Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
lundi 15 décembre 2014
Maladies mentales : qu'en pensent les Français ?
Quelle est l'opinion des Français sur la maladie mentale ? Dangerosité, spécialiste le mieux adapté, accessibilité des soins... La mutuelle MGEN s'est penchée sur la question via une étude Opinion Way. Un échantillon de plus de 2 500 personnes se sont exprimées sur le sujet.
Tout d'abord, le caractère universel des maladies mentales est reconnu par 96% des gens interrogés. Avec l'idée que cela peut arriver à n'importe qui d'entre nous. Mais la moitié des sondés considèrent que ces maladies sont également dangereuses pour l'entourage des gens qui en souffrent. Le médecin généraliste n'est plus considéré comme le meilleur guérisseur des maladies mentales. Près de 80% des personnes interrogées lui préfèrent un psychiatre. Mais étonnamment, le médecin traitant reste le favori pour soigner la dépression pour 47% des gens.
Quand la musique affermit le bistouri
15/12/2014
Au quatrième millénaire avant Jésus-Christ, le Codex haburami était une composition musicale que l’on jouait aux guérisseurs pour les payer de leurs soins. Depuis cette période, manifestement caractérisée par de très mauvaises négociations conventionnelles, musique et médecine ont toujours été intimement liées. En plus de l’effet globalement positif que la musique peut avoir sur la santé, plusieurs études semblent ainsi suggérer que l’utilisation de musiques relaxantes (60 à 80 bpm), réduisait plus efficacement les angoisses des patients avant l’anesthésie que le midazolam.
La fièvre de l’opération du samedi soir
Qu’en est-il de l’effet de la musique sur les chirurgiens qui pratiquent une opération chirurgicale ? Selon le chirurgien David Bosanquet, de l’hôpital universitaire du Pays de Galles, co-auteur avec plusieurs de ses collègues d’un article dans le « BMJ » sur le sujet, plusieurs études semblent démontrer un impact bénéfique de la musique sur l’efficacité de l’équipe chirurgical. Selon des travaux menés en 2009 sur un échantillon de 250 médecins et infirmiers israéliens dans la revue « Injury », 63 % des opérations se font en musique. Dans la plupart des cas, c’étaient le chirurgien qui dirigeait l’opération qui assumait également le rôle de « MC » en choisissant la musique diffusée. De plus, environ 80 % des personnels interrogés estiment que la musique joue un rôle positif sur la communication au sein de l’équipe chirurgicale. La musique a en outre un effet bénéfique sur les capacités de concentration des chirurgiens, surtout chez ceux qui en écoute régulièrement.
«Le secteur de la psychiatrie devient vraiment explosif»
Laurence Bézaguet. 16.12.2014
«On n’a pas assez construit de structures pour les personnes présentant un handicap en général, mental ou psychique en particulier. Alors les institutions débordent», constate Françoise (prénom fictif), une professionnelle du secteur préférant garder l’anonymat. Et les conséquences de ce manque d’anticipation sont lourdes: faute de places dans des lieux adéquats, certains se retrouvent à l’Hôpital psychiatrique de Belle-Idée, alors qu’ils n’ont rien à y faire. Au détriment de ceux qui devraient être hospitalisés. Le professeur Panteleimon Giannakopoulos, chef du Service de psychiatrie générale, confirme: «Actuellement, vingt-cinq personnes, ayant des problèmes psychiques, pourraient sortir de Belle-Idée et être accueillies dans des foyers adaptés. Or, face au manque de ce type de structures, elles doivent rester à l’hôpital. C’est doublement ennuyeux. D’abord pour les patients eux-mêmes; ensuite, ça coûte cher à la population.»
GGBDS.org : Un moteur de recherche spécialisé pour les soignants
15 décembre 2014
Georges Borgès Da Silva, fondateur du site GGBDS.org, un moteur de recherche sectoriel en santé, explique à ActuSoins le concept. Son prochain projet :une grande base de données sur les travaux en soins infirmier pour les Ifsi.
ActuSoins : D’où vient l’idée du site www.ggbds.org ?
