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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 27 mars 2014

Une association pour développer les consultations infirmières

26/03/2014
Une vingtaine d'infirmier(es) libéraux de Poitou-Charentes viennent de créer une association régionale. Leur objectif: développer la consultation infirmière.
Ils sont indispensables au fonctionnement de notre système de santé. Mais de leur propre aveu, les infirmières et infirmiers libéraux sont trop discrets, ils hésitent à communiquer. Pourtant leur métier ne se résume pas à piquer, à perfuser, à panser, dialyser. A l'heure où l'idée de prise en charge du patient dans sa globalité a déjà fait du chemin, où la chirurgie ambulatoire se développe et s'impose comme une alternative au court séjour, la profession dans l'exercice libéral entend assurer sa mission d'acteur dans le domaine de l'éducation thérapeutique à travers les consultations infirmières. 



Infirmiers : lever les freins aux nouvelles compétences

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Avec pour thème, « Préparer l’exercice de demain », la 3e édition des états généraux infirmiers, organisée le 25 mars par le Sniil, le Snies, et le SNPI[1], a été l’occasion d’évoquer les freins à l’évolution des compétences infirmières.
« Il faut toujours s’interroger sur les raisons qui poussent à développer les compétences, a rapporté Michèle Lenoir-Salfati, directrice adjointe de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS), en guise d’introduction. Cela répond généralement à une évolution des besoins de santé. »
Actuellement, ces besoins sont liés au vieillissement de la population, au développement des maladies chroniques et au besoin d’accompagnement. Il existe néanmoins des freins au développement des compétences.
« Il y a tout d’abord un frein à continuer une formation qui ne soit pas tournée vers l’exercice d’un métier car cela ne donne pas nécessairement des compétences, estime-t-elle. Le mouvement d’universitarisation offre une possibilité d’avoir des compétences adossées à la recherche. »


mercredi 26 mars 2014

Russie : Mikhaïl Kosenko, manifestant de Bolotnaia, sera interné en institution psychiatrique

28/03/2014





Russie : Mikhaïl Kosenko © Dmitry Borko
Mikhaïl Kosenko © Dmitry Borko
[28/03/2014]
La condamnation du manifestant pacifique Mikhaïl Kosenko à l’internement psychiatrique a été confirmée par le tribunal municipal de Moscou. Cette décision rappelle les pires méthodes de l’ère soviétique pour écraser la dissidence.

Le tribunal municipal de Moscou a confirmé le 25 mars la condamnation du manifestant pacifique Mikhaïl Kosenko. Cette décision, qualifiée par Amnesty Internatioal de perversion de la justice, va le conduire à être interné dans une institution psychiatrique, pour une durée probablement indéterminée, afin qu’il reçoive des « traitements » dont il n’a pas besoin et qu’il refuse.


Sclérose en plaques : « Une kinésithérapie mentale » sur ordinateur

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 
Elle se glisse dans la pièce d’un pas léger, comme en lévitation. Fine, fragile, effarouchée. Comme si elle voulait faire oublier sa présence. « On m’a annoncé ma sclérose en plaques un peu brutalement il y a dix ans, murmure Marine.Cette maladie, je ne l’accepterai jamais ! Mon corps m’a laissé tomber, je ne l’aime pas. Et le corps et l’esprit restent liés », poursuit cette jolie jeune femme de 28 ans.
La neurologue qui la suit depuis peu, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, en est restée étonnée : « On dirait que vous avez appris ce diagnostic il y a quinze jours ! » Elle a orienté Marine – comme encore en état de sidération – vers le service de psychiatrie de cet hôpital. Depuis deux mois, celle-ci s’y rend chaque semaine pour suivre une séance de remédiation cognitive assistée par ordinateur : « J’ai des problèmes de concentration et de mémorisation. » Elle n’a aucun symptôme moteur, mais dit être « fatiguée, ralentie, dépressive ».
« Après le choc de l’annonce du diagnostic, le patient entre souvent dans une phase de dépression. Puis, il fait face à une anxiété chronique, liée au caractère imprévisible de cette maladie, explique le professeur Roland Jouvent, qui dirige ce service. Celui ou celle qui a fait une première poussée vit dans la menace permanente d’une rechute. Cette incertitude est très délétère au plan psychique. » La sclérose en plaques (ou ses traitements) génère ainsi des troubles anxio-dépressifs, souvent intriqués avec des altérations cognitives.

