Le centre hospitalier Sainte-Anne (CHSA) a été labellisé « centre constitutif du centre de référence des maladies rares (CRMR) à expression psychiatrique », a annoncé la Direction générale de l’offre de soins (DGOS).
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
vendredi 2 juin 2017
Cheick Oumar Bagayoko, pionnier de la médecine 2.0 au Mali
C’est au professeur visionnaire agrégé en informatique médicale que l’on doit le développement de la consultation et du diagnostic à distance. En Afrique et au-delà.
Par Anthony Fouchard (contributeur Le Monde Afrique, Bamako)
LE MONDE
Mépris, dédain, ironie. Cheick Oumar Bagayoko, dans son élégant boubou marron et blanc, égrène avec un sourire aux lèvres les trois principales réactions auxquelles il a dû faire face quand il a voulu étudier l’informatique médicale. Fin des années 1990 au Mali, Internet se résume à un seul point d’accès dans toute la capitale. Mais Cheick Oumar Bagayoko et une poignée de ses camarades étudiants à la fac de médecine y voient un potentiel énorme. « Tout le monde faisait de la gynécologie ou de la médecine générale. Nous, ce qu’on voulait c’était changer le quotidien des médecins de brousse, qui se plaignaient de désapprendre et d’être trop isolés. Internet nous semblait être le meilleur moyen », explique Cheick Oumar.
Vingt ans plus tard, le docteur Bagayako est l’un des seuls professeurs agrégés en informatique médicale sur le continent africain. A 39 ans, il dispense des cours en France, en Suisse, mais aussi et surtout au Mali. De quoi susciter jalousie et incompréhension dans un pays où les enjeux de ses travaux restent abstraits pour beaucoup de professionnels comme pour les pouvoirs publics. Pourtant, Oumar Bagayoko a bien failli ne jamais devenir docteur. Faute de trouver un directeur de thèse – sur l’iconographie des lésions lépreuses dermatologiques – qui accepte de le tutorer.
Les orthophonistes partent se former en Belgique
Face au plafond de 4 % de réussite aux concours français, les étudiants sont chaque année plus nombreux à passer la frontière belge pour intégrer les hautes écoles et universités belges.
LE MONDE ECONOMIE | | Par Camille Thomine
Du jour où elle a reçu le feu vert de la Haute Ecole de la ville de Liège (HEL) pour s’inscrire en « logopédie », appellation belge de l’orthophonie, Talitha Puech n’a eu que quelques jours pour plier bagage et dénicher, sans même l’avoir vu, un logement en Wallonie. C’était en 2015.
Aujourd’hui étudiante en deuxième année, elle alterne vingt-trois heures de cours et deux jours de stage, où elle soigne neuf patients en totale autonomie. Un rythme « intensif » qu’elle ne regrette aucunement. Après une première erreur d’orientation et un échec aux concours d’orthophonie en France, « reperdre une année » était inenvisageable.
Aux frais d’inscription des épreuves (80 euros par école en moyenne) s’ajoutaient ceux des déplacements, de l’hébergement et d’une très recommandée classe préparatoire, environ 3 000 euros pour six à neuf mois d’entraînement. « Etant boursière, je ne pouvais pas », explique-t-elle.
jeudi 1 juin 2017
Pour autant, je suis en manque !
Une fois n’est pas coutume, le
rédacteur de ce blog que je suis, prend la plume ou plutôt les touches de son
clavier pour vous faire part de ses réflexions. Cette fenêtre d’observation que
me procure la rédaction de ce blog m’offre, j’en ai bien conscience, un
panorama partiel de ce qui s'agite et vibrionne dans le champ des actualités des
sciences humaines et sociales qui nous intéressent.
Ma procédure est des plus simples
puisque je m’aide des outils de veille qui permettent de recevoir, à partir d’occurrences
ou de mots clefs, des données qui résonnent dans l’actualité sur les
thématiques qui retiennent notre intérêt. Ce sont des articles de presse, des publications
et des informations venant de différents canaux, des plus classiques aux plus
inattendus. Les robots ne font pas tout et je m’autorise à explorer des plateformes
spécialisées, des revues en ligne, les news letter de maisons d’édition, etc.
Tout cela, et je l’assume, donnant une tambouille hétéroclite et peu ordonnée.
Au final, je me plais à penser que cette vitrine est révélatrice de ce qui s’exprime
dans une période donnée.
Pour autant, je suis en manque !
Certain(e)s d’entre vous – et je
les en remercie - me font parvenir des informations sur la parution de livres, d’essais,
d’articles, etc. sur l’actualité de débats, colloques, journées d’études,
forums, séminaires, etc.
Quel est ce manque dont je parle ?
Cette veille, sans doute insuffisante, ces robots de recherche, sans doute
fatigués et pas assez équipés d’apprentissage profond, le fameux « deep
learning » qui nous promet monts et merveilles, ne me font remonter que
peu de données, par exemple dans le champ de la psychanalyse, de la pratique
clinique, de la psychothérapie institutionnelle, etc. Il se peut que cela soit
représentatif d’un moment de latence et de baisse de régime, comme cela se
produit par périodes dans tous les domaines de la production des idées. Il se
peut aussi que cela relève d’un trouble de la perception lié à la faiblesse de
mes antennes et de mes écrans radar.
