Les blogs tenus par des professionnels de santé sont parfois l’occasion de dénoncer des pratiques courantes, souvent profondément humiliantes pour les patients. On se souvient ainsi comment Farfadoc avait défrayé la chronique il y a deux ans en s’insurgeant contre la distribution dans nombre d’hôpitaux de chemises se nouant dans le dos, fort mal pratiques et ignorant totalement l’intimité des malades. Les réactions avaient été si nombreuses à la suite de ce post, confortant pour la plupart la blogueuse dans son sens, que le ministre de la Santé lui-même s’était emparé du sujet et avait nommé un groupe de travail pour se pencher sur la question (dont on ne connait d’ailleurs pas le fruit !).
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
samedi 26 juillet 2014
Benzodiazépines : le collège de la médecine générale et MG France mécontents de l’avis de la HAS
25/07/2014
« Les solutions de déremboursement creusent les inégalités, et j’espère ce que cette mesure ne sera pas prise, » a réagi le Dr Claude Leicher suite à l’annonce de l’avis de la commission de la transparence (CT) de la haute autorité de santé (HAS), qui abaisse le service médical rendu des benzodiazépines hypnotiques, et préconise un remboursement de 15 % contre 65 % actuellement.
Pour le président du syndicat de médecine libérale MG France, « les catégories socioprofessionnelles les plus vulnérables sont les plus touchées par les troubles anxieux, ce n’est pas juste de leur faire payer plus cher leurs médicaments ».
La psychiatrie se sent abandonnée
Au cours de la dernière campagne présidentielle, François Hollande avait insisté à plusieurs reprises sur l’importance d’une refonte de la prise en charge de la santé mentale dans notre pays. « Je proposerai à l’issue d’une large concertation, une véritable loi sur la santé mentale, qui visera à garantir l’accessibilité du système de soins en santé mentale, à renforcer le dépistage, les capacités en établissement et le suivi en ville » avait-il notamment énoncé lors d’un de ses grands discours consacrés à la santé. Deux ans plus tard, il est désormais plus que certain que la grande loi annoncée sur la santé mentale ne fera pas partie du quinquennat en cours.
La reconnaissance du secteur tous azimut
La psychiatrie, qui comme l’ont mis en évidence de multiples rapports publiés ces dernières années, jamais suivis d’effets, souffre de fait d’une crise profonde.
vendredi 25 juillet 2014
La psychiatrie, un « strapontin » dans la loi de santé, selon le syndicat des psychiatres des hôpitaux
25/07/2014
Le Syndicat des psychiatres hospitaliers (SPH) déplore avec amertume que la réforme de la psychiatrie doive se contenter d’un« strapontin dans le véhicule de la loi de santé » (lire notre dossier sur la loi de santé).
Dans un communiqué de trois pages, le syndicat présidé par le Dr Jean-Claude Pénochet souligne que les nombreux rapports qui se sont accumulés ces dernières années parmi lesquels figurent la mission Couty et le rapport Robiliard « n’ont été suivis d’aucune mesure structurelle à la hauteur de cet enjeu ».
L’apprentissage émotionnel dans la formation en soins infirmiers
24 juillet 2014 | Laure Martin
En charge de l’enseignement de la démarche relationnelle à l’ISFI du Centre Hospitalier d’Ardèche Méridionale (Rhône-Alpes), Geneviève Vernet Guihard s’est intéressée à la gestion des émotions des étudiants, dans le cadre d’un mémoire de Master qui lui a permis de remporter l’un des prix des thèses et mémoires de la Fondation MACSF.
Dans le cadre de son enseignement, Geneviève Vernet Guihard a constaté que les étudiants présentaient fréquemment des difficultés dans la gestion de leurs émotions, lors de la rencontre avec les patients mais aussi avec les équipes.
