De part les capteurs se multipliant et de part toutes les interactions que l’on peut avoir avec eux, nos smartphones peuvent récolter un grand nombre d’informations nous concernant.Celles-ci sont tellement uniques qu’elles peuvent être une signature propre à chaque individu. C’est cette notion de signature comportementale unique qui estutilisée par Apple dans son dernier brevet détectant les voleurs.
Le postulat de Ginger, c’est que ces informations peuvent également donner des indications sur notre état de santé. L’idée est que nos comportements sont logiquement modifiés lors de certaines situations physiques ou psychiques, et qu’il s’agit là de symptômes. Détecter ces symptomes permet d’agir avant qu’il ne soit trop tard.
Hossein 60 ans, les longs cheveux lisses et blancs, prépare sa «panoplie», le même rituel dure depuis 40 ans. Il remplit son petit brasero de charbon, du charbon de bois de citronnier car «les braises restent rouges beaucoup plus longtemps». De son petit sac ressemblant à une trousse d’écolier, il sort sa pipe à opium, une épingle, une pince pour manipuler les braises et l’opium. Le thé, préparé dans un samovar, est prêt. «Après avoir fumé, il faut toujours boire du thé très sucré et manger de la pâtisserie, sinon tu risques une baisse de tension et l’évanouissement, en plus ça augmente l’effet».
La pipe à opium est composée d’une longue tige en bois qui se visse sur une petite boule en céramique avec un tout petit trou. Une fois la pipe bien chaude et les braises bien rouges, Hossein pose un bout d’opium juste au-dessus du trou, met la pipe dans la bouche et récupère avec la pince, une braise bien chaude, l’approche de la pipe et souffle. L’air sortant par le petit trou chauffe la braise qui fait fondre l’opium. Puis, il aspire la fumée jusqu’à ce que ce que tout l’opium disparaisse.
A Bam, peu après le tremblement de terre du 31 décembre 2003, trois hommes réfugiés sous une tente, fument de l'opium. Photo : Martin Bureau. AFP Photo.
Le photographe Jeremy Harris nous fait découvrir l’architecture du 19ème siècle d’hôpitaux psychiatriques aujourd’hui à l’abandon. Les images mettent en évidence les structures étranges de ces lieux de morale, chacune des pièces a gardé la plupart de ces meubles et permet de nous plonger dans une autre époque.
DECRYPTAGE - Le Conseil d'Etat a posé mercredi pour principe qu'une tentative de suicide ou le suicide d'un fonctionnaire serait automatiquement reconnu comme accident de travail. A moins que l'administration ne démontre le contraire. Metronews s'est penché sur cette décision.
Inédite, cette décision pourrait avoir d'importantes conséquences. Le Conseil d'Etat a jugé mercredi qu'un suicide ou une tentative de suicide d'un fonctionnaire sur son lieu de travail devait en principe être reconnu comme un accident de travail, ce qui ouvre la voie à une indemnisation de la victime ou de ses proches. Explications.
Le projet de loi pour légaliser le suicide assisté est examiné ce 18 juillet par les députés. Décrié par les uns pour dévaloriser la vie des personnes malades et pour le risque de générer une culture de la mort, le projet est salué par d'autres pour enfin faciliter une mort douce.
Soutenue par 80 % de la population britannique et par de nombreuses personnalités comme Stephen Hawking, Desmond Tutu et l’ancien archevêque de Canterbury, le projet de loi sur le suicide assisté doit être débattu le 18 juillet à la Chambre des lords – la chambre haute du Parlement – avant d'être voté. Dans la presse, le sujet a provoqué un vif débat.
"L’argumentation en faveur de cette loi peut se résumer en trois mots", selon un médecin écrivant dans The Independent : "Compassion, choix et sécurité. La législation actuelle n’a pas suffisamment de compassion pour ce nombre significatif de personnes qui sont en train de mourir et qui endurent des souffrances intolérables que l’on ne peut alléger par des soins palliatifs. Elle leur refuse le choix d’échapper à ces souffrances. [...] De plus, la situation actuelle est dangereuse. Elle favorise des situations où, [...] par exemple, le médecin administre au patient un traitement qui pourrait raccourcir sa vie même si le but principal est d’alléger ses souffrances. Actuellement, cette pratique se fait sans aucun cadre légal".
Les opposants de la loi évoquent souvent le risque de "pente savonneuse".Ils craignent qu’à terme la loi ne s’élargisse à d’autres catégories de personnes comme les personnes handicapées, dépressives ou atteintes de démence, même si la loi débattue ne concerne que les malades en phase terminale.
