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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 10 avril 2019

PSYCHIATRIE À SAINT-ETIENNE : UNE JOURNÉE DE GRÈVE POUR FAIRE PRESSION

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Le 10 avril 2019

La psychiatrie du CHU de Saint-Etienne était à nouveau en grève ce mardi. Une journée pour faire pression, une nouvelle fois, sur la direction deux mois après la signature du protocole d’accord.

Que faire des 500 000 euros ?

Après six mois de grève continue, un accord avait été trouvé en février dernier promettant des embauches de médecin et surtout une enveloppe de 500 000 euros. « Il n’est pas respecté par notre direction » s’inquiète le personnel soignant dont une partie faisait grève ce mardi à l’appel des syndicats CGT et FO. « On regrette l’absence d’évolution dans la prise en charge des patients, rien ne bouge » explique Yvonne, infirmière depuis 15 ans en psychiatrie. Le collectif Psy Cause s’interrogent notamment de l’utilisation de l’argent débloqué par l’ARS : « on a peur des projets nouveaux au détriment des structures existantes qui ont besoin de moyens ». Une réunion sur ce point a lieu justement vendredi.

Ecrans : appel des académies à une « vigilance raisonnée »

Face à l’impact des technologies numériques, les académies des sciences, de médecine et des technologies soulignent la responsabilité des parents et éducateurs dans un texte qui suscite des critiques.
Par Pascale Santi Publié le 9 avril 2019
Le constat des trois académies est unanime : il y a trop souvent une surexposition importante et un mésusage, avec un écran utilisé comme « calmant ».
Le constat des trois académies est unanime : il y a trop souvent une surexposition importante et un mésusage, avec un écran utilisé comme « calmant ». CULTURA / IMAGE SOURCE / BSIP
Les écrans envahissent le quotidien, et leur impact fait débat… Six ans après avoir livré un avis sur la question, l’Académie des sciences s’est associée aux académies de médecine et des technologies pour lancer, mardi 9 avril, « un appel à une vigilance raisonnée sur les technologies numériques ».
Tout en mentionnant les effets délétères de leur usage excessif, cet appel évoque tout autant les effets positifs. « Nous avons voulu éviter les messages du tout bon ou tout mauvais », ­ résume l’immunologiste Jean-François Bach, coordinateur de cet appel de vingt-six pages.
Ce n’est en aucun cas un rapport ou un avis, ­a-t-il prévenu d’emblée lors d’une conférence de presse qui s’est tenue mercredi 3 avril. Mais un « appel », avertit-il. « Une réflexion, fondée sur des faits tout en reconnaissant les incertitudes actuelles »« privilégiant le questionnement aux dépens de recommandations précises », peut-on lire dans ce texte, qui n’est assorti d’aucune référence ­bibliographique.
L’avis de 265 pages de l’Académie des sciences de 2013 avait suscité des réserves, notamment sur l’oubli de pans de la littérature scientifique et sur la faiblesse des mises en garde. « Nous étions un peu trop optimistes et n’avions pas assez insisté sur les effets délétères », concède d’ailleurs le professeur Bach.

mardi 9 avril 2019

Colère à l’hôpital psychiatrique de Lavaur: "les patients vivent dans des conditions indignes, pas humaines"

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Par Sandrine MorinFrance Bleu Occitanie  Mardi 9 avril 2019 à 18:06

Une grève très suivie au centre psychiatrique de Lavaur ce mardi. Une grande partie du service a débrayé pour dénoncer les conditions de vie des patients et les conditions de travail des soignants.
L'hôpital de Lavaur est touché par un mouvement dans son service psychiatrie comme beaucoup d'autres hôpitaux en France.
L'hôpital de Lavaur est touché par un mouvement dans son service psychiatrie comme beaucoup d'autres hôpitaux en France. © Radio France - SM
 
Lavaur, France
Il y a quelques jours, le 21 mars, des infirmiers du centre Pinel dit La Gravette, l’hôpital psychiatrique de Lavaur, ont défilé dans les rues de Parisdans le cadre du printemps de la psychiatrie. Ils étaient entre 300 et 500 venus de toute la France ( et donc du Tarn ) pour réclamer "un renouveau des soins psychiques". Dans la droite ligne de ce mouvement national, la grève a été très suivie au plan local ce mardi 9 avril à La Gravette avec un barrage filtrant et près de 70 personnes qui ont participé au rassemblement. 
Un barrage filtrant mis en place ce mardi à l'entrée du centre Pinel.  - Radio France
Un barrage filtrant mis en place ce mardi à l'entrée du centre Pinel. © Radio France - SM
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Votre (mauvaise) santé vaut de l'or

