8000 toiles qui ont été peintes par les patients de l'hôpital Maison Blanche à Neuilly sur Marne vont être détruites par les bulldozers qui doivent raser l'hôpital pour y prévoir un projet immobilier...Ces 8000 toiles , témoins d'un art brut, témoins d'une création si particulière , devraient trouver leur place dans un musée ou un atelier permanent ... Ce patrimoine doit être préservé et non détruit ....
La résistance s’organise. D’une part, une vidéo circule sur Internet.
Le célèbre aliéniste restera à tout jamais dans l’histoire comme le libérateur des aliénés mentaux sous la Révolution Française. Précurseur de la psychiatrie française, il fut le premier à affirmer que les « fous » pouvaient être compris et soignés.
Pinel avait été nommé par décret le 25 août 1793 médecin des aliénés de l’hôpital Bicêtre et n’avait jusque-là, après avoir obtenu son diplôme à Toulouse en 1773, eu que de rares occasions de montrer ses talents de disciple d’Esculape, n’effectuant que de rares consultations à la maison de santé de Jacques Belhomme, rue de Charonne, où il fit la connaissance de Cabanis et dans des maisons de finance.
Il n’est de médecin que de Paris !
Il y avait une bonne raison à cela puisqu’avant la Révolution tout médecin diplômé d’une autre faculté de Paris n’avait pas le droit d’exercer dans la capitale comme en atteste un arrêt du parlement de 1644 confirmé par l’Édit de Marly en 1707 : « Nul ne pourra exercer la médecine à Paris s'il n'est reçu docteur ou licencié dans la Faculté de médecine de cette ville et s'il n'y a été admis à la manière accoutumée et s'il ne fait pas partie du corps des médecins royaux, comme médecins du Roi très chrétien ou de sa famille » Un moyen comme un autre pour les médecins parisiens de limiter la concurrence !
Dès sa toute première lettre du 28 août 1882, Sigmund Freud, jeune fiancé, écrit à sa future belle-sœur, Minna Bernays, qu’elle lui est « à tout point de vue la plus proche ». Pendant plus de cinquante ans, le maître viennois et sa « précieuse petite sœur » échangeront de tendres lettres complices.
Cette correspondance familiale, longtemps inaccessible dans sa totalité, témoigne de profondes affinités électives, qui relèguent au rang de pur fantasme leur hypothétique liaison « incestueuse ».
La vie et l’œuvre du fondateur de la psychanalyse sont inséparables d’un modèle familial complexe, à la fois endogame et élargi. Quatre générations de Freud, sans oublier leurs fidèles domestiques et même quelques disciples sans le sou, se côtoieront dans l’appartement viennois du 19 de la Berggasse, où Minna viendra s’installer à son tour, en 1896, peu après la naissance du dernier des six enfants de sa sœur et de son beau-frère. Ces quelque quatre cents lettres échangées au vif de la plume dévoilent un Freud inhabituel, pris dans l’épaisseur de son quotidien, à la fois homme élégant, savant acharné, père de famille attentif et assidu biologiste : « Nouveau costume en loden très original et réussi. Oliver commence à ressembler à Lucie (…). Je passe mon temps à torturer des écrevisses. »
L'Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (Atih) mène une enquête afin de disposer de données analytiques de coûts relatives à l'année 2014 pour les établissements publics et privés en psychiatrie. En charge des études nationales de coûts, Caroline Revelin présente la méthode et les objectifs de ce travail inédit.
Hospimedia : "Comment est née l'enquête de coûts 2014 en psychiatrie ?
Caroline Revelin :L'idée de départ est de disposer de données analytiques de coût issues de la comptabilité analytique des établissements en psychiatrie pour avoir une connaissance fine de la façon dont se décomposent leurs dépenses. Pour l'instant, il existe des études nationales de coûts sur les champs du sanitaire (MCO, HAD, SSR) mais rien sur la psychiatrie. Cette enquête est une première pierre. Pour commencer, un groupe de travail dédié s'est réuni et a élaboré une méthodologie basée sur le retraitement comptable (RTC). Cela permet d'affecter des coûts à des secteurs d'activité et d'avoir une connaissance précise de l'utilisation des dépenses des établissements de santé. Le RTC porte sur tous les champs du sanitaire dont la psychiatrie mais ne concerne que le secteur public. Aujourd'hui, un groupe technique est chargé de la mise en place de cette enquête sur les coûts en psychiatrie. Il travaille avec les fédérations de l'hospitalisation, le Collège national de l'information médicale (CNIM), l'administration et l'Assurance maladie. Comme le prévoyait l'ordre du jour du dernier comité technique psychiatrie du 2 avril, nous avons fait le point sur l'avancée des travaux.
