Les médicaments suspendent les crises psychotiques de la schizophrénie mais ne guérissent jamais de celle-ci. C’est grâce aux prestations sexuelles de jeunes prostituées sexy de 1965 à 1972 que d’une part j’ai abouti ainsi à la guérison de ma névrose obsessionnelle grave à forme essentiellement sexuelle et également à une importante rémission de ma schizophrénie paranoïde, d’autre part que j’ai pu enfin rencontrer ainsi enfin débloqué psychologiquement l’amour et la femme de ma vie. Celle-ci à mon avis de par son amour véritable a toujours été et est toujours actuellement mon “tuteur de résilience” (expression de Boris Cyrulnik). Mais sans le travail, sans le militantisme, sans la philosophie, sans mes écrits à mon ancienne psychiatre psychanalyste et à mon ancienne assistante sociale (2002-2012), sans mon environnement actuel jamais non plus je n’aurais pu guérir à mon avis enfin complètement et définitivement de ma schizophrénie paranoïde.
«Au début, j'ai sombré avec lui, je ne comprenais rien de ce qui se passait.» Cyril Rudant, directeur technique dans une grande entreprise, a encore des tremblements dans la voix quand il relate le début de la maladie de son grand fils, alors âgé de 16 ans. «Nous étions en vacances d'été en Corse et, un jour, Vincent a commencé à regarder souvent derrière son épaule. Avec son petit frère, nous plaisantions en disant qu'il “reluquait trop les filles”, se souvient-il. Mais il s'est mis à dire qu'il était suivi, et alors on a compris qu'il souffrait vraiment de se sentir menacé.»
À la rentrée, la situation empire: Vincent se couche dans le lit de ses parents et, prostré, refuse d'en sortir. Commence alors pour Cyril Rudant une quête désespérée - premières hospitalisations de son fils, attente d'un diagnostic précis. On lui dit d'abord que son garçon est atteint d'une «dépression atypique», des heures à faire du sport et à tenter de dialoguer avec lui, qui lui confie «entendre des voix», six mois qui passent… Puis un jour, à l'hôpital Debré, le verdict médical qui comme un couperet: «Votre fils est schizophrène.» «Vu le peu que je connaissais sur cette maladie, c'est-à-dire le pire, je me suis écroulé, confie Cyril Rudant. Mais j'avais la “hargne” de m'informer, je voulais protéger mon fils et ma famille. Je suis un technicien et je sais que l'on peut combattre ce dont on connaît la mécanique.»