Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
mercredi 24 juin 2015
Miriam Schapiro, féministe expressionniste
JUDICAËL LAVRADOR
DISPARITION.
La peintre, sculptrice et graveuse canadienne Miriam Schapiro est disparue à l'âge de 91 ans.
Elle est décédée samedi dernier, à La Jolla, un quartier balnéaire de San Diego en Californie. Mais Miriam Schapiro a fait ce qu’il fallait : ouvrir une brèche féministe dans l’histoire (virile) de l’art.
Née en 1923 à Toronto, elle file à New-York et rejoint, dès le début des années 50, la clique new-yorkaise des peintres expressionnistes abstraits, qui portent haut l’étendard d’un actionisme viril maculé de coups de brosses hargneuses et de dégoulinures expansionnistes. Bien qu’elle rencontre un certain succès à l’époque, ce qu’on retiendra d’elle tient surtout dans le pas de côté qu’elle sut faire en mettant dans la place sa propre iconographie : dès 1963, elle entame une série de toiles très relâchées et composites, intitulée Shrine, où le motif de l’œuf, la silhouette d’une femme ou bien encore celle de l’artiste au travail devant son chevalet sont mises en scène.
Dans l’histoire de la peinture, très franchement, c’est déroutant à tel point que pour l’heure l’histoire de l’art commence à peine à faire une place à de telles images. Ni pop, ni postmoderne (c’est trop tôt), ni moderniste (c’est trop tard), ces tableaux vaquent hors-champs et hors-cadres. Miriam Schapiro en a indubitablement l’intuition avant tout le monde. Elle invente en un coup de pinceau. Quoi ? Sa propre cosmogonie, sa propre iconographie, sa propre lecture de l’histoire et bientôt son propre programme de recherche : une classe d’études féministes à CalArts, l’université des arts plastiques, très théoricienne, de Los Angeles. Au seuil des années 70, le déménagement de Schapiro, de la East Coast vers la West Coast, avec son mari Paul Brach, artiste lui aussi, est un tournant pour elle et, aujourd’hui, pour bien des artistes femmes. Des artistes tout court devrait-on dire. Sauf que dans le domaine de la création visuelle, comme ailleurs, la lutte pour l’égalité des sexes prend du temps.
Impressionne-moi
AGNÈS GIARD
En 1879, le docteur Dujardin-Beaumetz, de l’hôpital St Antoine à Paris publie le cas inédit d’une jeune femme qui ne sent rien quand on la transperce d’aiguilles mais dont la peau est si sensible qu’on peut écrire sur elle… du bout du doigt.
Lorsqu’elle entre dans le service du docteur Dujardin-Beaumetz, Marie présente tous les symptômes de l’hystérie. Elle est souvent saisie de compulsions (pleurs et rires involontaires), s’évanouit à répétition et souffre tantôt de surdité, tantôt de somnambulisme, de catalepsie ou de convulsions. Cette malade de 29 ans présente surtout la particularité d’être totalement insensible à la douleur. «On peut lui traverser de part en part la peau des membres, du ventre, des seins, de la face, sans qu’elle ressente la moindre douleur», écrit Dujardin-Beaumetz. Chose inouïe, la peau qui ne réagit pas aux piqures semble en revanche ultra-sensible aux contacts légers. Elle est anesthésiée mais rougit «au moindre contact» (1). «On peut tracer les caractères que l’on veut sur la peau de cette malade». Il suffit d’y promener le bout du doigt. Ahuri par le phénomène, Dujardin-Beaumetz en fait part à un collègue, Ernest Mesnet, qui constate à son tour, stupéfait.
mardi 23 juin 2015
C’est arrivé le 23 juin 1097 Mort de Trotula
23.06.2015
La Dame de Salerne est considérée comme le premier médecin femme ou sage-femme. La « sapiens mulier de magistra » qui dirigea pendant quelques années l’école de Salerne, la plus fameuse école médicale du Moyen Age avant l’école de Montpellier, fut tellement vénérée qu’on dit qu’à ses funérailles une foule s’étendant sur plus de trois kilomètres suivait son cercueil.
