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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 21 janvier 2014

L'Observatoire de la fin de vie veut changer le regard de la société sur les personnes âgées


Afin d'éviter le "naufrage social" que pourrait constituer la fin de vie des personnes âgées si rien n'est fait, l'Observatoire national de la fin de vie formule dix propositions "concrètes et peu coûteuses" dans son rapport annuel 2013. Un document qui veut aussi via sept trajectoires de fin de vie afficher la réalité de la situation.

Régis Aubry, président de l'Observatoire national de la fin de vie (ONFV), a remis ce 21 janvier à Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, et à Michèle Delaunay, ministre déléguée en charge des Personnes âgées et de l'Autonomie, le rapport annuel de l'observatoire consacré à la question de la fin de vie des personnes âgées. Dans un communiqué associé, il entre bille en tête dans la réalité du sujet : "Toutes les 40 minutes, une personne âgée meurt aux urgences", "un suicide sur trois concerne une personne âgée, cela représente 3 000 situations chaque année", "les trois quarts des personnes âgées qui finissent leur vie en Ehpad n'ont pas choisi d'y vivre", "450 euros par mois : c'est la somme moyenne que les personnes âgées en fin de vie doivent dépenser pour financer leur maintien à domicile"... Une réalité qui appelle "des objectifs politiques clairs", afin d'éviter "un véritable naufrage social", estime-t-il.

lundi 20 janvier 2014

Caroline Eliacheff une deuxième fois blâmée par l’Ordre pour ses critiques des généralistes

On ne critique pas impunément la qualité des soins effectués par les généralistes, même dans une chronique radio. Pour la deuxième fois en quatre ans, la pédopsychiatre Caroline Eliacheff l’a appris à ses dépens. Condamnée une première fois en mars 2012 par la chambre disciplinaire régionale de l’Ordre d’Ile-de-France, elle vient de voir confirmée son blâme par la section disciplinaire de l’Ordre national. A l’origine de la saisine, deux généralistes encartés FMF, Philippe Mauboussin, de Normanville dans l’Eure et Pascal Charbonnel, des Ullis en Essonne.

dimanche 19 janvier 2014

On a failli voler (physiquement) Sigmund Freud!

INSOLITE Freud est mort à Londres en septembre 1939 à 83 ans.
Des voleurs ont tenté de dérober une urne antique contenant les cendres de Sigmund Freud, père de la psychanalyse, et de sa femme Martha dans un cimetière du nord de Londres, a annoncé mercredi la police. L'urne grecque, datant du 4e siècle avant Jésus Christ, a été très endommagée lors de cette tentative de vol, selon cette source.
"Entre le 31 décembre et le 1er janvier, des voleurs ont essayé de dérober une urne contenant les restes de Sigmund Freud et de sa femme Martha" au Crématorium de Golders Green dans le nord-ouest de Londres, a indiqué dans un communiqué la police. "C'est un acte abject de la part d'un voleur sans coeur", a déclaré le policier enquêteur Daniel Candler.
"Même sans tenir compte de la valeur financière de cette urne irremplaçable et de l'importance historique" de Freud, "le fait que quelqu'un entreprenne de prendre un objet en sachant qu'il contient les restes d'une personne défie l'entendement", a-t-il dit. La police a appelé toute personne ayant des informations sur cette tentative de vol à se manifester.

« Le Mur, la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme » à nouveau libre de diffusion

Le Monde.fr | 
Par 
Le droit à la liberté d'expression a gagné. Jeudi 16 janvier, la cour d'appel de Douai a infirmé le jugement rendu le 26 janvier 2012 par le tribunal de grande instance de Lille, qui avait abouti au retrait sur Internet d'un documentaire intitulé Le Mur, la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme.
Trois psychanalystes apparaissant dans ce film avaient intenté un procès à sa réalisatrice, Sophie Robert, estimant que leurs propos et pensées avaient été dénaturés lors du montage. Le tribunal de Lille leur avait donné raison et avait interdit la diffusion du film en l'état. La cour d'appel de Douai en a jugé autrement.
Tout en reconnaissant que les propos des psychanalystes tels qu'ils apparaissent après montage sont incomplets et parfois dépourvus des nuances d'origine, elle estime toutefois que la réalisatrice n'a pas dénaturé leur pensée au point de constituer une faute. Le délibéré à peine prononcé, le documentaire, dont le but affiché est de contester l'approche psychanalytique de l'autisme au profit des méthodes cognitivo-comportementalistes,était à nouveau en ligne.

