blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 8 septembre 2016

Paris : les infirmiers du Samusocial, premier contact avec la santé pour les réfugiés

Élodie Soulié|07 septembre 2016,   







Centre d’Hébergement d’urgence Jean-Jaurès de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Thibault, l’un des infirmiers, examine un jeune réfugié afghan. () LP/E.S.
Ahmadzai semble en « plutôt bonne santé ». 1 m 70 à la toise, un convenable 70 kg, la tension est dans les normes, pas de diabète… Malgré les conditions précaires et souvent dangereuses dans lesquelles ce jeune Afghan de 18 ans a traversé plusieurs pays pour gagner la France, un peu comme on rallie une terre promise, il impressionne même l’infirmier. Par son bon état général, et plus encore par « sa force de caractère, comme beaucoup d’autres réfugiés que j’ai pu examiner », explique Thibault, cet infirmier au Samusocial de Paris. Le groupement d’intérêt public est chargé par l’Agence régionale de Santé (ARS) de réaliser les « bilans infirmiers » des réfugiés, dans la foulée de chaque évacuation de leurs campements de fortune. Une mission entamée fin 2015, dont les équipes ne peuvent entrevoir la fin : cet été encore, après l’évacuation du camp du boulevard de la Villette (XIXe) et la « mise à l’abri » de plus de 2 500 migrants, plusieurs démantèlements, moins massifs mais toujours spectaculaires se sont succédé. « On intervient dans les hôtels et les gymnases par exemple, où sont d’abord provisoirement accueillis les évacués, puis dans les centres d’hébergement d’urgence (CHU) où ils attendent l’issue de leurs démarches », explique Laure Guénau, infirmière et coordinatrice de cette évaluation sanitaire, indépendante de la prise en charge administrative et sociale des migrants délogés de leurs insalubres villages de tentes.


Le secours populaire alerte sur les difficultés d'accès aux soins des plus pauvres

Coline Garré   07.09.2016

« Membres d'une association très décentralisée, en permanence sur le terrain, en ville ou à la campagne, les bénévoles du Secours populaire français voient augmenter au quotidien les problèmes pour se soigner, même si souvent une grande pudeur empêche les personnes accueillies de se confier », témoigne Julien Lauprêtre, président du Secours populaire, en introduction du sondage Ipsos-SPF 2016*. 

mercredi 7 septembre 2016

Plus d'un patient sur dix hospitalisé après urgence, l'est dans le mauvais service

07.09.2016
Un patient sur cinq qui passe aux urgences doit en moyenne être hospitalisé. Mais une étude de la DREES montre que ce n'est pas toujours chose aisée de trouver alors le service adéquat. Dans un cas sur cinq, il faut en effet appeler plusieurs services pour obtenir une place. C'est même le cas pour près d'un patient sur quatre dans les établissements de forte affluence.

Téléconsultation : une première à Oberbruck

DERNIERES NOUVELLES D'ALSACE  

Un centre médical entièrement assuré par téléconsultation ouvrira ses portes en septembre à Oberbruck, village de 400 âmes du canton de Masevaux. Cette innovation permettra de pallier l’absence de médecin dans la commune.

Claire Freitag, première adjointe au maire d’Oberbruck, s’essaye à l’exercice de la téléconsultation sous le regard du maire Jacques Behra.  Photo DNA - Bruno Mathieu
Claire Freitag, première adjointe au maire d’Oberbruck, s’essaye à l’exercice de la téléconsultation sous le regard du maire Jacques Behra. Photo DNA - Bruno Mathieu
Selon les responsables de l’Association de soins et d’aides de Mulhouse et environs (ASAME), cette configuration innovante va au-delà de ce qui est pratiqué depuis longtemps par la télémédecine, et représenterait même une première nationale.
Ce projet de cabinet médical par téléconsultation est né, d’une part, de l’impossibilité de trouver un médecin disposé à s’installer sur place, et d’autre part de la rencontre en 2013 entre Jacques Behra, le maire du village, et Paul Grumbach, de l’ASAME.

