Le mari de Nicole de Rochegonde est décédé à l'automne dernier. Au centre de soins palliatifs du CHU de Clermont-Ferrand. Il a été l'un des tout premiers patients à bénéficier d'une initiative pionnière en France : un bar à vin. Alors qu'il ne souffrait plus et avait retrouvé le goût des aliments, il a eu droit à un demi-verre de vin aux repas de midi et du soir durant ses 2 dernières semaines de vie. Un petit plaisir de bouche aux vertus immenses, pour lui, comme pour ses proches.
Jean Oury n’a jamais cessé de l’affirmer : dans l’abord de la folie, le plus petit détail, un simple geste ou un sourire peuvent avoir une valeur inestimable. Ce souci de l’ambiance, ces paroles qui soignent, cet humour, cette bienveillance, ces moments féconds au cours desquels une existence parfois bifurque constituent l’arrière fond sensible dont ce numéro de Chimères se veut l’écho, nourri d’expériences, de témoignages et de récits souvent placés sous le signe d’une « vraie rencontre ».
Subversion, travestissement, retour à l’origine ? Quelle est réellement l’articulation opérée par Lacan avec l’œuvre de Freud ?
Cet ouvrage revient sur les concepts majeurs qui expliquent tout à la fois la rupture et les éléments de continuité entre ces théories de la psychanalyse. Leschibboleth lacanien du « retour à Freud » se traduit par un retour aux textes de Freud, mais également par la subversion des termes de sa découverte.
La réédition de deux séminaires de Lucien Israël invite à une révision impertinente de quelques concepts psychanalytiques. Loin des discours psys qui véhiculent sans vergogne des notions ignorant le sujet en le réduisant à des fonctions ou des comportements observables, Lucien Israël maintient haut et fort la rigueur du discours de Freud et Lacan, et affirme que le sujet se constitue dans et par la parole.
ETTELBRUCK – L'attaque mortelle de la place de l’Hôtel-de-Ville, lundi soir, a plongé la ville dans une minipsychose.
L'attaque mortelle a eu lieu sous les fenêtres du bourgmestre. (editpress)
Un homme est décédé lundi soir, tué à coups de couteau, place de l’Hôtel-de-Ville. C’est la deuxième fois en quelques jours qu’un homme est attaqué à l’arme blanche. Un suspect a été arrêté mais les 7 500 habitants de la ville du nord sont anxieux. Ettelbruck est-elle devenue Ettelbrooklyn, comme l’indique un commentaire sur la page Facebook de L’essentiel? «C’est vraiment exagéré», indique Jean-Paul Schaaf, bourgmestre de la commune, contacté par L’essentiel. «Si vous regardez les statistiques officielles de la criminalité, Ettelbruck est dans la moyenne nationale». Mais l’élu sait que ses administrés sont inquiets: «Ce matin, dans le train, pas moins de trois personnes sont venues me parler de ça, il y a une grande préoccupation. Ils sont très secoués et moi aussi». Le crime s’est en effet déroulé sous ses fenêtres, place de l’Hôtel-de-Ville. Il a tout vu, «la victime était couchée sur le sol; les ambulances, les secours étaient là. Vous êtes transporté dans un autre monde».
Le réseau social a annoncé la mise en place d’un protocole de prévention du suicide aux Etats-Unis. Il pourrait être étendu au reste du monde dans les prochains mois.
Facebook, nouvel assistant social d'Internet ? A l’aide d’un nouvel outil, le réseau social souhaite protéger les utilisateurs aux tendances suicidaires, comme le rapporte le San Francisco Chronicle.Encore en période de test aux Etats-Unis, il devrait être mis en ligne pour tous les utilisateurs du réseau social dans les prochains mois. Ce nouveau mécanisme permettra de signaler un message de détresse émis par un «ami» Facebook, qui laisserait penser que l’auteur pourrait se donner la mort.
Le dispositif se décompose en plusieurs phases. Dès l’apparition d’un nouveau message sur Facebook, un onglet permet de signaler ceux considérés comme alarmant aux employés du réseau social, comme c’est déjà le cas pour les posts liés à la nudité ou à la violence. Un message est alors envoyé à l’utilisateur qui a signalé le post. Une note informative sur le suicide lui est transmise, et il est invité à contacter son «ami» en détresse.
Depuis la découverte de l’iproniazide en 1957, de nombreux médicaments antidépresseurs ont étés développés. Cependant près d’un patient déprimé sur trois n’est pas soulagé avec les médicaments antidépresseurs actuels. De nouvelles voies thérapeutiques sont indispensables.
