Plus de travail, plus de salaire, plus de patron, mais pas de licenciement. Du jour au lendemain, le 10 juillet, les onze salariées travaillant depuis quinze à trente ans à l’entretien de certaines toilettes publiques, les lavatories de la Ville de Paris, ont tout perdu.
Elles étaient employées par Stem Propreté jusqu’à ce qu’un appel d’offres attribue le 30 juin ce marché à l’entreprise néerlandaise 2theloo. Mais celle-ci refuse de reprendre ces salariées, comme la loi et la convention collective de la propreté l’y obligent pourtant, selon Force ouvrière (FO), qui soutient ces employées, et leur avocate Me Hortense Betare. Du coup, ces femmes, âgées de 45 à 65 ans, payées environ 1 300 euros net par mois, toutes primes incluses, se retrouvent dans un no man’s land juridique. Et, après trois semaines de lutte, elles sont désespérées.