Chez Biosyntrx, une société du Colorado qui commercialise des suppléments nutritionnels, chaque employé est équipé d’un Fitbit, ce petit capteur d’effort (et les données des employés apparaissent même sur le site de la société). Pour son PDG, Ellen Troyer, rapporte FastCompany(@fastcompany), Fitbit est outil de motivation pour prendre soin de sa santé. Chaque jour, de petites compétitions amicales ont lieu entre employés pour qui fera le plus d’efforts physiques. Ellen Troyer est l’une des nombreuses chefs d’entreprises qui ont mis à disposition de leurs employés des outils de remise en forme pour les aider à se maintenir en bonne santé et à prendre soin d’eux. Selon ABI Research, quel que 13 millions de dispositifs de remise en forme devraient être intégrés dans des programmes de suivi du bien-être des employés au travail d’ici les 5 prochaines années.
L’employé quantifié est-il un employé en meilleure santé ?
Proposer des dispositifs de suivi comme Fitbit, Jawbone ou FuelBand semble de plus en plus considéré comme une solution pour aider ses employés à garder la forme. L’idée derrière ces programmes, bien souvent, est de croire que l’amélioration de l’activité physique va avoir un effet sur la productivité, l’absentéisme et même le moral de chacun en introduisant une concurrence saine et amicale… Mais peu de données étayent ces allégations. Au contraire. Jeff Margolis, directeur général de Welltok, une plateforme de santé qui travaille avec de nombreuses mutuelles, souligne que le dispositif unique pour tous est largement inefficace, car il ne cible pas les besoins spécifiques des individus. L’augmentation du nombre de pas peut-être efficace sur une partie de ses employés, mais pas forcément pour tous, notamment ceux qui ont des problèmes de santé, de dos, d’arthrite, de genou… Pour certains, le remède pourrait même être pire que le mal. Et l’émulation sur des métriques qui n’ont pas grand-chose à voir avec le travail, peut aussi saper la motivation plutôt que l’encourager.
Image : Le compteur de pas Fitbit par Denis Kortunov.