La Fédération de recherche en santé mentale (F2RSM) du Nord-Pas-de-Calais a rendu publics les résultats d'un audit croisé inter-hospitalier sur les pratiques d'accueil et d'orientation en urgence à l'hôpital auprès des usagers en psychiatrie. Elle y préconise notamment d'échanger davantage entre urgentistes et psychiatres.
La commission technique "audit croisé" de la Fédération de recherche en santé mentale (F2RSM) du Nord-Pas de Calais a retenu comme thème pour sonauditcroisé inter-hospitalier de 2013 les "pratiques d’accueil et d’orientation en urgence à l’hôpital auprès des usagers en santé mentale", indique la F2RSM sur son site internet. Les membres de cette commission ont constitué une fiche de recueil et sa grille de lecture afin de faciliter et rendre homogène la collecte des données. Du 28 janvier au 1erfévrier 2013, les équipes des établissements adhérents de la F2RSM se sont rencontrées afin de favoriser l’échange d’expérience entre les établissements et les professionnels de santé et de réaliser un état des lieux régional. Enfin, les résultats de cet audit croisé, ainsi que les préconisations de la fédération ont été présentés le 17 octobre lors de la 5e journée F2RSM à Lille (Nord).
Une superbe enquête de l'organisation non gouvernementale (ONG) bruxelloise Corporate Europe Observatory (CEO), publiée le 23 octobre, le montre de la manière la plus convaincante possible : près de 60 % des experts externes de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) sont en situation de conflit d'intérêts (lire notre article paru dans Le Monde du 24 octobre). C'est-à-dire qu'ils ont un ou plusieurs liens contractuels, directs ou indirects, avec des entreprises dont ils évaluent les produits (pesticides, additifs alimentaires, etc.).
Ce genre de révélation provoque deux types de réactions, également simples et également trompeuses. La première est la défiance. Elle consiste à imaginer que les experts en question sont des "vendus". La seconde est l'incrédulité. Elle revient à suspecter les ONG d'agiter le spectre du conflit d'intérêts pour discréditer les conclusions ou les opinions émises par des experts. L'argument du conflit d'intérêts serait ainsi, en quelque sorte, une arme sournoise utilisée contre la science et les scientifiques lorsque ceux-ci n'ont pas l'heur de plaire.
Parmi les 850 nouveaux médicaments ou vaccins autorisés dans le monde au cours de la période 2000-2011, seulement 4% (37 exactement) concernaient les "maladies négligées", un qualificatif hélas justifié.
Ces maladies, qui sévissent principalement dans les pays en développement, sont le paludisme, la tuberculose, la maladie du sommeil, la leishmaniose ou encore les maladies diarrhéiques. Autant de fléaux qui représentent 11% du poids total des maladies sur la planète, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'infection par le VIH ou les méningites ne sont pas prises en compte dans cette étude mise en ligne, jeudi 24 octobre, par la revue en accès libre The Lancet Global Health.
INITIATIVES MILITANTES
L'étude a été menée par des chercheurs de la fondation DNDi (Initiative médicaments pour les maladies négligées) de l'OMS, de Médecins sans frontières, de l'Université et du CHU de Grenoble ainsi que de l'Université d'Oxford. Lors d'un précédent travail, publié en 2002, ils avaient déjà constaté que, pour la période 1975-1999, les médicaments ou vaccins contre les maladies négligées ne représentaient que 1,1% des nouveaux médicaments autorisés. La mobilisation impulsée ces dix dernières années par des initiatives militantes a donc un peu porté ses fruits puisque l'on passe de 1,1% à 4%. Le constat n'en reste pas moins affligeant.
La plupart des 850 nouveaux médicaments parvenus sur le marché entre 2000 et 2011 dérivaient de molécules déjà existantes. Sur les 336 "nouvelles entités chimiques" autorisées, seulement quatre étaient destinées aux maladies négligées : trois contre le paludisme et une contre les maladies diarrhéiques.