« Je me suis interrogée en tant que formatrice sur comment mieux accompagner les étudiants et les aider dans l’apprentissage de cette gestion émotionnelle », explique-t-elle. Et d’ajouter : « Ce que j’avais mis en place, les TD, les jeux de rôle, ne semblait pas idéal car manquait parfois de lien avec la réalité rencontrée. »
A partir de 2009, le nouveau référentiel de formation en soins infirmier a modifié l’approche de la formation en mettant l’accent sur la réflexivité et la gestion des émotions. « On m’a alors proposé de suivre une formation de Master 2 en Sciences de l’éducation, indique Geneviève Vernet Guihard. Pour mon travail de recherche, j’ai tout naturellement pensé à la problématique de l’apprentissage émotionnel. »
VIH et VHC chez les usagers de drogues : l’éducation par les pairs réduit le risque infectieux
24/07/2014
Une étude menée conjointement par l’ANRS, AIDES, Médecins du Monde et l’INSERM apporte des éléments en faveur de l’accompagnement et de l’éducation à l’injection des usagers de drogues. Elle évalue pour la première fois l’impact d’un accompagnement et d’une éducation à l’infection délivrée par des pairs sur les pratiques à risque de transmission du VIH et du VHC.
Lombalgies aigues : le paracétamol inutile ?
24.07.2014
Pas mieux qu’un placebo… Dans un article du Lancet publié aujourd’hui, une équipe Australienne jette un pavé dans la mare en suggérant que le paracétamol n’aurait qu’un intérêt limité dans la lombalgie aigue.
Alors que l’utilisation de cet antalgique en première intention fait consensus, les auteurs s’interrogent sur le bien fondé de ces pratiques.
Cette remise en question repose sur les résultats d’une étude randomisée contrôlée en double aveugle contre placebo réalisée chez près de 1650 patients souffrant d’un épisode aigu de lombalgie. Près d’un tiers (550) a bénéficié d’un traitement régulier par paracétamol, un autre tiers (546) s’est vu prescrire du paracétamol « si besoin » tandis que le dernier tiers (553) recevait un placebo. Par ailleurs, tous les patients ont bénéficié de conseils pratiques et ont été suivis pendant 3 mois.
Autisme (2/3). Y a-t-il un impérialisme du soin dans les services?
24 JUILLET 2014 | PAR MOÏSE ASSOULINE
Deuxième volet de cette série de trois articles autour du rôle de la psychiatrie aujourd’hui dans l’accompagnement de l’autisme et des troubles envahissants du développement (TED). Il y a une grande variété dans les soins : ceux qui sont somatiques, corporels ou sensoriels, et tous impliquent des compétences très variées.
Résumé : La psychiatrie et la psychanalyse ont occupé une place dominante dans les institutions sanitaires et medico-sociales depuis les années soixante même quand elles n’étaient pas physiquement dans les services. C’est en parallèle, ou en opposition à elles, que d’autres disciplines ont apporté ensuite des modalités d’accueil nouvelles pour les personnes autistes.
Pourtant, l’ère d’un « tout thérapeutique » n’a jamais vraiment existé. Une fiction illuminait la « psychothérapie » ou « le soin », irradiées par ces deux professions, et laissant dans l’ombre les autres accompagnements qui allaient du simple gardiennage asilaire à la scolarisation, en passant par de multiples activités éducatives et sociales. Le « suprémacisme » de ces disciplines a perdu de son aura mais il persiste dans le vocabulaire de nombre d’équipes tandis que pour les familles des confusions existent entre « le traitement », « le soin », « le thérapeutique », la « psychothérapie » et « la psychothérapie institutionnelle ». Cette dernière ne représente pas non plus la seule approche pour analyser les actions et les interactions dans les services, leur critique constructive et les innovations.
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Le suprémacisme de ces disciplines n’est pas l’abus de pouvoir psychiatrique dont nous dénoncions le risque pour des patients dans les années 1970 (lire ici, notre précédent article). C'est au contraire la fiction d'un pouvoir, une hégémonie du discours, la représentation fausse d’une suprématie dans au moins trois domaines. Pour contribuer à un débat sur le rôle de la psychiatrie aujourd’hui dans l’accompagnement de l’autisme et des TED, on peut mettre en cause cette suprématie dans l’histoire et les représentations sociales de l’autisme, mais aussi dans les institutions et enfin dans la discussion clinique autour de ces sujets.[1]
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Mauvaise psychiatrie
24/07/2014
“ Je me revois sortir d’un cinéma en 1976, après avoir vuVol au-dessus d’un nid de coucou, en protestant que le personnage du malade mental incarné par Jack Nicholson était irréaliste, car la thérapie par électrochocs (ECT) ne serait jamais utilisée comme une punition de routine dans un hôpital Royaume-Uni ” se rappelle Elaine Murphy (une parlementaire britannique, psychiatre de formation) dans les colonnes du British Journal of Psychiatry. Mais le lendemain de cette projection, elle se souvient aussi d’avoir entendu un reportage à la radio sur la “ maltraitance institutionnelle ” de patients, dans un hôpital psychiatrique en Angleterre : l’utilisation sans discernement de la sismothérapie était dénoncée, à la fois à titre “ répressif ” et de “ contrôle ” (both punishment and control).