Les blouses blanches voient rouge La marche nationale des infirmiers sera suivie d’un sit-in et d’une grève de la faim

MAROC

Après plus d’un mois de boycott des cours et des stages, et en l’absence de toute mesure appropriée de la part du ministère de la Santé, le Comité national de coordination des infirmiers, des étudiants et lauréats des instituts de formation des cadres de la santé (CNC) a organisé une conférence de presse, jeudi 27 mars 2014, à Rabat pour faire part à l’opinion publique des derniers développements de son dossier revendicatif et exposer les différents modes de contestation auxquels il compte recourir, y compris la marche nationale, prévue pour le samedi 29 mars 2014, à Rabat, de Bab El Had jusqu’au siège du Parlement.

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Croire pour préserver la santé mentale ?

Publié le 12/03/2014





Saint François d’Assise réconforté par un ange musicien, école italienne circa 1600, Musée des Beaux-Arts de Rouen (Détail)

« Catholique par ma mère, Musulman par mon père, un peu Juif par mon fils, Bouddhiste par principe... Athée, oh, grâce à Dieu » chantait Mouloudji… Il est difficile de définir précisément ce qu’est une religion, mais on s’accorde à voir dans toutes les religions deux éléments importants, « la recherche d’un sens et du sacré », et il est généralement admis que les religions présentent une influence perceptible sur le bien-être.
Cette « incidence positive » des croyances et des pratiques pour la santé mentale et le bien-être tend à suggérer que la religion pourrait constituer un « outil utile aux individus confrontés aux stress de l’existence. » En proposant des réponses formatées et partagées par de nombreux pairs, la religion aiderait en effet à gérer maintes situations anxiogènes (souffrance psychique ou physique, peur de la mort, épreuves et aléas de sa trajectoire, interrogations sur sa place dans la vie...) et à s’identifier à un groupe social (inscription du sujet dans une communauté partageant ses opinions et une même vision du monde).

L’anxiété informatisée

Publié le 13/03/2014


Quelles que soient les réticences traditionnelles des « classiques » face à la « modernité » bouleversant les habitudes, l’informatique triomphante a modifié depuis longtemps nos pratiques, y compris dans les domaines semblant relever exclusivement de l’intervention humaine. En voici une nouvelle preuve, avec l’élaboration aux États-Unis d’un « test adaptatif informatisé pour évaluer l’anxiété » (Computerized Adaptive Testing–Anxiety Inventory, CAT-ANX). Ce test a été développé auprès de 1 614 personnes avec ou sans trouble d’anxiété généralisée (generalized anxiety disorder), recrutés auprès d’une clinique psychiatrique et d’un centre de santé mentale (community mental health center).

Ni enfant, ni regret

MARIE-JOËLLE GROS ET CATHERINE MALLAVALOn compte aujourd'hui en France 5% de sans-enfant parvenus au terme de leur «vie féconde», selon les chercheuses de l'Ined.
Ils résistent. Ils bravent l’une des plus fortes injonctions de la société. Ils ne veulent pas d’enfant. Est-ce le début d’une tendance ? Une simple passade ? En France, pays qui se glorifie de ses baby-booms, la fécondité se tasse : pour la première fois, en 2013, elle est passée à 1,99 enfant par femme, donc sous le seuil des 2. En Europe, la décroissance est quasi générale, aux Etats-Unis aussi. De quoi aiguiser la curiosité des démographes de l’Institut national des études démographiques (Ined) qui, en février, cherchait à décortiquer le phénomène dans un rapport intitulé «Rester sans enfant, un choix de vie à contre-courant».

Qu’est-ce que la schizophrénie ?

