Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
vendredi 12 juin 2015
Comment le genre influence la santé La médecine est-elle sexiste ?
12.06.2015
Moins de femmes dans les essais cliniques, plusieurs pathologies sous-diagnostiquées en population féminine, etc. Le « sexisme » n’épargne pas les pratiques médicales. Mais les lignes semblent bouger avec une prise de conscience croissante du problème et de plus en plus de données permettant de mieux comprendre les spécificités féminines en matière de santé.
SPL/PHANIEZoom
« Les femmes représentent moins du quart des personnes testées dans les essais cliniques, ce qui entraîne une méconnaissance de l’efficacité et de la sûreté de nombreux médicaments en population féminine ». Le 28 mai, à l’occasion de la Journée internationale d’action pour la santé des femmes, l’association de patients en ligne « Caretiny.com » dénonçait cette sous-représentation et alertait plus globalement sur les « inégalités de santé entre les femmes et les hommes ». À l’heure où la science et le législateur offrent désormais aux femmes des possibilités « d’émancipation » majeures comme la congélation des ovocytes, la médecine « de tous les jours » seraient-elles sexistes ?
A 102 ans, elle obtient le doctorat que les nazis lui refusaient
Le Monde.fr avec AFP |
À 102 ans, Ingeborg Syllm-Rapoport a officiellement reçu, mardi 9 juin, son doctorat. Cette pédiatre allemande en avait été empêchée en 1938 par les nazis en raison de ses origines juives. La clinique universitaire de Hambourg a estimé dans un communiqué qu’elle était « probablement la plus âgée du monde » à se voir décerner ce diplôme.
Le 15 mai dernier, elle avait enfin pu passer avec succès cet oral devant un jury de trois professeurs venus spécialement de Hambourg pour se rendre dans son appartement berlinois. « Après environ 80 ans, nous sommes enfin parvenus (…) à rétablir un petit peu de justice, cela nous remplit de satisfaction », a déclaré le président du conseil d’administration du centre médical universitaire d’Hambourg-Eppendorg, pendant la cérémonie de remise de diplôme.
jeudi 11 juin 2015
Hénin-Beaumont : le Kaléidoscope, la réponse pour les jeunes patients en santé mentale
PAR ISABELLE CONYNCK 12/06/2015
Le Kaléidoscope, centre de psychiatrie infanto-juvénile, a été inauguré ce vendredi. Le sourire était sur les lèvres lors de la visite du bâtiment, fruit d’une longue réflexion sur les parcours de soins des jeunes patients en santé mentale.
Médecins généralistes et spécialisés, institutionnels et partenaires internes ont salué la coordination des structures du secteur, « l’excellence du dispositif de soins » relève Edmond Mackowiak, directeur du CHHB ou encore « le symbole de réussite et gage d’avenir » pour Marine Tondelier, présidente du conseil de surveillance du CHHB. À l’entrée du chemin de Jérusalem, le bâtiment se dresse fièrement et offre depuis juillet 2013 un outil performant aux enfants, pour leur procurer un projet de soins individualisé, répondant à leurs besoins avec une prise en charge structurée et adaptée.
CAMEROUN : LES INFIRMIERS MUSELÉS À YAOUNDÉ
Le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé II a rendu public une décision interdisant toute manifestation à l’Hôpital central.
Hier matin, dans les locaux de l’Hôpital central de Yaoundé (Hcy), tout semble être revenu à la normale. Le port du ruban noir arboré au niveau de l’avant-bras a disparu. Seule une affiche attire l’attention des visiteurs. Il s’agit des affiches d’une décision du sous-préfet de Yaoundé II qui sont placardées sur tous les murs du centre hospitalier et aucun infirmier n’ose plus parler.
Intervention du CRPA en audition au Sénat sur le projet de loi de santé
11 JUIN 2015 | PAR ANDRÉ BITTON
Il en dépendra des luttes menées sur ce terrain, pour desserrer l'étau de la médicalisation à outrance de la vie quotidienne des populations prises en charge, pour développer des alternatives thérapeutiques et d'intégration sociale, qui fassent que des personnes promises à la seule contrainte aux soins ambulatoire ou en intra-hospitalier, puissent reprendre leur vie, leurs droits et leur liberté.