Les recherches se tournent aujourd’hui vers le récepteur au glutamate N-méthyl-D-aspartate (NMDA). Parmi les traitements candidats agissant sur cette voie, la kétamine, un antagoniste du récepteur NMDA, a déjà montré son efficacité dans la dépression résistante. Mais d’autres traitements sont également des antagonistes de ce récepteur et pourraient donc avoir un effet antidépresseur. L’un en particulier est facile d’accès et bien connu des praticiens : le protoxyde d’azote, massivement utilisé comme anesthésiant. Utilisé en pédiatrie, ou encore en chirurgie dentaire, le protoxyde d’azote est également connu pour ses propriétés euphorisantes.
Environ un patient déprimé sur trois souffre d’une dépression résistant aux traitements médicamenteux disponibles actuellement. La plupart de ces traitements agissent sur le système mono-aminergique. Une nouvelle voie thérapeutique émerge : le récepteur au glutamate N-méthyl-D-aspartate (NMDA). La kétamine intraveineuse, un antagoniste du récepteur NMDA, a déjà démontré une efficacité rapide dans la dépression résistante. Cependant, son administration intraveineuse limite son accessibilité.
Kyle Lapidus et coll. ont présenté dans Biological Psychiatry une étude pilote évaluant l’effet antidépresseur de la kétamine en administration intranasale chez 20 patients souffrant d’une dépression résistante à au moins un traitement antidépresseur. Tous les patients recevaient soient 50 mg de kétamine soit du sérum physiologique en administration intra-nasale (en 5 pulvérisations). Ils recevaient l’autre traitement une semaine plus tard après une période de « crossover ». L’évaluation de l’efficacité du traitement sur les symptômes dépressifs se faisait à l’aide de la Montgomery-Asberg Depression Rating Scale (MADRS) évaluée à 24 h. Dix-huit patients sur les 20 inclus ont reçu les deux traitements.
Médecin chef du service de pédopsychiatrie, Constantine
Pr Nassima Metahri
Médecin chef du service de pédopsychiatrie, Blida
La santé mentale de l’enfant et de l’adolescent est une des grandes préoccupations actuelles des Etats et des populations à travers le monde. Les parents, les associations professionnelles ou sociales, qui s’occupent des enfants, les organismes internationaux (OMS, Unicef..) ne cessent d’adresser des recommandations aux Etats dans ce sens. Cela implique des actions dans des champs aussi différents que la famille, les structures éducatives (crèches, écoles), la protection sociale, le travail, le sport, la justice, la sécurité, la santé.
Gratuit ! Tel est le mot-clé qui inspire tous ceux et celles qui, par milliards, naviguent sur le Web. Selon de nombreux experts, cette manne d’informations représente la plus grande révolution de ce siècle, et elle ne fait que commencer. Un capitalisme mieux adapté et plus « cool » se mettrait en place.
« Big Brother » a perdu son air d’autorité. Il a pris l’allure d’un copain sympathique et convivial sur qui nous pouvons compter pour tout savoir. Certains voient même dans ce partage d’informations l’avènement d’une nouvelle forme de socialisme planétaire. Les « hippies » de la Silicon Valley auraient-ils donc réussi à travers la naissance d’Internet à mettre en place un nouvel ordre social ? Beaucoup en sont persuadés !
Mais ne soyons pas dupes : le nouveau « deal » qu’offre Internet est une forme sophistiquée de capitalisme avancé, un renforcement du capitalisme par l’inversion en douceur de ses normes traditionnelles. Dans cette inversion, nous sommes transformés en simples produits que se vendent et se partagent les entreprises. Celles-ci nous consomment en nous achetant auprès des gros serveurs d’Internet, de la même façon qu’autrefois nous consommions leurs produits.
Rappelons que, dans le capitalisme traditionnel selon Adam Smith, la tension créée entre l’offre et la demande activait et régulait le marché. Or, avec Internet, ces deux éléments se confondent pour ne former qu’une seule et même chose. Avant même que nous ayons demandé quoi que ce soit, grâce aux portraits-robots que les entreprises ont obtenus de nous par l’entremise des serveurs d’Internet, nous sommes déjà comblés de ce qu’elles nous offrent.
Le comité technique d’établissement (CTE) central de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) s’est réuni ce lundi matin pour évoquer le sort des contractuels. Selonl’USAP-CGT, l’AP-HP tourne avec 10 000 CDD, soit 10 % de l’effectif total.