PIPE-LINE DE LA RECHERCHE
La pauvreté du "pipe-line" de la recherche dans ce domaine n'a rien de surprenant. Les auteurs de l'étude nous apprennent que, sur près de 150 000 essais cliniques recensés à la date du 31 décembre 2011, à peine plus de 2000 portaient sur des maladies négligées. Pourtant, la moitié des nouveaux médicaments destinés à soigner les maladies négligées et autorisés entre 2000 et 2011 figurent sur la liste des médicaments essentiels établie par l'OMS, contre 4% pour ceux visant les autres pathologies. Sur le total des 49 maladies négligées prises en compte dans l'étude, 11 ne présentaient pas de déficit en recherche et développement. Pour la moitié d'entre elles, des efforts ont été enregistrés.
Sans surprise, la majorité (54%) de ceux qui poussent à la recherche et au développement dans ce domaine sont issus du secteur public, tandis que 23% émanent du secteur privé (laboratoires pharmaceutiques et sociétés de biotechnologie). Le secteur privé sans but lucratif (partenariats, organismes caritatifs ou fondations) représente 15% des promoteurs, le reste (8%) est d'origine mixte.
Les six années à venir devraient voir arriver de nombreux vaccins, mais peu de médicaments nouveaux contre les maladies négligées : 28 nouveaux produits, mais seulement 5 nouvelles entités chimiques.
octobre 24th, 2013 Pour la première fois, une sélection parmi les 2.500 oeuvres de la collection de François Pinault est présentée à Paris. Elles sont accueillies au sein de la Conciergerie, avec comme thématique évidente : l’enfermement. Qu’il soit lié à des facteurs exogènes ou internes à l’homme (auto-aliénation).
D'habitude, dans les foires, le galeriste est sur son stand. Ici, il est dans sa chambre, une vraie chambre avec lit et salle de bains à l'entrée. La première édition parisienne de l'Outsider Art Fair, qui se déroule en même temps que la FIAC, a lieu dans un hôtel, Le A, qui a trouvé là un moyen de se distinguer.
L'Outsider Art Fair, ce qui peut se traduire par « foire d'art brut », a été fondé à New York il y a vingt et un ans. Des 24 galeries présentes – 4 par étage, 6 étages et le bar au rez-de-chaussée –, la moitié viennent donc de New York, Baltimore ou Oakland. Les autres sont établies à Londres, Turin, Lausanne, Tokyo ou Paris.
Cette diversité géographique et l'existence même de la foire démontrent que les créations artistiques autodidactes ou marginales, venues des prisons ou des asiles pour certaines, intéressent des amateurs et des collectionneurs partout et de plus en plus. A la Halle Saint-Pierre, la Collection Abcd et la Maison Rouge ont eu un rôle déterminant dans ce processus, qui a même tourné à la mode puisqu'il s'affiche à la Biennale de Venise.
Et s'affiche donc dans un hôtel chic d'un arrondissement chic. Le paradoxe est flagrant : dessins, peintures et sculptures nés dans des conditions parfois misérables, souvent douloureuses, dans l'enfermement ou la maladie, en dehors de tout espoir de reconnaissance et de toute pensée de vente, sont montrés et vendus avec tout le confort désirable – montrés comme des objets d'art alors qu'ils répondaient à de tout autres nécessités, l'exorcisme ou l'ex-voto, la prière ou l'aveu. Il pourrait y avoir, dans cette contradiction matière à indignation. Mais ce sentiment ne peut durer, parce que les œuvres sont, pour certaines, d'une intensité et d'une singularité si grandes qu'on en oublie les circonstances. L'émotion et la stupeur que suscitent les dessins d'encre et de peinture de Dan Miller ne permettent pas d'hésiter. Ce que l'on a là sous les yeux appartient à l'essentiel de la création actuelle. Ces griffures du papier, ces lettres enchevêtrées, ces tracés et ces grattages font voir ce que l'on peut à peine penser, l'effondrement du langage, l'éparpillement de la conscience.
