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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 25 mai 2018

En Finlande, les SDF disent adieu à la rue

Grâce à sa politique du « logement d’abord », le petit pays du Nord est parvenu à faire baisser durablement le nombre de sans-abri. Un succès qui intrigue ses voisins européens.

M le magazine du Monde 

Avant d’obtenir un appartement dans la résidence Alppikatu, dans le centre d’Helsinki, Kari et Marjatta vivaient dans la rue.
Avant d’obtenir un appartement dans la résidence Alppikatu, dans le centre d’Helsinki, Kari et Marjatta vivaient dans la rue. JUUSO WESTERLUND POUR M LE MAGAZINE DU MONDE

Dans le petit vase en porcelaine posé sur la table, au milieu d’un capharnaüm de bouteilles en plastique, un bouquet de tulipes jaunes achève de se faner. La mère de Marjatta achetait des fleurs tous les samedis au marché. Depuis qu’elle a emménagé avec son mari dans leur appartement de la résidence Alppikatu, la petite femme fluette, à la démarche incertaine de ceux qui ont vécu à la dure, fait pareil.

« Nous avons montré que le sans-abrisme n’est pas une loi de la nature ou une fatalité. » Juha Kaakinen, président de la Fondation Y

jeudi 24 mai 2018

L’Irlande affronte le tabou de l’avortement

Les Irlandais se prononcent par référendum, vendredi, sur l’abrogation d’un amendement à la Constitution interdisant l’IVG.

LE MONDE  | Par 

Gerry et Gaye Edwards, en août 2017, dans la banlieue de Dublin.
Gerry et Gaye Edwards, en août 2017, dans la banlieue de Dublin. Kasia Strek/Item pour "Le Monde"

D’emblée, Gerry Edwards, 47 ans, complet veston gris et coupe en brosse, plante ses yeux dans les vôtres. Il sait que son récit va vous faire frémir. Presque autant que la glaçante sérénité qu’il parvient à conserver en racontant le drame vécu avec son épouse, Gaye. « Notre première grossesse », dit-il joliment. Un moment de sa vie déjà ancien mais ineffaçable, qu’il a transfiguré en argument de campagne pour le référendum sur l’avortement en Irlande, prévu vendredi 25 mai.

Il a choisi le bar le plus impersonnel qui soit, dans un grand hôtel de Dublin, pour dévoiler l’histoire la plus intime qui soit. Dehors, le Grand Canal et ses péniches donnent à ce quartier de la capitale irlandaise des allures d’Amsterdam. Mais déjà, l’affable courtier en assurances vous transporte sur la route de Belfast, en Irlande du Nord, en ce terrible mois de février 1999.

Rencontres avec la castration maternelle – Mercredi 6 juin à 20h30 – Amphithéâtre Morel

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À propos du reportage sur les autistes de la silicon Valley : et si Evan était français ?

Actualités Politique, Monde, Economie et Culture - L'Express
23/05/2018

Je voudrais réagir par rapport au reportage sur ces autistes « nouveaux talents de la Silicon Valley », diffusé au JT de France 2 le 20 mai 2018.
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Comment dire ? C’est un reportage que je trouve très intéressant sur deux points.

Le premier, c’est qu’il n’apparaît aucune femme autiste qui travaille.

Mais est-ce que les femmes autistes Asperger existent ? On vient à en douter. Peut-être est-ce parce que selon certains psychanalystes la femme n’existe tout simplement pas (voir cette vidéo à 5min45s). Alors imaginez une femme autiste… Et qui travaille dans l’informatique, qui plus est…

Le second point, c’est la différence de traitement constatée entre les autistes en France et aux États-Unis.

Imaginons un reportage similaire en France, tourné par un pays étranger. Voici ce que cela donnerait si Evan, qui apparaît dans le « vrai » reportage, était français :
(commentaire journaliste)
Cet État, la France, crée chaque année plus de places en centres sanitaires (CMP), établissements médico-sociaux et hôpitaux psychiatrique/hôpitaux de jour aux personnes autistes.