Pour M. Alain Milon, et Mmes Catherine Deroche et Elisabeth Doineau, sénateurs.
OBJET : Audition du 9 juin 2015, 15h25 à 16h50, Sénat, salle 213, 2ème étage, aile Est.
Monsieur, mesdames,
L’association CRPA, que je représente, fournit les réponses suivantes au questionnaire que vous nous avez fait parvenir, s’agissant de notre audition de cette après-midi, puisque j’ai formulé ces positions oralement.
Question 1, sur les réformes intervenues en matière d’organisation des soins psychiatriques : Sur les réformes du 5 juillet 2011 et du 27 septembre 2013, les documents que je vous ai produits répondent à cette question.
S’agissant de la loi du 21 juillet 2009, HPST (Hôpital, patients, santé, territoire), nous regrettons la politique menée en matière d’organisation de l’offre de soins en psychiatrie depuis une vingtaine d’années, et plus précisément depuis la suppression du diplôme spécifique d’infirmier psychiatrique, qui a consisté en précariser l’emploi dans les établissements et les secteurs psychiatriques, et en prolétariser les praticiens hospitaliers. Cette politique a ses effets pervers que les patients subissent : des médecins qui ne font que prescrire des traitements psychiatriques abrutissants aux effets secondaires dévastateurs, contraignant les patients qui le peuvent à fuir le service public, pour rechercher une prise en charge dans le secteur privé (si toutefois ils en ont les moyens). Ou bien ces personnels infirmiers et aide soignants, souvent intérimaires, n’ayant aucune formation adéquate en matière d’accueil des personnes atteintes de troubles mentaux, qui lors des admissions, faute de temps, d’effectifs et de formation, placent souvent sans motif légitime les personnes accueillies en isolement et sous contention, tout en les médiquant à bloc, de sorte à alléger leur charge de travail et à la viabiliser. Cela au risque d’une deshumanisation des prises en charge, d’une maltraitance systématique des patients, et d’un défaut de soins adéquats.
Nous trouvons regrettable qu'au fur et à mesure de la politique de fermeture des lits de psychiatrie menée depuis une trentaine d'années, des places à due péréquation n'aient pas été ouvertes dans les dispositifs de proximité des secteurs psychiatriques en alternative à l'hôpital.
Le Jura veut rapatrier totalement sa psychiatrie dans le canton
RTS
SUISSE
Le Jura repense totalement sa psychiatrie
Le 12h30 / 1 min. / Aujourd'hui à 12:36
SUISSE
Le Jura repense totalement sa psychiatrie
Le 12h30 / 1 min. / Aujourd'hui à 12:36
Un an après la fermeture de l’unité psychiatrique à Delémont, les autorités jurassiennes repensent totalement la psychiatrie et veulent intégrer toutes les prestations au sein de l’Hôpital du Jura.
Le 8 juillet 2014, l’Hôpital du Jura (H-JU) avait fermé avec effet immédiat son Unité Hospitalière Médico-Psychologique, entraînant la disparition de 24 postes de travail et le transfert des patients dans les cantons de Berne et de Neuchâtel. Deux audits avaient fait état à l'époque d'importants dysfonctionnements au sein de l'unité.
Biais de déclaration dans les essais sur les antidépresseurs contre l’anxiété
02/06/2015
Selon une recherche publiée par JAMA Psychiatry, des études ont montré que « la littérature scientifique a surestimé l’efficacité des antidépresseurs dans la dépression », mais sans considérer leurs autres indications, en particulier contre les troubles anxieux. Cette nouvelle étude examine le biais de déclaration (reporting bias) dans des essais en double insu contre placebo relatifs au traitement pharmacologique des troubles anxieux, pour apprécier dans quelle mesure ces biais de déclaration ont pu augmenter les estimations sur l’efficacité des antidépresseurs de seconde génération indiqués contre l’anxiété.