Une « pathocénose » désigne l’ensemble des maladies et de leurs manifestations dans une société, à une époque donnée. La pathocénose d’une ville du XXI° siècle diffère de celle d’un village du Moyen Âge.
Certaines transformations ont bouleversé la pathocénose. Au Néolithique, l’élevage a provoqué les épidémies d’origine animale (grippe, tuberculose, etc.). La sédentarisation et l’augmentation de taille des groupes sociaux ont majoré la contamination fécale. L’alimentation et bien d’autres facteurs ont contribué à ce bouleversement, nommé « première transition épidémiologique ».
La deuxième transition épidémiologique correspond à l’exode rural des XIX° et XX° siècles où la population urbaine est passée de 5% à 95% ! Disparition du contact avec la terre et ses parasites, lavage des aliments, disparition de la contamination fécale. L’environnement de l’homme est devenu « abiotique ».
Les participants à la 9ème Journée médicale de psychiatrie de Sétif, ouverte jeudi à l’école paramédicale de la ville, ont mis l’accent sur la nécessité de "dépister à temps et de traiter les cas de dépression nerveuse pour prévenir le suicide".
Pour le Dr Mourad Senna, chef de service à la Direction de la santé de la wilaya, le suicide est souvent le résultat d’un état dépressif non traité.
"La plupart des cas enregistrés, dans la wilaya de Sétif ou à l’échelle nationale, ont des causes psychologiques non prises en charge", a-t-il relevé.
Les premiers signes de dépression indiquent, selon ce praticien, que le sujet est "en train de perdre l’envie de vivre", ce qui nécessite, selon lui, "une intervention d’aide médicale pour éviter une issue fatale".
Après la mort de son père, en 2006, Belinda Cannone ressentit le besoin d'écrire un texte sur lui. Elle comptait s'appuyer sur les carnets où, depuis l'enfance, suivant exemple et conseil paternels, justement, elle consignait ses notes au jour le jour pour pallier une mémoire défaillante, et réfléchir à ce qu'elle vivait en l'écrivant. La malle qui contenait tous ses cahiers lui fut alors volée.
De cette disparition, qu'elle ressentit comme une véritable épreuve, elle a tiré un beau texte, La Chair du temps (Stock, 2012), réflexion sur la mémoire et la pratique du journal intime, avant d'en revenir à son projet initial, le livre sur son père, devenu Le Don du passeur. Ecrit en se fiant à ses souvenirs, confrontés à ceux de ses frères et soeurs, c'est le portrait tremblé de celui qui fut "(son) père, (son) éducateur, mais aussi un vieillard inadapté qui (lui) broyait le coeur" ; un texte très émouvant, tenu et vivant. Elle a, avoue-t-elle dans les dernières pages, "peiné pour l'écrire". Dès le début, avec la douloureuse péripétie du vol, et jusqu'aux ultimes lignes.
Mardi 15 et mercredi 16 octobre 2013 se tenait à Marseille à la Villa Méditerranée la conférence LIFT dont la programmation invitait à "produire autrement". C'est en parcourant l'exposition "Lift Experience" conçue par l'association Design the Future Now que j'ai découvert un instrument conçu à partir de matériaux recyclés et totalement enivrant, le Butadrum.
Drum and gaz
Il fallait y penser: utiliser des bouteilles de gaz pour concevoir des percussions mélodiques à sonorité cristalline dont la richesse harmonique s'apparente à celle du Hang, inventé en Suisse par Panart en 2000.
Les responsables de SAMU-Urgences de France et de l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF) avaient mis en garde dès le mois de février. A partir du 15 octobre, ils ne prendraient plus en charge les appels téléphoniques vers les autres services pour trouver un lit à leurs patients. Une activité administrative qui pouvait représenter, selon eux, environ 30 % de leur temps de travail.