Les soignants dans la rue pour défendre le service public hospitalier

 |  

Les soignants étaient dans la rue le 22 mai parmi les 16 400 fonctionnaires (1), qui, à l’appel des syndicats, sont venus « défendre le service public » français. Si certaines des revendications sont communes à l’ensemble des fonctionnaires, les hospitaliers, qui ont battu le pavé de la place de la République à la place de la Nation à Paris, ont aussi dénoncé la dégradation de leurs conditions de travail dans les hôpitaux.
Les neuf organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, Unsa, FSU, Solidaires, CFTC, CFE-CGC et Fédération autonome) ont été solidaires ce mardi 22 mai. C’est un appel commun qu’elles ont lancé contre « la mise à mal des missions publiques », « la dégradation des conditions de travail »et pour le pouvoir d'achat. Avec cette nouvelle journée de grève et de manifestation, les fonctionnaires ont dénoncé les suppressions d’emplois, le recours aux contrats précaires, le gel de l’indice, les plans de départs volontaires ou encore le retour du jour de carence. Les organisations demandent l’ouverture de négociations pour porter ces revendications.  

mercredi 23 mai 2018

L’aliénation selon Fanon, de la psychiatrie au colonialisme

LE JOURNAL DE LA PHILO par Géraldine Mosna-Savoye
23/05/2018
5 MIN

Comment la lutte contre l’aliénation coloniale s’enracine, chez Frantz Fanon, dans sa lutte contre l’aliénation psychiatrique ?
Frantz Fanon
Frantz Fanon Crédits : STF - AFP
C’était déjà un événement en 2015 lorsque ses Ecrits sur l’aliénation et la liberté étaient sortis aux éditions de La découverte, nous en avions alors parlé ici, leur parution en poche en reste un à mes yeux, c’est pourquoi je suis ravie d’en parler à nouveau. 
Ces textes sont exceptionnels, parce qu’ils sont longtemps restés inédits ou inaccessibles. Et ça fait toujours quelque chose de découvrir les autres dimensions, les soubassements, les hors-champs d’une grande œuvre. 

Des agents de l'hôpital psychiatrique du Rouvray en grève de la faim

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 Pierre Durand-Gratian      
Des agents de l'hôpital psychiatrique du Rouvray en grève de la faim

De gauche à droite, Thomas Petit, Jean-Yves Herment, Anne Aubrun et Marc-Aurélien Ducourtil, tous en grève de la faim pour se faire entendre.


Quatre agents de l'hôpital psychiatrique du Rouvray à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) ont entamé une grève de la faim, mardi 22 mai 2018 à 00h01. Un moyen pour eux de durcir leur mouvement et de faire entendre leurs revendications après deux mois de grève illimitée.
Le procédé est extrême, reconnaissent les grévistes de la faim. Mais il est désormais leur dernière cartouche pour se faire entendre.

François Ruffin à l’hôpital psychiatrique de Prémontré le 22 juin

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Par Philippe Robin |


Hôpital public : des services en jachère faute de médecins intérimaires

Des médecins intérimaires boycottent les établissements qui appliquent un décret de janvier plafonnant leurs rémunérations.

LE MONDE  | Par 

Patient traité dans un couloir du service des urgences, à Bastia (Corse), en novembre 2017.
Patient traité dans un couloir du service des urgences, à Bastia (Corse), en novembre 2017. PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP

C’est une conséquence directe de la pénurie de médecins dans les hôpitaux publics. Ces dernières semaines, plusieurs établissements de soins ont été contraints de fermer ponctuellement des services, faute d’anesthésiste-réanimateur ou de médecin urgentiste pour en assurer le bon fonctionnement. Des fermetures dues au « boycott » lancé par des médecins intérimaires pour protester contre l’application du décret plafonnant depuis le 1er janvier leur rémunération à 1 404,05 euros brut la garde de 24 heures, soit un peu moins de 65 euros brut de l’heure.

