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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 15 septembre 2014

Alerte à la fraude aux cotisations sociales

Le Monde.fr | 
Par 

Le budget de la Sécu 2013 prévoyait un déficit de 11,4 milliards d'euros.

Sus aux patrons indélicats ! Après avoir régulièrement dénoncé la fraude aux prestations sociales, la Cour des comptes a decidé de sonner l'alarme à la fraude aux cotisations. Selon son rapport annuel sur la Sécurité sociale, qui doit être publié mercredi 17 septembre, le niveau des « irrégularités » et des « fraudes », toutes branches confondues, s'est établi à un niveau record en 2012 avec un montant estimé entre 20,1 et 24,9 milliards d'euros.
Ces nouvelles estimations sont beaucoup plus élevées que celles qui circulaient jusqu'ici. En 2011, un rapport parlementaire avait évalué entre 8 et 15 milliards le niveau de la fraude au prélèvement – principalement le travail au noir – contre 2 à 3 milliards seulement pour la fraude aux prestations. Selon ces nouveaux chiffres, ce sont près de 5 % des recettes de la « Sécu » qui manqueraient chaque année dans les caisses. Il faut rappeler que le « trou » de la Sécu devrait être de 13,4 milliards d'euros en 2014. Résoudre la fraude aux prélèvements permettrait donc de résorber immédiatement le déficit.
Le problème est que la lutte contre la fraude est dramatiquement insuffisante, alors que celle-ci ne cesse de se développer. « La fraude transnationale, la sous-traitance en cascade, les faux statuts, les circuits de financement occultes compliquent la tâche des agents chargés du contrôle des cotisations », s'inquiète la Cour, qui estime qu'à peine 5,9 à 7,3 % des montants détournés font l'objet d'un redressement par les Urssaf. Pire, le taux de recouvrement effectif de ces sommes est « dérisoire », puisqu'il s'établit à seulement quelques millions d'euros, soit à peine 0,2 % des sommes en jeu, selon la Cour.

Des parents réclament l'arrêt des soins pour leur bébé prématuré, contre l'avis des médecins

Le Monde.fr | Par 

Un bébé prématuré pose le 20 février 2003, sa main sur celle de sa mère dans le service de néonatalogie de l'hôpital Robert Debré à Paris.

Qui, de ses parents ou des médecins, peut décider d'arrêter les traitements d'un grand prématuré victime d'une hémorragie cérébrale quelques jours après sa naissance ? La mère de Titouan, né le 31 août, près de quatre mois avant la date du terme, s'est émue dans plusieurs médias, mardi 16 septembre, de ce qu'elle juge être un « acharnement thérapeutique » de la part de l'équipe de néonatalogie du CHU de Poitiers, en charge de son enfant.
« Nous ne souhaitons pas une vie de handicaps pour notre fils », assure-t-elle dans La Nouvelle République, le quotidien régional. « Notre bébé (...) a eu une hémorragie cérébrale de grade IV, le plus élevé des lésions cérébrales, dans un lobe, et de grade II, dans l'autre hémisphère. Depuis vendredi, on sait que les séquelles sont irréversibles, qu'elles engendreront un handicap moyen à lourd pour lui mais les médecins ne savent pas de quel type de handicap il souffrira. »
LE BÉBÉ N'EST PAS EN RÉANIMATION INTENSIVE
La loi Leonetti sur la fin de vie permet un arrêt des traitements dans les situations d'« obstination déraisonnable » : les médecins prennent la décision mais la famille doit être consultée. Au CHU de Poitiers, on laisse entendre que les parents se sont prononcés sous le coup de l'émotion, sans disposer d'informations définitives, et que rien n'a encore été décidé.