LES PIEDS SUR TERRE par Sonia Kronlund
09/04/2019
28 MIN

Jean devient directeur d'EHPAD après avoir travaillé dans le commerce des voitures de luxe. Deux mondes, mais un leitmotiv commun : la rentabilité. Christine, elle, a servi malgré elle de cobaye pour un show médical international. Ils racontent le prix de la santé.
Faire des économies avant tout
Faire des économies avant tout Crédits : knape - Getty
Jean a longtemps travaillé dans le commerce de voitures de luxe. Il enchaîne les succès commerciaux et les records de vente chez Mercedes-Benz. A la suite du décès de sa grand-mère, il se lance dans le bénévolat en maison de retraite et finit par déposer sa candidature pour devenir directeur d’EHPAD. Un fonctionnement finalement pas si différent de la question du volume des ventes à Longchamp. 
Je voulais gagner, je pensais pas tout de suite aux résultats financiers, je pensais à gagner et quand une entreprise gagne, elle gagne de l’argent. Jean
Je suis confronté dès le début à cette nécessité de faire des économies. Jean
[...] Christine a cinquante-six ans. Diagnostiquée d’un calcul rénal, elle doit subir une opération peu invasive au mois de mars 2016. Mais son chirurgien insiste pour que l’opération ait lieu le 31 mai. Ce jour là, tout devient étrange. 
Il y a des caméras dans le bloc, je commence à trouver ça bizarre, à être très angoissée. Un homme que je ne connais pas s’approche de moi, et me dit "je suis votre chirurgien". Je ne comprends pas. Je crie "je veux voir mon chirurgien !". Et là, on m'anesthésie. Christine

Les femmes ne sont toujours pas maîtresses de leur corps en 2019

Le Fonds des Nations unies pour la population détaille, dans son rapport annuel, les inégalités d’accès aux droits dont les femmes sont victimes en matière de procréation et de sexualité.
Par Tifenn Clinkemaillié Publié le 10 avril 2019
Une femme enceinte sur une autoroute, à Caracas, le 11 mars 2019.
Une femme enceinte sur une autoroute, à Caracas, le 11 mars 2019. Ariana Cubillos / AP
Des millions de femmes, aujourd’hui encore, n’ont pas accès aux méthodes contraceptives modernes et leurs droits sexuels et reproductifs ne sont pas pleinement garantis. C’est ce que révèle le rapport annuel du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) présenté mercredi 10 avril.
« Aujourd’hui encore, 214 millions de femmes souhaitent éviter une grossesse mais ne disposent pas de méthode de contraception moderne. Chaque jour, plus de 800 femmes décèdent de causes évitables pendant la grossesse ou l’accouchement », précise le texte.

60 % des étudiantes en médecine d'Ile-de-France ont vécu une situation de violence sexuelle

Sophie Martos
| 10.04.2019



thèse harcèlement
Crédit Photo : DR

Trente pour cent de l'ensemble des externes franciliens (et même 60 % des étudiantes) ont vécu au moins une situation de violence sexuelle. La prévalence de ces violences augmente à 45 % pour les carabins en fin de second cycle de médecine (cinquième et sixième année), rapporte le Dr Line Zou Al Guyna, dans sa thèse de médecine générale co-écrite avec le Dr Malyza Mohamed Ali et soutenue fin 2018.

Psychiatrie bashing et intérêts privés

  • 9 AVR. 2019
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  • PAR 
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  • ÉDITION : CONTES DE LA FOLIE ORDINAIRE

  • Face aux «revendications souvent sincères de nombreuses familles et personnes autistes dénonçant des pratiques maltraitantes qu’elles ont rencontrées en psychiatrie», des professionnels, usagers et parents, regroupés au sein du collectif Le Printemps de la psychiatrie, avancent dix propositions.

  • Depuis quelque temps dans le champ de l’autisme, une intense communication contre la psychiatrie et la pédo-psychiatrie est déployée par certains membres des gouvernements successifs, par des militants associatifs et largement relayée dans les médias. La psychiatrie serait coupable de tous les maux : incompétence, délais de prise en charge, culpabilisation des mères, non-respect des bonnes pratiques, retard de la France…
    De façon étonnante, sans que cela ne soit dit, on constate en parallèle une augmentation incessante des demandes faites aux psychiatres et autres « psys », de la part de personnes autistes et de familles qui pourtant ont bénéficié :
    • De dépistages précoces dans des centres de référence ayant abouti à un diagnostic,
    • De conseils et de formations au sein de Centres Ressources Autisme (CRA),
    • D’évaluations fonctionnelles conformes aux recommandations de bonnes pratiques,
    • De dépistages génétiques, 
    • De suivis somatiques réguliers, généralistes et spécialisés, de bonne qualité,
    • De l’application des approches recommandées par la haute autorité de santé (HAS) : thérapies cognitives, méthodes comportementales, techniques de communication, psychomotricité, orthophonie, ergothérapie, programmes neuropsychologiques etc.
    • D’accueil dans des institutions appliquant exclusivement les méthodes les plus recommandées : ABA, TEEACH, PECS,
    • D’inclusions scolaires en classe ordinaire ou en classe adaptée,
    • De tentatives de travail en milieu ordinaire ou adapté.
    Ces demandes viennent s’ajouter aux demandes incroyablement nombreuses de personnes autistes sans solution et de leurs familles, qui n’ont pas forcément bénéficié de tout cela.
    Que dire des demandes, souvent urgentes, de ces personnes qui surviennent alors qu’elles ne peuvent plus être accueillies à l’école, qu’elles ne peuvent plus continuer leur travail, qu’elles ne sont pas soulagées par une prise en chargesomatique adéquate, qu’elles n’adhèrent plus aux approches recommandées ? 
    Que dire des demandes d’aide pour faire face à des situations difficiles : violence, automutilations graves, errance, tristesse intense, régression des acquis ?
    Que penser de certaines de ces personnes et de leurs familles qui demandent de l’écoute, un suivi psychothérapique, un accueil dans une institution qui les aiment telles qu’elles sont, ouverte sur le monde et articulée en permanence avec l’école et le travail, et soutenant leurs possibilités d’auto-détermination ? Car oui, ce genre d’institution existe, et plutôt que de s’en inspirer, cette intense politique de communication les désavoue avec une détermination tenace.
    Et pourtant, que dire quand le constat est fait par les premiers intéressés que ce type d’approche, ouverte, aide à avancer dans un certain nombre de cas notamment quand il s’agit de violences que s’inflige la personne, à elle-même et à ses proches, sans rendre systématique la sur-prescription de psychotropes ?
    Peut-on, par exemple, se dire que les personnes autistes sont comme tout le monde, qu’elles ne sont pas des robots, que leur idéal de vie n’est pas forcément celui qu’une sorte d’« aristocratie de l’autisme » a décidé à l’avance pour elles ? Qu’elles peuvent avoir besoin, comme tout le monde, qu’on prenne du temps avec elles et qu’on tienne compte leur personnalité propre ?