Cet ultimatum était aussi façon de signifier que la question de l'engorgement des services d'urgences devait être assumée par l'hôpital dans son ensemble. Plus d'une semaine après la mise en application de cette décision, le quotidien dans les services d'urgences a-t-il changé ?
« Les maladies psychiques ne se voient pas, mais rongent insidieusement. Il faut lutter contre la culpabilité des parents et s'informer. »
L’Université populaire sud Deux-Sèvres met en place un cycle sur la santé mentale, avec quatre cours et une projection. Premier rendez-vous jeudi.
Le cycle avait été programmé en mars, puis annulé en raison d'un problème de la part de l'intervenant. De nombreuses inscriptions avaient été notées, mais elles sont encore plus nombreuses cette fois-ci, elles avoisinent les 90 personnes,annonce Annick Le Meaux, la référente du cycle. « La santé mentale est un sujet qui m'intéresse depuis longtemps, je suis frappée par le nombre de personnes concernées dans mon voisinage, et par l'exclusion qu'elle engendre. Les personnes touchées n'en parlent pas, il y a une part d'exclusion voulue, mais une autre subie, il existe un véritable déni et la honte autour de ces pathologies. »
Si le projet a été présenté« sur la pointe des pieds »à l'Université populaire, ce cycle répond à des attentes et des besoins, la preuve par le nombre d'inscrits. « 10 % de la population sont touchés d'une manière ou d'une autre, cela touche toute la collectivité humaine. »
Le service rénové a été inauguré par le médecin général Gérard Bourguignon et le médecin général inspecteur Sylvie Faucompret de la Direction Centrale du Service de Santé.
Ce mercredi après-midi, à Brest, l’hôpital d’instruction des armées Clermont-Tonnerre a inauguré son « nouveau » service de psychiatrie. Il est complètement rénové et remis aux normes. Des chambres ont été agrandies.
« C’est la première réalisation d’envergure dans cet hôpital depuis de nombreuses années »,,se félicite le médecin général Gérard Bourguignon. Les anciens locaux étaient vétustes.
Il a fallu quatre ans de travaux. Le chantier s’est déroulé en plusieurs fois, afin d’assurer la continuité des soins. Un projet de 3 millions d’euros. Mais le résultat est « époustouflant » poursuit le médecin général. Le service est devenu moderne, clair et accueillant. »
Le service, qui n’accueille que des adultes, compte 22 lits et 7 places d’hospitalisation de jour.
01/10/13 Lors du 66e Congrès de l'Unccas, Michèle Delaunay a rappelé que la loi Autonomie est prête mais qu'elle doit encore passer par la phase d'arbitrages. L'un de ses conseillers a d'ailleurs appelé à un soutien, également en dehors de la sphère médico-sociale, pour porter la loi.
Michèle Delaunay l'a rappelé lors du 66e congrès de l'Unccas*, la loi autonomie est prête, mais elle doit selon les dires de la ministre déléguée en charge des Personnes âgées et de l'Autonomie, passer l'épreuve des arbitrages."Aujourd'hui nous n'entendons pas beaucoup la demande de la loi autonomie, a lancé Rodolphe Dumoulin, conseiller en charge de l'accompagnement de la perte d'autonomie. La demande existe dans le secteur médico-social mais elle n'est pas assez présente en dehors. Il faut faire monter la demande, les arbitrages se feront aussi grâce à ça." Un constat partagé par Pascal Champvert, président de l'Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA). Selon lui,"dans une démocratie on donne plus à ceux qui demandent qu'à ceux qui ont raison et nous ne demandons pas avec assez de force."
Lors de son intervention, la ministre a également rassuré les participants sur le rôle des CCAS, lorsqu'elle a évoqué les priorités de la loi. "Le besoin de proximité et de quartier est le premier identifié, le rôle des CCAS ne risque donc pas d'être amoindri mais plus que jamais d'être consolidé, a-t-elle déclaré.Dans le projet de loi, le schéma de gouvernance va effectivement conforter le Conseil général en tant que chef de file mais ce n'est pas du tout pour réduire le rôle des autres acteurs."