La schizophrénie, un trouble de la neuroplasticité
La neuroplasticité correspond à l’aptitude du cerveau à modifier et adapter ses structures (neurones ou/et cellules gliales) aux changements dans son environnement, pour mieux réagir aux contraintes d’une nouvelle situation. Cette modification cérébrale implique notamment la formation ou l’allocation de nouveaux circuits neuronaux, le renforcement ou au contraire l’affaiblissement du nombre de synapses et des prolongements dendritiques.
Des travaux récents confirment « l’altération de la neuroplasticité dans la schizophrénie», explique The American Journal of Psychiatry, dans un éditorial évoquant une étude (sur des prélèvements post-mortem) qui montre une « augmentation de marqueurs protéiques de l’activité synaptique » dans une région particulière de l’hippocampe (aire CA3 de la corne d’Ammon). Alors que des travaux convergents soulignaient déjà des «anomalies du fonctionnement global de l’hippocampe dans la schizophrénie », les techniques utilisées dans cette nouvelle étude permettent d’affiner cette connaissance en analysant des zones plus précises. Et un « élément remarquable » de cette recherche consiste dans la tendance similaire de ses résultats « chez tous les sujets ayant cette maladie. »
Méthadone ou prison : chez l’Oncle Sam, il faut choisir !
06/06/2015
Incluse par l’OMS au rang des médicaments essentiels[1], la méthadone constitue depuis une cinquantaine d’années un traitement de substitution aux opiacés. Or si ce traitement de la dépendance aux opiacés est bien éprouvé, la plupart des établissements pénitentiaires aux États-Unis refusent à leurs « usagers » toxicomanes qui recevaient ce médicament avant leur incarcération la poursuite de ce protocole thérapeutique en prison. Cet arrêt est parfois progressif, mais le plus souvent brutal, déplorent les auteurs d’une étude récente publiée par The Lancet. Comme on peut le pressentir, cet arrêt du traitement de substitution peut susciter une résurgence des problèmes de sevrage et rend les intéressés « plus sensibles à une rechute de leur toxicomanie après leur libération. »
mercredi 10 juin 2015
Blitab, la tablette qui permet de lire en braille
LE MONDE | | Par Laure Belot
L’aventure entrepreneuriale de Kristina Tsvetanova démarre en Bulgarie en septembre 2012, au département d’ingénierie industrielle de l’université de Sofia. Un étudiant malvoyant lui demande de l’aide pour s’inscrire en cours. De retour chez elle, Kristina parcourt le Web et découvre que les instruments électromécaniques pour traduire en braille un texte « coûtent des milliers d’euros et ne permettent qu’une fastidieuse lecture ligne à ligne ». Aidée par deux étudiants (Slavi et Stanislas Slavev, spécialistes, en informatique et chimie pour le premier, en ergonomie pour le second), Mme Tsvetanova cherche une solution économique : « Il nous fallait trouver une technologie de rupture », explique-t-elle.
Hoope, la bague qui détecte les maladies
LE MONDE | | Par Laure Belot
Comment éviter la contamination annuelle de 500 000 personnes par une des quatre principales infections sexuellement transmissibles – syphilis, chlamydia, gonorrhée, trichomonase ? Trois jeunes entrepreneurs viennent d’imaginer Hoope, une bague « qui permet en quelques secondes de savoir si le porteur est infecté, explique la Russe Irina Rymshina. Nous avons conçu un mini-laboratoire sur une puce qui se porte au pouce. Un signal électrique permet de saturer les récepteurs des cellules nerveuses pour prélever sans douleur la goutte de sang nécessaire ».
Un rapport remis à Marisol Touraine met la future Agence de santé publique sur les rails
03.06.2015
François Bourdillon, directeur général de l’Institut de veille sanitaire (InVS) et de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) a remis ce jour à la ministre de la Santé, son rapport de préfiguration de la future agence de santé publique, prévue dans la loi de modernisation du système de santé. « La remise de ce rapport constitue une étape essentielle », a indiqué Marisol Touraine.
La nouvelle instance, intitulée « Agence nationale de santé publique - Santé publique France », devrait regrouper l’InVS, l’INPES et l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Éprus).