Trotula di Ruggerio ou, plus simplement, Tortula, qui a été la femme du célèbre médecin salernitain Platéarius l’ainé, a joui tout au long du Moyen Age et jusqu’à la Renaissance d’une notoriété considérable pour trois de ses ouvrages – Les Maladies des femmes, Traitements pour les femmes, et Soins cosmétiques pour les femmes – réunis collectivement sous le nom de Trotulla.
70% des étudiants boivent de l’alcool, 25% fument des cigarettes et 20% du cannabis
23.06.2015
Sept étudiants sur dix consomment plus ou moins régulièrement de l'alcool, selon un sondage Opinionway pour la SMEREP. Cette enquête montre que l'alcool est le produit psychoactif le plus consommé par les étudiants. L'âge des premières consommations oscille aux environs de 15 ans, mais la quantité ingérée augmente ensuite chez près d'un tiers des consommateurs, tout en restant stable chez un autre tiers. Pourquoi boit-on quand on est jeune ? La décompression arrive en tête des motivations, citée par près d'un étudiant sur deux, tandis qu'un tiers souhaite "être plus à l'aise" dans ses relations sociales, un sur cinq seulement évoquant "le plaisir de l'ivresse".
Mort de Florence Edaine : les psychiatres relaxé
23/06/2015 par Renaud Vilafranca
Elle ne s’attendait certainement pas à une telle décision. «C’est plus que dur», lâche Michèle Edaine, habitante de Poissy, qui compte poursuivre le combat : «Je vais en Cassation, je suis anéantie.»
Mardi 16 juin, la cour d’appel de Versailles a prononcé la relaxe à l’égard Marta Mestres et Jean-François Ruinard, deux praticiens de l’hôpital de Moisselles jugés pour homicide involontaire après la mort de Florence Edaine, le 14 mars 2004. Alors que les praticiens avaient été condamnés en première instance à douze mois de prison avec sursis et 1 500 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Pontoise, en janvier 2013, l’avocat général avait requis la même peine, lors de l’audience en avril dernier.
Le « DSM-5 », le livre qui met la planète « psy » en ébullition
23/6/15
Un guide américain de psychiatrie vient d’être traduit. Très critiques, certains psychiatres y voient une machine à fabriquer des troubles mentaux.
C’est un pavé de 1 176 pages vendu au prix de 139 €. Son titre ? Le DSM-5. Mais qu’on ne s’y trompe pas : il ne s’agit pas d’un roman d’espionnage à lire cet été sur la plage. Publié par l’Association américaine de psychiatrie (APA), Le DSM-5 est un guide destiné aux professionnels de la santé mentale.
L’ouvrage établit une classification des troubles mentaux pour, disent ses auteurs, faciliter les diagnostics et mieux orienter les traitements. « Une classification qui fabrique des maladies mentales et fait entrer dans des cases des gens qui ne sont pas malades », rétorquent certains psychiatres.
Une douleur chronique au DSM-5
10/06/2015
Le Professeur Joel Katz (exerçant à l’Université York de Toronto, au Canada) consacre un article au problème de la douleur chronique ou persistante qui ne paraît pas avoir de justification d’ordre adaptatif, contrairement à la douleur aiguë dont la finalité semble à l’évidence de prévenir le sujet d’une menace immédiate (brûlure, blessure, fracture…) ou d’une situation perturbée (maladie).
Cette présentation est faite dans la perspective du DSM-5 qui reconnaît ce problème sous le nom de « trouble somatoforme » ou « trouble à symptomatologie somatique » (Somatic Symptom Disorder, SSD).
Santé et changement climatique : un appel à l’action immédiate
Le Monde.fr | | Par Paul Benkimoun
Agir contre le changement climatique est à la fois une urgence et l’opportunité d’accomplir les plus grands progrès pour la santé publique au cours du 21e siècle. C’est en ces termes que le rapport de la Commission du Lancet sur la santé et le changement climatique présente le défi posé à l’humanité. Mis en ligne mardi 23 juin sur le site de l’hebdomadaire médical britannique, le document a été rédigé par une équipe universitaire multidisciplinaire européenne et chinoise.