Manif anti-IVG : « On souhaite que la France prenne exemple sur l'Espagne »

Le Monde.fr Par 
Plusieurs milliers de personnes ont défilé à Paris dimanche pour dénoncer la "banalisation" de l'avortement.
Plusieurs milliers de personnes ont défilé à Paris dimanche pour dénoncer la "banalisation" de l'avortement. | AFP/PIERRE ANDRIEU
Et « viva España » ! Hissés sur le lion de Belfort de la place Denfert Rochereau, à Paris (14ème), dimanche 19 janvier, les manifestants de la « Marche pour la vie » opposés à l'avortementchantonnent à la gloire de Madrid en agitant les drapeaux rouge et or aux côtés d'emblèmes à fleurs de lys.
Le collectif qui mène depuis neuf ans un combat contre l'IVG qualifiée tantôt d'« attentat à la dignité humaine » tantôt de« génocide médical » sent l'« espoir » venu de Madrid : le 20 décembre 2013, le chef du gouvernement espagnol, le conservateur Mariano Rajoy, a présenté en conseil des ministres une loi restreignant l'avortement aux seuls cas de viols et de mise en danger de physique ou psychique de la femme.
« C'est formidable. C'est l'espérance pour nous », s'enflamme le père Argouarc'h, en tenue de messe, s'apprêtant à « dire le chapelet », en fin de cortège, avec le docteur Xavier Dor, féroce militant anti-IVG.

Forte mobilisation à Cadillac après l’agression d’une infirmière

 | 

Alors que Madame Delaunay, ministre déléguée, chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie, rencontre cet après-midi les infirmiers et agents de l’unité pour malades difficiles (UMD) de Cadillac (Gironde), la mobilisation ne faiblit pas.
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Suite à la grave agression d’une infirmière par un patient dangereux, le 31 décembre, l’intersyndicale a entamé le 14 janvier une grève qui se poursuit avec le blocus de l’UMD.

« Nous assurons l’urgence et le confort des patients. Donc tout ce qui est nécessaire au soin, linge, nourriture, colis pour les patients… », explique Laurent Messier, délégué Sud-Santé à Actusoins.
« Les négociations avec le directeur ont échoué. Aucune de nos trois revendications n’a été prise en compte. Nous demandons le départ immédiat du responsable de l’UMD, le Dr Hervé Gérard que nous tenons pour responsable de la dégradation de la situation. Il y a un vrai malaise depuis la baisse des effectifs en juillet 2012, une forte tension et une hausse de l’insécurité tant pour les soignants que pour les malades », indique cet infirmier.
Selon la direction, le Dr Gérard devrait être maintenu en tant que chef de pôle jusqu’à la fin de l’année.
Deuxième revendication de l’intersyndicale : un retour aux effectifs antérieurs, soit quatre infirmiers par unité fonctionnelle le matin et l’après-midi contre trois actuellement. Deux sont toujours présents la nuit.