Joël Pommerat passe la parentalité au scanner

LE MONDE | Par 
Quelle bonne idée a eue le théâtre des Bouffes du Nord de reprendre en cette rentrée une des plus belles pièces de Joël Pommerat : Cet enfant, créée en 2006. Le spectacle n'a pas vieilli, il brille de tout son éclat noir et coupant, drôle et terrible, bouleversant dans sa manière de passer au scanner les relations entre parents et enfants, de sonder ce lien indéfectible et problématique.
Joël Pommerat aux Bouffes du Nord, à Paris, en mars 2007.
Cette pièce a d'ailleurs une histoire bien particulière dans le parcours de Joël Pommerat. En 2002, l'auteur et metteur en scène, qui n'était pas encore la star qu'il est devenu dans le théâtre français, est contacté par la caisse d'allocations familiales (CAF) du Calvados. L'administration veut créer un spectacle sur la « parentalité », afin de le jouer dans les centres sociaux de la région, et favoriser ainsi les échanges de paroles sur les difficultés rencontrées dans le rôle de parent.
RELATION PARENT-ENFANT
La consigne de la CAF est claire : la pièce doit être écrite à partir de paroles recueillies chez les habitants. Cette exigence, Joël Pommerat ne l'a pas respectée, et il a eu raison : il a fait œuvre d'artiste, et non pas de travailleur social, même s'il a rencontré et écouté de nombreux parents. Il a écrit « sa » pièce, qui ne s'inspire pas directement des personnes rencontrées, mais distille l'essence de la relation parent-enfant, dans ses replis les plus secrets et les plus obscurs. Une première version du spectacle, intitulée Qu'est-ce qu'on a fait ?, a bien été jouée dans des centres sociaux, en 2003. Puis Pommerat et son équipe ont développé la matière originelle, et c'est devenu Cet enfant.

Dépassements d'honoraires à l'hôpital : agacement des patients et du secteur privé

LE MONDE | Par 
Le Collectif interassociatif sur la santé et "60 millions de consommateurs" ont publié de nouvelles données sur les dépassements d'honoraires des médecins hospitaliers (photo d'illustration).
Voilà un agacement des consommateurs qui ne manquera pas de satisfaire les médecins libéraux. Dimanche 14 septembre, le Collectif interassociatif sur la santé (CISS), qui représente les patients, et 60 millions de consommateurs ont publié de nouvelles données sur les dépassements d'honoraires des médecins hospitaliers. Une occasion de rappeler le gouvernement à ses promesses d'en finir avec les abus dans les hôpitaux.
Le phénomène est connu : à l'hôpital, les dépassements sont rares, mais plus élevés. Selon les chiffres issus d'un traitement des données de l'Assurance-maladie, en 2013, ils se sont élevés à 68,7 millions d'euros, soit une faible part des 2,7 milliards d'euros que ces dépassements représentent au total. Si le montant s'inscrit en légère baisse (– 400 000 euros), les tarifs peuvent encore atteindre de « coquettes sommes ».
Pratiquer une activité libérale en secteur 2 (à honoraires libres) rapporte en moyenne 33 000 euros par an aux médecins hospitaliers autorisés à facturer des dépassements, et cela alors qu'ils n'ont pas le droit d'y consacrer plus de 20 % de leur temps (soit une journée par semaine). A Paris, le montant moyen s'élève à 53 000 euros.

Quelles pédagogies alternatives sont enseignées en France ?

Le Monde.fr Par 
Minoritaires, des établissements proposant des pédagogies plus individualisées existent pourtant aussi bien dans l'enseignement privé que dans le public.
La formation pédagogique est au cœur des préoccupations des enseignants. C'est une des leçons à tirer du rapport de l'Organisation de coopération et de développement économique sur l'éducation paru le 9 septembre, qui révèle que 40 % des enseignants français s'estiment « très peu préparés » au volet pédagogique de leur métier, soit la proportion la plus élevée parmi les 34 pays participant à l'enquête.
Les récents coups d'éclat de certains professeurs en rupture avec l'éducation nationale, comme la démission de l'« institutrice révolutionnaire » Céline Alvarez, qui a renoncé à expérimenter ses croisements entre pédagogie Montessori et sciences cognitives au sein de l'école publique, laissent également à penser qu'une demande en pédagogie innovante est en train de se dessiner parmi les enseignants.