Terrain publie des auteurs français et étrangers, ethnologues et anthropologues mais aussi sociologues, historiens ou psychologues. Abondamment illustrée, Terrain se veut scientifique dans son propos tout en restant accessible aux non-spécialistes par sa présentation et son écriture.
Comment vit-on avec les virus ? Si les virus se situent au croisement des imaginaires du poison et de la contagion, il s'agit ici d'interroger leur mode d'existence, par delà les réactions ambivalentes qu'ils suscitent et les formes de diffusions qui les caractérisent. Ce dossier rassemble des articles exploratoires pour une ethnographie des relations entre hommes et virus dans les systèmes biologiques et informatiques.
Un résident de l'unité d'hébergement renforcé de l'hôpital de Chemillé (Maine-et-Loire), âgé de 85 ans, est mort samedi soir après avoir été étranglé par un autre patient de cette unité réservée à des personnes souffrant d’Alzheimer ou de troubles du comportement sévères.François Touron, procureur de la République adjoint à Angers, affirme que la victime a été étranglée mais qu’"il est compliqué pour le moment de donner des précisions sur les circonstances et le mobile". Dans un communiqué, la direction du centre hospitalier intercommunal (CHI) de Chemillé a précisé que le drame s'était déroulé "vers 20H30". Elle ajoute que, outre la procédure judiciaire en cours, "une enquête administrative a été diligentée par la direction du centre hospitalier en vue d'analyser les circonstances de l'événement".
C’est une première : Zora, un petit robot humanoïde intelligent, va bientôt circuler parmi les résidents et le personnel de l’EHPAD (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) Lasserre à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine, après avoir réussi une phase de test de 15 jours fin mars. La convention de mise à disposition de Zora a été signée lundi 20 avril par le maire (UDI) André Santini, en sa qualité de président du centre communal d’action sociale, qui a acheté Zora sur proposition de l’EHPAD.
« Les humanoïdes nous envahissent, n’ayez crainte, ils sont bienveillants ! » plaisante l’édile lors d’une conférence de presse sur le sujet. Selon lui, « la robotique apparaît de plus en plus comme une solution adéquate pour nos seniors, c’est pourquoi il faut encourager les initiatives ».
Comme l’explique l’un de ses deux concepteurs, Fabrice Goffin, directeur exécutif de la société QBMT, Zora, acronyme flamand de « Zorg Ouderen Revalidatie en Animatie », signifiant « Soins, revalidation et animation pour les personnes âgées », est un « logiciel » intégré aux robots humanoïdes Nao de la société française Aldebaran. Cette dernière, leader mondial dans la fabrication des robots humanoïdes, est justement basée à Issy-les-Moulineaux.
Marche, sommeil, pouls… Olivier compte tous ses faits et gestes avec son bracelet de suivi d’activité.
Lorsqu’il s’assoit en face de nous dans un café du nord de Paris, samedi en fin d’après-midi, Olivier, 42 ans, a déjà parcouru 9,31 kilomètres dans la journée, soit exactement 12 594 pas et 62 étages montés, en termes de dénivelé. Depuis minuit, il a dormi 5 h 50 (avec huit phases de sommeil agité) et été actif 84 minutes. Son pouls, stable, affiche une moyenne de 55 battements par minute au repos.
Olivier ne s’est pas amusé à tout compter lui-même. Un discret bracelet de suivi d’activité porté au poignet droit s’en occupe constamment pour lui. C’est un Charge HR de la marque américaine Fitbit. Accéléromètre, altimètre, moteur vibrant et moniteur de fréquence cardiaque optique : tout l’attirail nécessaire pour enregistrer ses faits et gestes 24 heures sur 24. Les données sont ensuite transmises par bluetooth à des applications installées sur son smartphone, sur lequel il peut consulter ses statistiques. «Ce qui m’intéresse c’est de bouger davantage. Le bracelet me motive et me rassure un peu. J’y ai pris goût», confie le quadragénaire.
france 5 Par La rédaction d'Allodocteurs.fr 20/04/2015
À quels signes reconnaît-on un malade bipolaire ? Est-ce une maladie qui relève de la psychiatrie ?
Les réponses avec le Pr Chantal Henry, psychiatre spécialiste des troubles bipolaires :
"Les troubles bipolaires sont une maladie qui relève de la psychiatrie. Souvent on a un délai très long entre le début de la maladie et le diagnostic posé puisqu'il faut avoir unephase d'exaltationpour pouvoir diagnostiquer la bipolarité. Il faut savoir qu'en général les patients vont chercher des soins lorsqu'ils sont dépressifs, lorsqu'ils sont mal. Mais quand ils sont exaltés, surtout si ce sont des états d'exaltation relativement modérés, ils ne vont pas chercher des soins puisqu'ils se sentent mieux que d'habitude.