Déclarer la grève des utérus

BEATRIZ PRECIADO PHILOSOPHE, DIRECTRICE DU PROGRAMME D'ÉTUDES INDÉPENDANTES MUSÉE D'ART CONTEMPORAIN DE BARCELONE (MACBA)


Enfermés dans la fiction individualiste néolibérale, nous vivons avec la croyance naïve que notre corps nous appartient, qu’il est notre propriété la plus intime, alors que la gestion de la plupart de nos organes est assurée par diverses instances gouvernementales ou économiques. Parmi tous les organes du corps, l’utérus est sans doute celui qui, historiquement, a fait l’objet de l’expropriation politique et économique la plus acharnée. Cavité potentiellement gestatrice, l’utérus n’est pas un organe privé, mais un espace public que se disputent pouvoirs religieux et politiques, industries médicales, pharmaceutiques et agroalimentaires. Chaque femme porte en elle un laboratoire de l’Etat-nation, et c’est de sa gestion que dépend la pureté de l’ethnie nationale.

samedi 18 janvier 2014

«La France se décharge de nos enfants handicapés en Belgique»

MARIE PIQUEMAL

Toute sa vie, Hélène, 77 ans, a redouté ce moment. Son fils Christophe est trisomique. Elle l’a gardé à la maison le plus longtemps possible, toujours bien soigné et bien habillé, «tiré à quatre épingles»«Mais il fallait bien un jour lui trouver un autre foyer. J’ai cherché, cherché…» Pas une place de libre. Alors en juillet, elle s’est résolue à accepter la proposition des autorités françaises : expatrier son enfant en Belgique. «Les structures sont saturées en France. Mais le long de la frontière belge, il y a plein de centres, vous aurez le choix. Vous voulez des adresses ?», lui a proposé l’assistante sociale.

vendredi 17 janvier 2014

Affaire Lambert : les acteurs des soins palliatifs craignent un retour à l’acharnement thérapeutique.

17.01.2014

Pour une fois, partisans et adversaires de la légalisation de l’euthanasie sont en accord sur une chose : la décision prise jeudi par le tribunal administratif de Chalons-sur-Saône de refuser l’euthanasie passive de Vincent Lambert est une mauvaise nouvelle.

Après la réaction de Marisol Touraine qui a déclaré jeudi « à l’évidence la loi aujourd’hui ne suffit pas », l’Association pour le droit de Mourir dans la Dignité (ADMD) souligne elle aussi que «la loi Leonetti est incapable de régler les situations graves de fin de vie» et elle déplore que «des forces rétrogrades existent encore en France pour promouvoir l’acharnement thérapeutique sur un corps en état de survie artificielle depuis plus de 5 ans».

De son côté, la SFAP (Société française d’accompagnement et de soins palliatifs) s’inquiète de cette décision de justice « inédite et surprenante ». Dans un communiqué paru vendredi la SFAP déclare vouloir « un éclaircissement sur le fond du Conseil d’Etat, car si la décision reste en l’état, elle modifiera profondément les pratiques médicales actuelles et conduira à une augmentation de l’acharnement thérapeutique pourtant refusé massivement par nos concitoyens ». Un sentiment partagé par Jean Leonetti qui a également demandé jeudi un éclaircissement pour éviter que cette décision fasse jurisprudence et n’aboutisse « à maintenir par précaution l’acharnement thérapeutique dans les traitements de survie, en l’absence de directives anticipées ou de personne de confiance ».

Une femme pas très sage !

18/01/2014


Il est des vies qui semblent n’être qu’une vallée de larmes. A chaque épreuve succède une autre. A de nombreux égards, celle qui fait partie de la promotion du 1er janvier de la Légion d’honneur a traversé une telle existence. Pourtant, ce n’est pas le sentiment de tragédie qui nous étreint d’abord en lisant les articles qui lui ont été consacrés ces dernières années. Ce que l’on retient avant tout c’est un rire, énergique, obsédant, presque rageur. Et puis, tout de suite après, quelque chose qui n’a pas vraiment de nom et qui pourrait s’appeler le courage, la revanche sur la vie ou plus simplement la force.

