Internet est-il sexiste ? C'est la question que pose la ministre déléguée à l'économie numérique, Fleur Pellerin, qui a annoncé« avoir saisi le Conseil national du numérique (CNN) d'une mission pour travailler sur l'image des femmes dans le Web », lors d'un entretien au Journal du dimanche. Cet organisme devra faire des propositions à la fin du mois de mars.
« On trouve dans le numérique la même proportion de machistes ordinaires qu'ailleurs. C'est pourtant un secteur tourné vers l'avenir, qui peut être associé à une forme de modernité dans sa façon de penser la société. Or ce n'est pas le cas », déplore la ministre, pour qui les comportements « sexistes doivent absolument changer ».
Un défaut de connexion entre deux zones du cerveau pourrait expliquer des symptômes majeurs de la schizophrénie, comme le délire et les hallucinations.
Ces deux régions, ce sont l’insula et le cortex frontal latéral. Comme l’explique le Dr Béatrice Vuaille (Le Quotidien du Médecin), « certaines régions de l’insula sont activées lorsqu’un individu est perdu dans ses pensées, par exemple lorsqu’il se remémore un fait passé. Lorsque cette activité est interrompue par un bruit fort ou par une personne qui parle à proximité, il se produit une déconnexion de l’insula et une utilisation des régions du cortex frontal, qui traite l’information externe ».
Chez les patients schizophrènes, ce changement constant de position mentale entre le monde intérieur et extérieur est perturbé. C’est du moins ce que tendent à démontrer ces recherches conduites par une équipe de l’université de Nottingham.
Dans nos conceptions classiques, la schizophrénie relève du champ des psychoses dont elle constitue même un élément emblématique. Mais un article de Jama Psychiatry invite à s’interroger sur le bien-fondé de cette vision traditionnelle : et si le « noyau dur » de la schizophrénie n’était pas vraiment son caractère psychotique, mais plutôt son aspect de déficit cognitif ? Selon plusieurs études, on constate même que ce déclin cognitif peut « précéder de près d’une dizaine d’années » l’émergence clinique de la schizophrénie. Pour les auteurs, la méconnaissance prolongée de ce versant déficitaire a contribué à freiner la compréhension de cette maladie, et surtout son traitement, car les neuroleptiques n’ont pas d’incidence appréciable sur le déclin cognitif, fréquent dans la schizophrénie : « depuis l’introduction du premier antipsychotique, voilà plus de 50 ans, le pronostic évolutif de la schizophrénie n’a guère évolué. »
Depuis bien longtemps, de très nombreuses recherches décrivent
l’impact du capitalisme néolibéral sur nos modes de vie, sur la culture, sur
les façons de vivre ensemble, en un mot : sur les sujets. Il est indéniable
qu’aucune société ne saurait se protéger totalement des effets d’une logique
commerciale qui impose sa marque en tant que pratique, mais aussi en tant que
modèle pour penser. Tous ces effets ont été largement commentés, mais il
manquait encore un livre sur les modalités qui les rendent particulièrement
efficients et sur leurs modes d’action. Le présent ouvrage, intitulé La haine
de la parole en hommage à Pascal Quignard, tente de répondre à ces questions en
éclairant l’action du capitalisme illimité sur ce qui fait l’humain : sa
parole.
C’est entre 1958 et 1962 qu’Alain Badiou, élève de Louis Althusser à l’Ecole normale supérieure (ENS) et sartrien convaincu, découvre pour la première fois un texte de Jacques Lacan (1901-1981), paru dans la revue La Psychanalyse. Il décide alors de suivre l’enseignement de ce maître éblouissant.
A partir de 1966, il fréquente le groupe des Cahiers pour l’analyse et, trois ans plus tard, il rencontre Lacan, sans pour autant devenir psychanalyste ni céder au charme du personnage qui devient alors pour lui un « compagnon essentiel autant que malaisé » de son propre itinéraire intellectuel. Vingt-cinq ans plus tard, en 1994-1995, alors qu’il délivre un séminaire très suivi à l’ENS, il revient à l’œuvre de Lacan pour l’inscrire, à la suite de celles de Nietzsche et de Wittgenstein, dans le sillage d’une « antiphilosophie ».