Depuis 2000, le Luxembourg réforme lesecteur psychiatrique. Où en est-on?
C'est à cette question que veut répondre une étude du Centre de recherche public (CRP) Santé, présentée hier à la presse.
Nous sommes déjà loin du paysage quelque peu désolant des années 1990. À cette époque, le Luxembourg ne disposait que d'un seul asile psychiatrique, le CHNP d'Ettelbruck. Tous les patients souffrant de maux psychiatrique aigus étaient intégrés dans cette institution dont le surnom populaire était la «Geckenhaus», la maison de fous, triste indicateur de la place marginale consacrée jadis à la santé mentale et à ses patients.
Déstigmatiser et offrir des services diversifiés
Cependant, «la situation a énormément évolué depuis», estime Véronique Louazel, chargée de l'étude au CRP-Santé. «D'une situation archaïque, présente aussi dans d'autres pays, nous sommes passés à un système beaucoup plus décentralisé», affirme la chercheuse. Ce sont désormais les différents hôpitaux généraux qui gèrent et traitent les admissions des patients en phase aiguë. Une conséquence de cette décentralisation est la déstigmatisation des patients en psychiatrie. Plus besoin de passer directement et exclusivement par la maison de fous.
Pas besoin d’être un adepte des films hollywoodiens pour savoir que vous pourriez soutirer toutes les informations que vous souhaitez des bouchesles plus liées. Mais en réalité personne ne sait si le serum de vérité a jamais fait ses preuves. Michael Mosley, journaliste à la BBC, est allé le vérifier pour vous.
4,7 sur 10 : c’est la note moyenne que les Européens attribuent à leur système de santé. Le jugement le plus sévère émane de l’Italie (3,2) et de la Pologne (2,8). En Espagne, où des hôpitaux ferment sous l’effet de la crise, l’appréciation diminue : les Espagnols sondés n’accordent plus la moyenne à leur système de santé national (4,8 sur 10 en 2013, contre 5,1 en 2012 et 5,4 en 2011). Les Américains gratifient leur propre système de santé d’un 4,5 (en baisse). Le système de santé français récolte 5,1 sur 10.
Les hôpitaux tunisiens tourneront au ralenti les 9 et 10 octobre. Les médecins, pharmaciens et dentistes du secteur public organisent une grève pour attirer l’attention du gouvernement sur les problèmes rencontrés au quotidien. La liste est longue : pénurie de médicaments, liste d’attente pour obtenir un rendez-vous avec un spécialiste, encombrement des services, manque d’équipements de dépistage... Des revendications financières se greffent au tableau. Les professionnels de santé tunisiens réclament une meilleure répartition des primes, et la revalorisation salariale de certains corps de métier.
Le secrétaire général du syndicat des médecins, pharmaciens et dentistes, Sami Souihli, a indiqué le 7 octobre à Tunis que cette grève fait suite à l’échec des négociations avec le ministère de la Santé publique, qui selon lui fait preuve de « manque de sérieux » sur ce dossier.
À l’occasion de la semaine européenne de la sécurité et santé au travail qui débute ce 21 octobre, l’Observatoire régional de santé (ORS Ile-de-France) publie les résultats de l’étude « Santé et travail des Franciliens », issus de l’exploitation régionale du Baromètre santé 2010 de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES).
Environ 40 % des Franciliens déclarent des conditions de travail avec des postures pénibles ou fatigantes et 15 % un temps de travail moyen hebdomadaire supérieur à 48 heures. Parmi les actifs, 36 % estiment avoir des difficultés à respecter les objectifs et les délais imposés par leur entreprise ou institution, et 22 % déclarent ne pas bénéficier d’un soutien satisfaisant dans les situations difficiles au travail. Près de 43,5 % rencontrent des situations de tension avec le public.
