S’ils ont pu opérer au mieux les blessés, les médecins s’inquiètent des traumatismes subis.
Dans les couloirs de ces services de chirurgie parisiens, on peut presque reconnaître leur chambre. A l’intérieur, une multitude de cadeaux. La vie y est manifeste, il y a du monde autour d’eux, ils sont les plus visités. Les blessés du 13 Novembre et leurs proches «ont envie de parler, de comprendre», insiste ce chef de service, qui ajoute, avec ses mots de chirurgien : «Tout s’est plutôt bien passé, on a eu très peu de reprises. Mais, parfois, on les a gardés quelques jours de plus dans nos services de réanimation ou de chirurgie, ce qui n’est pas l’habitude du tout. Mais ils le demandaient. Ils étaient vraiment touchés.»
Les Groupes d’Entraide Mutuelle ont été hier mis à l’honneur par la Ministre de la Santé, rendant aussi hommage à ses créateurs, Jean Canneva ancien président de l’UNAFAM et les familles, Claude Finkelstein présidente de la FNAPSY et les ‘usagers’ de la santé mentale, tous deux présents et ovationnés. La belle salle Laroque du Ministère était comble, confiée pour la 11ème fois à la FNAPSY pour cette célébration.
Cette journée, plus que les autres, s’est déroulée « sur le fil du rasoir », sur la crête (les commentateurs non habitués n’ont pas perçu à quel point), c’est-à-dire entre deux abimes, deux extrêmes, l’abandon et le super contrôle, faisant ainsi en quelque sorte « l’éloge du déséquilibre » dans une stabilité ‘douce’ ! Ni l’indifférence, ni l’illusion.
C’est la Ministre qui avec finesse et affection l’a le mieux exprimé par une image qui fera date, comme signant la maturité des GEM : « Nous avons compris que les GEM sont des OVNI, des objets virtuels non identifiés, en fait ‘objets non institutionnalisés’ », ou même non-institutionnalisables ! (Au grand dam des institutionnels, je pense). Nous aurons tous à en tirer toutes les leçons. La Ministre soulignant aussi tout ce que ses services doivent à l’apport des usagers, ou ‘personnes concernées’, par leurs regards sur leur propre souffrance.
Voici un projet de pétition internationale issu de plusieurs voyages solidaires organisés ces derniers mois à Athènes à la rencontre des actrices et acteurs des Dispensaires solidaires. Ces voyages furent organisés par Collectif France-Grèce solidarité santé puis par le Syndicat de la médecine générale et l'Union syndicale de la psychiatrie. Une réunion se tiendra à Paris samedi 12 décembre.
Appel à la création d’un Réseau Européen pour une Santé Mentale démocratique.
Face à la politique néolibérale impitoyable imposée par la Commission européenne, la BCE et le FMI, la lutte de résistance du peuple grec a ouvert la voie à l’émergence de radicalités politiques émancipatrices et à la mise en place de structures d’auto-organisation de la population et des travailleurs.
Parmi celles-ci, les dispensaires et les pharmacies sociaux autogérés en sont aujourd’hui la forme la mieux organisée, jouissant d’une visibilité et d’une reconnaissance importante au sein de la société grecque et au-delà.
Terminé les méthodes interminables pour soigner nos bleus à l’âme. Les toutes dernières thérapies nous réconcilient avec nos émotions et nos souffrances en quelques mois. Explications avant de plonger dans ce nouveau type de psychothérapie.
Les thérapies de 3ème vague font partie des thérapies comportementales et cognitives. Elles ont vu le jour dans les années 1980 aux Etats-Unis et ont déferlé en France il y a environ cinq ans. Parmi les plus connues, La pleine conscience, appelée aussi Mindfullness (observation des pensées & l’acceptation), et Les Thérapies ACT (Thérapie d’Acceptation et d’Engagement).
Raphaël Krivine, directeur de Soon, la banque mobile d'Axa, publie "#Freudo-libéralisme, les sources libérales de la psychanalyse" (*). Fruit d'un travail de recherche indépendant, ce livre met à jour les racines communes à la psychanalyse et au libéralisme, et montre combien la théorie freudienne peut nous aider à affronter les défis sociaux et économiques de demain, en favorisant la liberté, la confiance et la responsabilité de l'individu.