Minoritaires dans l'offre éducative française, des établissements proposant des méthodes plus tournées vers l'individu existent pourtant aussi bien dans l'enseignement privé que dans le public. La plupart se réfèrent au courant de l'éducation nouvelle, qui prône un apprentissage à partir du réel et du libre choix des activités. Tour d'horizon non exhaustif des différentes pédagogies innovantes en France.

Phobies scolaires : comment s’y attaquer ?

Le Monde.fr | Par 
On estime que 1 % à 3 % des enfants et des adolescents sont victimes de phobie scolaire (photo d'illustration).
Garçons ou filles, très bons élèves ou un peu moins bons, bosseurs ou refusant de faire leurs devoirs, angoissés à l'idée d'aller à l'école ou d'obtenir une mauvaise note, timides, dans la lune ou hyperactifs… De la maternelle aux études post-bac, ces enfants ont un point commun : l'école leur fait peur.
« C'est allé très vite, j'étais en classe de 5e. Plusieurs copines se sont liguées contre moi et ont commencé à m'insulter, à m'envoyer des messages de menaces sur mon téléphone et sur MSN. Pendant trois mois, j'ai trouvé des excuses pour ne pas aller au collège. Au début, j'inventais que j'avais mal à la tête et mal au ventre, mais petit à petit, je le ressentais vraiment. »
Emma (son prénom a été modifié), originaire de Dunkerque (Nord), a aujourd'hui 22 ans. Il lui a fallu cinq ans pour parler de ce traumatisme à sa mère. Aujourd'hui en dernière année d'école de commerce à Paris, elle avoue avoir vécu une période très difficile : « Ces filles m'ont fait pleurer comme jamais personne ne le fera. Je m'en suis sortie parce que j'ai eu de la chance : c'était la fin de l'année, il y avait les vacances scolaires, et à la rentrée, le groupe de filles a été éclaté dans des classes différentes. »
On estime que 1 % à 3 % des enfants et des adolescents victimes de phobie scolaire. Et si Emma s'en est sortie seule, ce n'est pas le cas de tous les écoliers, collégiens et lycéens. Pour s'attaquer le plus efficacement possible à la phobie scolaire, les professionnels de l'éducation et de la santé préconisent un parcours en trois étapes : diagnostiquer, entamer un dialogue entre l'enfant, la famille, l'école et éventuellement le milieu médical, puis passer à la phase de soins.
  • Détecter : « Elle ne rentre pas dans le moule »

  • « Dès les premiers mois du CP, Alessia pleurait avant d'aller à l'école et ne voulait plus manger à la cantine. Puis elle a commencé à avoir des troubles obsessionnels compulsifs [TOC], sa culotte la serrait et elle tirait sur ses pantalons, et petit à petit elle ne voulait plus que des jupes, sans collant, même en hiver ! »C'est ainsi que Barbara (qui ne souhaite pas donner son nom de famille), mère de trois enfants près de Marseille, comprend que son aînée est en souffrance.


Vers des technologies malhonnêtes ?

Par  le 15/09/14

A Dusseldorf, en Allemagne, juste devant un hôpital qui soigne des gens atteints de démence, les autorités ont installé un arrêt de bus où ne passe aucun bus. Il sert seulement à attirer les patients qui s’échappent et qui s’installent alors là pour prendre un bus qui les ramènerait chez eux. Ce faux arrêt de bus n’est qu’un subterfuge pour les retrouver plus facilement…

La technologie nous pousse-t-elle à mentir ?