Le directeur général, MartinHirsch, aurait proposé la titularisation de 175 CDD. Un objectif largement insuffisant aux yeux des syndicats de personnel non médical : « On a besoin de ces professionnels pour soigner les patients. La donne n’y est pas, il faut ouvrir une négociation sur le nombre de personnes à titulariser. Les conditions de travail en dépendent », commente Rose-MayRousseau, secrétaire générale de l’USAP-CGT.
Sous la direction du Dr Jean Chambry, pédopsychiatre, chef de pôle, CHI Fondation Vallée, Gentilly, CHU Le Kremlin-Bicêtre, du Dr Bertrand Lauth, pédopsychiatre, CHU de Reykjavik et Université d’Islande, et du Dr Ioana Atger, pédopsychiatre, directrice médicale du CMPP de Massy.
Les plaintes concernant la scolarité d'un enfant ou d'un adolescent représentent désormais un motif fréquent de consultation en pédopsychiatrie. Une véritable clinique autour des apprentissages se développe qui nécessite l'articulation du pédagogique, de l'éducatif et du thérapeutique. L'institution scolaire doit accueillir tous les enfants quels que soient leurs problèmes de santé mais elle peut aussi être source d'angoisse et de symptômes. Comment les professionnels du sanitaire peuvent-ils répondre à ces demandes de soins et développer des approches thérapeutiques en s'articulant avec les professionnels de l'école ?
Miguel D. Norambuena, directeur du Centre Racard à Genève, s’inquiète de la dégradation des conditions d’aide psychiatrique et sociale. L’obsession d’efficacité et de rentabilité entraîne une surmédicalisation au détriment de la relation humaine, indispensable pour guérir
Depuis l’émergence des neuroleptiques et des antipsychotiques, les personnes souffrant de délires, d’hallucinations ou du sentiment de persécution ont pu progressivement quitter l’hôpital psychiatrique pour bénéficier des structures extra-hospitalières. Les années 1970, lorsqu’à la Clinique Bel-Air, à Genève, les patients trop «agités» étaient enfermés et traités avec des électrochocs, semblent bien loin. Toutefois, au-delà de la grande ouverture d’esprit qui caractérise notre époque, tout n’est pas aussi rose qu’il y paraît.
En effet, dans le contexte de l’économisme actuel, fondé sur un discours managérial ayant promu le néolibéralisme en religion (Valerio Evangelisti), les réponses qui sont apportées à la complexité des mutations technoscientifiques et sociales dont nous sommes les témoins sont simples: réductions budgétaires, compression de postes de professionnels, retraites anticipées, surcharge de travail, réductions des nuitées et des lits d’hospitalisation. A cela il faut ajouter le développement des «techniques de la relation» qui permettent un rapide diagnostic comportemental ou émotionnel, à la différence de la longue, patiente et laborieuse observation clinique d’autrefois, axée sur l’attention et la disponibilité temporelle des professionnels. L’écoute, posée et accueillante, était alors la clé de voûte de la relation réparatrice avec le patient. En tous les cas, c’est ce qu’on voyait et entendait lorsque le professeur Ajuriaguerra, directeur de la Clinique Bel-Air de 1959 à 1975, effectuait sa visite pavillonnaire des patients. Cette relation d’aide aux bénéficiaires de l’assistance psychiatrique était alors axée sur la capacité empathique d’accueillir les patients dans la durée; une relation à construire, «dialogique», rassurante et réflexive.
Il fut un temps où la Comédie Volter, sise dans un quatier réputé bourgeois de la capitale, souffrait d’une réputation de théâtre ronronnant à la programmation quelque peu surannée ou à tout le moins marquée un goût prononcé pour le classicisme le plus strict. Il serait malsain de poursuivre ce procès tant, ces derniers mois, se succèdent des mises en scène originales voire aventureuses. La dernière en date ne fait pas tache.
“Les larmes de Nietzsche” est une pièce adapté du roman (“Et Nietzsche a pleuré”) de l’écrivain américain Irvin David Yalom, qui est aussi professeur émérite en psychiatrie, de l’université de Stanford. Ce médecin et brillant auteur a, par ailleurs, signé un récit (“Everyday Gets a Little Closerday”) coécrit avec un patient, dans lequel chacun raconte successivement, son expérience et ses sentiments au cours de la thérapie. Cet échange mutuel, on le retrouve développé de façon vertigineuse dans dans le face à face (qui n’a jamais existé mais qu’importe) entre les deux personnages principaux de la pièce, le psychiatre autrichien Josef Breuer, mentor du jeune Sigmund Freud, et Friedrich Nietzsche, l’immense philosophe allemand.
