Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
dimanche 26 octobre 2014
samedi 25 octobre 2014
C'est arrivé le 25 octobre 1826 Mort de Philippe Pinel
25.10.2014
Le célèbre aliéniste né à Jonquières, un petit village proche de Castres, restera à tout jamais dans l’histoire comme le libérateur des aliénés mentaux sous la Révolution Française. Précurseur de la psychiatrie française, il fut le premier à affirmer que les « fous » pouvaient être compris et soignés.
Après des études classiques chez les Oratoriens au collège des doctrinaires de Lavaur, Pinel, se destinant à la prêtrise, entra à l'Esquille à Toulouse, mais il se rétracte assez vite attiré par les mathématiques dans un premier temps puis par la médecine qu'il étudie dans la "Ville rose "et où il est l'élève de Barthez. Diplômé en décembre 1773, Philippe Pinel décide de compléter sa formation à Montpellier où il rencontre Chaptal. Disposant de peu de moyens financiers, il doit pour survivre rédiger des mémoires qu'il vend à des étudiants peu scrupuleux.
Philippe Pinel
Il n’est de médecin que de Paris !
Monté à Paris en 1778, Pinel traverse là encore une période de vaches maigres, complétant ses maigres honoraires avec des traductions, notamment celle des" Institutions de médecine pratique" de Cullen. Il y avait une bonne raison aux débuts difficiles de Pinel dans la capitale puisqu’avant la Révolution tout médecin diplômé d’une autre faculté de Paris avait l’interdiction d’exercer dans la capitale comme en atteste un arrêt du parlement de 1644 confirmé par l’Edit de Marly en 1707 : « Nul ne pourra exercer la médecine à Paris s'il n'est reçu docteur ou licencié dans la Faculté de médecine de cette ville et s'il n'y a été admis à la manière accoutumée et s'il ne fait pas partie du corps des médecins royaux, comme médecins du Roi très chrétien ou de sa famille » Un moyen comme un autre pour les médecins parisiens de limiter la concurrence !
Paris - Cité des sciences - 20 & 21 novembre 2014 16ème édition des Rencontres vidéo en santé mentale
Les 16èmes Rencontres Vidéos en Santé Mentale, organisées par l’hôpital Maison Blanche, l’Association l’Élan Retrouvé, la Cité de la Santé et les CEMÉA auront lieu les jeudi 20 et vendredi 21 novembre 2014 à l’auditorium de la Cité des Sciences et de l’Industrie (à Paris - La Villette).
Adresse : - 30, avenue Corentin-Cariou - 75019 Paris
Adresse : - 30, avenue Corentin-Cariou - 75019 Paris
DESCRIPTIF |
Comme chaque année, cette manifestation rassemble patients et soignants impliqués dans la réalisation de films, de vidéos, de courts métrages. C’est un moment fort en rencontres et échanges autour de films essentiellement réalisés par des personnes engagées, à un titre ou à un autre, dans un parcours de soins en santé mentale. Son objectif est de promouvoir la citoyenneté des personnes à travers leur pratique artistique, en offrant à des productions vidéo réalisées au sein des ateliers thérapeutiques de différentes institutions de soins en espace de diffusion valorisant et ouvert sur la cité (institutions provenant de la métropole et des territoires ultramarins, mais aussi de Belgique, Suisse, Italie et du Canada).
vendredi 24 octobre 2014
L’Appel des appels Politique des métiers Manifeste
Un nouveau mode de gouvernement des hommes se répand
dans toute la société, et d’abord dans la sphère professionnelle : un
management par la rivalité et la peur qui, au nom de la dictature de la
performance et de la concurrence, impose partout les mêmes normes et le même
mode d’assujettissement. Qu’importent la qualité réelle et le sens des
activités, toutes doivent être réductibles à un chiffre parmi d’autres
chiffres. L’évaluation est l’instrument de la mise au pas des individus. En
faisant la loi, l’actionnaire transforme sans cesse le travail ; quand l’État
singe cette gestion, c’est pire encore, car totalement ubuesque et
contre-productif.