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Infirmier libéral : un revenu annuel médian de 51 000 euros, selon la CNAMTS
23 juillet 2014
Le revenu moyen des infirmiers ressort à 51 150 € en 2012, selon les chiffres de la CNAMTS. Il a progressé de manière sensible entre 2002 et 2012, de 3,6 % en moyenne annuelle, selon un rapport de la Cour des Comptes.
jeudi 24 juillet 2014
Montebourg s’attaque au monopole de « certaines professions de santé », les pharmaciens sur la défensive
11/07/2014
Le ministre de l’ÉconomieArnaud Montebourg a annoncé jeudi que« certaines professions de santé » et d’autres secteurs réglementés (huissiers, notaires...) seraient mis à contribution dans le cadre du projet de loi « pour la croissance et le pouvoir d’achat » qu’il présentera à la rentrée. Afin de « restituer six milliards d’euros » de pouvoir d’achat aux Français, le ministre mise sur « une trentaine de mesures destinées à mettre fin aux monopoles »,« à les corriger ou les transformer ».
Sans citer ouvertement le monde de l’officine, l’une des pistes de réforme pourrait porter sur l’ouverture de la vente des médicaments à prescription médicale facultative à la grande distribution. En décembre déjà, un avis de l’Autorité de la concurrence prônait l’« ouverture encadrée de la distribution au détail des médicaments non remboursables » afin d’animer le secteur et de faire baisser les prix.
Services à la personne : la Cour des comptes dénonce une gabegie
11/07/2014
Après le rapport d’information du Sénat, c’est au tour de la Cour des comptes de publier un rapport sévère sur « le développement des services à la personne et le maintien à domicile des personnes âgées en perte d’autonomie ».
Les sages de la rue Cambon dénoncent d’abord une organisation confuse, différente selon que les intervenants sont autorisés par les conseils généraux, ou agréés par les services de l’État ; selon qu’ils sont prestataires (donc intégrés dans une organisation de travail), ou relèvent d’un employeur particulier (mandataire, emploi direct).
La biologie au secours des préjugés sur les malades mentaux ? Elle ne résout pas tout
Par Peggy Sastre le 11-07-2014
Comment combattre les maladies mentales ? Selon de nombreuses études, la réduction de la stigmatisation dont sont victimes les patients est un enjeu crucial dans le processus de guérison. La biologisation des troubles psychiatriques est-il pour autant la solution ? Attribuer la maladie à des facteurs incontrôlables comporte quelques limites, rappelle notre chroniqueuse Peggy Sastre.
Le 14 juin dernier, la première "Mad Pride" française se donnait comme mot d'ordre le démontage des a priori sur les maladies mentales, des préjugés vecteurs de stigmatisation et entravant directement la guérison – ou, a minima, le soulagement et le bien-être – des personnes atteintes de troubles psychiatriques.
De fait, les études sont nombreuses à démontrer que la réduction de la stigmatisation est un facteur crucial en matière de santé mentale, tant cette stigmatisation ne peut que sur-handicaper les malades, que ce soit dans leurs recherches d'emploi ou de logement, dans leur insertion sociale, leur situationamicale et affective, sans oublier, bien sûr, leur accès aux soins.
Éviter les interprétations morales du trouble psychiatrique
Ces dernières années, à la faveur d'une explosion de recherches et de "découvertes" scientifiques sur les maladies mentales, d'aucuns ont avancé qu'une "médicalisation" ou une "biologisation" des troubles psychiatriques – c'est-à-dire un accent mis davantage sur les facteurs et les caractéristiques organiques de ces maladies – pouvait être un moyen d'atténuer cette stigmatisation.
Le cœur de l'argument, c'est qu'une telle biologisation relèverait d'une neutralisation morale : dire et se dire que les troubles psychiques sont dus à des anomalies/perturbations/déséquilibres d'ordre génétique, neurochimique, anatomique, et j'en passe, permettrait de sortir du paradigme de la "déviance", de la "mauvaise conduite", de la "faiblesse" de la volonté, etc.