Une moniale ursuline du canton du Valais, en Suisse, connue pour son combat en faveur des demandeurs d'asile - qui lui a valu le Prix Courage en 2009 – se déclare favorable au suicide assisté.
La lecture de Caliban et la sorcière constitue une véritable expérience. Le livre était déjà un classique de l’étude marxiste-féministe, la crise de 2008 lui confère une actualité brûlante. C’est le genre de livre dont on sort transformé, tout en se demandant comment on a pu, auparavant, réfléchir sans les outils qu’il propose. Son sujet – le passage de la société féodale au capitalisme et une analyse de la chasse aux sorcières comme stratégie anti-subversive – sert de prétexte à une réflexion extrêmement ambitieuse : comment pense-t-on l’histoire, et comment peut-on ne pas penser les politiques exercées sur les femmes comme parties prenantes de la construction du capitalisme ?
Née en Italie en 1942, Silvia Federici devient une figure centrale du féminisme dans les années 1970, aux Etats-Unis. C’est là qu’elle commence une relecture féministe de Marx, aux côtés de Selma James, Mariarosa Dalla Costa ou Leopoldina Fortunati – avec qui elle rédigea la première version de Caliban. Aujourd’hui, Federici est une voix majeure du mouvement Occupy à New York.
La révolution industrielle est souvent présentée comme un passage quasi naturel : on invente les machines, et les modes de production suivent. C’est faire l’impasse sur les mouvements de résistance, depuis le bas Moyen Age jusqu’au développement du capitalisme, et les stratégies déployées par les pouvoirs en place pour les annihiler. Federici apostrophe ici Marx et Foucault : comment Marx a-t-il pu passer à côté du rôle de la reproduction sexuelle et comment Foucault a-t-il pu oublier la chasse aux sorcières comme technique disciplinaire ?
Là où Marx pensait le prolétaire comme un corps masculin blanc, Federici étudie le processus de l’accumulation primitive du point de vue des femmes et des colonisés. Elle concentre son attention sur un organe dont Marx avait ignoré la force politique et économique : l’utérus. Federici déclare : « L’exploitation des femmes a une fonction centrale dans le processus d’accumulation capitaliste, dans la mesure où les femmes sont les reproductrices et les productrices de la marchandise capitaliste par excellence : la force de travail. » Et elle montre que « le corps a été pour les femmes, dans la société capitaliste, ce que l’usine a été pour le travailleur salarié : le terrain originel de leur exploitation et de leur résistance ».
PROCRÉATION OBLIGATOIRE
Federici rappelle que, avant d’être persécutées, beaucoup de femmes paysannes œuvraient en première ligne des mouvements hérétiques, résistant à l’Eglise et à l’autorité. Leur pouvoir subversif devait être écrasé. Dans ce contexte de chasse aux sorcières, l’hostilité à l’encontre des femmes est allée en grandissant. Federici démontre comment la chasse aux sorcières correspond, au cours des XVIe et XVIIe siècles, à une nécessité politique : les nouvelles industries ont besoin de main-d’œuvre. On va la chercher, d’une part dans les colonies, et d’autre part dans le corps des femmes. Selon l’auteure, le pendant des captures d’esclaves en Afrique fut donc la chasse aux sorcières en Europe. L’objectif était de détruire le contrôle et les savoirs que les femmes avaient exercés sur leurs fonctions reproductrices, de confiner les femmes dans l’espace domestique et de transformer la maternité en travail forcé : ainsi la procréation obligatoire est-elle une condition sine qua non du développement du capitalisme.
Mais, dans Caliban et la sorcière, il est aussi question du FMI. Federici raconte comment, enseignant au Nigeria dans les années 1980, elle fut témoin des conséquences des politiques imposées par le FMI. Elle y vit une prolongation du processus d’enclosure décrit par elle. Une confiscation bien pensée des formes de vie et des relations collectives. Ces mêmes techniques permirent d’en finir avec les résistances locales en Afrique, en Amérique latine ou en Inde, et elles sont, aujourd’hui, celles que « la dette souveraine » permet d’imposer en Europe. Il ne s’agit pas tant de maximiser la fluctuation des capitaux, mais de venir à bout des formes de vie non capitalistes. Une nouvelle chasse aux sorcières est en marche.
