Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
vendredi 11 décembre 2015
Régionales 2015 Vingt-huit associations expriment leur inquiétude à la veille du second tour des élections
10/12/15
À quelques jours du second tour des élections régionales, vingt-huit associations de solidarité — parmi lesquelles des représentants du monde médico-social et sanitaire — expriment d'une même voix leur inquiétude. Le 6 décembre a vu en effet une nouvelle percée du Front national, le parti d'extrême droite a obtenu le plus grand nombre de voix, toutes régions confondues. "Les résultats du premier tour des élections régionales expriment à l'évidence un désarroi pour une partie de la population par rapport aux difficultés économiques et sociales, une inquiétude sur le plan sécuritaire et un sentiment d'abandon et de déclassement", énoncent les associations par le biais d'un communiqué. Pour les signataires, la politique proposée pour répondre à ces sentiments se situe "à l'opposé de notre pacte républicain et des valeurs qui fondent notre nation". Les organismes font ici référence à la réduction du soutien aux plus démunis et à l'exclusion des publics sur la base de leur nationalité, de leur origine ou de leur religion. "Au lieu de rassembler, de tels choix divisent le pays, le referment sur lui-même, rompent les liens de solidarité."
jeudi 10 décembre 2015
En Ile-de-France, la moitié de l'activité des urgences se fait aux heures de la PDS
10.12.2015
Selon un rapport dévoilé mercredi par l'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France, les urgences de la région assurent presque 50% de leur activité lors des horaires de permanences des soins ambulatoires. Au total, en 2014, "près de 3,8 millions de personnes ont consulté" dans un des 129 services d'urgences franciliens (publics et privés), précise la préface du rapport. Réalisé sous la coordination du docteur Mathias Wargon, chef de service des urgences de l'hôpital Saint-Camille (Bry-sur-Marne), le document estime que 86% des visites recensées l'ont été dans le public, 57% dans les services pour adultes, 17% dans les services pédiatriques et 26% en service mixte. Seules 15,8% d'entre elles ont donné lieu à une hospitalisation.
Si « Le Généraliste » était paru en novembre 1898 Au temps des sangsues
| 28.11.2015
« Un observateur a calculé qu’en 1820, cinq cent mille sangsues avaient été employées à Paris, savoir : 200 000 dans les hôpitaux et 300 000 dans la pratique particulière. Il y a des personnes qui, en sortant du bal, ou du spectacle, se font poser les sangsues avant de se coucher ; comme d’autres prendraient un verre d’eau sucrée ou une tasse de tilleul. »
LES PENDENTIFS RADIOACTIFS (et autres objets vendus pour leur capacité à émettre des « ions négatifs »)
CRIIRAD
Des pendentifs censés préserver la santé de ceux qui les portent
les exposent en réalité à des risques accrus de cancer
les exposent en réalité à des risques accrus de cancer
Des pendentifs dits « énergétiques » sont censés apporter bien-être t santé aux consommateurs grâce aux émissions d’ions négatifsqu’ils produisent. Les notices de présentation soulignent que les objets peuvent être portés de jour comme de nuit, par des adultes ou des enfants. Rien ne met en garde contre la présence de radioactivité. Certains sites affirment même que ces objets ne sont pas radioactifs : ils n’émettent aucune radiation et en protègent au contraire ceux qui les portent.
Les analyses effectuées par le laboratoire de la CRIIRAD ont révélé que les objets contrôlés ont des niveaux de radioactivité naturelleanormalement élevés qui les apparentent à du minerai radioactif. Les concentrations en produits radioactifs des chaînes de l’uranium 238 et du thorium 232 sont de l’ordre de 100 fois à 10 000 fois supérieures à l’activité moyenne des sols !
La Ritaline, efficace en toute rigueur
30/11/2015
Le trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est le trouble neurocomportemental le plus fréquent chez l’enfant. Selon une étude réalisée en 2015, sa prévalence serait en moyenne de 3,4 % dans le monde. Associant inattention, hyperactivité et impulsivité, le TDAH est à l’origine de perturbations dans le développement de l’enfant et dans son intégration sociale. Depuis une cinquantaine d’années, le traitement consiste en l’administration de méthylphénidate (Ritaline®). Son utilisation est basée sur les résultats de nombreux essais thérapeutiques et méta-analyses.
Comment aider votre psy à réussir votre psychothérapie
Une psychothérapie est un travail qui se fait à deux. Vous qui avez le projet d’entreprendre cette démarche ou qui êtes déjà engagé dans cette expérience, êtes-vous préparé à faire votre part ? Peut-être pas. Ce livre vous offre un repérage pour comprendre comment devenir le partenaire de votre psychothérapeute en sortant de la passivité dans laquelle on a l’habitude de se mettre avec les soignants.
Quand la nourriture devient une drogue
27/11/2015
Le concept de dépendance alimentaire est nouveau et complexe, mais il peut s’avérer important dans la compréhension et la résolution du problème d’obésité qui concernera 57,8 % de la population mondiale en 2013 d’après l’OMS.
Au cours des dernières décennies, les habitudes alimentaires ont radicalement changé. Le développement de l'industrie alimentaire a permis la création et la modification d’aliments aux propriétés « récompensantes » permettant d'améliorer les ventes. En outre, plus un aliment est abondant, facile d’accès, riche en calories, en gras, en sucre, en sel et en additifs, avec une faible valeur nutritive et plus il est addictif.
POUR UNE PSYCHOTHÉRAPIE DÉMOCRATIQUE
10 DÉCEMBRE 2015
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La psychothérapie est une profession opaque, comme protégé par une aura de secrets, et qui travaille sans témoin, sans contrôle extérieur, parfois même sans évaluation. Comment dessiner les contours de ce que serait une psychothérapie adaptée au monde moderne, à savoir une psychothérapie démocratique ?