Jean-Marie Le Guen, ministre des Relations avec le Parlement, ci-dessus avec de Manuel Valls.Photo : REVELLI-BEAUMONT/SIPA
Exit le "centre de consultation 24h/24", bienvenu au "pôle psychiatrique" ? Le directeur de l'AP-HP, Martin Hirsch, a présenté mi-avril un nouveau projet pour l'Hôtel-Dieu, le plus ancien hôpital parisien. Un plan à 100 millions d'euros (lire l'encadré) qui prévoit d'y transférer les services de psychiatrie de Cochin et, pour moitié, d'y créer des logements sociaux et étudiants. Le secrétaire d'Etat PS aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, ex-adjoint parisien à la Santé, s'en prend aux "démagogues" et aux conservateurs qui ont fait échouer le projet initial. Il ne mâche pas ses mots.
Le nouveau projet pour l'Hôtel-Dieu a été présenté le 15 avril. Il prévoit de créer un pôle psychiatrique, avec maintien des urgences. Qu'en pensez-vous ?
C'est un déménagement, momentané ou définitif, on ne sait pas, des services de psychiatrie de l'hôpital Cochin. Ces services existaient déjà, il ne semble pas y avoir d'offre de santé nouvelle et innovante. Martin Hirsch est malheureusement condamné à gérer les pots cassés.
C’est un nouvel outil thérapeutique dont devraient bientôt bénéficier les quelque 10 millions de Français atteints d’une des trente affections de longue durée (ALD). Grâce à l’amendement porté notamment par l’ancienne ministre des sports Valérie Fourneyron, adopté le 10 avril dans la loi santé, les médecins pourront prescrire aux patients en ALD des activités physiques adaptées. Celles-ci seront dispensées par des organismes labellisés, sous la supervision d’éducateurs sportifs qualifiés. Reste à savoir quand et comment, concrètement, ce dispositif généralisé de sport sur ordonnance va se mettre en place.
Pour cela, le gouvernement pourra s’appuyer sur les multiples initiatives nées ces dernières années. Si, à l’Assurance-maladie, aucune mission ni groupe de travail dans ce domaine n’a débuté au niveau national, les caisses de certaines régions collaborent avec les agences régionales de santé (ARS) et d’autres parties prenantes pour soutenir des projets.
C’est un autoportrait griffonné au stylo à bille, réalisé par Frédéric Badré, le 27 août 2012 en Italie, dans la région des Pouilles. Le trait est à la fois précis et incertain ; on remarque en effet quelques repentirs, un glissement de l’encre sur la page, qui ajoute un léger tremblé à ce visage inquiet, doux – figé. Sous le dessin, on peut aussi lire un petit texte. L’écriture y est très fine, resserrée, presque indéchiffrable. « Il fait très chaud l’après-midi dans la région d’Ostuni. Je profite d’un coin à l’ombre pour dessiner un autoportrait. » En apparence, tout est normal, paisible. Mais, trois mois auparavant, alors que Frédéric Badré consultait un médecin à l’hôpital Saint-Joseph, à Paris, pour des troubles de l’élocution, on lui a appris l’irrémédiable : il est atteint d’une maladie orpheline – la SLA (sclérose latérale amyotrophique), appelée aussi maladie de Charcot. En France, six mille cas sont répertoriés. C’est une maladie neurodégénérative qui affecte le cerveau, provoque une détérioration des cellules nerveuses qui commandent les mouvements volontaires ; progressivement, la paralysie gagne, les muscles du corps fondent – conduisant le malade au silence.
Face à ce cauchemar, Frédéric Badré n’a pourtant pas décidé de se taire. Ecrivain, né à Paris en 1965, il a dirigé la revue littéraire Ligne de risque avec François Meyronnis et Yannick Haenel ; il a aussi publié un texte sur Jean Paulhan (Paulhan le juste, Grasset, 1996), un essai (L’Avenir de la littérature, Gallimard, 2003). En mai 2000, quand l’écrivain et critique d’art Bernard Lamarche-Vadel s’est donné la mort, Badré a écrit sa nécrologie pour Le Monde. On retiendra cette phrase prémonitoire qui finira par ricocher contre la propre vie de Frédéric Badré : « Ainsi s’accomplit un destin entièrement voué à dépasser une malédiction originelle. »
On se suicide davantage en prison qu’au dehors, le bon sens et la statistique s’en doutaient, mais pourquoi ? En raison du remords, du désespoir, des difficiles conditions de détention ?
Une passionnante étude de l’INED, l’Institut national d’études démographiques, publiée dans le dernier numéro de Population, reprend les données disponibles du Second Empire à nos jours et propose une analyse fine des principaux facteurs de risques, sur 378 000 emprisonnements entre 2006 et 2009. En France, près de la moitié des décès en prison sont des suicides. Le taux est le plus élevé des pays d’Europe de l’ouest et grimpe bien plus vite que celui de la population générale.