Ainsi, affirme Federici, les politiques de punition des femmes, de contrôle de leurs déplacements ne sont pas une variante culturelle, détachée du déploiement du capitalisme, de sa volonté de criminaliser toute sexualité non reproductive. Le féminisme, ici, n’est plus l’étude des heures de crèche et de la répartition des tâches ménagères, mais bien l’outil indispensable de compréhension de la façon dont prospère le néolibéralisme. Federici nous rappelle en passantque les défilés anti-mariage gay ou anti-avortementne soulèvent pas que des questionspersonnelles ou religieuses, ils touchent aussi à celle du néolibéralisme. Car sans l’imposition de la maternité aux femmes, le capitalisme perd son socle.
Virginie Despentes, écrivaine, et Beatriz Preciado, essayiste
Caliban et la sorcière. Femmes, corps et accumulation primitive (Caliban and the Witch. Women, the Body and Primitive Accumulation), de Silvia Federici, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par le collectif Senonevero et Julien Guazzini, Entremonde/Senonevero, 464 p., 24 €.
Réduire la durée des séjours en maternité : c'est l'une des pistes proposées par l'Assurance-maladie dans un rapport remis à son conseil d'administration le 26 juin. Double objectif : « améliorer la qualité des soins et en réduire les coûts ».
Cette branche de la Sécurité sociale a déblayé quelques pistes, avant le débat parlementaire, dans le cadre du plan d'économies annoncé par la ministre de la santé Marisol Touraine.
A propos des séjours en maternité, « la diminution de leur durée est une évolution observée dans la plupart des pays de l'Union européenne », constate Carine Milcent, chercheuse en économie de la santé à la Paris School of Economics. Explications.
« Plus le séjour est court, plus l'établissement est gagnant »
Le changement du mode de financement des hôpitaux, aussi bien publics que privés, a largement contribué à la réduction des séjours en maternité. En Europe (voir carte ci-dessous), ceux-ci varient d'un jour et demi (Turquie, Suède) à un peu plus de cinq jours (Hongrie). La France se situe au-dessus de la normale de trois jours des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Aujourd'hui, en France, une femme est hospitalisée en moyenne 4,2 jours après avoir accouché.
Près de 7 000 « sans domicile fixe » seraient morts dans la rue entre janvier 2008 et décembre 2010. Jusqu’alors, leCollectif les Morts dans la rue (CMDR) une association créée en 2002 pour accompagner les familles et qui recense les signalements, annonçait annuellement un nombre de décès autour de 400, selon les années.
« Nous savions que nous étions loin de l’exhaustivité, témoigne LiseGrout, épidémiologiste au sein du CMDR et coauteur de la première étude épidémiologique sur ce sujet à paraître dans le « BritishMedicalJournal Public Health ». Rien que pour l’Ile-de-France nous recevons des signalements de décès tous les jours, un peu par hasard. Mais au pire, on pensait être un tiers en dessous de la réalité. Là, c’est énorme ».
Aujourd'hui, Mikhail Kosenko est sorti de l’hôpital psychiatrique dans lequel il était interné de force depuis le 25 mars dernier. Une éclaircie dans l’affaire Bolotnaïa, après plus de deux ans d’emprisonnement arbitraire. Pour autant, Mikhaïl n’est pas sorti d’affaire. Entretien avec sa sœur, que nous avions invitée en France quelques jours avant cette libération.
Mikhaïl Kosenko est aujourd’hui libre suite à la décision d’un tribunal le 11 juin dernier, qui a reconnu qu’il pouvait suivre un traitement ambulatoire. Mais c’est une victoire en demi-teinte, pour ce prisonnier d’opinion de Bolotnaïa, emprisonné à tort pendant plus de deux ans, et condamné à de l’internement psychiatrique forcé, comme au temps de l’Union soviétique. En effet, il devra poursuivre un traitement psychiatrique et médical obligatoire, dans le cadre de l’exécution de sa peine, et, surtout, sa condamnation n’est pas levée. Cela signifie qu’au moindre prétexte, les autorités pourraient le renvoyer en hôpital psychiatrique, cette fois pour une durée indéterminée. Une épée de Damoclès pour lui et sa sœur, Ksenia.
Professeur de psychiatrie à l’Université de Melbourne (Australie), Helen Herrman rappelle la « place centrale de la psychiatrie dans le système de santé, partout dans le monde », tant pour les sujets souffrant d’une « grave maladie mentale » que pour les personnes (beaucoup plus nombreuses) avec des psychopathologies « communes ». La nécessité de leur assurer une bonne prise en charge ne se limite pas à revaloriser les soins psychiatriques, mais elle implique aussi un « besoin urgent de recherches et d’actions » pour améliorer «l’aspect somatique et la qualité de vie des personnes concernées. »
Dans une motion qu'il déposera à la prochaine session du Grand Conseil, le député bernois demande à son gouvernement d'entreprendre «les mesures utiles» auprès des autorités jurassiennes en faveur de la création à Moutier d’une institution psychiatrique commune. Sa demande fait suite à la fermeture annoncée mardi de l'unité de psychiatrie de l'Hôpital du Jura, avec à la clef la disparition de 24 postes de travail.