Publié le 23-03-2014


Employé à tort et à travers, le terme de « schizophrénie » est souvent galvaudé. Le Professeur Pierre-Michel Llorca, spécialiste mondial de cette maladie, nous présente en quoi elle consiste et quels sont ses symptômes.



Le professeur Pierre-Michel Llorca, spécialiste mondial de la schiziphrénie, nous présente en quoi elle consiste et quels sont ses symptômes. Thinkovery
Le professeur Pierre-Michel Llorca, spécialiste mondial de la schiziphrénie, nous présente en quoi elle consiste et quels sont ses symptômes. Thinkovery

GALVAUDÉ. Si vous pensez que la schizophrénie correspond à un dédoublement de la personnalité ou à un simple “délire”, vous faites fausse route ! La schizophrénie est une maladie plus complexe qu’on ne l’imagine.






mardi 25 mars 2014

Manifeste du groupe Le Fil conducteur

Collectif des 39 contre la Nuit Sécuritaire 25 février 2014
Par 
Pour une refondation de la psychiatrie et de l’accueil de la folie dans notre société dans la perspective de la loi de la Santé publique, pour une psychiatrie humaine.

Le « Fil conducteur » est un espace de parole émanant de l’atelier Familles des Assises citoyennes pour l’hospitalité en psychiatrie et dans le médico-social, qui ont eu lieu les 31 mai et 1er juin dernier, organisées par le Collectif des 39. Cet espace réunit des parents ou familles de jeunes adultes hospitalisés en psychiatrie, des patients et des soignants, tous concernés par la place des familles dans l’accompagnement et la prise en charge de la personne malade.

Le Fil conducteur est un groupe de réflexion qui a pour objectif d’élaborer des propositions à faire valoir auprès des responsables de la Santé. Rassemblés et unis par une expérience douloureuse basée sur un vécu semblable, tous ont la volonté de faire bouger et changer des dysfonctionnements criants et insupportables. Inventer ensemble autour des questions de l’accompagnement, de l’accueil, du soin, du suivi. Familles, patients, soignants, avec cependant des positions différentes, nous tenons à faire œuvre commune pour formuler ce que nous entendons par « soins en psychiatrie ».

Actuellement, les parcours dits « de soins » se révèlent inorganisés la plupart du temps, voire anarchiques, et représentent un véritable parcours du combattant pour les familles.

Pour cela, et pour un renouveau de la psychiatrie de secteur et de l’accueil de la folie dans notre société dans la perspective de la loi de Santé publique, nous, Fil conducteur, demandons :


Quel avenir pour la psychiatrie ? – Samedi 17 mai 2014 – 9h00/12h30 à Reims

Collectif des 39 contre la Nuit Sécuritaire 11 mars 2014


Forum citoyen des 39, animé par Patrick Chemla
Le forum citoyen des 39 se tient à Reims, à l’occasion des 14 èmes Rencontres de la Criée. Ouvert et libre d’accès pour tous, il est distinct des journées de formation et permet une ouverture et un débat public sur la situation de la psychiatrie et sur son avenir.
Ouverture par Adeline Hazan, Maire de Reims, sous réserve.
• Philippe Bichon, psychiatre, collectif des 39, et Le fil conducteur
• Christine Chaise, UNAFAM Reims
• Mireille Battut, présidente de « La Main à l’Oreille »
• Serge Klopp, cadre de santé, collectif des 39
• Humapsy, Association de patients suivis en psychiatrie
• Patrick Landman, psychiatre et psychanalyste, initiateur de l’appel « STOP DSM »
• Thierry Delcourt, psychiatre et psychanalyste, vice président du Syndicat National des Psychiatres Privés.