Le secrétaire général délégué du Collectif interassociatif sur la santé (CISS) Christian Saout est chargé par la ministre de la Santé Marisol Touraine d’une mission sur l’accompagnement des patients, prévu dans l’article 22 de la loi de santé.
Le projet de loi met en place l’expérimentation, pour une durée de 5 ans, de « projets d’accompagnement sanitaire, social et administratif », pour « des personnes souffrant d’une maladie chronique ou étant particulièrement exposées au risque d’une telle maladie ».
SUISSE PsychiatrieSignée par plus de quarante psychiatres et psychanalystes, une lettre alarmante fait état de «signes de souffrance institutionnelle».
En deux ans, un nombre considérable de cadres ont quitté la Fondation de Nant.
Image: Philippe Maeder
Un courrier inquiétant vient de parvenir aux membres du Conseil de Fondation de Nant, ainsi qu’à Stéfanie Monod, cheffe du Service vaudois de la santé publique, à Karim Boubaker, médecin cantonal, et à Catherine Roulet, députée et présidente de la Commission de santé publique du Grand Conseil.
Deux pages datées du 9 février, dans lesquelles quarante-deux psychiatres et psychanalystes installés sur l’arc lémanique manifestent leur vive inquiétude face à ce qui se passe à la Fondation de Nant, secteur psychiatrique de l’Est vaudois.
«En moins de deux ans, nous avons assisté au départ relativement abrupt, que ce soit par démission, par licenciement ou même par renvoi immédiat, d’un grand nombre de cadres», écrivent notamment les signataires, qui relèvent des «signes de souffrance institutionnelle» qu’ils qualifient d’indéniables.
La Compagnie Téatlari présente en cette fin de semaine une pièce de théâtre mise en scène par José Alpha. Rendez-vous est donné dès ce soir pour « Laisse tomber la neige » ...
La Compagnie Téatlari présente une tragédie. Vous nous avez habitués au Théâtre de comédie, dans la rue...
Le texte de la comédienne dramaturge Pierrette Dupoyet, Laisse tomber la neige, que nous présentons au Théâtre Aimé-Césaire de Fort-de-France, nous ramène à une douloureuse actualité vécue par les Martiniquais il y a peu de temps. Notre Théâtre des cultures créoles qui interpelle sur les vécus, les pratiques et les imaginaires créoles, assure en pareille circonstance, son rôle de miroir social.
Une femme raconte face à ses jurés la tragédie de sa vie. De quel crime répond-elle ?
Le personnage créé par la comédienne Élisabeth Lameynardie raconte en effet le crime commis par amour, selon elle, de l'homme qu'elle convoitait. Cette « héroïne tragique » comme la qualifient les psychiatres qui nous ont éclairés sur le profil de la meurtrière, tue sauvagement sa meilleure amie, devenue l'épouse de l'homme dont elle est amoureuse, pour plonger celui-ci dans le chagrin. Elle tient à lui apparaître enfin comme celle capable de lui apporter le bonheur. Pas moins que çà.
La question de la relation entre Justice et Psychiatrie est ici encore une fois posée ?
Comment comprendre, punir, et se prévenir de ces assassins de plus en plus fréquents dans nos sociétés martiniquaises, antillaises et mondiales ? Nous proposons aux spectateurs-jurés de plonger dans l'histoire profonde de ces personnages apparemment « normaux » qui, du seul fait d'une contrariété, basculent dans l'assassinat. Que s'est-il passé dans la vie de cette femme pour qu'elle tue avec une telle cruauté sa meilleure amie ? Qu'est ce qui amène, par l'exemple de l'actualité, une femme à torturer la jeune maîtresse de son mari avant de lui donner la mort ? Quelques années plus tard, pourquoi se retrouve-t-elle à nouveau aux assises pour avoir porté 21 coups de couteaux à son nouvel amant qu'elle avait préalablement drogué ? L'actualité théâtralisée avec sa puissance poétique et dramaturgique est ici au service de la compréhension des déviances humaines.
SantéPierre-Yves Maillard veut encore diminuer le nombre de lits du Service universitaire de psychiatrie de l’âge avancé, à Cery.
Le 1er janvier 2016, le Service de psychiatrie de l’âge avancé sera passé, en moins de deux ans, de 80 à 50 lits.Image: Florian CellaEntamées en décembre 2013, les grandes manœuvres du Département vaudois de la santé et de l’action sociale pour améliorer le fonctionnement et les pratiques du Service universitaire de psychiatrie de l’âge avancé (SUPAA), au sein du site de Cery, se poursuivent intensément.