mardi 6 septembre 2016

Plaidoyer pour plus de science en médecine

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par Luc Perino (Médecin généraliste)
« L’utilisation de technologies sophistiquées ne suffit pas à conférer [à la médecine] le statut de science ».
« L’utilisation de technologies sophistiquées ne suffit pas à conférer [à la médecine] le statut de science ».
Par Luc Perino, médecin généraliste
Dans le débat classique entre art et science, les biologistes considèrent la médecine comme une pratique et non comme une science. La médecine utilise la biologie ou les statistiques, comme le ­bâtiment utilise la chimie ou la géométrie. L’utilisation de technologies sophistiquées ne suffit pas, non plus, à lui conférer le statut de science.
L’un des prérequis fondamentaux, pour accéder à un tel statut, est la précision des termes et des critères. Sur ces points, la médecine peine à rattraper son retard historique, ce qui est préjudiciable à sa communication interne et externe.
Un exemple caricatural de ce déficit terminologique est le mot « diabète » qui désigne à la fois une gravissime maladie auto-immune rapidement mortelle sans traitement et un facteur de risque assez facile à corriger. Cette confusion entre « facteur de risque » et « maladie » est aggravée par l’omission fréquente du type (1 ou 2) permettant de différencier ces deux entités si dissemblables.

Une épopée de craie et de cendres

LE MONDE  | Par Philippe-Jean Catinchi

Après la Grande Guerre, des pédagogues vont tenter de réformer l’école pour que naisse une génération pacifique.
Pour en finir avec la guerre, au lendemain de la boucherie de 1914-1918, ne faut-il pas d’abord réformer l’école ? Inventer une autre façon d’éduquer les enfants pour que l’on ne puisse pas en faire si aisément de simples recrues vouées au sacrifice au nom de l’idéal patriotique ?
C’est le chantier qu’ouvrent nombre de pédagogues dans une Europe saignée à blanc. Sans concertation initiale, des femmes et des hommes, préoccupés par les enjeux éducatifs bien avant le conflit mondial pour certains, généralement alertés par le sort fait aux enfants délaissés tenus pour « débiles » (le Polonais Janusz Korczak, l’Italienne Maria Montessori, le Belge Ovide Decroly, l’Allemand Paul Geheeb, pour ne rien dire du pédagogue libertaire catalan Francisco Ferrer, fusillé en 1909 en champion de l’« Ecole moderne ») vont dès la fin des combats pointer les faiblesses du modèle en place pour proposer d’autres voies où l’intérêt de l’enfant, sa pleine participation aux projets éducatifs, la prise en compte de son corps et de sa vitalité, de sa personnalité et de sa psychologie propres sont les seules priorités.
La pédagogue italienne Maria Montessori.
La pédagogue italienne Maria Montessori. © MARIA MONTESSORI ARCHIVES, AMI
Un homme va fédérer ces énergies. Le pédagogue genevois Adolphe Ferrière (1879-1960), qui, à l’écoute des expérimentations anglaises de la fin de l’ère victorienne, préconise des méthodes actives d’enseignement. Mais, sourd, il doit renoncer, dès 1918, aux « 30 points qui font une école nouvelle », qui valent charte universelle. Et, préconisant la promotion de l’idéal de solidarité et de fraternité humaines, il organise un Congrès de l’éducation nouvelle à Calais en août 1921.

anté : faut-il faire payer les assurés en fonction de leur mode de vie ?

LE MONDE ECONOMIE | Par Jade Grandin de l'Eprevier
Aurel
Que seriez-vous prêt à dévoiler de votre vie privée pour payer moins cher votre assurance ? Cette question vous semble incongrue et pourtant, à l’heure des objets connectés et du big data, les assureurs sont désormais capables de mesurer précisément les risques individuels pris par chaque consommateur. A partir de la masse de données collectées, ils lancent des offres dépendant du comportement des particuliers. Les clients jugés vertueux selon les canons de l’assurance obtiennent des ristournes sur leur prime lorsque les autres sont pénalisés.

La pédopsychiatrie pourrait bien disparaître !

Le psychiatre et psychanalyste Pierre Delion estime que cette discipline est en danger, notamment en raison des difficultés à soigner l'autisme.

