A l'origine d'A la recherche du temps perdu se trouvait un projet mêlant essai et roman : Contre Sainte-Beuve. Le fil conducteur en était une"conversation avec Maman", où Proust (1871-1922) s'attaquait au plus célèbre critique du XIXe siècle en distinguant le "moi extérieur", une série d'habitudes sociales et de vices auxquels s'attachait Sainte-Beuve (1807-1896), et le "moi profond" de l'écrivain, "le seul réel", car révélateur de son"existence intérieure et individuelle". Le différend qui opposait ces deux grandes figures est cependant loin d'être tranché. Claude Arnaud et François Bon, que l'on attendait peu dans la célébration des 100 ans de Du côté de chez Swann, rebattent aujourd'hui entièrement les cartes.
Devant le vieillissement des populations, les maladies du système nerveux sont considérées comme des enjeux majeurs de santé publique. Ainsi, la France multiplie les plans Alzheimer ou Parkinson dans l'espoir de découvrir leurs causes afin de les traiter comme de simples maladies infectieuses. Cependant, dix ans après une "décennie du cerveau" (1990-2000) pour laquelle dix avancées majeures avaient été annoncées, dont un vaccin contre Alzheimer ou le traitement de la maladie de Parkinson par thérapie génique, force est de constater que les promesses n'ont malheureusement pas été tenues.
De façon étonnante, ces échecs à long terme n'ont pas amené la majorité de la communauté des neurosciences à se remettre en cause.