Depuis la réforme Armée XXI en 2003, le suicide par armes à feu a diminué chez les hommes de 18 à 43 ans en Suisse. En réduisant le nombre d'armes en circulation, cette réforme a sauvé la vie à 160 jeunes hommes entre 2003 et 2008, constate une étude de psychiatres bernois.
Dans le cadre de cette réforme, l'armée suisse a réduit ses effectifs de 400'000 à 200'000 hommes et fixé la fin des obligations militaires à 33 ans au lieu de 43. Le nombre d'armes de service conservées à la maison par les soldats a diminué en conséquence.
Résultat: le taux de suicide par arme à feu chez les hommes de 18 à 43 ans a diminué d'un tiers, de 9,9 à 7,3 pour 100'000 habitants par année. Cette baisse s'est maintenue durant la période considérée, de 2003 à 2008. Chez les hommes de plus de 43 ans et chez les femmes, aucune baisse comparable n'a été observée.
La reconversion est une décision qui nécessite du courage, de la réflexion et de la détermination. Au cours de la vie professionnelle peuvent survenir divers événements qui vous amèneront éventuellement à prendre conscience de votre aspiration à changer de métier.
Tout le monde n’est pas confronté à cette situation, cependant il ne s’agit pas d’un phénomène rare: l’être humain étant en perpétuelle évolution, l’envie d’exercer différentes activités au cours de sa vie est parfaitement normale.
Koert van Mensvoort (@mensvoort) est un artiste, chercheur et philosophe hollandais. Il anime depuis plusieurs années l’excellent Next Nature (@nextnature), qui n’est pas seulement un site d’information qui interroge notre rapport au monde (dont a été tiré récemment un livre, le Next Nature Book), mais aussi un laboratoire de designers qui proposent d’étonnantes interventions pour interroger notre rapport à la technologie. C’est le cas du Nano Supermarket, une collection de prototypes censée utiliser les nanotechnologies pour nous faire réfléchir à leur impact ; et In-Vitro Meat, une passionnante réflexion sur notre rapport à la nourriture à l’heure où les technologies permettent de la produire artificiellement.
La consommation éthique, l’idée que nous pouvons moduler certains des pires excès de la mondialisation en achetant et consommant différemment, a connu sa part de controverses, rappelle le chercheur. Mais quand bien même certaines des critiques du commerce équitable seraient recevables, cela ne signifie pas que nous devrions exclure les questions politiques et éthiques de nos décisions de consommation. Au contraire. Nous aurions tous à bénéficier d’agir comme des citoyens avant que d’agir comme des consommateurs.
Mais l’enjeu n’est pas tant de savoir si la consommation équitable vaut la peine en tant que telle que de comprendre comment la promouvoir au mieux. Les idées reçues suggèrent qu’une meilleure information sur les marchandises que les consommateurs sont en train d’acheter devrait les conduire à une consommation plus responsable. Une autre idée reçue suggère que quoiqu’on informe, le statut social joue un rôle prépondérant dans le choix (et la possibilité) de s’engager dans une consommation responsable, souvent un peu plus cher qu’une consommation traditionnelle.
Mais que se passe-t-il à Paul-Guiraud ? L'hôpital psychiatrique de Villejuif (Val-de-Marne), l'un des plus gros d'Ile-de-France, est depuis longtemps réputé ingérable. Mais ces derniers temps, miné par un conflit entre médecins, syndicats et direction, il donne l'impression de ne plus du tout tourner rond. Comme si les troubles psychotiques qu'il soigne avaient déteint sur l'institution.
Courrier d'alerte du syndicat SUD à la ministre de la santé sur de supposés faits de maltraitance à l'encontre des patients, avec copie au contrôleur général des lieux de privation de liberté ; demande d'intervention des médecins auprès du cabinet de la ministre et de l'Agence régionale de santé (ARS) contre la direction ; lettres des syndicats de cadres au ministère pour dénoncer les pressions exercées par les médecins sur des membres de la direction... Plus personne ne peut ignorer l'ambiance délétère ni la violence des relations.