Face aux difficultés d’accès aux soins, les « seniors » de 50 à 65 ans se tournent sans réticence vers la télémédecine et l’e-santé, selon les résultats dubaromètre Santé Humanis 2013, en partenariat avec Harris Interactive et des chercheurs universitaires (Paris Dauphine et Toulouse III).
Six personnes sur 10 témoignent de difficultés à trouver un « bon médecin généraliste » et 7 sur 10 ont l’impression de devoir payer davantage pour un même niveau de soins. Les seniors ne sont pas épargnés par le phénomène de renoncement aux soins, notamment pour les spécialistes (un quart des 50-65 ans), les soins dentaires (30 %), les soins en optique (21 %). Ils déplorent le montant financier des consultations, mais aussi le manque de disponibilité, les délais d’attente, l’éloignement, la pénurie de professionnels.
Deux heures par jour à la clinique de l’Humeur, les infirmières Chantal Guyader et Marie-Françoise Lunven, animent une séance d'art-thérapie avec des malades mentaux. Ils exposent à partir de ce vendredi 6 décembre dans le hall d’accueil de l'hôpital La Villeneuve et au restaurant ddu personnel.
Un atelier d’expression plastique à visée d’art-thérapie. Sous ces mots un peu barbares se dessinent un espace et un temps artistiques pour les personnes qui souffrent de maladies mentales.
Depuis février 2012
Depuis février 2012, Chantal Guyader, infirmière référente de cet atelier, ouvre chaque jour pendant deux heures les portes d’une petite salle, au rez-de-chaussée de la clinique de l’Humeur, à Kerglanchard. Elle est « aidée et soutenue » par une consoeur, Marie-Françoise Lunven.
Plus de 2 millions de patients adultes ont été hospitalisés en 2011 pour un motif psychiatrique : un tiers souffrait d’épisodes dépressifs caractérisés, selon les chiffres de l’assurance-maladie. La dépression est l’une des maladies psychiques les plus répandues. Avec une prévalence entre 5 et 12 %, elle concerne plus de 3 millions de Français, pour un coût total de 22,6 milliards de dépenses, soit 16 % des dépenses totales de santé en 2011.
La majorité (60 %) des personnes victimes d’un épisode dépressif caractérisé a recours aux soins, d’abord, auprès de leur généraliste (pour 21 % d’entre elles), puis dans les cabinets des psychiatres (13 %) et des psychologues libéraux (7 %). Seulement 10 % se tourne vers les établissements de santé. Une proportion déjà suffisante pour faire de la dépression le premier motif de recours aux soins des établissements ayant une activité de psychiatrie. Pour la première fois, les données du Recueil d’informations médicalisées en psychiatrie (Rim-P) analysées par la direction de la recherche, des études de l’évaluation et des statistiques (DREES) dans sa publication de décembre fait la lumière sur les modalités de prises en charges.
LE MONDE | |Frédéric Rouillon (Chef de service et de pôle à l'hôpital Sainte-Anne, professeur de psychiatrie à l'université Paris-Descartes et expert auprès de la cour d'appel de Paris)
« On sait maintenant que Valentin n'a pas été tué par une chose mais par un être humain », s'est félicité Me Gilbert Collard, l'avocat de la famille Crémault, en sortant de la cour d'assises du Rhône, qui venait de condamner Stéphane Moitoiret pour le meurtre du petit Valentin. Les malades mentaux sont-ils donc des choses et non des êtres humains ?
Une partie de l'ADN d'un être humain vieux de 400 000 ans a été reconstituée à partir d'un os découvert sur le site préhistorique espagnol d'Atapuerca, a annoncé une étude publiée jeudi 5 décembre par la revue Nature. Il s'agit d'un véritable exploit scientifique qui pourrait permettre de remonter suffisamment dans le temps pour suivre l'évolution génétique de nos ancêtres.
Le plus ancien génome humain séquencé jusqu'alors était âgé de70 000 à 80 000 ans et appartenait à une fillette membre d'un groupe d'hominidés connus sous le nom d'hommes de Denisova, cousins de Neandertal et de l'humain moderne.