Il s’inscrit dans le cadre d’une collaboration entre The Lancet et le University College de Londres (UCL) qui avait abouti a un premier rapport en 2009 sur la gestion des effets sanitaires du changement climatique. Le rapport de 2009 avait identifié le changement climatique comme « la plus grande menace mondiale pour la santé publique au 21e siècle ». Celui de 2015 estime que « les effets du changement climatique sont déjà perceptibles aujourd’hui et les projections pour l’avenir représentent un risque potentiellement catastrophique d’une ampleur inacceptable pour la santé humaine ».
lundi 22 juin 2015
Melun- Sénart : les 6-12 ans ont leur hôpital de jour en psychiatrie
Sophie Bordier | 22 Juin 2015
Oublié l’hôpital de jour de psychiatrie infanto-juvénile de Melun, dans l’enceinte du site Constance-Pascal. Ce lundi, de nouveaux locaux implantés sur le quai de Seine à La Rochette ont été inaugurés. Depuis avril, ils accueillent chaque jour à temps partiel une vingtaine d’enfants âgés de 6 à 12 ans, scolarisés, mais souffrant de troubles de la personnalité dus à des relations précoces « terrorisantes » (NDLR : des cris ou des violences vues ou subies) ou de troubles du développement d’origine génétique ou relationnelle.
De nouveaux bâtiments pour la psychiatrie à Aubervilliers
C.G. | 21 Juin 2015
Aubervilliers, le 15 juin. Les nouveaux bâtiments de soins psychiatriques accueillant le centre Henri-Duchêne et l’Institut soins-études (IHSEA) viennent juste d’être inaugurés. (LP/C.G.)
Au cœur de la ville, les trois cubes couleur bois sombre se détachent sur une façade argentée. Ces nouveaux bâtiments du centre Henri-Duchêne spécialisés en soins psychiatriques, à Aubervilliers viennent tout juste d’être inaugurés, après cinq ans de travaux et un investissement de 21 M€.
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Au cœur de la ville, les trois cubes couleur bois sombre se détachent sur une façade argentée. Ces nouveaux bâtiments du centre Henri-Duchêne spécialisés en soins psychiatriques, à Aubervilliers viennent tout juste d’être inaugurés, après cinq ans de travaux et un investissement de 21 M€.
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Des associations unies contre la schizophrénie
Une multitude de projets en tête et de l’énergie à revendre. Cinq associations de familles et de patients touchés par la schizophrénie s’unissent pour transformer l’image de cette maladie, mener des travaux de recherche originaux, diffuser des pratiques comme la psycho-éducation, efficaces mais trop peu répandues en France…
« Il faut sérier les priorités dans un océan de priorités. Le mot “schizophrénie” est utilisé à tort et à travers, mais tous les enjeux associés à cette pathologie sont ignorés », résume Fabienne Blain, vice-présidente de l’association PromesseS, à l’initiative du Collectif SZ qui inclut les associationsFaire face à la shizophrénie, Schizo ?… oui ! Schizo Espoir, Schiz’osent être et Javann.
Parmi les défis majeurs : déstigmatiser une affection trop souvent associée au symbole de la folie où l’on entend des voix, où l’on tue… Une réputation détestable qui amène d’ailleurs beaucoup de patients et leurs proches à dissimuler la maladie. Pour mesurer l’ampleur des dégâts, le collectif a lancé une étude de représentation de la schizophrénie dans des journaux, avec une analyse de l’utilisation du terme dans son sens médical mais aussi métaphorique. « Notre hypothèse est que les médias parlent peu de la maladie, et mal, surtout dans un contexte de faits divers, de violences. En réalité, la principale violence des schizophrènes est dirigée contre eux-mêmes ; un sur deux fait une tentative de suicide. Quant à l’usage métaphorique, au sens de double personnalité, il ne reflète pas non plus ce qu’est la schizophrénie. Ce travail sémantique nous donnera une base pour savoir quels messages faire passer, auprès de quelles cibles », explique Mme Blain.