L'ARS Île-de-France veut sortir le handicap psychique de la concurrence sanitaire/médico-social

Fausse alerte de la psychiatrie publique francilienne ou réelle perspective d'une amputation de crédits ? Toujours est-il que l'Intersyndicale de défense de la psychiatrie publique (Idepp) et le Syndicat des psychiatres d'exercice public (Spep) ont tous deux laissé entendre le 17 mai dans un communiqué que l'ARS Île-de-France a décidé une réduction de 11 millions d'euros (M€) sur les crédits régionaux de la dotation annuelle de financement (Daf). "Cette ponction serait due à des arbitrages vers "d'autres priorités" que la psychiatrie publique", s'indignent les deux organisations. Selon elles, "cette décision va à l'encontre de toute logique de soin" et des engagements ministériels de préserver le budget de la psychiatrie publique. Pour appuyer leur "cri d'alarme", l'Idepp et le Spep n'excluent pas de prendre "tout mesure nécessaire afin de s'opposer" à cette mesure "inexplicable", si celle-ci venait à se confirmer.

Un décret autorise les ARS à suivre via Hopsyweb les personnes placées en soins sans consentement


Comme annoncé en février par Édouard Philippe, dans le cadre du plan de prévention de la radicalisation, le Gouvernement veut assurer un meilleur partage de données entre ARS sur les hospitalisés sans consentement. Un décret publié ce 24 mai vient ainsi autoriser la mise en œuvre par les agences sanitaires de l'outil Hopsyweb.

Schizophrène en prison : l'errance absurde de Zubert Gougou

Atteint de schizophrénie, Zubert Gougou est incarcéré en 2005. S’ensuit une longue suite d’allers-retours entre structures de soin et prison. Les passages en détention n’ont fait qu’aggraver ses symptômes. Un parcours emblématique du traitement réservé aux malades mentaux condamnés.
Par Marie Crétenot, de l'Observatoire international des prisons-section française. Dossier Psychiatrie & Prison, 4/13.
En février 2012, l’histoire de Zubert Gougou est devenue un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) condamnant la France pour traitement inhumain et dégradant. « G. contre France. » Schizophrène, pris dans les filets de la déraison pénale, Zubert a été rejeté par la psychiatrique publique, soumis à la violence de l’institution pénitentiaire, confronté aux Assises. Sa détention n’a été qu’un chassé-croisé entre hospitalisations et retours en détention, le faisant tomber dans des abîmes anxio-délirantes, aggravant son état. Pour Michel David, président de l’Association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire, « la lecture de cet arrêt vaut toutes les communications savantes ou discours pompeux sur les conditions carcérales que peuvent vivre un certain nombre de malades mentaux incarcérés »1.

Drogues : réduire encore les risques

Cinq médecins, dont Bernard Kouchner, plaident pour changer la loi en matière de toxicomanie.

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par 

Le livre. D’emblée, le message est limpide, comme une évidence autant médicale que politique : « Il faut légaliser et contrôler le cannabis, dépénaliser l’usage des drogues dures et réduire les risques en suivant les progrès de la pharmacologie. » Le livre Toxic s’ouvre sur la manière dont les chemins de plusieurs de ses auteurs se sont croisés au sein de Médecins sans frontières (MSF), puis raconte la scission de l’ONG qui aboutit, autour de Bernard Kouchner, à la fondation de Médecins du monde (MDM).

mardi 22 mai 2018

Homéopathie : le verdict négatif de la science

Les sociétés savantes sont unanimes : il n’existe aucune preuve solide de l’efficacité thérapeutique des produits homéopathiques.

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  Par 

L’Académie nationale de médecine est elle aussi entrée dans le débat sur l’efficacité de l’homéopathie. Questionnée sur l’aspect scientifique par le conseil de l’ordre des médecins, l’Académie nous a indiqué avoir ­confirmé vendredi 18 mai sa position, qui est la même que celle exprimée en 2004 : il s’agit d’une « méthode imaginée il y a deux siècles à partir d’a priori conceptuels dénués de fondement scientifique ».

Quatre départements testent le remboursement des soins de psychothérapie



 22/05/2018 

Depuis déjà plusieurs semaines on parle de ce nouveau dispositif qui vise à rembourser les soins en matière de psychothérapie. Pour l’instant le concept est mis à l’épreuve dans quatre départements français. L’idée est de voir la viabilité de cette prise en charge sur plusieurs années. Par exemple les soins de psychothérapie dans les cas de dépression seront remboursés jusqu’à l’année 2020 avant de pouvoir penser à élargir ce dispositif à la France entière.