Marie Pezé n'est pas venue, jeudi 5 décembre, au tribunal administratif de Cergy-Pontoise. Son emploi du temps l'a empêchée d'être là lorsque les juges ont remonté le fil de sa carrière, qui s'est brisé net, il y a trois ans et demi. Une affaire douloureuse : d'un côté, il y a la psychanalyste, considérée comme l'une des plus grandes spécialistes des risques psycho-sociaux en France ; de l'autre, son ancien employeur, le centre d'accueil et de soins hospitaliers (CASH) de Nanterre, auquel elle reproche d'avoir négligé ses conditions de travail, la laissant se consumer à petit feu dans le surmenage.
C'est en 1975 que Marie Pezé intègre le CASH comme psychologue au service de chirurgie de la main. Elle est d'abord bénévole (jusqu'en 1982) puis vacataire (jusqu'en 1994). Ensuite, elle signe des CDD puis un CDI à temps partiel, en 1997. Cette année-là, elle ouvre dans l'établissement une consultation « souffrance et travail », où elle reçoit des salariés en situation de très grande détresse du fait de leur activité professionnelle. Son initiative sert de modèle et ouvre la voie à d'autres lieux du même type dans l'Hexagone.
Souffrant d'une pathologie évolutive, Marie Pezé est reconnue travailleuse handicapée à la fin des années 1990. La direction du CASH s'efforce d'en tenir compte en effectuant quelques aménagements (fauteuil ergonomique, oreillette pour le téléphone). Mais ils s'avèrent insuffisants et la santé de Marie Pezé, qui ne compte pas ses heures, se dégrade. Finalement, la médecine du travail la déclare définitivement « inapte » à son poste et la psychanalyste est licenciée, en juillet 2010.
Bernard et Georgette Cazes, tous deux âgés de 86 ans, se sont donné la mort, à l’hôtel Lutetia, vendredi 22 novembre. Ils voulaient quitter la vie avant qu’elle ne les dégrade ou ne les sépare. Ils ont tout essayé pour accomplir ce dernier voyage, planifié de longue date, comme ils le souhaitaient : en douceur. En vain.
La société dans laquelle nous vivons ne sait pas traiter avec la mort. Elle ne sait pas faire la différence entre ceux qu’il faut aider à vivre et ceux qu’il faut aider à partir. Il eut suffi de peu, une pastille létale, pour que ces deux êtres à la lucidité et au courage exemplaires puissent s’endormir sans effroi, dans les bras l’un de l’autre. Au lieu de quoi, ils ont enduré le sinistre parcours de ceux qui veulent se retirer sans se rater et sans violence. Or il n’y a pas, il n’y a aucun moyen de garantir ces deux conditions - ni risque d’échec ni violence - en dehors du recours à cette pilule. Les recherches sur Internet le prouvent. Dans cette jungle d’informations, plus ou moins fiables, toute trouvaille est assortie d’un inconvénient majeur, d’une terreur ajoutée. Telle dose de ceci ou de cela ne suffit pas. La menace du vomissement pèse sur toutes les options de prise de cachets. Les «mesures de garanties» d’un acte abouti sont traumatisantes. Cela s’appelle notamment le «kit de la mort» : la bonbonne d’hélium et le sac en plastique. Les Cazes y ont eu recours.
Dans Le monde entier, Nelson Mandela est un symbole de liberté. Voici réunis des documents inédits - manuscrits, lettres de prison, entretiens... - retraçant le parcours exceptionnel de Mandela : depuis son éveil à la conscience politique jusqu'à son rôle de premier plan sur la scène internationale. Par-delà la légende, ils révèlent les espoirs, les craintes et les faiblesses d'un homme.
Laboratoire d’idées fondé en 2013 à l’initiative de Gérard Larcher, le cercle Santé innovation vient de rendre public un premier rapport économique qui suggère une réforme drastique de l’Assurance-maladie dans sa forme actuelle et propose une série de mesures iconoclastes pour refonder le système de santé.
Sénateur UMP (Yvelines) et ancien président de la Fédération hospitalière de France (FHF), GérardLarcher s’est entouré d’une équipe d’experts pour plancher sur ce rapport établi sous la direction de l’économiste Jean de Kervasdoué. Objectif : « reprendre la main sur l’Assurance-maladie » et son déficit de 16 milliards d’euros,préciseGérardLarcher, mais aussi sauver le système de santé solidaire et« utiliser l’argent des Français à bon escient ».