Tandis que l'hôpital et les autorités jurassiennes se donnent six mois pour élaborer un nouveau concept de prise en charge de la psychiatrie dans le canton, le maire de Moutier avance ses pions: «Avec l’externalisation planifiée des Services psychiatriques du Jura bernois Bienne-Seeland et l’abandon annoncé du site de Bellelay, le moment est particulièrement propice pour engager une réflexion ayant pour objectif de créer une structure bicantonale de soins psychiatriques», estime cet autonomiste.
Né en 1310, Guillaume de Harcigny, qui soigna Charles VI de sa folie, est né à Laon, ses parents, agriculteurs à Harcigny, au cœur de la Thiérache, étant venus vivre de leurs revenus sur les hauteurs de la montagne couronnée, rue des Cordeliers. Après avoir commencé son éducation médicale dans le chef-lieu de l’Aisne auprès d’un chanoine de la cathédrale, Guillaume d’Harcigny, après avoir été nommé maître en médecine à Paris complète sa formation en Italie, puis en Palestine, Syrie et Egypte où il s’initie à la médecine orientale auprès des médecins arabes.
À son retour, il s’installe à Laon dans sa maison natale et ouvre un cabinet à Noyon. Il opère, tout au long de son exercice des cures si remarquables qu’on vient le consulter de tous les coins du diocèse, notamment pour les maladies mentales, Guillaume d’Harcigny a, en effet, beaucoup appris au contact des médecins arabes et de leur pharmacopée riche de potions sédatives. Sa réputation ne cesse alors de grandir et l’écho de son nom se fait entendre jusqu’à la Cour. C’est ainsi qu’il devient l’ami d’Enguerrand VII de Coucy, l’un des quatre Officiers de la Couronne, Bouteiller de Charles VI.
La crise de folie de Charles VI
Charles VI saisi de folie non loin du Mans
Miniature d'Antoine de Bourgogne pour les « Chroniques » de Jean Froissart
Aussi lorsque le roi est pris d’une crise de folie dans la forêt du Mans le 5 août 1392, tuant quatre de ses hommes, le sieur de Coucy fait appel à Guillaume d’Harcigny. Après avoir été désarçonné, Charles VI a été maitrisé par son entourage et ramené du Mans à Creil « pour lui faire prendre l'air sain sur les bords de l'Oise ». Là, selon Froissart, il est « mis entre les mains de Maître Guillaume de Harselli, médecin le plus expérimenté de France qui lui osta premièrement, la fièvre continue, puis luy fist retrouver le goust et luy fist revent son sens, non sans assuré qu'il avait auparavant. Harselli employa pour dompter la furie du Roy et luy fist une cage de fer qui se voist encore au château de Creil, pour retenir tant qu'il fust furieux pour luy faire voir lear ».
Une micropuce contraceptive implantable qui délivre 30 microgrammes de lévonorgestrel par jour, soit autant qu’une pilule micro dosée, et qui dispose d’une autonomie de 16 ans. C’est ce que vient de mettre au point l’entrepriseMicroCHIPS, une start-up liée au Massachusetts instituteoftechnology (MIT).
La technologie grâce à laquelle la puce contrôle précisément la dose deprogestatif à diffuser, a été mise au point dans les années 1990 par un ingénieur, le PrRobert Langer. Ce n’est qu’en 2012 qu’il a tenté, suite à une suggestion (accompagnée du soutien financier que l’on imagine) du fondateur de Microsoft, BillGates, de l’appliquer au domaine de la contraception.
Le conflit s'envenime à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine). Les quatre parents reclus dans la chapelle de l'hôpital ont été délogés par les forces de l'ordre dans la matinée du 6 juillet. Ils s'étaient mis en grève de la faim dix jours auparavant pour militer contre la fermeture du service d'oncologie pédiatrique de l'hôpital, dirigé par le docteur Nicole Delépine. Le dossier, hautement sensible, suscite une large émotion et embarrasse l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) comme les autorités de santé.
La disparition programmée du service est liée au départ à la retraite de la chef de service et cancérologue Nicole Delépine, dont les méthodes de traitement du cancer divisent la profession. Une pétition de soutien demandant le maintien du service a déjà recueilli 61 000 signatures.