C’est pourquoi je suis preneur, ô
combien, de tout ce que vous pourriez me faire parvenir, dans la mesure de
votre possible.
Très, très cordialement.
-->
Gill Sgambato
mercredi 31 mai 2017
Quelle part d’enfance gardons-nous ?
31/05/2017
Parcours de ce dossier.
Les psychologues étudient les différents stades du développement, tandis que les nostalgiques idéalisent l’enfance… Mais comment avoir accès à cet âge de la vie dont le mystère et la richesse restent inépuisables ? En ne plaquant pas nos théories ni nos désirs sur l’enfant que nous fûmes. ☛
Si la philosophie occidentale s’adresse à des adultes et insiste sur la maturité, ce n’est pas le cas du taoïsme chinois. L’enfance est même au bout de la voie du Tao, explique Alexis Lavis. ☛
Mais qu’en disent les principaux intéressés, les enfants eux-mêmes ? Le collectif Les petites Lumières a organisé trois ateliers philo avec des garçons et des filles âgés de 3 à 11 ans pour explorer le thème de notre dossier. Voilà leur substantifique contribution. ☛
Des patients psychiatriques compétiteurs en mer
01/06/2017
Le pôle psychiatrie de Romorantin avait participé à la course il y cinq ans.
Le pôle psychiatrie de Romorantin avait participé à la course il y cinq ans.
Des malades suivis par l’hôpital de Romorantin participeront, fin septembre, à la régate Voile en tête, à Marseille. Un moyen de soigner.
Cela a beau être une compétition officielle, ses concurrents remporteront beaucoup plus qu'un titre. Quatre patients du pôle psychiatrie de l'hôpital de Romorantin participeront à la régate Voile en tête, à Marseille, en septembre prochaine. Parmi la vingtaine de voiliers à naviguer en Méditerranée, l'établissement loir-et-chérien sera le seul engagé de la région. « Ce n'est pas une sortie de loisirs », insiste Willy Gabillet, infirmier détaché au sport au service sociothérapie. « Ils y participent sur prescriptions médicales : on se sert de ça pour soigner
La psychiatrie Lyonnaise en lutte contre la « tyrannie » des économies
Lyon, le mardi 30 mai 2017 - Depuis plusieurs mois, l’ambiance se dégrade fortement entre les institutions psychiatriques lyonnaises et l'Agence régionale de santé (ARS), en raison de coupes sombres dans les budgets, qualifiées de « tyrannie des économies comptables » dans un appel réunissant 166 médecins de l’hôpital Le Vinatier. Il est en effet prévu, dans la ville, la fermeture de 3 centres médico-psychologiques (CMP) et de services de pédopsychiatrie, de plus en plus le parent pauvre de la discipline…
Acmé de ce mouvement, hier, lorsque à l’appel de la CGT, de la CFDT et de SUD les services de psychiatrie lyonnais se sont mis en grève (pour la seconde fois en deux mois) et ont manifesté devant le siège de l'ARS.
DOCCONSULT : LA PSYCHIATRIE SE MET À LA VISIOPHONIE
Bruno Martrette-Gomez 30 mai 2017
Doctoconsult va s’adresser à tous ceux qui ont besoin de consulter un psy et qui se heurtent à des délais d’attente trop longs. La plateforme de visioconsultation permettra un acte médical comme au cabinet. Diagnostic, ordonnance, feuilles de soins…
La psychiatrie se met à l’heure du numérique ! Doctoconsult, plateforme de visioconsultation qui met en relation un patient et un médecin dans le cadre d’un rendez-vous médical, annonce son lancement en septembre.
Après 18 mois de négociations, le projet a obtenu l’accréditation de l’ARS, l’accord de la CPAM et des mutuelles (1), ainsi que la validation par le CNOM. What’s up Doc a rencontré sa fondatrice le Dr Fanny Jacq. Pour cette psychiatre libérale depuis 10 ans, son outil va révolutionner la pratique médicale !
What’s up Doc. Qui est concerné par votre projet ?
Fanny Jacq. Les domaines dans lesquels Doctoconsult intervient sont ceux de la psychiatrie, la pédopsychiatrie, la nutrition et l’addictologie. Nous avons réussi à obtenir des agréments pour ces spécialités car elles ne nécessitent pas d’examen clinique physique. Nous envisageons cette solution comme un dispositif pour mieux accompagner le patient et le recevoir en urgence. Doctoconsult est un outil complémentaire pour les médecins. Il n’a pas vocation à remplacer le lien avec le malade qui se fait lors d’une consult’ classique.