Manager le soin ?

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PUBLIÉ LE 9 AVRIL 2019


Manager le soin ?

Pour Docteur BB, les réformes de la santé vont toujours dans le même sens : la gestion et la rentabilité, sur un mode managérial, au détriment de la qualité et de l’humanité des soins.

Comment gérer la pénurie médicale et l’accès aux soins au vue des enjeux actuels de société (vieillissement de la population, prévalence des maladies chroniques, austérité budgétaire, mise à mal des services publiques, etc.) ? Les propositions examinées actuellement par les députés dans le cadre du projet de loi santé 2022 sont censées répondre à ces interrogations.
Que peut-on en penser au-delà des effets d’annonce ?
À mon sens, les réformes énoncées vont toujours dans le même sens : la gestion et la rentabilité, sur un mode managérial, au détriment de la qualité et de l’humanité des soins. Petit décryptage…
« Ma priorité, c’est que nous augmentions à court terme le temps médical disponible à nombre de médecins constant » (Agnès Buzyn).
On sait donc à quoi s’attendre… La perspective est donc bien de réguler un marché, des ressources temporelles et des actes, avec des injonctions gestionnaires, sans intégrer la pertinence des soins prodigués, du point de vue thérapeutique comme économique d’ailleurs. Car le type d’organisation préconisée par ces réformes ne prend pas en compte la spécificité des pratiques soignantes, de la relation médecin/patient, etc. On gère la pénurie sur un mode quantitatif, sans appréhender les éventuels coûts d’une telle approche, sur le plan de la qualité des soins, de la pertinence des actes prescrits mais aussi en ce qui concerne la réalité des dépenses collectives sur le long terme.
De surcroit, on peut légitimement s’interpeller sur la neutralité apparente de telles dispositions managériales : quelques intérêts privés ne seraient-ils pas susceptibles d’y trouver leur compte et d’exploiter le délabrement programmé depuis longtemps de notre système de santé ?
Depuis des années, les structures sanitaires à mission de service public sont méthodiquement mises à mal, soumises à des exigences intenables voire paradoxales. Une fois ce constat posé, les bonnes vieilles méthodes néolibérales sont alors appliquées : on démantèle, on privatise, on manage, on uniformise, on « lucratise »…

Prendre un nourrisson dans ses bras ou sur son ventre, même en soins intensifs, un plus pour le neurodéveloppement

Publié le 03/04/2019




La prématurité n’est pas rare, et ces enfants sont souvent hospitalisés durant de longues périodes avec un accompagnement parental parfois minimal. Or l’attachement, l’anxiété parentale, la dépression et le sentiment de séparation jouent un rôle important dans le neurodéveloppement de ces enfants prématurés. L’anxiété parentale étant extrêmement fréquente lorsque ces enfants sont hospitalisés en service de soins intensifs néonataux, de nombreuses équipes tentent de réduire cette anxiété au maximum en intégrant les parents dans le programme de soins.

Les Agences régionales de santé menacées ?

Par Eric Favereau — 
Des manifestantes contre la fermeture de la maternité de Creil, le 23 janvier.
Des manifestantes contre la fermeture de la maternité de Creil, le 23 janvier. Photo Philippe Huguen. AFP



Leurs décisions de fermetures de certains services hospitaliers, de petits hôpitaux ou de maternités sont très contestées par les élus locaux qui leur reprochent un éloignement des territoires. Deux décisions prises par des ARS ont même été désavouées par le président Macron.

Les Agences régionales de santé (ARS) vont-elles être des victimes collatérales du grand débat ? En tout cas, depuis peu, elles ont le spleen, se sentent menacées, critiquées de toutes parts, y compris au plus haut niveau.