Par Anne Jeanblanc    
Le service pédopsychiatrique de l'hôpital Ville-vrard. Neuilly-sur-Marne (    93), 05/12/2005
Le service pédopsychiatrique de l'hôpital Ville-Evrard. Neuilly-sur-Marne ( 93), 05/12/2005 © POUZET/SIPA
La pédopsychiatrie est une discipline médicale relativement récente, mais déjà en voie de disparition. C'est en tout cas ce qu'estime Pierre Delion dans son dernier ouvrage*. Cette spécialité est née officiellement en 1800 avec Jean Itard lorsqu'il a récupéré l'enfant sauvage de l'Aveyron dont il va s'occuper pendant plusieurs années. L'auteur, psychiatre et psychanalyste rappelle qu'au XIXe siècle les jeunes malades étaient pris en charge par les aliénistes, enfermés et maintenus attachés dans des conditions ignominieuses. Cette situation a duré jusqu'après la Seconde Guerre mondiale. C'est seulement à cette époque que des psychiatres se spécialisent dans l'enfance, que des pédagogues se préoccupent des jeunes en difficulté et que des psychanalystes suivent des patients qui parlent de leurs premières années. Cette convergence de trois faisceaux a amené à l'émergence de la pédopsychiatrie, devenue une spécialité universitaire en 1973.

Les pauvres sacrifient de plus en plus leur santé, selon le Secours Populaire

06.09.2016
Le renoncement aux soins s'aggrave parmi les plus pauvres, selon le Secours Populaire. Selon,  le 10e baromètre Ipsos/Secours populaire, parmi les Français les plus pauvres (ceux qui appartiennent à un ménage dont le revenu mensuel net est inférieur à 1.200 euros), la moitié a déjà renoncé ou repoussé une consultation chez le dentiste, soit un bond de 22 points par rapport à 2008, et près de 4 sur 10 un rendez-vous chez un ophtalmologiste (39%, +9 points).

Une absence au travail sur deux est liée à l'état de santé

06.09.2016
Les salariés français du secteur privé ont été absents pour maladie en moyenne 16,6 jours en 2015, un niveau stable par rapport à 2014. Le taux d'absence en France s'est établi en moyenne à 4,55% en 2015, selon le huitième baromètre du groupe de conseil Ayming. Le taux est le plus élevé dans le Sud-Est (6,01% en Corse, 5,01% en Provence-Alpes-Côte d'Azur) et le moins élevé en Centre-Val-de-Loire (3,86%). Par secteur, celui des services est le plus touché (5,65%) et celui du BTP le moins (3,90%).

Psychiatrie : le Kinball séduit les personnes suivies en hôpital de jour et leurs soignants

05 septembre 2016.



Le Kinball, sport du plaisir et du partage, pratiqué par les patients suivis en hôpital de jour de psychiatrie - CHU de Tours

Le Kinball, sport du plaisir et du partage, pratiqué par les patients suivis en hôpital de jour de psychiatrie - CHU de Tours

La science reconnait les bienfaits du sport sur la santé et chacun en est convaincu mais pas forcément motivé ni prêt à changer de comportement. Pourtant, au-delà du maintien de sa forme et de la protection contre certaines maladies cardiovasculaires, cancers, diabète, le sport favorise l’insertion sociale et améliore la lutte contre le stress et l’anxiété. Pour inciter les personnes souffrant de troubles mentaux à pratiquer une activité physique, le service des sports et le CHRU de Tours invitent depuis deux ans les patients suivis dans les structures de jour de psychiatrie et stabilisés à rejoindre l’un des 4 programmes sportifs : Kinball, gymnastique aquatique, course d’orientation et récemment la marche nordique. Pour promouvoir les vertus du sport sur la santé mentale, la journée du 13 septembre 2016 sera dédiée l’emblématique Kinball. Au programme : animations et tournoi au Palais des Sports de Tours qui réunira les patient des services de psychiatrie de Tours et d’Indre-et-Loire.


Culture et Réalité virtuelle COMMENT INVENTER DE NOUVELLES EXPÉRIENCES

Séance du samedi 17 septembre 2016 - 13H30AmphithéâtreOpéra Bastille
Comment créer en trois dimensions et dans un monde virtuel ? La réalité virtuelle change les règles, en démultipliant les points de vue et en offrant de nouvelles possibilités d’interactivité aux cinéastes, graphistes, sculpteurs... Un monde dont l’exploration n’en est qu’à ses balbutiements, et où tout — ou presque — reste à inventer.

Lire la suite ...

Sécurisation du circuit du médicament en psychiatrie

DSIH, Damien Dubois, 06 SEPTEMBRE 2016 

Les armoires sécurisées sont une solution adaptée à tout type d’établissement, y compris les structures de soins psychiatriques. Pour Omnicell, l’appel à projet des ARS qui a fait suite à la circulaire de la DGOS sur le fonds pour la modernisation des établissements est un signe fort des institutions.