Alexandre, infirmier psy et proprio heureux, de 1760 à 2600 € par mois
Ramses Kefi
Il y a un peu plus d’un an, Alexandre, 23 ans, a acheté une maison en région parisienne. Grâce à ses parents et aux heures supplémentaires, il s’en tire plutôt bien. Il nous ouvre son porte-monnaie.
Dans son petit jardin, il a installé une table en plastique et une chaise longue. Bientôt, il y aura aussi un chat et un potager. Originaire du Midi, Alexandre (le prénom a été changé), 23 ans, infirmier en psychiatrie à Paris, ne se voyait pas habiter dans « un immeuble gris » : « Trop déprimant. »
Il y a un peu plus d’un an, l’occasion d’acheter une maison s’est présentée. 40 m2 pour 154 000 euros, dans une copropriété tranquille dans le sud de l’Ile-de-France. Il l’a saisie :
« Entre les mensualités d’un loyer et d’un achat, il y avait une différence d’environ 150 euros, ce qui n’est pas énorme. Et puis, j’ai toujours voulu être propriétaire jeune [...]. Beaucoup disent qu’un jeune qui achète ne vit plus. A titre personnel, je n’ai pas la corde au cou. J’essaye juste de vivre le plus simplement possible. »
Avant de se lancer , il a potassé quelques bouquins sur l’immobilier, le crédit et tout le jargon bancaire :
« Je voulais être acteur de mon propre projet. Je n’avais surtout pas envie de faire appel à un courtier pour le concrétiser. »
Il « materne » les patients »
Ses parents – son père est électricien et sa mère retraitée de la fonction publique – , eux aussi proprios, l’ont encouragé dans sa démarche. Chaque fois qu’il a besoin d’eux, ils sont là. Au moment de l’achat, ils lui ont prêté 4 000 euros « à taux zéro » pour lui permettre de respirer un peu. Il raconte :
« L’année qui a suivi l’acquisition de ma maison a été un peu compliquée, notamment parce que j’avais décidé de payer le notaire sur mes propres deniers – environ 11 000 euros. J’y ai laissé toutes mes économies. Il y a eu quelques découverts. Jamais plus de 400 euros. J’ai pu remonter la pente grâce aux heures supplémentaires. »
Nino Rizzo: «Un adolescent, c’est l’équivalent d’une bonne psychothérapie pour les parents»
SUISSE
Et si la crise des enfants était aussi celle des parents? Dans «Parents d’adolescents: une crise peut en cacher une autre» le psychologue genevois Nino Rizzo se penche sur le cas de ces grands oubliés que sont le père et la mère.
Et si la crise des enfants était aussi celle des parents? Dans «Parents d’adolescents: une crise peut en cacher une autre» le psychologue genevois Nino Rizzo se penche sur le cas de ces grands oubliés que sont le père et la mère.
Parent d’adolescent, voilà un job qui n’est pas de tout repos!
Loin de là. C’est même peut-être le job le plus difficile. Etre parent n’est déjà pas facile en soi, mais parent d’adolescent, c’est vraiment le pic!
C’est plus difficile aujourd’hui?
Sans doute. Les repères ont changé à une vitesse inégalée et, pour beaucoup, accompagner son enfant dans un monde qu’ils ne comprennent plus, ou moins bien, se révèle difficile. De plus, la famille s’étant réduite à un format nucléaire – quand les parents sont encore ensemble – le réseau de protection que constituait la famille élargie a disparu. Les parents se retrouvent seuls et souvent très démunis.
Ils sont donc les grands oubliés de la crise d’adolescence?
Oui, ils sont même plus largement les grands oubliés de la psychothérapie. On s’occupe de plus en plus des enfants, des bébés, de périnatalité… Et au milieu de tout ça, les parents sont laissés de côté, comme si leur rôle allait de soi alors qu’en réalité il va de moins en moins de soi.
Malgré des bouffées délirantes, Matthieu de Vilmorin a connu une vie professionnelle "riche"
18 JUIL 2014
"J'ai téléphoné à Dieu trois fois", dit sans ambages Matthieu de Vilmorin, qui souffre épisodiquement de "bouffées délirantes" à caractère mystique. Une situation qui ne l'a pas empêché de multiplier les métiers, d'écrire un livre et d'avoir une vie "riche".