Au-delà des nuages gris

Dès la naissance, Béatrice Idiard-Chamois souffre d’une amblyopie très sévère. Sa mère refuse qu’elle fréquente les institutions pour jeunes aveugles et la petite fille est sans cesse l’objet de brimades de la part de ses camarades et professeurs. Ce handicap  et d’autres symptômes ne trouvent leur explication que lorsqu’elle est âgée d’une douzaine d’années : les médecins diagnostiquent un syndrome de Marfan. La discrimination, la peur, la maladie auraient pu pousser Béatrice Idiard-Chamois à la prostration. Au contraire, elle va s’ingénier à tenter tout ce que sa pathologie semble lui interdire. Après avoir bénéficié d’une intervention de la cataracte (qui ne lui permet cependant d’acquérir qu’un niveau d’acuité visuelle très faible) elle cherche la carrière interdite. «Je voulais être météorologiste dans la marine !... Je ne sais pas pourquoi. Par provocation.

Le gouvernement engage la modernisation de l'action publique dans les MDPH

Toujours dans sa démarche de modernisation de l'action publique - notamment auprès des citoyens les plus fragiles -, le gouvernement a souhaité faciliter les démarches des personnes handicapées par le biais de la dématérialisation des procédures*. Dans cette lignée, la DGCS, la Conférence nationale de santé (CNS) et le Secrétariat général de la modernisation de l'action publique (SGMap) ont donc produit un guide d'aide à la mise en place d'une gestion électronique des documents (Ged) dans les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). Publié en décembre dernier, il vient compléter le vade mecum "Numérisation et archivage des dossiers dans les MDPH", réalisé par l'Association des directeurs des MDPH en avril 2009.

jeudi 16 janvier 2014

L’institutrice qui savait écrire… mais plus lire

Le Monde Blogs , par Pierre Barthélémy

Dans un de ses cours consacrés aux mécanismes cérébraux impliqués dans la lecture, Stanislas Dehaene, professeur au Collège de France, citait cet extrait de Feu pâle, de Vladimir Nabokov : "Nous sommes absurdement accoutumés au miracle de quelques signes écrits capables de contenir une imagerie immortelle, des tours de pensée, des mondes nouveaux avec des personnes vivantes qui parlent, pleurent, rient. (…) Et si un jour nous allions nous réveiller, tous autant que nous sommes, et nous trouver dans l’impossibilité absolue de lire ?"
Comme c'est en général la règle dans les études de cas, on n'aura que ses initiales. Institutrice américaine de quarante ans, M. P. a eu la douleur de faire de l'hypothèse de Nabokov sa réalité. Racontée le 7 janvier dans la revue Neurologyson histoire commence un jeudi d'octobre 2012, en classe, devant ses jeunes élèves de maternelle. Comme tous les matins, l'enseignante doit faire l'appel. Mais à sa grande surprise, la liste de présence dont elle se sert tous les jours est couverte de signes mystérieux auxquels elle ne comprend goutte. Ainsi qu'elle se le rappelle, la feuille "aurait pu aussi bien être couverte de hiéroglyphes". Les notes qu'elle a préparées pour faire sa classe s'avèrent elles aussi incompréhensibles... M. P. rentre chez elle ce jeudi et, au cours des 48 heures qui suivent, elle éprouve de nouvelles difficultés : elle a du mal à trouver ses mots et sa réflexion est ralentie. Le samedi, sa mère l'emmène aux urgences.
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« On est flic, assistant social, parent, psychologue… et il nous arrive d'être enseignant ! »