A Ste Anne, un discours en trompe l'oeil
21 OCTOBRE 2014 | PAR JEAN-PIERRE MARTIN
L’annonce faite à Ste Anne, d’un nouveau cours de déstigmatisation et de relance du secteur est comme une façade austère qu’on anime par des scènes ou des paysages colorés, tout en masquant l’architecture, l’espace et l’aménagement à l’arrière. C’est le principe du trompe l’œil, qui sous couvert de réhabilitation pérennise un discours de pouvoir dont les effets antérieurs ont été catastrophiques, pour les soignants, les usagers, la société et les protections solidaires. Elle est pourtant celle du discours de la ministre de la santé Marisol Touraine prononcé sur sa politique de santé mentale et de psychiatrie, dans une ébauche d’évolution de l’article 12 du projet de loi santé, dont la date vient opportunément le lendemain du 23 où s’est déroulé un rassemblement très combattif de la coordination des hôpitaux en lutte, dont un grand nombre d’établissements psychiatriques.
Ce discours donne effectivement du grain à moudre à la corporation des psychiatres pour l’inciter à apliquer une politique dénoncée par le reste des personnels le 23. Il a donc été propice à la tentation d’y déceler un contre-discours à celui prononcé par Nicolas Sarkozy à Antony en 2008, dans la réaction du représentant des présidents de CME, et d’au moins de 2 syndicats de psychiatres.
Or, ce discours est concrètement à analyser dans le réel de l’état actuel de la psychiatrie publique, dans la dégradation des dispositifs et des pratiques de soin qui entraîne colère et désespérance de nombre de soignants, mais aussi alimente l’inquiétude ambiante des usagers et de leurs familles et, au-delà, de l’ensemble de la société pour sa protection sociale solidaire. Son appel à un retour généraliste à la politique de secteur interroge : de quel secteur il s’agit-il ? De quelle déstigmatisation ? De quelles gouvernances ? Quelle politique de santé mentale et quelle loi spécifique ? Avec qui et comment construire nos réponses ?
Empowerment et psychiatrie
NOÉMIE ROUSSEAU CORRESPONDANTE À STRASBOURG
REPORTAGE
A l'hôpital psychiatrique de Rouffach, les malades font passer un audit d'embauche aux nouveaux soignants.
Les patients posent les questions, les soignants répondent. «Pourquoi avoir choisi la psychiatrie ? Êtes-vous à l’aise avec les malades ? Qu’est-ce qui vous plaît dans votre travail ?» A chaque fois que l’équipe de professionnels s’agrandit, les malades suivis à l’hôpital psychiatrique de jour de Rouffach (dans la périphérie de Mulhouse) font passer un audit d’embauche à la nouvelle recrue. Ce matin, elles sont quatre, trois infirmières et une neuropsychologue, face à une douzaine de patients schizophrènes. «Il s’agit de donner la possibilité aux patients de reprendre le pouvoir sur leur propre vie, qu’ils aient la force, l’envie de décider par eux-mêmes, de faire», explique de Dr Yann Hodé, psychiatre du service. Il a imaginé cette expérience originale après avoir assisté à une conférence sur l’empowerment, de Marianne Farkas (center of psychiatric rehabilitation, Boston University). Comme elle, il n’aime pas le terme «patient», qui place d’emblée l’individu dans un rapport asymétrique à l’institution mais il en use quand même, faute d’alternative satisfaisante, écartant «client», «bénéficiaire» ou «usager».
Autonomie. Son service, le pavillon 12, suit une cinquantaine de «patients» donc, tous schizophrènes. «La mission d’un hôpital, même de jour, n’est pas de faire de l’accompagnement et du soutien. Ici, on s’est repositionné clairement sur le soin. Nous les entraînons à acquérir des compétences perdues ou qu’ils ont du mal à apprendre. L’objectif est qu’ils puissent avoir une vie stable, sans hospitalisation, qu’ils deviennent autonomes». Ils ne fréquentent jamais plus de deux ans le pavillon 12. L’étape suivante c’est le GEM, groupe d’entraide, une association de patients. Là, les malades s’organisent entre eux, élisent un bureau, décident, élaborent un planning d’activités. Les audits d’embauche de l’hôpital font partie de ce processus d’autonomisation. «On ne peut pas demander aux patients de se prendre en main et en même temps ne leur donner aucun pouvoir», relève le Dr Hodè, qui leur permet ainsi d’accéder à un «pouvoir symbolique» sur les embauches. «Ils ont un avis consultatif, un avis qui ne s’impose pas mais qui a quand même de la valeur, à l’instar de ce qui existe en démocratie, comme le Conseil économique social et environnemental, du Conseil d’Etat», décrit-il.
