Afin d'éviter le "naufrage social" que pourrait constituer la fin de vie des personnes âgées si rien n'est fait, l'Observatoire national de la fin de vie formule dix propositions "concrètes et peu coûteuses" dans son rapport annuel 2013. Un document qui veut aussi via sept trajectoires de fin de vie afficher la réalité de la situation.
Régis Aubry, président de l'Observatoire national de la fin de vie (ONFV), a remis ce 21 janvier à Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, et à Michèle Delaunay, ministre déléguée en charge des Personnes âgées et de l'Autonomie, le rapport annuel de l'observatoire consacré à la question de la fin de vie des personnes âgées. Dans un communiqué associé, il entre bille en tête dans la réalité du sujet : "Toutes les 40 minutes, une personne âgée meurt aux urgences", "un suicide sur trois concerne une personne âgée, cela représente 3 000 situations chaque année", "les trois quarts des personnes âgées qui finissent leur vie en Ehpad n'ont pas choisi d'y vivre", "450 euros par mois : c'est la somme moyenne que les personnes âgées en fin de vie doivent dépenser pour financer leur maintien à domicile"... Une réalité qui appelle "des objectifs politiques clairs", afin d'éviter "un véritable naufrage social", estime-t-il.