arrêts de travail et les plans d'action santé. Cette étude, réalisée auprès de 302 DRH et 1497 salariés par l'institut BVA* fait chaque année un état des lieux sur les arrêts de travail des salariés au cours de l'année écoulée (taux d'absentéisme, raison et durée des arrêts), de leur impact sur l'entreprise et des actions mises en place pour les prévenir.
La Cnil ne plaisante pas avec le droit d'accès à son dossier médical posé par la loi depuis 1978 et d'accès direct depuis 2002. La Commission nationale de l'informatique et des libertés a infligé une amende de 10 000 euros à un cabinet dentaire, pour "non-respect du droit d'accès" d'un patient à son dossier médical. Cette sanction pécuniaire a été aussi prononcée pour "non-coopération" du cabinet dentaire.
L'heure est décidément au changement au ministère de la Santé. Après la nomination des membres du cabinet de la ministre, ça bouge aussi dans les administrations centrales de l'avenue de Ségur.
Les premières Journées scientifiques francophones infirmières, organisées en mars 2016 à Paris, avaient ouvert la voie de l'éthique et de la réflexion. C'est dans cette même veine que se déroula l'édition 2017, les 29 et 30 novembre prochains, avec une thématique originale et néanmoins dans l'air du temps au coeur du programme : « La médecine prédictive et préventive : le rôle pivot de l'infirmière et un avenir pour la profession ».
Méditer pour perdre du poids ? La méthode Mental Slim du psychothérapeute Jean-Michel Gurret propose de mincir en maîtrisant ses émotions. Décryptage.
Dans ses vidéos en ligne, Jean-Michel Gurret parle davantage de psychologie que de calories. Pourtant, sa méthode Mental Slim, mise au point en 2007, est bien un programme minceur. Les témoignages sur le site dédié indiquent des pertes de poids records, allant de 9 à 30 kilos en un an. Sa technique ? S’attaquer non seulement aux aliments mais aussi aux émotions qui nous font prendre du poids. Car selon ce psychothérapeute lyonnais, «maigrir c’est autant dans la tête que dans l’assiette».
Martin Parr is well-known for his documentation of seaside culture. His new series, being exhibited for the first time next month, shows the photographer zooming out to capture the masses as opposed to the individual characters.
Going on display at Rocket Gallery, Beach Therapy presents Martin’s recent exploration of a new direction in his working methods using a telephoto lens. Shot over two years in Italy, Argentina, Spain and Wales, the series is primarily wide angle photographs of the beaches, capturing the crowds from afar. As the people are abstracted, they become part of a pattern of vivid colour and form dotted on the landscape.