Georges Borgès Da Silva : Pendant les formations que je donne, je me suis rendu compte à quel point il est parfois difficile pour les étudiants, ou pour les professionnels de santé, d’accéder rapidement à une information pertinente sur la santé.
Le travail de tri que cela demande représente un temps important car l’internet déborde de sites qui sont faits par et pour les patients. Or il me semble essentiel, lorsqu’on est professionnel de santé, d’avoir des sources qui nous soient propres, plus efficaces et plus pertinentes que celles des patients...
C’est comme ça que j’ai commencé à référencer « au propre » tous les sites vraiment pertinents que je rencontrais lors des recherches pour mes formations, puis dans un deuxième temps j’ai organisé le site.
Je pense qu’aujourd’hui toutes les professions vont avoir besoin d’un moteur de recherche sectoriel et c’est cette réponse que j’apporte pour les soignants.
Le site permet aussi d’attirer vers la lumière d’autres sites extrêmement intéressants mais qui sans cela seraient noyés dans la masse d’un résultat Google classique. Je pense par exemple au site « atlas de dermatologie » ( http://www.atlas-dermato.org ) qui est un site tunisien extrêmement complet ou bien le site du CRAT (Centre de Référence sur les Agents tératogènes www.lecrat.org) qui est une mine pour les traitements à utiliser chez les femmes enceintes.
dimanche 14 décembre 2014
L’école, cet autre désert médical
Le Monde.fr | | Par Mattea Battaglia
« C’est comme chez le médecin, ici », souffle Maxence, bientôt 13 ans, en s’allongeant sur la table d’auscultation du centre médico-scolaire de Louviers (Eure). « Mais tu es chez le médecin », fait remarquer sa mère, un peu gênée. « Chez le médecin scolaire », précise le docteur Raphaëlle Pasquier, qui reçoit le collégien de 5e, ce mardi après-midi de décembre, dans ce qu’elle nomme « son QG ».
Cela fait quatre ans que les parents de Maxence (ils ont préféré conserver l’anonymat), s’accommodent comme ils peuvent du diagnostic de dyslexie posé sur leur fils quand il était en CE2. Quatre ans à l’accompagner de leur mieux, en le faisant suivre « en ville » par une orthophoniste, « à domicile » par un enseignant « de soutien ». Sans jamais passer la porte de cette médecin scolaire dont ils ignoraient tout simplement l’existence, confient-ils.
Cela ne froisse guère Raphaëlle Pasquier, 53 ans, dont vingt sur le terrain à multiplier les déplacements entre les écoles, collèges et lycées de Louviers (18 000 habitants) et des villages environnants.
Cette médecin généraliste de formation, qui a passé sur le tard le concours de l’éducation nationale (« après la naissance de (son) quatrième enfant »), est parfaitement lucide sur les limites de son champ d’action : avec les 8 autres médecins scolaires que compte le département de l’Eure – « moitié moins qu’il y a vingt ans », le docteur Pasquier est censée veiller sur… 12 000 élèves, de la maternelle au lycée.
Marisol Touraine demande l’interdiction de l’e-cigarette au cannabis
Le Monde.fr | | Par François Béguin
La ministre de la santé Marisol Touraine a annoncé, mardi 16 décembre sur RTL, qu’elle allait saisir la justice pour faire interdire une cigarette électronique au cannabis, dont la commercialisation avait été annoncée quelques heures plus tôt à Paris.
Lors d’une conférence de presse, Antonin Cohen, le fondateur de la société franco-tchèque Kanavape, avait détaillé les conditions de lancement du « premier vaporisateur aux cannabinoïdes 100% légal », lui attribuant des vertus « relaxantes » grâce à la présence de cannabidiol (CBD) , un composant non psychoactif du chanvre. Il avait assuré que les premiers modèles – déjà disponibles en pré-réservation sur Internet– seraient distribués à partir du mois de janvier.