Le diagnostic de la schizophrénie méconnu chez les enfants
En sixième, mon fils est devenu très sombre. Il avait envie de mourir, et était agressif avec moi. Je l’ai emmené voir un pédopsychiatre, qui l’a hospitalisé en urgence. Il avait beaucoup d’hallucinations. Tout ce que je lisais sur Internet me faisait penser à la schizophrénie, mais quand j’ai posé la question au médecin, il m’a fait : “Chut !” J’ai compris que j’avais vu juste », raconte Jennifer Bunnens. Trois ans plus tard, avec Stéphanie Berthier, dont le fils, également diagnostiqué schizophrène à l’âge de 10 ans, était suivi par le même médecin, la jeune femme a fondé l’association Javann.
En un an d’existence, celle-ci compte déjà 70 adhérents, dont 14 enfants et 4 jeunes adultes atteints de schizophrénie, qui habitent dans un rayon de quelques dizaines de kilomètres autour de Château-Gontier, une petite ville de Mayenne. Le plus jeune a 7 ans.
« Les formes précoces de schizophrénie, qui débutent avant 18 ans, et les formes très précoces, avant 13 ans, sont peu fréquentes, mais souvent méconnues », souligne le professeur Olivier Bonnot, responsable de l’unité universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent du CHU de Nantes, en contact régulier avec l’association Javann.
En cas de grosse colère, écouter du metal adoucit les mœurs
Le Monde Blogs 22 juin 2015
Si vous revenez tout juste du plus grand festival français de metal, le Hellfest, après trois jours intenses de headbanging, il est fort possible que vous soyez en rentrant chez vous doux comme un agneau et paisible comme la rivière. En bref, d'un calme olympien. En tout cas, si l'on en croit une étude menée par l'université du Queensland en Australie relayée, lundi 22 juin, par le Guardian.
Les tout-petits ont le sens de la justice
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO |
Les très jeunes enfants sont-ils, comme on aurait tendance à le penser, de petits « monstres » incapables de partager leurs jouets, insensibles à la détresse d’autrui ? Pas du tout, révèle une enquête publiée dans Current Biology, conduite par une équipe de l’Institut Max-Planck de Leipzig (Allemagne) et de l’université de Manchester (Royaume-Uni). Au contraire, les tout-petits montrent, dès l’âge de 3 ans, un réel souci des autres et un sens de la justice « réparatrice » : ils sont capables d’intervenir pour réparer les torts causés à quelqu’un d’autre par un tiers malveillant. Un résultat qui a surpris les auteurs de l’étude eux-mêmes.
Nouveaux regards sur la schizophrénie
Pourra-t-on un jour prévenir la schizophrénie ? « Il y a vingt ans, c’était inenvisageable. Aujourd’hui, c’est un objectif atteignable, assure le professeur Marie-Odile Krebs, chef de service à l’hôpital Sainte-Anne (Paris), qui préside l’Institut de psychiatrie, incluant vingt et une équipes françaises. Nous pouvons maintenant proposer des prises en charge précoces, avant même le premier épisode psychotique, ce qui réduit sensiblement le risque de basculer dans une schizophrénie. Et l’enjeu pour l’avenir est de pouvoir repérer les individus vulnérables, pour s’inscrire encore plus dans des démarches de prévention. »
A Créteil, des conseillers d’insertion « imaginatifs » et débordés inaugurent la peine de probation
LE MONDE | | Par Franck Johannès
Claude Charamathieu a la taille petite, le cheveu grisonnant mais l’œil pétillant, et ne semble en rien découragé par un métier qui consiste un peu à vider la mer avec une petite cuillère. Son équipe de 31,3 conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation à plein-temps (dix de moins que l’effectif théorique) a la charge de 4 400 mesures, soit 3 400 personnes condamnées, souvent paumées, chômeuses, parfois droguées ou violentes, dont il s’agit de favoriser l’insertion bien plus que la réinsertion. L’ancien éducateur de 62 ans est aujourd’hui directeur du Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) du Val-de-Marne et ravi d’essuyer les plâtres de la nouvelle peine de probation, la contrainte pénale, entrée en vigueur le 1er octobre 2014.