Pour le psychologue et membre du Social Media Lab de l’université Cornell, Jeffrey Hancock(@jeffhancock), la technologie a modifié notre répertoire de mensonge, rappelle Kate Green(@kgreene) pour le Pacific Standard dans un stimulant article intitulé “Comment devrions-nous programmer nos ordinateurs pour qu’ils nous trompent ?” Notre arsenal d’excuses (votre e-mail a du disparaître dont ma boîte à spam, je suis en route…) s’est adapté et s’est élargi pour nous prémunir des attentes sociales infinies d’un monde connecté en permanence. Pour autant, estime le psychologue – voir notamment “Tromperie numérique : pourquoi, quand et comment les gens mentent-ils en ligne” (.pdf) -, il semble que les gens aient plus tendance à dire la vérité via les médias numériques que via d’autres médias. Ses recherches ont montré que nous avons moins tendance à mentir par e-mail qu’au téléphone, sur un CV en ligne que sur un CV papier… Certainement du fait que les médias numériques ont la mémoire longue. La synchronicité du médium, la capacité à conserver une trace et la distance qui sépare deux personnes sont les trois facteurs qui favorisent ou pas la tromperie, analyse Hancock.
Mais, comme comme le disait déjà l’anthropologue Genevieve Bell lors d’une conférence à Lift en 2008, il n’y a pas que les humains qui mentent, les systèmes techniques en sont tout autant capables que nous. De quels genres de mensonges la technologie est-elle capable ?

Santé : le trompe-l'œil de la maîtrise des dépenses

LE MONDE Par 
Voilà qui devrait plaire à Michel Sapin, le ministre de l'économie à la recherche de 2 nouveaux milliards d'euros, qu'il espère trouver du côté de l'assurance-maladie – n'en déplaise à Marisol Touraine, son homologue des affaires sociales. La Cour des comptes, dans son rapport annuel sur la Sécurité sociale publié mercredi 17 septembre, montre à nouveau qu'il existe des marges d'économies« considérables » du côté de la santé.
Les magistrats, qui s'inquiètent du « ralentissement de plus en plus net de la trajectoire de redressement des comptes », en profitent pour mettre à mal l'autosatisfaction des pouvoirs publics en matière de maîtrise des dépenses de soins.
  • Une tenue des dépenses en apparence seulement
Pas la peine de se féliciter du fait que l'enveloppe octroyée aux soins n'ait pas été totalement dépensée en 2013. Certes, les dépenses de santé ont été inférieures aux prévisions de 1,4 milliard d'euros, un résultat sans précédent. Mais l'objectif national des dépenses d'assurance-maladie (Ondam), fixé à 175,4 milliards d'euros, était « peu contraignant », donc facile à respecter. Il a logiquement été « sous-exécuté », mais le rythme d'évolution des dépenses, lui, n'a pas ralenti.
En grande partie, les économies ne sont que d'affichage, du fait de biais de construction dans les prévisions, estime-t-on rue Cambon, où l'on a constaté « la constitution de marges de précaution à tous les étages » dans l'élaboration de l'objectif national de dépenses. La Cour juge nécessaire d'assurer une « construction plus rigoureuse » dans la durée, visant à rendre possible « une maîtrise plus effective et plus ambitieuse de la dépense ».

Akbou : Après une fermeture qui aura duré près de six ans Le service de psychiatrie rouvre ses portes !

Finalement, après des années de fermeture, le service de consultation en psychiatrie, au niveau de la polyclinique d’Akbou, a rouvert récemment ses portes au grand soulagement des patients. En effet, selon nos sources, un médecin psychiatre vient d’être affecté à ce service resté fermé pendant près de six ans, plongeant ainsi les patients dans le désarroi. 



TIZI OUZOU : Les médecins résidents de l'EHS en psychiatrie de Oued Aïssi en débrayage illimité

16-09-2014

Les médecins résidents de l'Etablissement hospitalier spécialisé de psychiatrie (EHS), Fernane Hanafi de Oued Aïssi, haussent le ton. Ils observent une grève illimitée depuis jeudi.  Les protestataires envisagent de durcir le ton jusqu'à satisfaction de leurs revendications qu'ils qualifient de «légitimes». Ces médecins résidents dénoncent la décision prise par les responsables de l'EHS de Oued Aïssi portant la réduction du nombre de postes de résidents en psychiatrie de 12 à 2 postes pour cette année. Ainsi, ils protestent contre la précarité du stage de formation au niveau de l'EHS de Oued Aïssi. 

