Vous êtes un forcené de l’action, un distrait qui oublie tout, un impulsif qui s’emporte pour un rien ? Vous êtes un ténor de la procrastination ? Vos idées se bousculent, votre impatience est légendaire ? Et quand vous ressortez vos bulletins scolaires, vous retrouvez les agaçants « Il faut apprendre à se concentrer » ou « Ne tient pas en place » ? Alors, vous êtes probablement un hyperactif, si l’on en croit le livre du docteur Gabriel Wahl, Les Adultes hyperactifs. Dans un style enlevé et percutant, le psychiatre et pédopsychiatre, également spécialiste de la précocité et de l’échec scolaire, fait un tour d’horizon complet de ces troubles fréquents, mais méconnus au-delà de l’adolescence.
« Il faut se souvenir que l’hyperactivité peut perturber toute une vie, qu’elle n’abandonne que rarement ses victimes (près de 60 % des enfants hyperactifs gardent ce trouble à l’âge adulte) », souligne-t-il, en expliquant pourquoi bien des cas restent sous le radar. Si l’on retient pour seule définition du TDAH (trouble avec déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) la triade observée dans l’enfance (inattention, agitation et impulsivité), le risque est grand de conclure que l’hyperactivité tend à disparaître avec l’âge. En effet, les symptômes évoluent : l’agitation diminue tandis qu’apparaissent des signes spécifiques de l’âge adulte.