Le Prix Sakharov au médecin congolais Mukwege qui soigne les femmes violées
Publié le 21-10-2014
Le docteur Denis Mukwege, interviewé lors du magazine Priorité santé de RFI, le 22 novembre 2013.RFI/Didier Bleu
A Strasbourg, le Parlement européen a décerné, ce mardi 21 octobre, le prix Sakharov 2014 pour les droits de l'homme au gynécologue congolais Denis Mukwege, 59 ans, qui soigne dans sa clinique de Bukavu les femmes victimes de viols et de violences sexuelles dans les conflits armés de l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Le prix sera remis solennellement le 26 novembre à Strasbourg.
Avec notre envoyé spécial à Strasbourg, Tudor Tepeneag
C’est le médecin congolais, Denis Mukwege, qui a été finalement récompensé. Les chefs des groupes parlementaires se sont mis d’accord et l’ont décidé à l’unanimité. Ils ont souligné que le prix Sakharov pour les droits de l’homme lui est attribué pour le courage et l’abnégation avec laquelle il soigne les femmes victimes de violences sexuelles.
Gynécologie : quel accès aux soins pour les femmes en grande précarité ?
L'accès aux soins des femmes en situation de précarité diminue au fur et à mesure de l'augmentation de la durée de vie dans la rue.
Dolorès Pourette, du laboratoire d'anthropologie sociale de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) et le Dr Bernard Guillon, de l'Association pour le Développement de la Santé des Femmes (ADSF) ont présenté les résultats d'une enquête menée à l'aide de questionnaires semi-directifs auprès de 30 femmes âgées de 20 à 60 ans fréquentant les centres d'hébergement du Samu social de Paris.
La diminution de l'estime de soi, la perte des repères et des habitudes de consommation médicale voire lesaddictions sont responsables de ce moindre recours au système de santé, a expliqué le Dr Guillon.
"Le fait de ne pas avoir d'espace intime altère aussi leur estime d'elles-mêmes", d'après Dolorès Pourette.
Depuis quelques années, les centres d'accueil du Samu social proposent des consultations gynécologiques, avec des femmes médecins car "les antécédents de violences sexuelles rendent difficiles les consultations gynécologiques", a indiqué le Dr Guillon.
jeudi 23 octobre 2014
De STOP DSM à POST DSM - Programme
PROGRAMME
SAMEDI 22 NOVEMBRE 2014
13 h 30 – Accueil
14 h – Patrick Landman (I.C.S STOP DSM) : Introduction
14 h 15 – Allen Frances :
« Ethical psychiatry diagnosis » (traduction simultanée)
Psychiatre, chercheur, Professeur Émérite à la Duke University of California (USA). A rédigé le rapport sur « les troubles de la personnalité » du DSM III, a dirigé le DSM IV et a été un témoin privilégié de la rupture entre psychiatrie et psychanalyse aux USA dans les années 70.
Actuellement un des principaux pourfendeurs du DSM 5. Auteur de « Sommes-nous tous des malades mentaux ? » Odile Jacob, 2013
15 h – Discussion : Guy Dana (I.C.S STOP DSM)
15 h 15 – Interventions courtes depuis la salle animées par Jean-François Solal et Dominique Tourrès (I.C.S STOP DSM) :
Jean Chambry
Pédopsychiatre, chef de pôle, Fondation Vallée, Gentilly
Patrice Charbit
Président de l’AFPEP SNPP
Patrick Chemla
Psychiatre, Collectif des 39
Jean Garrabé
Psychiatre honoraire des hôpitaux, membre honoraire de l’Association mondiale de psychiatrie, ayant contribué à l’élaboration de la CFTMEA, de la CIM 10 et à celle de la future CFTMA
Laure Woestelandt, Manuel Rubio, Reda Boukakiou
Internes en psychiatrie
La peur : 15ème colloque Psychanalyse & Médecine, 30-31 janvier 2015, Centre Sèvres, Paris 6ème
L'Appel des Appels
Pour le programme et l'inscription, cliquer ici.
Cette peur qui nous étreint lorsque notre corps dysfonctionne,
comment l’appréhender, en parler, la comprendre, l’apprivoiser ? Comment devient-elle
actrice de notre existence et de celle des autres ? Sans se confondre avec l’angoisse,
la peur agit, interagit dans la vie psychique. Elle marque pour un temps nos comportements
qu’elle modifie ou change. Au coeur des rencontres entre médecine et psychanalyse,
la peur se déclinera sous de multiples aspects au cours de ces journées, les quinzièmes
de notre parcours interdisciplinaire.