A cet effet, ils exigent à ce que l'EHS  devienne un établissement universitaire afin qu'ils puissent mener leur formation de résidanat dans de bonnes conditions. Hier, ils étaient dix-sept médecins résidents à tenir un rassemblement devant le rectorat de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou pour exiger à ce que l'EHS devienne un établissement universitaire. 


samedi 13 septembre 2014

Drépanocytose, la maladie génétique qui excite l’extrême droite

Le Monde.fr Par 
C’est la « preuve » de « l’invasion » des immigrés, brandie par l’extrême droite dans un nombre croissant de discours. On la retrouve citée sur des sites, des blogs, d’innombrables commentaires ou messages sur les réseaux sociaux : le dépistage de la drépanocytose, une maladie génétique qui touche particulièrement certaines populations issues de l’Outre-Mer, d’Afrique ou du Maghreb, est instrumentalisé par certains militants extrémistes.
Capture d'un des nombreux articles consacrés à ce sujet.
Cette maladie génétique, l’une des plus fréquentes en France et dans le monde, consiste en une anomalie de la structure de l’hémoglobine. Elle a des conséquences graves : anémies, infections bactériennes, accidents vasculaires occlusifs. On compte 12 000 malades en France, et on recense environ 400 cas parmi les nourrissons chaque année.
Depuis plus d’une décennie, elle fait l’objet d’un dépistage chez les nouveaux-nés français. Mais la maladie se rencontrant plus fréquemment chez les populations originaires d’Afrique subsaharienne, du Maghreb, des Antilles, d’Inde ou du sud de l’Europe (Grèce et Italie), ce sont les nourrissons issus de familles originaires de ces zones qui sont testés.

Comme pour nombre d’autres maladies, il existe toute une série de statistiques détaillées, notamment sur le nombre de nouveaux-nés testés par département français. Et, en l’absence de statistiques ethniques, les militants d’extrême droite se sont donc emparés de ces chiffres pour alimenter leur thèse centrale : le « grand remplacement » des populations « allogènes » par celles issues de l’immigration.

Éviter sa crise d'ado n'est pas problématique!

13/09/2014

Les psys et nos deux témoins sont formels: la crise d'adolescence, dans sa forme la plus tapageuse, n'est pas une étape obligée.
« Dans notre société, on s'attend forcément à ce qu'un adolescent fasse une crise. C'est presque devenu la norme », déplore Daniel Marcelli (1), pédopsychiatre et professeur de psychiatrie à l'université de Poitiers. Et il existe une croyance insidieuse, mais tenace, selon laquelle on ne saurait être un adulte tout à fait épanoui, achevé, accompli sans être passé par une période de remise en question radicale à la puberté.
Une crise des parents?
« Nous vivons dans une époque qui idéalise la transgression, de façon très romantique », commente Marie-Rose Moro (2), psychiatre et chef de service de la Maison de Solenn, à Paris, qui accueille les adolescents en souffrance. « Il arrive même qu'on lui prédise une crise plus tard, en milieu de vie, quand toute cette violence refoulée resurgira de son inconscient, c'est un peu exagéré! », souffle Daniel Marcelli.
La crise d'adolescence, dans sa forme tapageuse, n'est pas une étape obligée dans la vie. « L'adolescence est d'abord un phénomène physiologique: elle correspond à la puberté, un moment où le corps se transforme, où l'enfant devient un adulte, rappelle Philippe Jeammet (3), professeur de psychiatrie. 


Sciences et psychanalyse Lacan et les mathématiques

Archive radio du 11 janv. 1995

Daniel SIBONY



Sciences et psychanalyse. Troisième volet d'une série de quatre proposé par Christine GOEMÉ. 


Quels rapports la psychanalyse entretient-elle avec les sciences ? La méfiance vis-à-vis du "biologique" et le mépris que les trois quarts des scientifiques "durs" éprouvent vis-à-vis de la psychanalyse, nourrissent un malentendu préjudiciable à la recherche mais aussi à ceux qui vont consulter les psychanalystes. Or, les premiers fondateurs de la psychanalyse étaient eux, des scientifiques. 