Un portail pour faciliter la prise en charge des personnes âgées
04.06.2015
"C’est une ressource nouvelle, efficace et attendue", explique Marisol Touraine en ouverture de la conférence de presse de présentation du nouveau portail national d’information pour les personnes âgées. Le ministère de la Santé a présenté jeudi ce nouveau site internet, qui rassemble toutes les informations utiles pour les personnes âgées en perte d’autonomie. Il rassemble aussi des informations sur les aides disponibles et les démarches à effectuer pour les obtenir et pourra permettre de soulager les proches des personnes âgées ou les personnes les aidant. Développé en partenariat avec la CNSA (caisse nationale de solidarité pour l’autonomie), les conseils départementaux ainsi que de nombreuses associations, l’outil se veut "lisible et claire, sobre et accueillant", selon la ministre, qui espère créer ainsi "une première porte d’entrée, un point d’entrée fiable".
Emploi atypique, travail utopique : pour en finir avec le travail salarié
Le Monde.fr | | Par Benoît Lewyllie ((SMart) fondateurs de Bigre), Noémie de Grenier (Coopaname) et Anne-Laure Desgris (Oxalis)
Dix pour cent des travailleurs en France, près de 8 millions en Allemagne, échappent à l’alternative classique entre travail indépendant et contrat de travail subordonné à temps plein et de longue durée. Ils sont « polyactifs », « multiactifs », en portage salarial, autoentrepreneurs, intermittents, intérimaires, pigistes, « parasubordonnés », inscrits à la Maison des artistes, etc. Dans certains secteurs comme la formation professionnelle, les nouveaux médias, la culture ou l’animation sportive, ils sont majoritaires. Leur situation est celle d’un nouveau prolétariat actif et plutôt diplômé qui subit une double peine : aussi précaire que les indépendants, aussi inféodé que les salariés.
Face à cette réalité, la gauche traditionnelle semble tiraillée entre deux mauvais partis. Soit, convertie au libéralisme, elle se félicite de ces évolutions et dit rechercher une approche « humaine et moderne » des assouplissements du marché de l’emploi. Soit, campée dans une vision fordiste de la production, elle revendique de réintégrer dans le salariat classique tous ces travailleurs qui n’y sont plus, et de les placer à nouveau sous la double protection du droit du travail et du régime général de la Sécurité sociale.
Des anti-inflammatoires en psychiatrie ?
12/06/2015
Un nombre croissant d’études suggèrent que les phénomènes inflammatoires peuvent jouer un rôle dans certaines maladies mentales, notamment dans la dépression et la schizophrénie. Des titres d’articles de la littérature psychiatrique sont explicites dans ce sens, tel celui d’O Köhler et coll. : « Effect of anti-inflammatory treatment on depression, depressives symptoms and adverse effect: a systematic review and meta-analysis of randomized clinical trials » (Effet d’un traitement anti-inflammatoire contre la dépression, les symptômes dépressifs et effets indésirables : revue systématique et méta-analyse des essais cliniques ;JAMA Psychiatry 2014 ; 71(12): 1381–1391.)
Addictologie : plus de moyens pour de meilleurs soins
29/05/2015
Les militants de la CGT se sont invités à l'inauguration./ photos PB M.C.
Les militants de la CGT se sont invités à l'inauguration./ photos PB M.C.
Les travaux au service d'addictologie Pierre-Fouquet sont terminés. Sa capacité d'accueil augmentée s'accompagne d'un renfort de l'équipe médicale.
C'est une nouvelle étape dans la lutte contre les addictions : le service d'addictologie Pierre-Fouquet et l'équipe médicale qu'il abrite se sont agrandis. «On passe de 4 à 15 lits de soins de suite et réadaptation», précise le chef de service, Olivier Jacquiez - par ailleurs chef de pôle Addimed - qui va désormais gérer une équipe renforcée de 11 équivalents-temps-plein. Résultat, hier, élus et professionnels de la santé se félicitaient des travaux achevés. Après plus d'un an de chantier et 2 250 000 € d'investissement, le service propose désormais «une offre de soin complète».
mardi 9 juin 2015
Les pédopsychiatres de Seine-Saint-Denis en détresse
ERIC FAVEREAU
CHRONIQUE «AUX PETITS SOINS»
Le délai d'attente – entre sept et douze mois – pour obtenir une consultation pour un enfant a poussé les praticiens à faire grève ce lundi.