Comment vous est venue l'idée de faire un tel livre, vous qui n'êtes ni psychanalyste, ni chercheur mais directeur de Soon, l'offre de banque mobile d'AXA ?
Il y a eu un effet générationnel, enfant de l'esprit de mai 68, j'ai vécu dans l'ambiance intellectuelle du quartier Latin, entre une mère passionnée par la psychologie et la psychanalyse et un père entrepreneur individuel dans l'industrie mais ouvert à un tel domaine. Parallèlement, les idées libérales m'attiraient. Je lisais Jean-François Revel depuis les années 1980, et j'ai découvert au début des années 90 Pascal Salin et Henri Lepage qui publiaient dans les pages saumon du Figaro
Utilisant des informations sur la mortalité par suicide disponibles dans la base de données de l’OMS pour préciser l’évolution annuelle du taux de suicide pour 100 000 habitants en France, entre 1979 et 2010, une étude explore un « paradoxe français », la contradiction entre la «meilleure place dans le monde » accordée à la France par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en matière de système de soins, et les résultats pourtant médiocres dans le dénombrement des suicides constatés pendant ces trois décennies.
Ce jeudi 3 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, l’Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (Adapt) lance une nouvelle campagne choc et décalée. Son objectif est d’éveiller les consciences face aux préjugés liés aux handicapés. Dans le cadre de cette opération baptisée « Kill la bêtise », DonWar, un Youtubeur handicapé, a publié une vidéo dans laquelle il dévoile les commentaires d’insultes laissés par les internautes sur sa page.
« Alerte au débile mentale », « Faut te gazer », « On comprend rien à ce qu’il dit, j’espère qu’il fait exprès » ou encore « Stop, suicide-toi stp »… Voilà le genre de messages méprisants et agressifs qu’a pu recevoir le blogueur DonWar, âgé de 25 ans et infirme moteur cérébral. Malgré son succès sur le web (sa page YouTube qui traite de l’actualité du jeu vidéo et des nouvelles technologies compte près de 5000 fans), le jeune étudiant en développement web doit faire face à la discrimination. « J’essaie de transformer mon handicap en force, car je ne me considère pas si différent des autres », explique-t-il. Et il le prouve une nouvelle fois avec cette vidéo, dans laquelle il livre un très beau message.
Liberté, égalité, sexualité, La naissance de la sexologie clinique en France, 1965-1975
Un documentaire de Delphine Saltel et Renaud Dalmar
C’est l’histoire d’une poignée de jeunes médecins, généralistes, psychiatres ou gynécologues. Au milieu des années 60 les patients qu’ils reçoivent dans leur consultation sont de plus en plus nombreux à oser aborder leurs problèmes sexuels. C’est un des signes de la libération sexuelle en cours : l’idée d’un droit au plaisir, que la sexualité est une dimension essentielle de l’épanouissement personnel, la clé d’une vie équilibrée.
C’est l’histoire de médecins qui décident de prendre au sérieux cette demande. Ils défendent une approche clinique, recherchent des réponses concrètes, efficaces à des difficultés extrêmement courantes : l’absence de plaisir, les troubles du désir, de l’érection, les mésententes sexuelles au sein des couples.
Le petit groupe de médecins qui fondent la première Société de Sexologie Clinique à Paris en 1974 affronte les ricanements de leur profession, le peu d’égard pour ces questions que beaucoup considèrent comme relevant du simple bien être, du confort. Et pas de la santé.
Mais ils seront aussi attaqués par les militants gauchistes qui les traitent de « sexoflics » !