Freud était spécialiste du système nerveux des poissons et a écrit sur les testicules des anguilles. JUNG connaissait parfaitement la physique quantique et LACAN était un psychiatre très compétent, et travaillait sur les mathématiques. Alors aujourd'hui, sur quelles bases renouer le dialogue ? 

L'invité du jour est Daniel SIBONY, psychanalyste, aujourd'hui " LACAN et les mathématiques".


vendredi 12 septembre 2014

Les cas difficiles : psychanalyse et garnements

Archive du 15 mai 1963

Depuis que se sont développées les théories de la psychanalyse, fondées sur les théories de Sigmund FREUD, les psychologues sont mieux disposés à découvrir, au détour d'un dessin, le contenu complexe d'une âme enfantine.

Les mères sont-elles des irresponsables ?


13 septembre 2014
Aux Etats-Unis, lorsqu'un homme devient père, il bénéficierait quasiment instantanément d'une hausse de salaire de plus de 6 %. A l'inverse, lorsqu'une femme devient mère, ses revenus accuseraient une perte de 4 % en moyenne. La faute aux clichés, raconte Michelle Budig, professeure de sociologie à l'université du Massachusetts Amherst et auteure de cette étude sur le fossé salarial entre hommes et femmes : "Les employeurs estiment que paternité est synonyme de stabilité et de responsabilité, tandis que la maternité est perçue comme un facteur de déconcentration et de désengagement dans son travail."

Ma mère et les autres. Une exposition conçue par Pippo Delbono et Richard Laillier. La Maison rouge

L'exposition de Pippo Delbono à La Maison rouge à Paris.
La jeune femme sourit, mais ne parle pas. Elle est gracieuse, et intrigante. D'un signe, elle invite à descendre un petit escalier et à entrer dans le sous-sol de La Maison rouge, où vingt personnes, pas plus, se retrouvent toutes les heures, pour vivre un moment avec Pippo Delbono. Un moment où il parle de lui, comme souvent dans ses spectacles et ses films. Mais, cette fois, l'acteur et metteur en scène italien le fait d'une manière inédite : à travers une exposition, « Ma mère et les autres ». Il ne les aime pourtant pas beaucoup, les expositions, comme il le dit en voix off, parce qu'il trouve que les gens y sont trop seuls.
LIEU DE MÉMOIRE FRAGILE
C'est pour cela que la sienne se visite en groupe, et qu'une jeune femme, la comédienne Muranyi Kovacs, joue l'accompagnatrice en ce lieu de mémoire fragile, touchant et archaïque, qui est organisé comme l'imaginaient les Anciens : pour eux, la mémoire était une maison, où chaque pièce renfermait les souvenirs, selon leur teneur et leur ancienneté. Pour y accéder, il fallait pousser des portes, et l'on allait ainsi dans son passé, de seuil en seuil.
A La Maison rouge, ce sont des rideaux de plastique qui délimitent des espaces. Le premier est une petite pièce, avec une table à laquelle chacun est invité à s'asseoir. Au bout, il y a un vieux poste de télévision, avec une antenne, et rien : pas d'images, si ce n'est une sorte de neige chahutée qui brouille l'écran. Pippo raconte que, quand il est arrivé à l'hôpital psychiatrique d'Aversa, près de Naples, il a vu des gens qui regardaient, seuls, une petite télévision comme celle-ci. C'était dans les années 1990, il allait très mal, et son psychiatre lui avait conseillé de faire un stage avec des internés. Parmi eux, il y avait Bobo, qui vivait depuis plus de quarante-cinq ans dans cet endroit terrible. Bobo, microcéphale, sourd et muet. Bobo, qui était comme un enfant, et dont Pippo dit qu'il l'a sauvé.
L'exposition de Pippo Delbono à La Maison rouge à Paris.
LA DOUCEUR D'UNE CONSOLATION
Cette histoire est bien connue de tous ceux qui ont vu les films et les spectacles de Pippo Delbono, où souvent Bobo joue. Sa présence extraordinaire et son art de toujours faire un geste comme si c'était la première fois en ont fait une star. Mais Bobo, c'est aussi celui qui, une nuit où Pippo restait prostré dans un fauteuil, après la mort de sa mère, est venu près de lui, poussant de petits cris pour lui redonner le désir de vivre. Cela, que Pippo raconte de sa voix qui est avant tout un souffle, et sait être aussi belle que celle de Carmelo Bene, nous mène dans la deuxième pièce de la maison de la mémoire.
Là, nous regardons un extrait de Sangue, le dernier long-métrage de Pippo Delbono, consacré précisément à la mort de Margherita Delbono, en 2012. Elle est à l'hôpital, on voit son visage dans l'oreiller. Seuls une mère et son fils, dont l'histoire fut aussi terrible qu'aimante, peuvent se parler comme ils le font alors. Seuls Pippo Delbono et son amie Sophie Calle – qui l'a fait avec sa mère – montrent de cette manière la mort à l'œuvre. Pour certains, ce passage où Pippo Delbono caresse les doigts gris de sa « mamma » relève d'une impudeur détestable. Pour d'autres, il a la douceur d'une consolation. « Ne pleure pas, je ne t'ai pas abandonné, je t'ai seulement précédé », fait dire Pippo Delbono à sa mère, en citant saint Augustin. Comment ne pas l'entendre ?
LE VENT DE LA VIE, PLUS FORT QUE TOUT
Car ainsi va la vie, comme toujours, chez Pippo Delbono. Elle touche chacun en son intimité, révolte ou apaise. Elle peut aussi faire verser des larmes, comme dans la suite de l'exposition. Ne racontons pas tout, il suffit de savoir que l'on revient à Bobo, et qu'on le voit filmé, à un moment, à l'arrière d'une Vespa conduite par son Pippo. Ils viennent de quitter l'asile où ils sont retournés. Il y a des cailloux sur le chemin et des arbres autour.
Mais ce n'est pas le plus important : le plus important, c'est la Vespa, qui rappelle celle de Journal intime, le film de Nanni Moretti, avec cette séquence inoubliable où le cinéaste roule vers la plage d'Ostie où Pasolini a été assassiné. Il n'y a pas de mots, on entend le Köln Concert de Keith Jarrett. Dans « Ma mère et les autres », c'est pareil : la Vespa, c'est le vent de la vie, plus fort que tout.