Programme de la XIVème édition de LA CRIEE

Grève et service minimum dans les hôpitaux publics

Publié par  dans À LA UNESOCIÉTÉ sur mardi 25 mars 2014

Les structures sanitaires du secteur public gabonais fonctionnent en service minimum depuis le 24 mars 2014, conformément au mot d’ordre de grève illimité lancé le week-end dernier par les membres du Syndicat national des personnels de santé (Synaps) qui estiment ne pas être compris par leur tutelle.
© tempsreel.nouvelobs.com
© tempsreel.nouvelobs.com
Le climat dans le secteur médical est de plus en plus tendu depuis que les agents de la santé affiliés au Syndicat national des personnels de santé (Synaps) ont décidé de débrayer. Faute d’absence de dialogue avec la tutelle, en tête de laquelle le Pr Fidèle Mengue M’engouang, les membres du Synaps, conduits par Serghes Mickala Moundanga, ont décidé d’entamer depuis hier, une grève illimitée dans tous les services et structures sanitaires du pays afin d’obtenir satisfaction de leurs doléances. «Le ministre qui devait nous inviter à la table des négociations reste silencieux», argue-t-on du côté des syndicalistes.

Infirmiers et aides-soignants: les plus touchés par les accidents du travail à l’hôpital

25 mars 2014

Les infirmiers en soins généraux et les aides-soignants sont les deux métiers les plus fréquemment touchés par les accidents du travail à l'hôpital, montre l'analyse des bilans sociaux effectuée par l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH).
L'analyse qui a été effectuée par l'ATIH sur la base des bilans sociaux de 2012 transmis par les établissements traite aussi notamment du taux d'absentéisme, des rémunérations du nombre de jours de compte épargne-temps (CET) par agent et du taux de travailleurs handicapés. Elle porte sur 348 établissements publics.
Les six métiers les plus touchés par les accidents du travail sont les infirmiers de soins généraux (283 établissements ont cité ce métier, soit 97,9% des établissements) et les aides-soignants (236 établissements, soit 97,1%). Suivent plusiuers catégories d'agents dont les agents de bio-nettoyage ( 77,4%) et ceux chargés de la maintenance générale des bâtiments ( 25,1%).
Les causes d'accident de travail les plus fréquemment rencontrées dans les établissements de santé sont les chutes de plain-pied qui concernent 273 établissements. L'effort lié à la manutention des malades est cité par 253 établissements, soit 72,7%.
Le contact ou la projection avec du sang, des urines, des produits biologiques sur peau lésée, muqueuses et yeux arrive en troisième position, avec une mention émanant de 109 établissements, soit 31,3%.
Viennent ensuite la manipulation d'outils ou d'instruments coupants, piquants ou tranchants souillés (sang, urine, produit biologique, etc.) qui concerne 96 établissements et le contact avec un malade agité, cité par 82 établissements.

L’air pollué a tué 7 millions de personnes, selon l’OMS

25.03.2014

La pollution atmosphérique a tué 7 millions de personnes dans le monde en 2012. Il est donc urgent de prendre des mesures pour réduire les émissions toxiques qui provoquent des maladies mortelles, alerte, mardi, l'OMS. "La pollution de l'air est clairement devenu le principal risque environnemental de santé dans le monde", selon le Dr Maria Neira, directrice du département santé publique à l'OMS. Les résultats de l'étude de l’OMS sont alarmants. Ils montrent que "les risques dus à la pollution de l'air sont désormais plus importants qu'on ne le pensait, en particulier en ce qui concerne les cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux, peu de risques ont un impact supérieur sur la santé mondiale à l'heure actuelle que la pollution et de l'air".

Du père mort au déclin du père de famille. Où va la psychanalyse ?

Markos Zafiropoulos

La question du père divise la psychanalyse et l’anthropologie psychanalytique permet d’éclairer les fondamentaux de cette rupture.

La théorie évolutionniste qui ressasse à l’envi la notion de déclin du père pour rendre compte des « nouveaux symptômes » engendrés par le retour du matriarcat dans la modernité est fondée sur un mariage scientifiquement insoutenable entre le corpus de Freud relu par Lacan et quelques énoncés de Durkheim et de Bachofen.


Faut-il renoncer à la liberté pour être heureux ?