Psychiatrie : une expérience encourageante de téléconsultation tord le cou aux idées reçues
16/12/2014
Le recours à la téléconsultation en psychiatrie suscite de fortes craintes : perte du rapport humain et du contact physique, moindre interaction relationnelle... Une expérimentation menée dans le pôle de psychiatrie adulte « Vallée du Lot » (au nord-est du Lot-et-Garonne), avec l’agrément de l’agence régionale de santé (ARS) et le soutien technique de TéléSanté Aquitaine, se révèle au contraire prometteuse.
Depuis octobre 2013, des téléconsultations ont lieu entre un psychiatre de l’hôpital départemental et un patient suivi au centre médico-psychologique (CMP). Une cinquantaine de kilomètres séparent les deux sites.
samedi 13 décembre 2014
Les hommes sont plus idiots que les femmes : c’est la science qui le dit
Le Monde.fr | | Par Nathaniel Herzberg
Chaque année, le vénérable British Medical Journal (BMJ) publie, à l’occasion des fêtes, une sélection d’articles quelque peu facétieux. Sur la forme, ces publications arborent tout le sérieux et tous les attributs habituellement exigés par la revue de référence. Mais sur le fond, elles s’autorisent un petit pas de côté.
Ces dernières années, le BMJ a ainsi proposé à ses lecteurs de s’intéresser à la transmission « génétique et épigénétique » des capacités de magicien, de comparer l’effet sur l’estomac du vin, du thé noir et du schnaps associés à la fondue savoyarde, ou encore de comprendre pourquoi on ne trouve que des magazines obsolètes dans les salles d’attente de médecins…
Cette année, le BMJ a décidé de frapper fort. Il consacre son titre principal de l’édition de Noël à une étude britannique qui se propose de démontrer la « différence des sexes dans les conduites stupides ». Pour ce faire, il a choisi comme échantillon l’ensemble des lauréats des Darwin Awards. Depuis vingt ans, ces prix décernés en Californie récompensent ceux qui « ont choisi d’améliorer le patrimoine génétique de l’espèce… en s’en extrayant définitivement ». Dit autrement, ils honorent les morts les plus bêtes.
Un morceau de plastique pour se désintoxiquer du portable
AMEL CHETTOUF
VU SUR LE WEB
Pour lutter contre les addictions aux téléphones mobiles, le site d’information américain Daily Dot propose une solution originale : acheter un NoPhone.
Sommes-nous capables d’oublier notre téléphone portable à la maison sans retourner le chercher ? Pouvons nous aller aux toilettes sans vérifier nos notifications Facebook ? Ou encore, trouvons-nous la force de laisser notre smartphone charger dans une autre pièce que celle où l’on se trouve ?
Face à toutes ces questions, auxquelles la majorité répondrait par la négative, le NoPhone représente une alternative, explique le Daily Dot. Cet objet est en fait un morceau de plastique de la même forme et aux mêmes dimensions qu’un smartphone traditionnel. Il n’a ni écran ni batterie. Il ne peut appeler ni recevoir de notifications. En bref, sa seule fonction semble être le sticker réfléchissant à coller sur sa face, singeant un miroir, et qui permettrait de pallier la nostalgie des selfies. Pourtant, son ambition est bien de remplacer les téléphones mobiles, en permettant aux utilisateurs de se défaire progressivement de l’addiction physique à l’objet.
Les créateurs de cet objet ludique, et un brin inutile, le décrivent comme un «moyen non technologique de garder le contact main-téléphone en restant connecté avec le monde réel». En termes moins pompeux, de garder l’impression d’avoir son téléphone dans sa poche sans ressentir le besoin de vérifier celui-ci. A la manière des fausses cigarettes, le NoPhone joue donc sur l’effet de substitution. Du pur nonsense, aux frontières du sérieux et du canular.
La révolution numérique sera gestuelle ou ne sera pas
YANN PERREAU
ENQUÊTE
Du «Slide to Unlock» au «zoom in», les gestes qui nous connectent aux objets high-tech font désormais partie du quotidien. Le performer Julien Prévieux les déclinent pour interroger notre rapport au nouveau monde des écrans.