La CNAM expérimente la prise en charge à 100% de la psychologie en libéral

ActuKine.com
Rédigé par  le Mardi 22 Mai 2018


La CNAM expérimente la prise en charge à 100% de la psychologie en libéral


La CPAM propose de rembourser à ses assurés les séances de psychothérapie effectuées auprès de psychologues conventionnés, en cabinet libéral, afin de diminuer le recours aux médicaments qui génèrent effets indésirables et dépendance. 


Congrès français de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent : "La vulnérabilité, lieu de rencontre avec le bébé, l'enfant et l'adolescent"


 La vulnérabilité. Lieu de rencontre avec le bébé, l’enfant et l’adolescent

Au gré des rencontres et de l’actualité, la vulnérabilité des personnes et des situations se devine ou prend à la gorge. Cette question qui vient sous-tendre chacune de nos rencontres cliniques nous concerne tous et incite à la réflexion.

angers2018


Psychiatrie : l'hôpital Marchant devient scène de théâtre

 23/05/2018



Noémie Larroque interprète Camille Claudel dans la pièce du Théâtre Cornet à dés./ Photo Jean-Jacques Ader

Noémie Larroque interprète Camille Claudel dans la pièce du Théâtre Cornet à dés./ Photo Jean-Jacques Ader
Le centre hospitalier Gérard Marchant, spécialisé en psychiatrie, ouvre ses portes au public les 23 et 24 mai à l'occasion de trois représentations de la pièce «Camille Claudel, l'interdite !».
Passion, création, mais aussi isolement et enfermement jusqu'à sa mort, la vie de l'artiste Camille Claudel trouve aujourd'hui encore une résonance. Le centre hospitalier Gérard Marchant, spécialisé en psychiatrie, a symboliquement choisi la pièce «Camille Claudel, l'interdite», du Théâtre Cornet à dés, pour accueillir le grand public dans ses murs et inviter ses patients à un moment d'échanges. Le spectacle sera joué trois fois cette semaine dans les murs de l'hôpital et s'inscrit dans le projet d'établissement du centre qui vise à réduire l'isolement des malades et lutter contre la stigmatisation de la maladie mentale. «Après des opérations autour de l'opéra, du cinéma, de la peinture, nous continuons à croiser les regards autour de la maladie. L'art est un vecteur pour lutter contre la stigmatisation », résume Jean-Loup Vachon, président du comité culture du centre hospitalier Gérard Marchant. Il précise : «Les maladies mentales sont de plus en plus connues. Les troubles de l'humeur, l'anorexie font moins peur aujourd'hui mais nous avons encore besoin de communiquer vers le grand public, le centre hospitalier Gérard Marchant représente aussi un lieu fermé où 70 % des patients entrent sous la contrainte parce que leurs troubles hospitaliers sont sévères et parce qu'ils n'ont pas la faculté, à ce moment-là, de décider ».

Mobilisation dans la fonction publique : les médecins hospitaliers aussi

 Paris, le mardi 22 mai 2018 – Les analystes politiques sont nombreux à observer comment le gouvernement d’Emmanuel Macron paraît réussir à imposer des réformes là où d’autres avant lui avaient échoué à conduire des projets moins ambitieux. Pour autant, une réelle contestation syndicale existe qui s’est déjà exprimée à plusieurs reprises, mais qui peine néanmoins à être entendue. Ainsi, la fonction publique dans son ensemble est aujourd’hui appelée à la grève pour manifester contre l’apparente volonté du gouvernement de faire évoluer significativement les statuts, tandis que le point d’indice demeure gelée. Chaque fois, la fonction publique hospitalière a été invitée à participer massivement à ces mobilisations. Moins enclin à la manifestation que d’autres corps de métier, les infirmiers et les praticiens ont néanmoins soutenu assez largement les mots d’ordre.


Soins psychiatriques en prison : un pansement sur une plaie béante

    Face à l’incarcération massive de personnes souffrant de troubles psychiatriques, la prison « s’est adaptée sans pouvoir faire face à l’ampleur du phénomène », pouvait-on lire en 2010 dans un rapport parlementaire (1). Huit ans plus tard, l’accès aux soins psychiatriques en détention est toujours inégal et limité. Et à de nombreux égards, le statut de détenu prime sur celui de malade.