UN ENFANT EST ABANDONNE. La pelade au risque de la psychanalyse
Dans ce livre Sandra Meshreky s’intéresse à la pelade, maladie de la peau caractérisée par la chute des cheveux. Elle montre en quoi la psychanalyse peut aider les sujets à dénouer et renouer autrement les fils psychiques inconscients qui ont pu conduire à ce singulier dénuement corporel...
Qui n'a jamais eu peur de perdre un être aimé ? Le sentiment d'abandon est constitutif de la nature humaine. Mais il revêt parfois un caractère extrême qui le fige en véritable angoisse. Or, c'est cette fixion lacanienne que l'auteure entend réinterroger en la narrant dans un conte.
Autour de la maladie psychosomatique de la pelade, elle tisse une trame interprétative où Le Petit Poucet de Perrault, L'Homme aux Loups et Un enfant est battu de Freud viennent éclairer un enfant abandonné.
Autour de la maladie psychosomatique de la pelade, elle tisse une trame interprétative où Le Petit Poucet de Perrault, L'Homme aux Loups et Un enfant est battu de Freud viennent éclairer un enfant abandonné.
Psychanalyse sans domicile fixe Topologie de sans-logis
| par Sandra Meshreky
Exclus de partout, les S.D.F. se tiennent pourtant au coeur de la cité. À l'ère de la surconsommation, ils donnent à voir ou à imaginer un dénuement à la fois insupportable et fascinant. Et si cette détresse réelle ou supposée cachait autre chose? Quelque chose bien moins du côté du besoin que du désir?
À partir d'une expérience de quatre ans au Samu Social de Paris, l'auteur ouvre à un autre regard sur les S.D.F.. Son approche psychanalytique de l'errance sociale invite à redécouvrir l'originalité et l'actualité de la pensée lacanienne. |
Le passage à l’heure d’hiver économise l’énergie... des enfants
24/10/2014
Justifié par les économies d’énergie, le passage à l’heure d’hiver qui interviendra dimanche prochain à 3 heures du matin, pourrait bien avoir pour conséquence d’économiser celle des enfants, selon l’analyse de chercheurs anglais.
Munis d’accéléromètres et dispositifs électroniques portés à la taille, 23 000 enfants âgés de 5 à 16 ans vivant dans neuf pays différents dont l’Angleterre et l’Australie se sont prêtés à l’étude de ces chercheurs de l’Université de Bristol. Leur hypothèse : l’allongement de la durée d’ensoleillement serait associé avec une augmentation de l’activité physique des enfants, laquelle a des conséquences bénéfiques sur la santé mentale et physique ; et inversement. Les auteurs qui publient leur analyse dans l’« International Journal of Behavioural Nutrition an Physical Activity » se sont plus particulièrement intéressés aux variations de comportements qui suivent immédiatement les changements d’heure bisannuels, ce qui a été possible chez 439 enfants.
Fin de vie : qui doit décider en dernier ressort ?
LE MONDE |
Par Laetitia Clavreul
Par Laetitia Clavreul
Qui doit décider de la fin de vie des malades incapables d’exprimer leur volonté et qui n’ont pas laissé une trace écrite de leur désir ou non de continuer à vivre ? Quand se pose la question de l’acharnement thérapeutique, et donc de l’arrêt des traitements, c’est jusque-là le médecin du patient qui a le dernier mot. Le comité consultatif national d’éthique (CCNE), qui présentait jeudi 23 octobre sa synthèse de deux ans de débat public en France en vue d’améliorer la loi, en a profité pour appeler à la réflexion sur le sujet.
C’est l’affaire Vincent Lambert qui oblige, aujourd’hui, à aller au-delà des traditionnelles questions sur la fin de vie, l’euthanasie et le suicide assisté, pour lesquels le CCNE constate qu’il n’y a pas consensus en France, ou encore celle de la sédation en phase terminale (qui permet de dormir jusqu’à ce que la mort advienne), dont la demande est « partagée » par les Français. En 2013, l’histoire de ce jeune homme en état végétatif avait frappé les esprits. Ses parents avaient obtenu du tribunal administratif la reprise de son alimentation et de son hydratation, interrompues sur décision des médecins, avec l’accord de son épouse seulement. Ils ont été consultés par la suite, mais ont aussi contesté la nouvelle décision d’arrêt des traitements. C’est désormais la Cour européenne des droits de l’homme qui va trancher.
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