Paris, Grand Palais, cet automne, durant la Foire internationale d’art contemporain (Fiac). Les quatre danseurs sont placés de part et d’autre de la pièce. Chacun, plongé dans son monde, effectue une série de gestes mystérieux, qui semblent pourtant familiers. La jeune fille à gauche bouge ses mains comme si elle faisait face à un clavier qu’elle effleurerait à peine. Puis elle énonce d’une voix claire : «2009». Dans le public, une femme qui filme la chorégraphie avec son iPhone laisse échapper une exclamation. Elle vient sans doute de voir la troublante similitude qui relie les gestes exécutés par les performers à ceux qu’elle fait avec son appareil portable : «slide to unlock», «zoom in» ou «focus».
What Shall We Do Next,performance-vidéo de l’artiste Julien Prévieux, est le fruit d’une résidence en Californie. L’œuvre part de tous ces gestes qui permettent d’activer des fonctions sur tel ou tel objet high-tech. On connaît le fameux slide to unlock (faire glisser pour déverrouiller) à l’origine de la guerre Apple-Samsung. Et il existe des centaines de gestes similaires que l’artiste répertorie minutieusement depuis 2006, en allant sur le site de l’agence américaine de la propriété industrielle, l’USPTO.
La scientologie brandit les droits humains pour s'attaquer aux psys
SUISSE
Par Patrick Monay. Mis à jour le 16.12.2014 4 Commentaires
Un logo bleu qui arbore la balance de la justice. Un nom qui évoque les Nations Unies et le long combat pour les libertés fondamentales: la Commission des citoyens pour les droits de l’homme (CCDH) semble épouser une noble cause. La même, a priori, qu’une institution à l’abréviation presque identique, la très sérieuse Convention européenne pour les droits de l’homme (CEDH), ratifiée par la Suisse il y a quarante ans tout juste. Mais la CCDH, présente à Lausanne et à Genève, n’a rien à voir avec les juges de Strasbourg. Il s’agit d’une émanation de «l’Eglise» de scientologie, considérée comme une secte dans la majorité des pays.
Avis aux médias - Risque d'effondrement des services ambulatoires spécialisés en psychiatrie à l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal
MONTRÉAL, le 16 déc. 2014 /CNW Telbec/ -
Représentant une vingtaine de psychiatres du Pavillon Albert-Prévost de l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal (HSCM), la Dre Christiane Bertelli joint sa voix à celles des syndicats de cet établissement psychiatrique pour dénoncer les conséquences désastreuses de la suppression de 25 % de l'effectif professionnel attaché à sa clinique externe adulte. Cette mesure, qui doit prendre effet le 5 janvier prochain, vise des services spécialisés destinés aux patients souffrant de troubles affectifs, psychosomatiques, de psychose chronique ainsi que l'urgence psychiatrique.
Les représentants des médias pourront rencontrer la Dre Bertelli et les porte-parole des organisations syndicales tout juste avant qu'ils soumettent leurs questions - et leur très grande inquiétude - aux membres du conseil d'administration de l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal.
vendredi 12 décembre 2014
«Les précaires développent des tactiques pour éviter les dominations»
ANASTASIA VÉCRIN
INTERVIEW
Face aux nouvelles normes de travail, de moins en moins stables, certains inventent des relations à l’emploi différentes, dans une recherche d’autonomie qui valorise l’individu. Le sociologue Patrick Cingolani décode ces modes de vie alternatifs.
Faut-il travailler pour être heureux ? Entre ceux qui ont le sentiment de perdre leur vie à la gagner et ceux qui peinent à sortir du chômage endémique, les formes d’emploi dégradées se multiplient. Face aux nouvelles normes de travail, certains développent des arrangements, préfèrent avoir plusieurs activités car ils recherchent davantage d’autonomie dans leur vie professionnelle ou privée. Selon Patrick Cingolani, sociologue, enseignant à l’université Paris-VII-Denis-Diderot, l’expérience précaire peut comporter un aspect alternatif face à la subordination propre au salariat et au consumérisme. Dans Révolutions précaires : essai sur l’avenir de l’émancipation, sorti le mois dernier aux Editions La Découverte, il souligne le potentiel libérateur de ces expériences.