REZO CITOYEN site d'information alternatif Pour aborder cette interrogation et les nombreuses questions subsidiaires qu’elle recouvre, un groupe de soignants du domaine de la psychiatrie, en partenariat avec l’association GARD-HP (Groupe d’Action et de Résistance pour la Défense de l’Hôpital Public), organise une semaine d’information, d’échanges et de débats autour de la psychiatrie Lire la suite ...
Je propose une mise en perspective de la rupture qui s'est effectuée dans les institutions psychiatriques depuis la fin des années 90 et les années 2000. Je ferai référence à Michel Foucault et à Jacques Lacan, mais ce que je vais dire ensuite, propos plus politique, n'est pas pour autant dans le droit fil de ce que l'un ou l'autre a dit.
Au sortir de la guerre, pendant laquelle de nombreux malades internés était morts de sous-alimentation, l'asile comme lieu d'enfermement devenait insupportable à ceux qui avaient connu les camps de concentration. Un courant anti-asilaire se développa, prit le nom de psychothérapie institutionnelle. Ce courant se voulait psychothérapique et pour cela se référait à Freud ; pour penser l'institution psychiatrique il se référait plus ou moins aussi à Marx. Il décrivait une double aliénation du fou : une aliénation mentale, et aussi une aliénation sociale du fait de la marginalisation sociale du fou organisée par la société. Ce courant a permis une réflexion sur la folie, sur la folie et sa place dans la société, il a mis en place des réunions institutionnelles et diverses initiatives permettant une ouverture sur l'extérieur de l'hôpital psychiatrique. Cette action et aussi l'invention de médicaments psychiatriques efficaces, à la fin des années 50 et au début des années 60, a permis un changement important des institutions psychiatriques. Et un débat sur la psychiatrie eut lieu, souvent en référence à Foucault et à Lacan.
Suite à un décret de 1992 le programme des études en soins infirmiers incorpore désormais les connaissances en psychiatrie. Ainsi les infirmiers diplômés en soins généraux peuvent aujourd'hui travailler dans le champ de la santé mentale. Les écoles de formation des infirmiers en psychiatrie seront alors fermées et les 4000 heures de cet enseignement spécifique vont se réduire à 720 heures dans cette nouvelle formation.
Un rapport de juillet 2001 montrera une transition parfois compliquée entre les infirmiers de secteur psychiatrique en voie de disparition et les infirmiers diplômés d'Etat . Ce n'est que 9 ans plus tard, avec le plan psychiatrie et santé mentale 2005-2008 que la notion de tutorat voit le jour. Il s'avère en effet nécessaire de gérer la crise de compétences entre ces 2 formations infirmières. Un tutorat que nous appelions encore de nos voeux en 2008 au moment de mon départ en retraite!
En plus, à côté de cette réduction d'heures, s'opérait un virage sur les outils théoriques. Rencontrer, accompagner le patient n'étaient pas qu'une question de "feeling". La rencontre pour accompagner le patient se soutenait d'un savoir. Cette sensation quotidienne de tour de Babel entre infirmiers de formation différente, au sein d'une même équipe, s'incarnait dans les différentes réunions de synthèse, pour les uns, cliniques pour les autres, au cours desquelles nos jeunes collègues envisageaient un nombre incalculable de patients manipulateurs. Quoi de plus normal lorsqu'on ne peut pas penser ce que nous donne à voir un malade ! Et Dieu sait combien il est compliqué de travailler sereinement lorsqu'on se sent face à un sujet "manipulateur" ! Dans ces mêmes temps d'échange nous découvrions des malades qui ne s'observaient, ne se racontaient que sous le filtre chimique du médicament.
“Comment va ce patient?"
"Trop tôt pour le dire, son traitement date de 2 jours seulement”.