LE MONDE | Par 
Fini le cours magistral et la prise de notes, la pédagogie innovante mise en place à Desnos privilégie les exercices ludiques. Ici, Paul Munhoven, professeur d'histoire-géographie, travaille en binôme avec Régis Deal, qui enseigne le français.
Fini le cours magistral et la prise de notes, la pédagogie innovante mise en place à Desnos privilégie les exercices ludiques. Ici, Paul Munhoven, professeur d'histoire-géographie, travaille en binôme avec Régis Deal, qui enseigne le français. | FANNY TONDRE POUR "LE MONDE"
Ils sont en 3e et ne maîtrisent pas l'accord du participe passé. Leïla Ibrahim, leur professeure de français, s'en est aperçue à la dernière dictée. L'objectif du cours, aujourd'hui, est de leur faire comprendre la règle une fois pour toutes. Mais, au collège Robert-Desnos d'Orly (Val-de-Marne), classé ZEP, il ne suffit pas d'expliquer que, si le complément d'objet direct est placé avant l'auxiliaire avoir, le participe s'accorde. « Les élèves ne retiendraient pas, s'ennuieraient et ce serait le bazar », assure l'enseignante.
Règle numéro un : les amener à s'expliquer entre eux le principe de l'accord, avec leurs propres mots. La classe est divisée en groupes de quatre. Dans chacun, « un bon, deux moyens et un faible ». Règle numéro deux : les mettre en activité, en leur faisant réaliser des affiches. Numéro trois : faire jouer la compétition. La meilleure affiche sera élue par tous les professeurs et accrochée dans la salle.
Au collège Desnos, capter l'attention des élèves en les rendant actifs est au coeur des pratiques enseignantes. Dans cet établissement situé près des cités des Aviateurs et des Navigateurs, parmi les plus sensibles de France, 80 % des élèves sont issus de milieux défavorisés. La moitié sont boursiers, et près du tiers des élèves de 6e ont des parents au chômage. « Beaucoup trop de choses les préoccupent à l'extérieur, rapporte Grégory Buisson, professeur de mathématiques. Certains n'ont pas de domicile, des parents qui se prostituent… On peut comprendre que leur centre d'intérêt principal ne soit pas l'école. »

Hôpitaux locaux : un nouveau site internet

16.01.2014



  • Hôpitaux locaux : un nouveau site internet - 1
drZoom
L’ANCHL (Association nationale des centres hôpitaux locaux), qui regroupe les directeurs de ces établissemernts 
vient de se doter d’un nouvel outil de communication. Elle a ouvert en janvier un site internet flambant neuf,
 bourré d’informations sur le secteur. Alors que les pouvoirs publics hésitent sur la conduite à tenir et la politique
 à définir vis-à-vis de l’hôpital local, l’enjeu est de le faire mieux connaitre et de servir d’instrument de liaison
 entre acteurs de l’hôpital local. Un annuaire très pratique recensant et localisant les plus de 
300 différents établissements, leurs activités et leurs coordonnées est notamment accessible en ligne. 
Le site de l’ANCHL renvoit aussi à celui des médecins des hôpitaux locaux.

Neuilly-sur-Marne : des milliers de médicaments volés à l’hôpital

15.01.2014

Une  a été ouverte, ce lundi 13 janvier, après la découverte du  de plusieurs dizaines de milliers de médicaments au sein de l’hôpital de Ville-Evrard, spécialisé en psychiatrie, à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis). Les responsables de la pharmacie des lieux ont constaté la disparition de multiples médicaments, parmi lesquels de nombreux antibiotiques, anti-inflammatoires, anti-diabétiques, somnifères et anti-douleurs.


L’Eglise assimile le suicide médicalement assistée à l’euthanasie

16.01.201

«Personne ne peut provoquer délibérément la mort, fût-ce à la demande d'une personne gravement malade, sans transgresser un interdit fondamental.» Ce sont les évêques qui le disent, au lendemain d’une conférence de presse de François Hollande qui a relancé le débat sur l’aide médicale pour mourir. "Non à l'acharnement thérapeutique. Non à l'acte de tuer". Après que certains prélats se sont exprimés en ce sens au moment de Noël, le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France réaffirme ainsi, dans un communiqué publié jeudi, la position de l'Eglise catholique sur la fin de vie.

La psychothérapie sera bientôt mieux encadrée et contrôlée

BELGIQUE 15 janvier 2014
La réforme de la psychothérapie, qui doit permettre de mieux encadrer la pratique afin d’offrir toute sécurité aux patients, a été approuvée ce mercredi en commission Santé publique de la Chambre.
Le projet était en chantier depuis plus de dix ans, selon le député Yvan Mayeur, qui a déposé une proposition de loi en ce sens en 2002.
La réforme approuvée ce mercredi après-midi en commission Santé publique de la Chambre prévoit que les psychothérapeutes et les psychologues cliniciens seront formellement reconnus comme professionnels de la santé. Cela aura pour conséquence de les soumettre aux mêmes obligations de protection du patient et de respect de ses droits. Ils devront détenir une habilitation pour pouvoir exercer.