LLL LES LIENS QUI LIBERENT

Roland Gori

 La promesse de bonheur faite aux peuples et aux individus constitue, à l’instar des religions et des idéologies, un opium qui les prive de leur liberté.  En les berçant avec la vieille chanson de l’abondance et du bien-être, en les insérant toujours plus dans des réseaux de surveillance et de contrôle au motif de les protéger des risques et des dangers, le pouvoir démocratique contraint les citoyens à abandonner leurs libertés publiques au profit de l’automatisme  des procédures. Les nouvelles technologies installent et légitiment un système politique et culturel qui menace la démocratie et favorise l’impérialisme du marché.



«Votre cas est rare, il intéresse le neurochirurgien»

24 MARS 2014
CHRONIQUE «AUX PETITS SOINS»
On pourrait dire qu’il n’y a pas mort d’homme. Que ce n’est pas grand-chose. Juste une petite glissade. Celle d’un médecin chercheur qui devient un peu plus chercheur que médecin. Cela pointe, en tout cas, les limites du consentement éclairé en médecine. C’est l’histoire d’une jeune femme, à qui on diagnostique une petite tumeur au cerveau. A priori, rien de grave, «à surveiller simplement», avec un traitement contre l’épilepsie. Elle vit dans le Sud de la France, où elle est suivie dans un grand CHU. C’était, il y a dix ans. Au fil des mois, puis au fil des ans, il ne se passe… rien. Rien ne bouge, ni n’évolue. Une bonne nouvelle pour la patiente, mais un fait intrigant pour la neurologue qui la suit. «Au départ, nous raconte la patiente, cela a dérouté les médecins, d’autant que j’avais des symptômes de fourmillement du même côté que la tumeur, alors que d’ordinaire c’est le côté opposé. Les neurologues étaient dubitatifs, ils se demandaient quel type de tumeur je pouvais avoir.» Mais le temps passe et la jeune femme se rassure. Les médecins arrêtent même les traitements anti-épileptiques.«Je commençais à vivre sans plus trop y penser.»

Risque de mortalité doublée pour les consommateurs d’anxiolytiques

Publié le 23/03/2014

La France reste l’un des pays européens les plus gros consommateurs d’anxiolytiques et d’hypnotiques, avec 131 millions de boîtes vendues en 2012, dont 53,2 % d’anxiolytiques et 40,5 % d’hypnotiques. Le Royaume-Uni en revanche fait partie des pays où ces prescriptions sont les moins fréquentes. Il n’en demeure pas moins que plus de 16 millions de prescriptions y ont été délivrées en 2011-2012, pour un coût total annuel de plus de 73 millions d’euros. Les benzodiazépines sont les plus prescrites, suivies par les composés Z, zolpidem, zopiclone et zaleplon.
Les effets indésirables de ces médicaments sont pourtant bien connus, allant des troubles psychomoteurs, avec risque d’accidents ou de chute, à la démence, en passant par le cancer et divers problèmes infectieux. Certains travaux ont suggéré un risque accru de mortalité, mais les différentes études sur le sujet livrent des résultats contradictoires. Le British Medical Journal publie les résultats d’une étude rétrospective de cohorte incluant plus de 100 mille patients de plus de 16 ans. Les uns (n = 34 727) avaient reçu une première prescription d’anxiolytique et/ou d’hypnotiques entre 1998 et 2001, les autres non (n = 69 418). Le suivi est en moyenne de 7,6 ans (0,1 à 13,4 ans).

Une bande annonce choquante

Le Collectif des 30 contre la Nuit Sécuritaire 24 mars 2014

Communiqué du « Fil conducteur »

Objet :
- la bande annonce de l’émission diffusée sur France 5 le 18 mars 2014, « Dans la peau d’un bipolaire : de l’ombre à la lumière ».
- la rediffusion consécutive à cette émission, à 21h45, d’un reportage déjà diffusé le 16 novembre 2010 sur les schizophrènes, « Schizophrénie, l’ennemie intime ».


- La bande annonce de l’émission « Dans la peau d’un bipolaire : de l’ombre à la lumière », largement diffusée sur les sites des médias, mais également sur des sites tels que Dailymotion, est choquante.