Voilà des enfants qui ont simplement du mal avec la vie, certains décrochent dès la maternelle, d’autres piétinent dans leur contact avec les autres, d’autres encore se replient ou s’agitent trop. Ils sont mis à l’écart, ils souffrent. Des enfants un peu perturbés qui vivent en Seine-Saint-Denis, ce département le plus peuplé et le plus précaire de France, situé au nord de Paris. Ceux qui s’occupent d’eux ont décidé de s’arrêter : «On ne peut plus assurer», lâche une psychologue.
Dans les beaux quartiers, il y a toujours le secteur privé qui peut prendre le relais. Dans le périmètre qui couvre Saint-Ouen, Saint-Denis et Pierrefitte, il n’y a aucune échappatoire. «Quand une école nous appelle pour nous demander un rendez-vous pour un enfant qui ne va pas bien, c’est au minimum neuf mois d’attente, et plutôt un an», explique Marie Cousein, psychologue. «Qu’est-ce que vous voulez que l’on fasse ? Et en plus, cela empire, des postes sont supprimés.» Hier, lundi, toute la pédopsychiatrie du secteur de Saint-Denis s’est arrêtée. En grève 24 heures «pour interpeller les autorités sur les effets dévastateurs des conditions de travail du secteur de pédopsychiatrie pour ses enfants et leurs familles».
Un site Internet pour favoriser la présence des expertes dans les médias
Le Monde.fr avec AFP |
France Télévisions, Radio France et le groupe Egalis ont lancé lundi un site Internet qui recense plus de mille femmes expertes sur deux cents thématiques afin d’inciter les médias à les inviter et promouvoir la place des expertes dans les médias. « L’absence de femmes sur les écrans alimente les stéréotypes et les inégalités », affirme Egalis, qui regroupe des organisations spécialistes de l’égalité.
Droits de l’enfant : les « échecs » de la France
Le Monde.fr |
L’Unicef dresse un bilan alarmant. En France, plus de 3 millions d’enfants, soit un sur cinq, vivent sous le seuil de pauvreté, 30 000 sont sans domicile, 9 000 habitent des bidonvilles et 140 000 arrêtent l’école chaque année, s’alarme le Fonds des Nations unies pour l’enfance dans un rapport rendu public mardi 9 juin.
Entre 2008 et 2012, 440 000 enfants supplémentaires ont plongé, avec leurs familles, dans la pauvreté, avance encore cette étude réalisée sur les moins de 18 ans, intitulée « Chaque enfant compte. Partout, tout le temps » et qui met en lumière les zones d’ombre de l’application de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). La France, comme tout Etat l’ayant ratifié, est tenue de rendre compte, tous les cinq ans, de l’effectivité de ses engagements internationaux et des actions entreprises pour la mise en œuvre de la CIDE, rappelle l’Unicef.
Le harcèlement scolaire, antichambre de la dépression
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | | Par Pascale Santi
Insultes, violences physiques, attaques à connotation sexuelle, sociale, raciste… Selon l’association e-Enfance, « 10 % des écoliers et des collégiens rencontrent des problèmes de harcèlement, et, pour 6 % d’entre eux, on peut le qualifier de sévère à très sévère ». Le phénomène prend plus d’ampleur avec les smartphones et autres tablettes, comme en témoigne la récente affaire de l’application anonyme Gossip, qui inquiète les syndicats lycéens, le monde enseignant et le ministère de l’éducation nationale.
La prévention du harcèlement scolaire, « cyber » ou non, constitue de fait un enjeu de santé public, ainsi que le rappelle une étude publiée mardi 2 juin dans le British Medical Journal (BMJ). Une équipe de chercheurs dirigée par Lucy Bowes (département de psychologie de l’université d’Oxford) a en effet mis en évidence le lien entre harcèlement à l’adolescence et dépression chez le jeune adulte.
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