Suite à la circulaire de la DGOS de décembre dernier portant sur le fonds pour la modernisation des établissements, dans le cadre du programme Hôpital numérique, des crédits sont alloués aux établissements psychiatriques pour un soutien financier à l’usage. Dans ce cadre, les ARS ont adressé aux établissements psychiatriques publics et privés un appel à projets pour les équiper en armoires sécurisées.


"Tous connectés. Le numérique et le soin"






"Tous connectés. Le numérique et le soin"
ORGANISATION
SMP : Société Médecine et Psychanalyse
Université Paris Diderot - Paris 7 : GIS et CRPMS

COMITE SCIENTIFIQUE
Danièle BRUN, Catherine CALECA, Franck DUGRAVIER, Michèle LEVY-SOUSSAN, Ouriel ROSENBLUM, Alain VANIER, Geneviève WROBEL, Nathan WROBEL 
Le moi conscient que Freud, voici presque cent ans, définit comme la partie émergée de l’iceberg a aujourd’hui partie liée avec le numérique.
Que la santé soit bonne, stabilisée ou critique, le numérique accompagne notre existence au quotidien, à tous les âges de la vie.  Peut-on parler d’addiction et de sevrage ?


















Les lésions cutanées auto-provoquées : classification et traitement

24/08/2016


Françoise Poot,
Consultation de psychodermatologie, Service de Dermatologie,  HU Erasme, ULB, Bruxelles
Cet article résume une nouvelle classification des dermatoses autoprovoquées proposée par l’European Society for Dermatology and Psychiatry (ESDaP). Celle-ci est basée sur la question du secret pour séparer 2 grands groupes: celui où le comportement est caché et celui où il ne l’est pas. Ensuite les différentes manifestations sont envisagées ainsi que l’approche proposée pour le dermatologue et les traitements à sa portée. Se centrer sur la souffrance du patient permet au soignant de ne pas se sentir manipulé ou en colère. La création d’une relation de confiance avec le patient est la base de la prise en charge pour pouvoir l’adresser efficacement en psychodermatologie ou à un professionnel de la santé mentale familier de ces comportements et des troubles de personnalité sous-jacents. L’appellation trouble factice doit être préférée en général à celle de pathomimie qui est plus spécifique. L’utilisation d’une meilleure classification permettra d’unifier la littérature afin d’améliorer la prise en charge de ces patients.

Voir le bon côté des maladies mentales

02/09/2016


La plupart des recherches sociologiques sont consacrées aux aspects négatifs des maladies mentales, notamment au problème de la stigmatisation, y compris l’auto-stigmatisation (self-stigma, qualifiée aussi de «stigmatisation interne »), c’est-à-dire les perceptions négatives du sujet sur sa propre affection psychiatrique. Mais des chercheurs des États-Unis évoquent une question rarement traitée, symétrique de la précédente : la possibilité d’ « opinions positives » concernant les maladies mentales, autrement dit la tendance à voir plutôt « le bon côté des choses. » Même si cette référence constitue bien sûr une vision caricaturale d’une telle tendance à un « incorrigible optimisme », on peut songer ici à la célèbre chanson Always look on the bright side of life (Prenez toujours la vie du bon côté)[1] clôturant le film de Monty Python, La Vie de Brian [2].

Dix expériences innovantes pour changer l’école

LE MONDE
Partout en France, de la maternelle au lycée, des enseignants lancent des expériences pédagogiques innovantes.
Partout en France, de la maternelle au lycée, des enseignants lancent des expériences pédagogiques innovantes. CHRISTOPHE ENA/ASSOCIATED PRESS
Comment renouveler l’enseignement ? Comment révéler le potentiel de tous les élèves ? Partout en France, de la maternelle au lycée, des professeurs lancent des expériences pédagogiques innovantes et cherchent de nouvelles façons d’enseigner. Avec le soutien de leur hiérarchie, ou parfois à contre-courant, ils bousculent leurs habitudes avec des objectifs multiples : donner envie d’apprendre, développer la curiosité, apprendre à coopérer, partager ses connaissances… Et avec des résultats souvent probants.
Dans le cadre du Monde Festival, la table ronde « Agir sur l’école, de la classe au monde », avec François Taddei et Marcel Lebrun, sera consacrée à des expériences innovantes.
  • A Clichy-sous-Bois, une professeure de français incite ses élèves à se réapproprier leur vie par l’écriture
Professeure de français au lycée Nobel à Clichy-sous-bois (Seine-Saint-Denis), Sylvie Cadinot-Romerio a appris à ses élèves à se définir par le « je »  de la littérature. Rencontres avec des écrivains et des metteurs en scène, ateliers, publication d’un livre avec la complicité de l’écrivain Tanguy Viel... Pour rapprocher de l’école des élèves souvent éloignés du cadre scolaire, l’écriture devient « une urgence d’agir » et une façon de se réapproprier leur histoire.
  • A l’école des Bosquets, les élèves participent aux décisions
Philippe Viard dirige l’école des Bosquets, à Epiais-Rhus, une commune de 650 habitants dans le Val-d’Oise. Depuis dix ans maintenant, il prône une pédagogie fondée sur la participation des élèves. Chaque matin, la classe commence par un temps de paroles où tout est fait pour encourager les initiatives, et ce sont les enfants qui choisissent une partie des activités de la journée.