Choquante pour plusieurs raisons :
Par des images choc, elle donne une vision fausse et caricaturale de personnes souffrant d’une maladie psychique. Elle joue sur les ressorts de la peur fantasmée du public, à la manière d’un thriller. Et par là, contribue à stigmatiser les personnes atteintes d’un trouble bipolaire. Cette bande annonce est une insulte à la souffrance, celle des malades, comme celle de leur entourage.

La question du choix de cette bande annonce se pose, qui joue sur l’attrait de « l’horreur » pour attirer le spectateur à regarder une émission qui se veut documentaire. Non seulement elle n’en est pas le reflet, mais elle va à contre-sens du contenu de l’émission. Elle représente une véritable trahison à la fois de l’esprit de l’émission, et du téléspectateur confiant.
Enfin, comment une chaîne du service public peut-elle valider un tel message, de nature stigmatisante et discriminante pour tous les malades psychiques ?


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Congrès Addictologie et travail 2014

Travail, santé et usages de substances psychoactives État des connaissances et modèles de prévention   

Il s’agit du 1er congrès Addictologie, santé et travail organisé par l’association ADDITRA (Addictologie et Travail) en partenariat avec le GESTES (Groupe d’Etudes sur le Travail et la Souffrance au travail), le CRTD (Centre de recherche sur le travail et le développement du CNAM), la Fédération Addiction et la MILDT (Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Toxicomanies). 

Il se déroulera les 7 et 8 avril 2014 au Beffroi : 2, Place Emile Cresp – 92120 MONTROUGE


lundi 24 mars 2014

Rémunérations, intérim, absentéisme, CET : les bilans sociaux des hôpitaux au révélateur

25/03/2014


Le ministère de la Santé et l’agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH) publient les bilans sociauxde 348 hôpitaux, ayant transmis leurs données 2012 (tout ou partie de leur bilan social).

• Les médecins mieux payés dans les hôpitaux de taille moyenne

Analysé dans 223 établissements, le coût moyen annuel par ETPR(équivalent temps plein rémunéré) s’élève à 113 174 euros pour le personnel médical et 43 044 pour le personnel non médical.
Le coût moyen du personnel médical est le plus élevé (116 950 eurospar an) dans les centres hospitaliers de taille moyenne (au budget annuel compris entre 20 et 70 millions). Viennent ensuite les grands CH au budget supérieur à 70 millions (114 128 euros) puis les CHU(111 512 euros). Les hôpitaux psychiatriques ferment le classement (108 730).

Reconnaissance en maladie professionnelle de troubles psychiques : une affaire de sous

LE MONDE | Par 
En 2012, quelque 225 demandes de reconnaissance en maladie professionnelle (MP) de troubles psychosociaux ont été reçues (+15 %), dont 45 % ont fait l'objet d'un accord, selon l'assurance-maladie. Des chiffres faibles, qui s'expliquent en partie par la complexité du dispositif, faute de tableaux de maladies professionnelles psychiques, comme il en existe au Danemark.
Les syndicats et associations d'aide aux victimes demandent, depuis plusieurs années, la création de tels tableaux. Une demande relayée en janvier par une pétition lancée par le cabinet d'expertise Technologia.
Mais rien ne bouge. Dans son rapport de décembre 2012, le Conseil d'orientation sur les conditions de travail (COCT) – qui réunit les partenaires sociaux et l'administration et rend des avis à l'administration du travail, la décision revenant à celle-ci – recense pourtant trois troubles psychiques graves susceptibles d'être liés au travail : dépression, anxiété généralisée, état de stress post-traumatique.