Sur les chemins de la découverte

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 

Tableau d'Albert Einstein dans son bureau à l'université de Princeton (Etats-Unis), en 1955.
Tableau d'Albert Einstein dans son bureau à l'université de Princeton (Etats-Unis), en 1955. | TIME LIFE PICTURES/GETTY IMAGES

Arrivés à Coutances, nous montâmes dans un omnibus (...). Au moment où je mettais le pied sur le marchepied, l'idée me vint, sans que rien dans mes pensées antérieures parût m'y avoir préparé. » C'est ainsi qu'Henri Poincaré (1854-1912), mathématicien, décrit le moment-clé d'une de ses découvertes. Contrairement aux idées reçues, ce moment n'est pas le fruit de calculs minutieux, mais plutôt une espèce d'illumination.
Le travail créatif est l'objet d'un ouvrage injustement oublié,Essai sur la psychologie de l'invention dans le domaine mathématique (Jacques Gabay, 2007), par Jacques Hadamard (1865-1963). L'ouvrage a le charme délicieux de l'inactuel et semble tout droit venu du XIXsiècle. Son auteur, grand mathématicien né en un siècle où l'on roulait encore en diligence, l'écrira dans son grand âge, en 1943. Il y distille le fruit de ses réflexions sur un des instruments les plus méconnus du chercheur : son esprit !
A la lecture, on rencontre un esprit brillant, érudit, moderne. Je lis son essai d'un trait, comme un roman policier. Hadamard a, par rapport aux psychologues, l'avantage de pouvoir étudier son propre cerveau de mathématicien en action. De plus, il a suscité et étudié de nombreux témoignages de chercheurs, y compris celui d'Albert Einstein.

Les hémophiles mettent des mots sur les maux

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
Par 


Les patients atteints d'hémophilie sévère savent décrire les signes avant-coureurs de l'hémorragie.
Les patients atteints d'hémophilie sévère savent décrire les signes avant-coureurs de l'hémorragie. | Dave Mc Carthy & Annie Cavannagh

Prévenir les hémorragies : l’enjeu est capital pour les personnes touchées par l’hémophilie, une maladie qui affecte 6 000 personnes en France et s’exprime lors d’accidents hémorragiques qui ont des conséquences plus ou moins graves. Mais alors que le médecin utilise six signes pour décrire l’hémorragie (rougeur, douleur…), les patients en emploient au moins vingt-cinq.
Partant de ce constat, les professeurs Jean-François d’Ivernois et Rémi Gagnayre, qui dirigent le laboratoire de pédagogie de la santé à l’université Paris-XIII, pionnier de l’éducation thérapeutique, et l’Association française des hémophiles (AFH), ont lancé une recherche pour analyser « comment les mots de patients peuvent venir enrichir la science médicale », selon le professeur d’Ivernois.
L’idée était de s’inspirer de travaux portant sur le diabète où des patients, sans avoir été formés ni même invités par leur médecin, arrivent à reconnaître de tous petits signes révélant une petite élévation de leur glycémie. Certains parviennent même à donner leur taux précis.

Du temps et de l'argent pour enseigner autrement en ZEP

Le Monde.fr | 
Par 

Vincent Peillon a présenté en conseil des ministres, mercredi 15 janvier, les grandes lignes de sa réforme des zones d’éducation prioritaires (ZEP).
Vincent Peillon a présenté en conseil des ministres, mercredi 15 janvier, les grandes lignes de sa réforme des zones d’éducation prioritaires (ZEP). | AFP/PATRICK KOVARIK