Ma mère et les autres. Une exposition conçue par Pippo Delbono et Richard Laillier. La Maison rouge, 10, boulevard de la Bastille, Paris 12e. Tél. : 01-40-01-08-81. 6 € et 9 €. Du mercredi au dimanche, de 11 h 30 à 19 heures ; nocturne le jeudi jusqu'à 21 heures. Jusqu'au 21 septembre, et samedi 4 octobre, de 19 heures à 3 heures, dans le cadre de la Nuit blanche. www.lamaisonrouge.org

Projet de loi de santé : la nomination des chefs de pôle continue d’agiter le monde hospitalier

12/09/2014

Une nouvelle version de l’article 48 du projet de loi de santé, relatif à la gouvernance hospitalière, indique toujours que « le directeur[d’établissement] nomme les chefs de pôle » mais renvoie les conditions de leur désignation et la durée de leur mandat à la parution d’un décret ultérieur. Le rôle du président de la commission médicale d’établissement (CME), habilité à émettre un avis préalable sur les candidats – sans que le directeur ne soit « tenu » à respecter ses propositions – a été rayé dans cette nouvelle mouture.
Les syndicats de PH n’ont pas la même lecture de cette évolution. Verre à moitié plein : le Dr Norbert Skurnik (CMH) y voit un « progrès », dans la mesure où « l’arbitrage final par le directeur n’apparaît plus ». La vigilance devra être de mise au moment de la rédaction du décret.
Verre à moitié vide : la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH) s’agace d’un « compromis » qui permet au ministère de la Santé d’acheter la paix sociale et lui donne le temps de préparer la prochaine salve. Fidèle à sa position, le Dr Jean-Claude Pénochet, président de cette centrale, « maintien[t] l’appel à un mouvement social des praticiens pour la mi-octobre ».
A. B.-I.