Le Serious Game EHPAD’PANIC, développé par le CHU de Nice avec le groupe Genious et l’Inria dans le cadre du projet AZ@GAME, montre les bénéfices de la gamification dans la formation du personnel hospitalier face à la maladie d’Alzheimer.
Sorti courant février, le logiciel a été utilisé en version demo par plus de 500 utilisateurs professionnels, et près de 90% d’entre eux recommanderaient le jeu à d’autres professionnels de santé.
Depuis les années 2000, le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) s’est stabilisé autour de 28 ‰ (contre 35 ‰ dans les années 1990), la diffusion de la contraception ayant marqué le pas dans les pays en développement (autour de 60 %, contre 72 % dans les pays développés en 2009), explique le dernier numéro de « Population et sociétés », publié par l’Institut national d’études démographiques.
Installée en novembre 2013, la commission dite « open data en santé », chargée du débat sur l’ouverture des données publiques de santé, a remis ce mercredi àMarisolTouraine ses conclusions attendues. Sur la base de cette contribution de 63 pages, la ministre de la Santé a aussitôt annoncé qu’elle allait « accélérer » le développement de l’open data en santé (ouverture, partage et réutilisation des données) dans trois directions, avec des mesures effectives « dès cette année ».
Les parents d'Elias, ce jeune autiste dont «Libé» a raconté l'histoire, sont toujours sans solution. Ils ont gagné en justice mais la décision n'est pas appliquée.
Jusqu’où devront-ils aller ? Comment faire pour que la République française respecte les droits de ses citoyens ? Les parents d’Elias Hamdaoui,cet adolescent autiste dont Libération avait raconté l’histoire, se débattent toujours pour trouver un établissement adapté.
Il y a six mois, la justice leur a pourtant donné raison : le tribunal administratif a reconnu que l’absence de solution de la part des autorités était une atteinte grave aux droits élémentaires d’Elias et de ses parents. Le juge avait alors enjoint aux services de l’Etat d’agir dans un délai de trois mois. C’était le 13 décembre 2013. Depuis, aucune solution pérenne n’a été trouvée. Ecœurée, la famille vient d’intenter une nouvelle action devant les tribunaux. Interrogé, le ministère assure «suivre de près ce dossier». Elias fait partie des quinze cas identifiés comme critiques par les services de l'Etat, selon le décompte publié ce mercredi. Retour sur une histoire pas si isolée.
L'unité de soins psychiatriques aigus pour adultes ferme à Delémont.
Image: Archives/photo d'illustration/AFP
L'unité hospitalière médico-psychologique (UHMP), qui compte 20 lits, sera fermée ces prochains jours. Cette décision a été prise en raison de l'absence de leadership tant au niveau médical qu'infirmier.
Le personnel des urgences est en grève illimité depuis hier. Depuis l'ouverture du nouvel hôpital, le service explose et hier matin, la tension est aussi montée entre grévistes et direction.
Premier jour de grève illimitée aux urgences du centre hospitalier, hier, et premières vives tensions entre grévistes et direction. Sans conséquences pour les patients puisque le personnel est assigné et qu'il juge «impensable de leur faire porter le chapeau du manque de moyens quotidiens», selon les termes de Gilles Gadier, le délégué FO, le mouvement témoigne pour autant d'un ras-le-bol manifeste. Hier matin, 80 personnes du service des urgences ont pris part à l'assemblée générale. «C'est une très, très forte mobilisation qui en dit long sur l'exaspération du personnel, observe Gilles Gadier. Il y a beaucoup plus d'activité, donc on fait rentrer beaucoup plus d'argent. Or, nous n'avons pas les moyens pour fonctionner».
En dépit du plan d'urgence présenté par la direction, tenant compte de la surcharge de travail depuis l'ouverture (lire notre édition d'hier), pour les grévistes on est loin du compte. Ils demandent entre autres la présence d'une infirmière et d'un aide-soignant 24 heures sur 24, un agent de sécurité, le renfort du personnel administratif, un brancardier le week-end.
Les cinq intersyndicats de praticiens hospitaliers ont été reçus ce lundi au ministère de la Santé, en marge de la concertation sur la loi de santé, pour évoquer la pénibilité au travail et la représentativité syndicale, sujets hautement sensibles.
Le gouvernement souhaite étendre la prise en compte de la pénibilité au travail à la fonction publique et aux praticiens hospitaliers (une réflexion déconnectée de la conférence sociale qui se déroule à Paris). Mais l’exécutif se demande comment transposer aux hôpitaux les critères réservés aux salariés du privé dans le cadre de la réforme des retraites.