Le rythme des temps qui changent
Le Monde.fr | | Par Anne Chemin
Le débat sur le travail du dimanche le montre une nouvelle fois : la modernité s’accompagne d’une désynchronisation croissante des temps sociaux. Les grands rythmes collectifs d’antan ont fait place à une individualisation des temps de vie – horaires décalés, allongement des temps de transport, augmentation des activités de loisirs, flexibilité du travail. La revue Esprit a décidé de se pencher sur ces nouveaux « territoires du temps ». Les politiques temporelles sont fondamentales, dit Alice Béja dans la présentation de cet excellent dossier, « si l’on veut considérer la société, non plus comme l’alignement de tous sur un rythme unique, mais comme une articulation des temps de chacun dans des espaces parfois conflictuels ».
Qu'apprendra-t-on à l'école de demain ?
Le Monde.fr | | Par Claire Ané
Qu'apprendra-t-on à l'école de demain ? C'était l'objet d'une table ronde, vendredi 28 novembre, au siège du Monde à Paris, dans le cadre de la conférence « Enseigner demain ». Voici un résumé des échanges, animés par Maryline Baumard, journaliste spécialiste de l'éducation, qui avait invité trois experts de ces questions :
- * Sébastien Turbot, directeur de programmes et contenus au WISE (le forum mondial sur l'innovation en éducation, organisé par la Qatar Foundation)
- * Sophie Pène, professeure à l'université Paris-Descartes, responsable du groupe école au Conseil national du numérique, qui a publié récemment le rapport Jules Ferry 3.0
- * Son-Thierry Ly, enseignant à l'Ecole d'économie de Paris, chercheur et entrepreneur
Maryline Baumard : je vais d'abord demander à chacun de vous d'introduire le débat...
Sébastien Turbot : « L'école n'a jamais été aussi critiquée. L'école d'aujourd'hui nest pas adaptée à l'école de demain. Deux visions s'affrontent : utilitariste (l'école doit former aux métiers de demain) et humaniste, avec les objectifs qu'avait fixés Jacques Delors à l'université. Apprendre à connaître/apprendre, apprendre à être, apprendre à vivre ensemble, apprendre à faire. Faut-il tout personnaliser ou tout standardiser ? C'est un débat de toujours.
J'aurais envie de répondre : l'école doit donner envie d'apprendre, apprendre à innover et à créer. Les auteurs américains évoquent les 4 C : créativité, communication, collaboration, (esprit) critique. Les traits de caractère font ainsi partie du champ de l'apprentissage, Poltov appelle ainsi à une école qui doit savoir nourrir la persévérance. Quand la recherche nous montre que 43 % des métiers d'aujourd'hui seront automatisés d'ici vingt ans, et que 65 % des actuels élèves de maternelle exerceront des métiers qui n'existent pas, on se dit que l'école doit préparer à l'incertitude, comme le dirait Edgar Morin. De moins en moins de jeunes s'inscrivent dans les études scientifiques, alors qu'il faut investir dans ces matières. En Chine, avec le piège du revenu moyen, les plus hautes autorités de l'éducation réfléchissent à comment passer du « fabriqué en Chine » au « créé en Chine ». Enfin, on voit bien combien il devient difficile pour les élèves d'être réceptifs à l'école, alors qu'ils jouent désormais, très tôt, un rôle actif et en interaction via les réseaux sociaux.
Les hommes cadres sortent du silence sur leur équilibre vie privée
LE MONDE | | Par Gaëlle Picut
L’IFOP publie vendredi 12 décembre une étude réalisée pour l'association Mercredi C Papa, le ministère des droits des femmes, BNP Paribas, COFELY GDF SUEZ et Orange, sur le point de vue des hommes cadres sur la conciliation des temps de vie. Le Monde présente en exclusivité ses résultats.