Josef Schovanec nous entraîne dans un nouveau voyage, peut-être le plus surprenant et déroutant qui soit pour une personne autiste : l'amour ! Sonia était l'une de ces petites filles promises à la bulle. Sa bulle, ou plutôt son bureau au sein de la plus prestigieuse des universités américaines, est devenu un univers, meublé de chiffres, de graphes et savants calculs. De l'autre côté de la mer, Gabriel attend son repas, debout dans la file d'attente de la soupe populaire, sac de couchage sur le dos en prévision de la nuit glaciale qu'il passera sur un trottoir. Il réfléchit lui aussi aux formules entamées alors qu'il enseignait à Polytechnique.
Lorsque le journal Alternative libertaire lui commande une chronique mensuelle sur la question du travail, la psychologue du travail et psychanalyste Lise Gaignard ne sait pas vraiment comment s’y prendre. « Je ne savais pas, au fond, comment écrire dans un journal militant autrement qu’en donnant l’accès à des entretiens avec des personnes qu’on avait adressées à mon cabinet pour “souffrance au travail” ». C’est donc ce qu’elle fait : entre 2007 et 2014, elle rédige des chroniques à partir des notes prises lors de ces entretiens.
Les prénoms sont modifiés, pas les discours : « aucune parole ou quasi n’est ajoutée : les termes sont ceux des patients ». Aujourd’hui, ces textes sont réunis dans un ouvrage,Chroniques du travail aliéné. Sans artifice, ces récits mettent des visages et des mots sur la souffrance au travail. Il y a Rémy, gestionnaire de stock dans une entreprise en situation de crise. Atteint de migraines, il ne dort plus, souffre de nausées.
« Il y a quelques années, j’allais volontiers au travail; aujourd’hui, je ne suis plus du tout convaincu. J’essaie de réagir, mais parfois je suis à bout. J’ai cinquante-deux ans, je suis dans une entreprise théoriquement sur le point d’être vendue... Ça fait des mois que ça dure ».François, ingénieur concepteur, qui n’accepte plus de mentir. Alors quand son supérieur lui demande de partir dans l’usine d’un client en Chine, pour remplacer des pièces fissurées en douce sans que le client s’en aperçoive, il craque et refuse. Depuis, il est placardisé. « Je vois un psychothérapeute toutes les semaines, contre une dépression qui dure depuis un an. Je prends des médicaments assez forts, mais je voudrais arrêter, comprendre ce qui m’arrive. »
Quand Janet Yellen, première femme de l’histoire à être gouverneure de la banque centrale américaine, donne une leçon de féminisme à un ancien candidat à la presidentielle.
Ralph Nader, l'ex-candidat à l’investiture pour la présidentielle américaine, a recommandé récemment à Janet Yellen, première femme gouverneure de la Banque centrale américaine depuis sa création, de «s’assoir avec son mari prix Nobel d’économie» pour mieux opérer la politique monétaire américaine. Elle a fait quelque chose d’inhabituel dans le monde feutré des banques centrales : elle lui a répondu publiquement en démolissant poliment, mais très efficacement, ses arguments économiques. Mais elle n’a fait aucune mention de la rhétorique sexiste consistant à dire que «les maris savent mieux» : les réseaux sociaux s’en étaient largement chargés.
« La violence à l’égard des femmes est si répandue que chacun d’entre nous peut faire quelque chose pour la combattre. Nous devons unir nos forces pour faire disparaitre ce fléau, promouvoir une égalité pleine et entière entre les sexes et édifier un monde dans lequel les femmes et les filles seront en sécurité, comme chacune d’entre elles le mérite et pour le bien de l’humanité toute entière. »
La violence contre les femmes est une violation des droits de l’homme.
La violence contre les femmes résulte d’une discrimination à l’égard des femmes, tant dans le droit que dans les faits, ainsi que de la persistance d’inégalités entre hommes et femmes.
La violence contre les femmes a de lourdes conséquences et peut empêcher la réalisation de progrès dans certains domaines, comme l’élimination de la pauvreté, la lutte contre le HIV/sida et la paix et la sécurité.
La violence contre les femmes et les filles n’est pas inéluctable et sa prévention est non seulement possible mais essentielle.
Le professeur Panteleimon Giannakopoulos est nommé au nouveau poste de responsable médical du centre d’exécution des mesures pour délinquants perturbés et dangereux.