CC jopperbok / Flickr
- Tobie Nathan, professeur émérite de psychologie à l’Université de Paris VIII, diplomate et écrivain. Il est le représentant le plus connu de l’ethnopsychiatrie en France.
Belle journée pour ne pas mourir
La mort est omniprésente. Il n'est donc pas surprenant qu'à travers les âges, nos ancêtres se soient efforcés de la décrire, laissant derrière eux de nombreux textes funéraires comme le Livre des Mortsdes Anciens Égyptiens, le Bardo Thödol ou encore l'Ars moriendi – un livre chrétien médiéval dont le nom latin signifie « l'art de bien mourir ». Aujourd'hui, si un philosophe tentait de créer un guide sur la mort et la vie après la mort, il lui serait difficile de savoir par où commencer. En quête d'une éventuelle piste, j'ai décidé de rechercher un antidote contemporain à la mort. Mes recherches m'ont mené dans un bâtiment quelconque, coincé au milieu d'un parc industriel à Scottsdale, dans l'état de l'Arizona.
Ce bâtiment appartient à l'Alcor Life Extension Foundation. Derrière les nombreuses couches de Kevlar et de béton armé qui recouvrent ses murs, Alcor accueille 129 patients qui sont cryoconservés dans des cuves d'azote liquide. Tous attendent le jour où la technologie aura évolué et où ils pourront être réanimés pour revenir sur Terre.
Alcor a congelé son premier « patient » en 1976. Aujourd'hui, 1005 personnes se sont inscrites pour être conservées par l'entreprise après leur mort. Tout d'abord, ils doivent payer des frais annuels à hauteur de 625€. Avant leur mort, ils doivent débourser 65 000€ pour la conservation de leur cerveau et jusqu'à 162 000€ pour le corps entier. Des adolescents attendent déjà de se faire congeler par Alcor, parfois même accompagnés de leur chien. Apparemment, leur clientèle chinoise serait en pleine expansion. Le patient le plus connu d'Alcor est probablement le joueur de baseball Ted Williams, dont la tête est conservée dans une petite cuve. (Des accusions concernant le mauvais traitement de sa tête ont été portés dans un livre publié en 2009, lequel a depuis été discrédité).
Un patient en salle d'opération. Image: Alcor
Le Dr. Max More, futurologue et philosophe à la tête d'Alcor depuis 2011, m'a ouvert les portes de l'établissement. More a le physique d'un homme qui pourrait vous tabasser sans faire le moindre effort – mais en dépit de son apparence robuste, il est particulièrement gentil. Il parle avec un léger accent anglais, notamment parce qu'il a été élevé à Bristol et qu'il a fait ses études à Oxford.
Max a crée la première association de biostase en Europe, Mizar Limited. En 1988, il a lancé ce qui finira par devenir l'Extropy Institute avant de déménager aux États Unis, où il a enseigné la philosophie et achevé sa thèse. En 1996, il a épousé sa femme, le Dr. Natasha Vita – une autre personnalité éminente du monde du transhumanisme, installée à Austin depuis 2002. Après un tour de l'établissement, Max et moi nous sommes assis pour discuter du commerce de la « résurrection » des morts.
De l’intérêt (ou pas) de prendre l’ascenseur
Compagne indispensable de nos déplacements verticaux, la cage d’ascenseur est le théâtre de nos appréhensions et de nos fantasmes.
Avec 100 millions de trajets par jour en France, « l’ascenseur fait tellement partie de notre quotidien que nous n’y prêtons plus attention ! », considère la Fédération des ascenseurs qui organisait le 17 novembre sa Première Journée de l’ascenseur. L’ascenseur est le premier moyen de transport public au monde et le plus sûr devant l’avion. Pourtant, cette « pièce aveugle », témoin quotidien d’interactions sociales – ou de leur absence –, est aussi le théâtre des appréhensions suscitées par ce lieu confiné.
Si, dans sa chanson En apesanteur, Calogero vante tout l’intérêt de ce transport vertical et l’opportunité de se retrouver « en tête-à-tête avec un ange », cette vision romantique ne fait pas l’unanimité chez les nombreux locataires éphémères de cette « cage » qu’ils empruntent à leur domicile, sur leur lieu de travail ou dans un lieu public : exiguïté du lieu, promiscuité avec des inconnus, gênes, appréhension de l’enfermement, hantise de la faille mécanique… Beaucoup échappent à ce huis clos en lui préférant l’escalier.
Italie. Les banques sont-elles responsables du suicide d'un épargnant ruiné ?
Publié le
Un retraité italien qui avait investi ses économies
dans des titres toxiques vient de se suicider. Les banques doivent cesser de se
cacher derrière des procédures incompréhensibles et se montrer dignes de la
confiance que leur font les clients, plaident des éditorialistes de la presse
italienne.
“Dans l’imaginaire collectif, les banques
conservent une dimension humaine, écrit l’éditorialiste de La
Stampa. Loin
de la classe dirigeante, “le monde réel est fait de gens simples qui
ressemblent à M. Luigino. Des gens qui entrent à la banque comme à
l’hôpital : avec l’espoir et la nécessité d’être en confiance”.
Luigino d’Angelo, c’est ce retraité dont on vient d’apprendre
le suicide, survenu deux semaines plus tôt. Sur les conseils de sa banque, il
avait investi ses économies dans des obligations décrites comme sûres, mais qui
se sont avérées toxiques. Désespéré, il a laissé une lettre dans laquelle il
explique ses vains recours pour tenter de récupérer sa mise, et
s’est pendu.
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