Un doublement de l’indemnité pour travailler en zone d’éducation prioritaire, du temps pour se former et pour travailler en équipe… Vincent Peillon a présenté en conseil des ministres, mercredi 15 janvier, les grandes lignes de sa réforme des zones d’éducation prioritaires (ZEP). Une refondation qui devenait urgente tant les établissements classés en ZEP décrochent du système général, entraînant avec eux les 20 % d’élèves qu’ils scolarisent. L’intégralité du nouveau dispositif sera rendu public jeudi mais on sait déjà que les nouveautés se déclinent sous trois angles : aider les enseignants, aider les élèves, améliorer l’environnement éducatif.
Des professeurs valorisés. En ouvrant ses discussions sur le métier d’enseignant, en novembre 2013, Vincent Peillon avait posé une question cruciale : « Où est la difficulté à enseigner aujourd’hui ? » Pour lui, il allait de soi qu’il fallait reconnaître que les enseignants exerçant dans les zones les plus difficiles avaient des besoins particuliers. M. Peillon leur propose du temps et de l’argent.

«Le patient ne se réduit pas à ses soins»

ERIC FAVEREAU


Tim Greacen est un des meilleurs observateurs de l’Assistance publique. Il est le représentant des usagers à l’hôpital Georges- Pompidou. Loin des grandes envolées, il ausculte les pratiques.
Vous avez fait une étude au sein des urgences parisiennes, montrant que le patient attendait deux heures avant qu’on vienne lui dire bonjour. Cela a-t-il changé ?
En majorité, non. Il y a des exceptions comme à Saint-Antoine, mais notre constat est le même : aux urgences, il manque des personnes d’accueil, surtout des personnes formées pour accueillir, qui vont vers l’autre.

Un « petit noir » pour booster la mémoire

13/01/2014


Encore une nouvelle vertu de la caféine. Des chercheurs californiens viennent de démontrer dans une étude randomisée contre placebo, en double insu, menée chez 160 participants, que la caféine améliore la mémoire à long terme.
Pour dissocier cet effet des autres vertus cognitives bien connues de la caféine (attention, concentration et vigilance), des participants adultes ont pris un comprimé de caféine (dosé à 100 mg, 200 mg ou 300 mg) ou un placebo, après avoir étudié une série d’images.

La santé en ligne comme moyen de lutte contre les inégalités est valorisée au niveau européen




Le Parlement européen a adopté ce 14 janvier un rapport d'initiative en faveur d'un plan d'action actualisé pour la santé en ligne. Il estime en effet que la télésanté présente un formidable potentiel de lutte contre les inégalités sociales et territoriales d'accès aux soins de santé. Il envisage même un plan sur la santé mobile.

Misère de notre addiction numérique

LE MONDE | 


Edward Snowden est actuellement bloqué depuis deux semaines dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo. Il demandé l'asile à 21 pays, dont la plupart ont refusé. Trois pays latino-américains, le Venezuela, le Nicaragua et la Bolivie, sont prêts à l'accueillir.

Comment combattre la tyrannie de la surveillance?L'affaire Snowden, du nom de l'ex-consultant pour l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA) à l'origine des fuites sur le programme de surveillance électronique, a révélé l'ampleur du contrôle des citoyens du monde entier. Que faire face à ce phénomène?
La cascade de « révélations » sur les programmes de surveillance électronique, déclenchée par Edward Snowden au mois de juillet, continue. Après les classes politiques européennes et la presse, ce sont maintenant des écrivains du monde entier qui s'indignent et réclament l'édiction par l'ONU d'une déclaration des droits de l'homme numérique (« Refusons la société de surveillance ! », Le Monde daté 11 décembre).
Les opinions publiques, qu'ils appellent à se soulever en défense de ces droits, semblent, elles, largement indifférentes.
Dans cette affaire, ceux qui ne s'émeuvent point font preuve de plus de cohérence et de mémoire que ceux qui se montrent surpris et choqués. Car pour qui s'intéresse quelque peu au cours suivi par notre société-monde ces dernières décennies, l'ampleur des données aujourd'hui automatiquement à disposition des officines de surveillance politique et d'intelligence économique n'a rien d'étonnant.