Psychopathologie, attachement et devenir des enfants de mères présentant un trouble de personnalité borderline/état-limite : une revue de la littérature
par Marie-Camille Genet
EPS Erasme
14, rue de l’Abbaye
BP 10081
92161 Antony Cedex
mcgenet.at.gmail.com
Le présent article se propose d’établir une revue de la littérature des douze études réalisées sur les enfants de mère borderline, publiées entre 1995 et 2011. Si le trouble de personnalité de type borderline est décrit dans le DSM depuis 1980 et génère une abondante littérature, notamment quant à l’étiologie de ce trouble et à ses prises en charge (Paris, 2006, 2009), il existe peu d’études concernant les enfants de mères borderline et leur devenir. Le trouble de personnalité borderline est décrit comme « ayant de graves répercussions au sein des relations interpersonnelles ».
Cancérologie pédiatrique à Gustave-Roussy : Touraine salue un modèle innovant de prise en charge globale
12/12/2014
Brahim a 5 ans, il joue à une table avec des Playmobilpuis les délaisse pour dessiner au feutre sur une ardoise. Il trace un trait, un second qui le croise en son centre, une étoile s’ébauche, mais le troisième trait manque sa cible. Brahimefface le tout d’un revers de main. Son père, tendrement, le seconde, avec un chiffon imbibé de savon. La scène se déroule sous l’œil de l’éducatrice, dans l’espace tout en couleurs dédié aux 0-11 ans du nouveau département de cancérologie de l’enfant et de l’adolescent de l’institut Gustave-Roussy. « C’est bien, ici, on oublie l’hôpital, le petit peut s’évader », explique le père de Brahim, hospitalisé depuis un mois en soins intensifs. Lui-même, habitant à Gonesse, soit à l’opposé de Villejuif, occupe de temps à autre une des 5 chambres de « l’hôtel des parents ».« On a beau dire, ce n’est que du matériel, mais ça compte tellement ! »commente dans un sourire l’éducatrice.
jeudi 11 décembre 2014
La Conférence nationale du handicap aura lieu désormais chaque année, annonce François Hollande
11/12/2014
La conférence nationale du handicap (CNH), créée par la loi du 11 février 2005, se réunira désormais chaque année et non plus tous les trois ans, a annoncé le Président de la République François Hollande ce jeudi 11 décembre, en clôturant cette 3e édition.
Comme attendu, cette CNH 2014 organisée dans le prolongement du comité interministériel du handicap de 2013, n’a pas été l’occasion de saillantes annonces pour les 12 millions de personnes vivant avec un handicap.
Intervenant à l’issue de 4 tables rondes résumant les forums régionaux sur l’accessibilité, la santé, l’emploi et la jeunesse, François Hollande a confirmé le cap d’une société inclusive et bienveillante. « La politique du handicap n’est pas une politique comme une autre, c’est une ambition »,a-t-il déclaré.
Psychiatrie : une étude dissèque l’hospitalisation au long cours, très variable selon les territoires
10/12/2014
L’hospitalisation au long cours – pourtant à rebours de la politique de désinstitutionalisation menée depuis les années 70 – concerne encore 12 700 patients en 2011, soit 0,8 % des patients pris en charge dans les établissements ayant une autorisation en psychiatrie, rapporte une étude de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes).
Ces séjours représentent un quart des journées d’hospitalisation mais aussi un quart des lits, « un poids majeur dans les ressources, l’activité, et l’organisation des soins », lit-on dans cette étude.
Surtout, un grand nombre de ces hospitalisations longues sont jugées médicalement inadéquates, résultant du « cloisonnement » entre le sanitaire et le social et de l’absence de réponses médico-socialesadaptées.
En 2011, 77 % des patients suivis en psychiatrie dans les établissements l’ont été exclusivement en ambulatoire, et la durée moyenne des séjours d’hospitalisation dans l’année atteint 53 jours, deux fois moins qu’en 1980. L’hospitalisation au long cours concerne plutôt des hommes (64 %), âgés en moyenne de 47 ans. Les 30-60 ans sont surreprésentés, tandis que les plus de 60 ans sont sous-représentés, la plupart étant orientés vers des Ehpad.
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