« Créteil a été la première juridiction à prononcer des contraintes pénales, se réjouit le directeur, 14 en octobre et novembre 2014, rien en décembre-janvier, puis nous avons organisé une réunion avec les magistrats en février pour voir comment on abordait cette nouvelle mesure. » Il y a en effet une première ambiguïté à lever, la différence entre le vieux sursis mise à l’épreuve (SME), créé en 1958, et la contrainte pénale née de la loi du 15 août 2014. Toutes deux sont des mesures « en milieu ouvert », hors de la prison, et consistent en un suivi régulier des condamnés, soumis à un certain nombre de contraintes, décidées par le tribunal, et ajustées par le juge d’application des peines : obligation de soins, de travail ou de formation, remboursement des victimes, interdiction de les rencontrer, travail d’intérêt général…
Des boniches aux aventurières, comment Disney a fait évoluer ses héroïnes
ELSA MAUDET
Un fossé sépare la docile Blanche-Neige de la fougueuse Merida. Et on peut dire merci à Pixar pour la prise d'indépendance des personnages principaux féminins.
Riley, l'héroïne de Vice Versa, le film Pixar sorti la semaine dernière, fait du hockey, a un caractère bien trempé et ne colle pas aux aspirations traditionnelles de l'ado de cinéma. «Pixar est le studio le plus moderne, il renouvelle vraiment le genre. Il va plus loin dans la recherche et fait des films plus variés», affirme Pierre Lambert, spécialiste du cinéma d'animation. Et son audace a déteint sur les œuvres de Disney, qui a acquis Pixar en 2006. En témoigne l'évolution de ses héroïnes, passées de nunuches bonnes à marier à des rebelles indépendantes. Ou comment Pixar a mis un coup d'accélérateur à un processus timidement enclenché dans les années 90.
1937-1959 : CORVÉES ET PRINCE CHARMANT
Etre princesse à cette époque n’était ni franchement passionnant, ni franchement compliqué. «Si on résume, les personnages Disney faisaient le ménage», lâche Pierre Lambert. Blanche-Neige (1937) n’a ainsi rien trouvé de mieux que de briquer la maison des nains du sol au plafond pour se faire accepter. Cendrillon (1950) devait se fader le shampouinage des rideaux, tapis et tapisseries pour satisfaire aux exigences de sa délicate marâtre. Aurore, de la Belle au bois dormant (1959), a eu un peu plus de chance en évitant moult corvées grâce à une sieste de cent ans.
Fort heureusement, toutes avaient de l’ambition. Celle de trouver un bel homme, tant qu’à faire riche et fort, pour les sauver de leurs médiocres destins. Parce qu’après tout, sans homme point de salut. Et grâce au physique de rêve de ces grandes perches aux cheveux soyeux (lisses, bien sûr) et à la taille fine, l’entreprise ne s’avérait pas très compliquée (on ne leur demandait pas, en sus, d'avoir de la discussion).
A cette époque, «les héroïnes étaient sans intérêt. Elles étaient des personnages importants, mais leurs personnalités n’étaient pas développées, elles étaient assez neutres. Elles subissaient plutôt les événements», analyse Pierre Lambert.
Mon frère se bat contre la maladie sur tous les fronts
HANDICAP - Du 17 au 24 juin prochain, pour la deuxième année consécutive l'Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques) organise Psycyclette, une randonnée cyclotouriste qui voit rejoindre Toulouse et Abbeville à Paris par des personnes souffrant de troubles psychiques et leurs proches. Avec mon frère Sylvain, nous avons choisi d'y participer.
Mon grand frère Sylvain fêtera ses 37 ans la veille du départ de Psycyclette. Il souffre d'une schizophrénie simple qui n'a été diagnostiquée qu'au bout de 10 ans... 10 ans d'errances et turbulences pour lui et pour nous où rien n'était constructif.
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