Des dents saines arrachées ou dévitalisées, des mâchoires percées et infectées, des implants mal posés, des fragments de racine ou des morceaux d’instrument laissés dans la gencive. Le procès qui s’ouvre, mardi 8 mars, au tribunal correctionnel de Nevers devra déterminer ce qui a poussé l’ancien dentiste néerlandais Jacobus Marinus – dit « Mark » – Van Nierop, aujourd’hui âgé de 51 ans, à commettre de tels dégâts et à causer de telles souffrances chez plus d’une centaine de ses patients, à Château-Chinon (Nièvre), entre fin 2008 et juillet 2012.
Poursuivi pour « escroqueries », « faux et usage de faux » et « violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente », celui qui a été surnommé le « dentiste de l’horreur » ou le « dentiste boucher » encourt dix ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende. Arrêté au Canada en 2014 et extradé vers les Pays-Bas, car il s’accusait du meurtre de sa seconde épouse quelques années plus tôt, il n’a été remis à la justice française qu’en janvier 2015.