Un responsable médical est nommé à la tête de Curabilis afin de sortir ce complexe carcéralo-thérapeutique de la cacophonie et tenter d’apaiser les tensions avec le pénitentiaire. C’est le professeur Panteleimon Giannakopoulos, forte personnalité faisant autorité en psychiatrie, qui a été désigné pour chapeauter les soins destinés aux délinquants perturbés et potentiellement dangereux. Il devra aussi penser l’avenir de cette structure soumise à d’importantes pressions et proposer un modèle qui rassure les politiques.
Depuis qu’il a été forgé par Dubuffet en 1945, le terme d’art brut a connu un succès remarquable. Mais que recouvre-t-il exactement et comment se distingue-t-il de concepts postérieurs tels que l’art singulier (né en 1978 avec l’exposition les Singuliers de l’art) ? Quelle place y occupe «l’art des fous», étudié par des aliénistes pionniers comme Hans Prinzhorn ?
Cette mesure devrait bénéficier en priorité aux services de médecine, chirurgie, obstétrique et psychiatrie.
[...] 100 millions d'euros supplémentaires seront reversés aux établissements exerçant des activités de médecine, chirurgie et obstétrique (MCO) et 50 millions d'euros supplémentaires bénéficieront aux établissements exerçant des activités de psychiatrie et de soins de suite et de réadaptation", a-t-elle détaillé.
Le texte de Brotherton commence par une présentation de l’expérience effectuée parRebecca Lawsonet présentée dans son papier “The science of cycology (.pdf)“. La psychologue a montré à ses sujets un schéma incomplet d’un vélo, auquel il manquait les pédales, les chaînes et bon nombre d’éléments. Il s’agissait de terminer le dessin en y ajoutant les parties manquantes. La plupart pensaient que l’opération serait facile. En fait, plus de la moitié des sujets se sont trompés et ont placé les éléments de façon gravement incorrecte, au point qu’un vélo construit selon leurs schémas serait largement non fonctionnel. Pourtant précise Brotherton, toutes ces personnes ou la plupart avaient déjà fait du vélo, et bon nombre d’entre eux en possédaient un.
L’un des participants au test devait ensuite déclarer : “je pense que je m’y connais moins que je ne le croyais“. Une constatation au coeur de l’argumentaire de Brotherton. Pour lui en effet, ce test du vélo est la démonstration que notre cerveau surestime largement ses connaissances. Ce n’est qu’en soumettant notre savoir à des tests rigoureux qu’il devient possible de l’évaluer correctement.
D’autres expériences tendent à montrer la même tendance. Celles de Leonid Rozenblit et Frank Keil (.pdf) vont aussi dans ce sens. Ils ont demandé à leurs sujets quelle était leur connaissance du fonctionnement d’objets familiers, comme les fermetures éclairs, les hélicoptères et les ouvre-boîtes. La plupart pensaient pouvoir en décrire assez correctement le mécanisme, mais là encore, la plupart furent incapables de s’en tirer correctement.
Guy de Maupassant a décrit dans le« Horla »le cas d’un personnage qui ne voyait plus son image dans la glace. Peut-être est-ce son propre cas qu’il décrivait ainsi et a-t-il constaté chez lui-même ce phénomène, prodrome des troubles cérébraux qui marquèrent la fin du célèbre écrivain.
| 30.11.2015
En tout cas, le phénomène n’est pas un pur produit de son imagination. M. Sollier vient de communiquer à la Société médico-psychologique le cas d’un jeune garçon hystérique qui a brusquement cessé de voir sa propre image reflétée dans une glace. Tous les autres objets qui l’environnent étaient visibles pour lui tandis que la glace lui semblait un verre transparent.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO| | Par Corine Lesnes (San Francisco, correspondante)
En février 1975, un groupe de 150 scientifiques se réunissait à huis clos au centre de conférences d’Asilomar, près de Monterey (Californie), pour réfléchir aux techniques d’assemblage d’ADN d’espèces différentes qui venaient d’être découvertes aux Etats-Unis. De cette rencontre, il était sorti non pas un moratoire sur le génie génétique, mais un cadre rigoureux pour la sécurité des expériences et l’interdiction d’utiliser des organismes dangereux pour l’espèce humaine. C’était la première tentative d’autorégulation de la communauté scientifique. « La convention constitutionnelle de la biotechnologie », décrit le New Yorker dans son édition du 16 novembre. Redoutant que des bactéries génétiquement modifiées ne se dispersent dans l’environnement, les chercheurs s’autocensuraient.
