Santé mentale : les familles demandent un « SAMU psy »
Un accompagnement médico-social adapté à des malades psychiques que la souffrance a rendu silencieux : c'est ce que prévoit le Plan psychique
A l'occasion de la Semaine nationale d'information sur la santé mentale, c'est un véritable appel au secours que les familles de malades psychiques (UNAFAM*) lancent aux instances sanitaires régionales. Elles insistent en particulier sur l'urgence de créer des dispositifs spécifiques pour la psychiatrie. « La nécessité de ces organisations tient à la nature même des troubles psychiques et au fait que les personnes les plus malades ne sont pas en état de demander des soins. »
Au même titre qu'existent un « plan cancer » ou un « plan Alzheimer », l'association voudrait promouvoir un « plan psychique » comprenant différents axes. « La loi HPST ne parle pas de psychiatrie. Or, c'est une spécialité pour laquelle il existe un besoin impératif d'accompagnement. Beaucoup de malades ne reconnaissent pas leur handicap. Ils ont besoin d'être aidés à tous les niveaux : social, soins, logement... Faute de soutien, leurs familles se retrouvent, elles aussi, dans une détresse profonde », relate Eliane Boucharlat, correspondante recherche de l'Unafam dans les A.-M.. Parmi les propositions du Plan, figure l'introduction de compétences psychiatriques au sein des services d'urgence comme le SAMU : « Lorsqu'un malade est en crise, ce n'est pas la police, les pompiers ou le SAMU médical qui peuvent "traiter" avec lui. Et un handicapé psychique en crise que l'on amène aux Urgences sera bien incapable d'attendre deux heures avant qu'on le prenne en charge. Il quittera les lieux au bout de 10 minutes ! Avec le risque, comme cela a encore été le cas récemment, qu'il se suicide en quittant l'hôpital... »
*Union nationale des amis et familles de malades psychiques www.unfam.org