Faire reconnaître le burn-out, un parcours du combattant

LE MONDE | Par 
Un immeuble de bureaux à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).
Elle a préparé son intervention durant plusieurs semaines. Et le jour J approche : mercredi 26 mars, Ilma Choffel de Witte sera auditionnée par le groupe de réflexion sur « Les risques psychosociaux et le burn-out » (épuisement professionnel), mis en place sous son impulsion, au ministère du travail. Mission de ce groupe, constitué jusqu'en mai : « Clarifier ce que recouvre le burn-out dans l'objectif de donner des recommandations pour mieux prévenir ce syndrome. »
Mme Choffel a beaucoup à dire. Son mari, Nicolas, que sa hiérarchie a continué à solliciter intensément durant un arrêt-maladie pour burn-out, s'est suicidé le 25 février 2013, à 51 ans (Le Monde du 1er avril 2013). Un acte reconnu comme accident du travail fin décembre 2013 par la Caisse primaire d'assurance-maladie (CPAM).
Peu après le décès de son mari, Mme Choffel avait décidé de faire de la prévention du burn-out dans les entreprises et de sa reconnaissance en maladie professionnelle le combat de sa vie. « Si Nicolas avait vécu aux Pays-Bas, mon pays natal, où la loi protège les salariés en risque de burn-out, il serait encore en vie », assure Mme Choffel, qui a insisté auprès du ministère pour que le groupe auditionne, entre autres, le responsable santé et sécurité d'une firme hollandaise qu'elle juge exemplaire, AkzoNobel.
Toutefois, la question de la reconnaissance en maladie professionnelle (MP) du burn-out, ni d'aucune autre pathologie psychique liée au travail, ne sera abordée par ce groupe, précise la lettre de mission. Ce sujet relève d'autres instances, qui bloquent sur cette reconnaissance. Aucune de ces maladies psychiques ne dispose donc d'un tableau de MP permettant d'imputer automatiquement au travail la maladie du salarié s'il réunit certains critères.

Logement de 1,56 m2 : la propriétaire et l'agence condamnées

AFP

La justice a condamné lundi la propriétaire d’un minuscule appartement de 1,56 m2 et l’agence immobilière qui le gérait à payer 10 000 euros en réparation du «préjudice de jouissance» au locataire, qui a vécu quinze ans dans ce «placard à balais».

De toutes nos forces

Nils Tavernier, l’esprit de famille

Les deux acteurs, Jacques Gamblin et Fabien ont participé à l’Ironman au milieu de 2 700 participants. Photo  © Guy Ferrandis
Les deux acteurs, Jacques Gamblin et Fabien ont participé à l’Ironman au milieu de 2 700 participants. Photo © Guy Ferrandis

Fils de Bertrand, Nils, cinéaste lui-même, en bon Tavernier qu’il est, passe du documentaire, qui est son terrain privilégié, à la fiction avec De toutes nos forces.

Avec De toutes nos forces , un film qui voit une famille se retrouver autour d’un défi commun : courir l’Ironman, une des épreuves sportives les plus exigeantes qui soient, surtout lorsqu’elle concerne, comme ici, un père pas spécialement préparé et un fils handicapé dans son fauteuil roulant, Nils Taverneir nous dévoile un scénario plein de vitalité et d’envie de vivre. pour un sujet délicat au ton juste. Et qui donne le moral…
Qu’est-ce qui vous a poussé, vous qui avez essentiellement tourné des documentaires, à choisir ici la voie de la fiction ?
« Franchement, je ne sais pas. Mais ça a été pour moi comme une évidence : cette histoire, je voulais la raconter sous cette forme-là, et pas une autre. »
Qu’est-ce qui vous a donné précisément l’idée, et l’envie, de raconter cette histoire ?
« Je sortais d’un documentaire de deux ans en neurologie à Necker, en pédiatrie. J’étais tombé sur des familles ayant à vivre cette situation d’un enfant handicapé. Leurs histoires me touchaient beaucoup, que la famille ait éclaté ou, qu’au contraire, elle ait trouvé la force pour rebondir. Cela a croisé l’histoire que j’avais lue d’un gamin handicapé, aux États-Unis, qui avait réussi à faire un Ironman. J’ai donc croisé mon envie et cette histoire, et construis une famille telle que je la voulais, avec l’idée qu’elle soit comme repropulsée par l’enfant et par son énergie. »