Paroles en territoires occupés Pluralité des pratiques psychanalytiques et démocratie


Espaces de paroles

Samedi 24 septembre 2016
9h-18h Reid Hall, 4 rue de Chevreuse, Paris 6

Comment tenir le pari d’un cheminement singulier de la parole de l’enfant, dans un monde toujours plus normé ? L’ouvrage « Espaces de paroles » témoigne de la pluralité des pratiques encore possibles, de leur richesse et leur complexité. Quel que soit le lieu où elles se déploient, elles sont souvent méconnues, et peu discutées. Ce qui est ici proposé. Mais parler clinique suppose en même temps parler politique. En effet on ne peut en rendre compte sans s’affronter au discours gestionnaire qui applique aux pratiques de soins des logiques managériales antinomiques, mettant violemment en cause la subjectivité, l’homme qui parle, au point de vouloir même interdire la psychanalyse.


lundi 5 septembre 2016

Belgique : la réglementation de la psychothérapie évolue

 05/09/2016 

Le projet de loi de la ministre de la Santé Maggie de Block pour l’encadrement de la pratique de la psychothérapie a été voté et adopté par la commission de la Chambre en juin. À partir du 1er septembre 2016, le statut ainsi que la dénomination de la profession vont changer, le titre de psychothérapeute va disparaître. Les séances de psychothérapie ne seront dorénavant pratiquées que par les médecins, psychologues cliniciens et orthopédagogues.

Ce qui n’a pas enchanté bon nombre de professionnels, avec plus de 250 signataires regroupés autour d’une lettre ouverte demandant une suspension du vote envoyée au Premier ministre Charles Michel. Diverses associations professionnelles, représentants des hautes écoles, étudiants, et les députées d’opposition Laurette Onkelinx (PS), Karin Jiroflée (sp.a) et Muriel Gerkens (Ecolo-Groen) ont fait part de leur désaccord et inquiétudes, notamment sur la volonté de Mme De Block de « considérer la psychothérapie comme un acte médical ». Plusieurs points ont été mis en avant dans cette lettre d’information, particulièrement les conséquences que ce projet de loi aura sur les professionnels, mais également sur les patients.


Bruno Lemaitre : « Le système de recherche favorise les personnalités narcissiques »

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Propos recueillis par Sandrine Cabut
Bruno Lemaitre, professeur au Global Health Institute de l'EPFL. Lausanne, 23 août.
Bruno Lemaitre, professeur au Global Health Institute de l'EPFL. Lausanne, 23 août. FRANÇOIS WAVRE/LUNDI 13 POUR "LE MONDE"
Spécialiste des réponses immunitaires aux infections chez les insectes, l’immunologiste Bruno Lemaitre a débuté sa carrière dans le laboratoire du professeur Jules Hoffmann, Prix Nobel de médecine en 2011. Il dirige aujourd’hui un laboratoire de recherche à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL, Suisse).
Au fil de sa vie professionnelle, il s’est pris de passion pour un tout autre sujet : l’influence des traits de personnalité des chercheurs, et en particulier du narcissisme, sur la science. Une thématique méconnue qu’il décortique dans un ouvrage étonnant : An Essay on Science and Narcissism (Essai sur la science et le narcissisme, autoédition, non traduit, disponible sur Internet et dans certaines librairies, 270 pages, 18 euros).
Pourquoi s’intéresser au narcissisme en science ?
Les personnalités narcissiques, et l’augmentation « épidémique » de ce trait de personnalité ces dernières décennies ont été très étudiées dans les pays anglo-saxons, mais beaucoup moins en France. C’est un prisme très intéressant pour comprendre le monde contemporain, et notamment celui de la recherche.