Le célèbre aliéniste né à Jonquières, un petit village proche de Castres, restera à tout jamais dans l’histoire comme le libérateur des aliénés mentaux sous la Révolution Française. Précurseur de la psychiatrie française, il fut le premier à affirmer que les « fous » pouvaient être compris et soignés.
Après des études classiques chez les Oratoriens au collège des doctrinaires de Lavaur, Pinel, se destinant à la prêtrise, entra à l'Esquille à Toulouse, mais il se rétracte assez vite attiré par les mathématiques dans un premier temps puis par la médecine qu'il étudie dans la "Ville rose "et où il est l'élève de Barthez. Diplômé en décembre 1773, Philippe Pinel décide de compléter sa formation à Montpellier où il rencontre Chaptal. Disposant de peu de moyens financiers, il doit pour survivre rédiger des mémoires qu'il vend à des étudiants peu scrupuleux.
Il n’est de médecin que de Paris !
Monté à Paris en 1778, Pinel traverse là encore une période de vaches maigres, complétant ses maigres honoraires avec des traductions, notamment celle des" Institutions de médecine pratique" de Cullen. Il y avait une bonne raison aux débuts difficiles de Pinel dans la capitale puisqu’avant la Révolution tout médecin diplômé d’une autre faculté de Paris avait l’interdiction d’exercer dans la capitale comme en atteste un arrêt du parlement de 1644 confirmé par l’Edit de Marly en 1707 : « Nul ne pourra exercer la médecine à Paris s'il n'est reçu docteur ou licencié dans la Faculté de médecine de cette ville et s'il n'y a été admis à la manière accoutumée et s'il ne fait pas partie du corps des médecins royaux, comme médecins du Roi très chrétien ou de sa famille » Un moyen comme un autre pour les médecins parisiens de limiter la concurrence !