Les services sociaux britanniques ont obligé une Italienne souffrant de troubles bipolaires à subir une césarienne avant de lui ôter la garde de son bébé en arguant ses troubles psychiatriques. L’enfant âgé aujourd’hui de quinze mois a été proposé à l’adoption en Grande-Bretagne mais sa mère, qui se bat depuis le début pour récupérer son bébé, a alerté les médias et l’affaire fait polémique en Angleterre mais aussi en Italie. Eclairages de Muriel Delcroix.
Responsable Paul-Laurent ASSOUN Coordinatrice du programme d’activités : Claire GILLIE
Présentation
Il s’agit dans ce DU de prendre en compte les formes d’une clinique de la voix en leur diversité, les symptômes vocaux et pathologies vocales étant susceptibles d’en mettre au jour la signification inconsciente et la fonction pulsionnelle. On partira donc de l’ensemble des situations et pratiques où la voix intervient et se trouve confrontée à des dysfonctionnements, ce qui suppose d’en explorer les spécificités au moyen des spécialistes des champs concernés et à destination des pratiques correspondantes. La démarche partant d’une diversité disciplinaire de champs, elle se spécifiera par un recours à la psychanalyse de l’objet inconscient de la voix susceptible d’en éclairer les aspects pulsionnels et les enjeux inconscients, au-delà des aspects dys-fonctionnels mais aussi à travers un examen précis de ceux-ci.
Une semaine après avoir conclu une convention de partenariat avec l’ARS Ile-de-France, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) a signé ce mardi une convention cadre avec la Mutualité française dans le but d’informer sur les risques de dérives sectaires liées à la prescription de certaines thérapies complémentaires. « Quatre Français sur dix ont affaire, à un moment ou à un autre, aux thérapies complémentaires. C’est une démarche la plupart du temps utile et non condamnable », a précisé d’emblée Serge Blisko, le président de la MIVILUDES. « Mais à l’intérieur de ce premier cercle, un plus petit nombre de patients est confronté à des pratiques potentiellement dangereuses et, au sein de cette deuxième catégorie, il y a un dernier groupe de patients à qui l’on va demander d’arrêter un traitement ou de se méfier de leur médecin généraliste, voire de leur famille », a-t-il précisé. Ces cas de déviance sectaire dans le domaine de la santé représentent environ 25 % des 4 000 signalements comptabilisés chaque année par la MIVILUDES.
L’intégration des infirmiers brevetés au grade d’infirmier diplômés d’État se fera avant la fin du mois en cours. Rendez-vous est pris pour le 9 janvier 2014 pour faire le point sur la concrétisation des engagements pris.
Trop occupé, semble-t-il, par la recherche du traitement efficace pour faire sortir son secteur de son profond coma, le ministre de la Santé tente de ne pas trop s’embrouiller avec ses partenaires sociaux.
Les jeunes sont nettement plus stressés, déprimés et en manque de sommeil que les seniors, selon un sondage publié jeudi 28 novembre, qui évalue à seulement un quart la part des Français « vraiment en bonne santé ».
D'après ce « baromètre de la santé des Français » réalisé pour le groupe d'assurance Axa par TNS Sofres auprès d'un échantillon représentatif de 1 004 personnes, 9 Français sur 10 se déclarent « en bonne santé ».
Mais si l'on considère les données recueillies via Internet au sujet des personnes sondées, il apparaît que seulement 24 % sont « vraiment en bonne santé », avec des résultats positifs dans cinq critères retenus : présence ou non d'une maladie grave ou chronique, dépression, surpoids ou obésité, qualité de sommeil et stress.
Cela aurait été à la fois simple, élégant et bon marché. Hélas ce grand espoir de la recherche s’est heurté à la réalité. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), efficaces dans les modèles animaux de démences, ne se sont pas avérés à la hauteur des attentes dans les essais cliniques.
L’Hôtel-Dieu sera « tout médical », exit le projet d’y installer le siège de l’AP-HP : Martin Hirsch, nouveau directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, se démarque de son prédécesseur d’entrée de jeu. Voilà trois semaines qu’il consulte tous azimuts sur ce dossier hypersensible.
Le projet de Mireille Faugère, l’ancienne DG, sera retravaillé et complété, « sans arrière-pensée immobilière », confie Martin Hirsch au journal « Le Monde ».