Perspectives vertigineuses
Quarante ans plus tard, alors que ces craintes ont fait place au spectre du « bébé sur mesure », un sommet international se tient à Washington du 1er au 3 décembre sur la modification du génome humain, à l’initiative des Académies nationales de sciences et de médecine des Etats-Unis. La communauté scientifique prend acte de l’emballement de la technologie sur l’« édition » du génome et des perspectives vertigineuses qu’ouvre la diffusion des expériences hors des labos traditionnels. Contrairement au huis clos d’Asilomar, elle entend cette fois associer le public à ses interrogations. Un nombre limité de journalistes seront admis à la conférence, mais les interventions seront retransmises en ligne.
Ben Laden a été immergé en haute mer, aucun pays ne voulait accueillir la dépouille de Coulibaly… Souvent, l’enterrement des auteurs d’attentat est escamoté : ils disparaissent comme s’ils étaient renvoyés à leur trajectoire transnationale. Les Etats sont embarrassés par cette question : que faire des corps de jihadistes ?
Directrice de recherche au CNRS et rattachée au Ceri - Sciences-Po, Riva Kastoryanos, spécialiste des minorités, des diasporas en Europe, consacre son dernier livre au jihadisme à travers le prisme de la question de l’enterrement des corps de kamikazes. Une question qui interroge aussi bien le corps comme arme de guerre que le lien entre territoire et identité nationale ou transnationale.(Photo DR)
LE MONDEPar Youssef Ait Akdim (contributeur Le Monde Afrique)
Elle s’est éteinte en silence, elle qui emplissait le monde de son rire, de son charisme et de la hardiesse de ses propos. La sociologue et écrivaine marocaine Fatima Mernissi est décédée, tôt, lundi 30 novembre, à Rabat. Une disparition regrettée par les nombreux amis et élèves de cette figure complexe, à la fois universitaire et militante féministe, et qui a inspiré des profils variés, de la journaliste américano-égyptienne Mona Eltahawy à la figure de proue du féminisme musulman, Amina Wadud.
Pour s’être saisie avec courage des grandes questions de société – féminisme, islam et modernité –, Fatima Mernissi était devenue, d’abord au Maghreb puis au-delà, une icône pour toute une génération d’intellectuels. « Je suis née en 1940 dans un harem à Fès, ville marocaine du IXe siècle, située à 5 000 km à l’ouest de La Mecque, et à 1 000 km au sud de Madrid, l’une des capitales des féroces chrétiens », écrit-elle en incipit de son best-sellerRêves de femmes, une enfance au harem (Albin Michel/Le Fennec, 1994, le Livre de Poche, 1998).
Des études internationales démontrent l’efficacité des psychothérapies dans le traitement de certains troubles psychiatriques, sans privilégier aucune école.
La psychanalyse est-elle moins efficace que d’autres formes de psychothérapies plus nouvelles ? La question continue à susciter en France des polémiques et des débats passionnels. Alors que dans de nombreux pays, les querelles d’écoles se sont apaisées.
C’est le cas notamment de la Suisse. Le professeur Jean-Nicolas Despland, professeur de psychiatrie et psychanalyste, dirige ainsi un institut universitaire de psychothérapie au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) de Lausanne, où sont proposés aux étudiants des cursus dans les trois écoles : thérapies comportementales et cognitives (TCC), thérapies systémiques (familiales) et thérapies dynamiques (psychanalyse). Son institut comprend aussi un centre de recherche sur les psychothérapies, qui tient à jour la littérature scientifique mondiale sur l’évaluation de leur efficacité dans le traitement des troubles psychiatriques, dont le professeur Despland résume les principales conclusions.