« Moi, présidente des lits ados… »
Au sein d’un groupe thérapeutique d’écriture, des jeunes hospitalisés au service « lits ados » de l’hôpital Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Bois ont élu leur « président ». Celui qui portera leurs revendications pour un meilleur quotidien... Reportage.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | | Par Sophie Boutboul
Dans la salle d’activités bordée d’une terrasse sur laquelle des plantes se gorgent de soleil, quatre filles et un garçon se concertent pour élire leur président. Il portera leurs revendications pour un meilleur quotidien, la semaine suivante, devant les soignants de l’unité d’hospitalisation des adolescents du centre hospitalier intercommunal Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
Le service, où se relaient 25 professionnels, compte 9 lits et accueille des jeunes de 12 à 18 ans, 24 heures sur 24, pour des séjours de trois semaines à plusieurs mois. Les locaux, de plain-pied, sont situés au milieu d’une étendue d’herbe, non loin du bâtiment principal moderne en dégradé d’orangé. L’hôpital couvre les villes d’Aulnay-sous-Bois, Livry-Gargan, Le Blanc-Mesnil, Sevran, Tremblay-en-France et Villepinte.
En ce jour de mai, comme chaque mardi, à 15 heures, la psychologue clinicienne, Louise Battistel, et le cadre de santé, Vincent Chaleil, lancent la réunion du groupe thérapeutique mêlant écriture et parole, intitulé « Je de mots », avec les adolescents hospitalisés. « On va faire de vraies élections avec un vote anonyme sur la base de votre programme commun conçu lors des séances précédentes », lance la psychologue, enjouée, à côté d’un baby-foot aux joueurs rouges et bleus.
Psychiatrie des adolescents : les lacunes d’un secteur « sinistré »
Un rapport du Sénat dresse un constat de crise en pédopsychiatrie, au niveau de la recherche, de la prise en charge, du dépistage, aggravée par une saturation des structures
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | | Par Sophie Boutboul
Début avril, une mission d’information du Sénat a rendu un rapport sur la psychiatrie des mineurs en France avec 52 propositions pour affronter une « double crise, démographique et universitaire ». Le rapporteur, Michel Amiel, sénateur (Rassemblement démocratique et social européen, RDSE) des Bouches-du-Rhône, médecin généraliste pendant trente-cinq ans, en a rédigé les 547 pages.
« On peut nous reprocher le nombre élevé de préconisations, mais la psychiatrie des jeunes est vraiment sinistrée », précise-t-il.
Exemple avec les Alpes-de-Haute-Provence, qui n’ont aucun lit spécialisé en psychiatrie infanto-juvénile, comme neuf autres départements : la Martinique, Mayotte, l’Eure, la Creuse, les Côtes-d’Armor, la Corrèze, l’Aube, l’Ardèche et la Manche.
Aurillac, ville refuge des Franciliens précaires
M LE MAGAZINE DU MONDE |
Depuis 2014, le dispositif Un toit un emploi permet à des Franciliens en difficulté de démarrer une nouvelle vie à Aurillac. Même si l’intégration n’est pas toujours livrée clé en main.
Par Sandra Franrenet
Mais qu’est-ce que tu vas aller faire à Aurillac ? » Le jour où Pierre (1) a annoncé sa décision de troquer sa vie urbaine de punk contre une existence rurale dans la préfecture du Cantal, ses potes à chiens ont pensé qu’il délirait. La destination avait de quoi surprendre. Plantée au milieu des montagnes, cette ville de 26 000 habitants est connue pour ses températures négatives qui affolent la carte météo en hiver, moins pour attirer les citadins. D’autant que Pierre n’avait pas vraiment le profil des néoruraux, ces CSP + qui partent retrouver du sens à la campagne, laissant derrière eux un poste à responsabilité et la pression qui va avec.
Pourtant, ce brun à la silhouette athlétique avait rarement été aussi lucide. « C’était ça ou continuer d’errer de squat en squat. À presque 45 ans, je n’en pouvais plus. Il fallait que je m’en sorte », justifie cet ancien agent de sécurité qui a connu l’enfer de la rue, de la came et de l’alcool. Ses années de galère l’ont conduit en 2014 chez Aurore Paris, une association de lutte contre l’exclusion sociale et la précarité.
Sortir de la galère et lutter contre le dépeuplement
Impressionnés par la détermination de Pierre, les travailleurs sociaux finissent par lui parler en 2016 de « Un toit, un emploi », un dispositif inédit en France qui s’inscrit dans le cadre de l’appel à projets « 10 000 logements HLM accompagnés », lancé en 2014 par le ministère du logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité. Objectif : sortir de la rue des personnes en difficulté – ou éviter qu’elles n’y basculent. Dix-sept familles ont déjà bénéficié de cette initiative.
Bande-annonce du documentaire « Des clés dans la poche » consacré au projet Un toit un emploi
« Nous proposons aux Franciliens précarisés par la saturation des capacités de logement, mais disposant de compétences professionnelles ou décidés à suivre une formation correspondant aux besoins locaux, de démarrer une nouvelle vie à Aurillac », explique Norman Delis, qui assure la coordination du projet mené en partenariat avec le bailleur social Polygone, présent notamment dans le Cantal.
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