"Je suis le produit d'un milieu, j'ai été dans de bonnes écoles (...), et malgré un traumatisme important, la mort de mon père lorsque j'avais 7 ans, je pensais vivre dans le meilleur des mondes", confie à l'AFP cet homme de 54 ans, issu d'une famille bourgeoise.
"Je pensais qu'il fallait être bien élevé et avoir un peu d'esprit pour réussir, qu'il suffisait de faire sourire les jolies femmes et tout était bien. J'avais même le projet d'être ambassadeur", poursuit-il.
Inscrit à la faculté d'Assas en droit, il s'ennuie et échoue en seconde année. Il fait alors son service militaire comme élève officier dans un régiment parachutiste.
"Je voulais prouver que j'avais des tripes".
Mais Matthieu de Vilmorin prend "en plein dans la tête le choc pétrolier, le changement d'esprit de l'époque" et la faillite de l'entreprise Vilmorin (qui n'appartient plus à la famille).
"Je n'ai pas réussi à choper ce virus de l'exigence économique de vouloir faire de l'argent. Je pensais qu'il était nécessaire de trouver une qualité d'être avant de faire de l'argent. Je n'étais pas adapté", constate-t-il.
« Pince-moi, je rêve »
ARTSCAPE 24 juillet 2014
Jusqu’au 31 août 2014
Maison européenne de la photographie, 5/7 rue de Fourcy, Paris IV
Françoise Huguier parcourt et capture notre monde. La Maison européenne de la Photographie revient sur les points forts de son oeuvre. Avec pour la première fois des photos de son retour au Cambodge, cinquante ans après avoir été enlevée par les Viet-Minh.
L’exposition commence par ce retour bouleversant au Cambodge. Portraits de femmes en noir et blanc. Comme si la couleur ne pouvait convenir à cette plongée intime. Comment photographier aujourd’hui sans réveiller le passé que l’on image douloureux ?
On ne naît pas homme
YANNICK RIPA
CRITIQUE
Etude de la masculinité, des cavernes à aujourd’hui
L’historiographie emprunte parfois des chemins inattendus. Voilà ce que suggère ce titre à qui se souvient de l’interrogation du colloque de Saint-Maximin, en 1984 : «Une histoire des femmes est-elle possible ?» On déplorait alors que l’histoire fût écrite pour et par des hommes, déclinée au masculin : des grands personnages aux petits paysans. Certes, d’emblée la nécessaire articulation entre les femmes et les hommes était réclamée ; mais si l’analyse de la différence des sexes s’imposait, elle se trouvait trop souvent enfermée dans un rapport dominant-dominée réducteur. En jouant avec les mêmes mots, le colloque de Rouen se demandait en 1998 : «Une histoire sans les femmes est-elle possible ?» On connaît la réponse, à laquelle ce livre vient faire écho, bénéficiant de l’expérience de l’histoire des femmes et de la richesse des études de genre dans lesquelles s’insère désormais celle des masculinités.
Chasseur. Car le pluriel s’impose : être un homme n’est pas un invariant mais une construction culturelle et politique qui traverse le temps et l’espace, en une incessante reconfiguration, dont les composantes changent, additionnant identité ethnique, religieuse, sociale. Ce livre démontre que la formule beauvoirienne - «on ne naît pas femme, on le devient» - est aussi pertinente au masculin, et ce dès le néolithique : les données funéraires, l’art rupestre et la statuaire montrent en fin de période «un renforcement de la dichotomie entre sphère masculine et sphère féminine» (Jean Guilaine), différence qui se note dans la position des corps et dans les objets déposés (armes pour les hommes, céramiques pour les femmes).
Obamacare a permis d'assurer 10 millions d'Américains
AFP
La proportion d’adultes non assurés est passée, selon l’étude, de 21% en septembre à 16,3% en avril.
Le nombre de personnes sans assurance-maladie aux Etats-Unis a baissé de 10,3 millions à la faveur de la récente réforme du système de santé de Barack Obama, selon une étude publiée mercredi, une réduction «significative» dont s’est félicitée l’administration.
Entre septembre 2013 et avril 2014, plus de 10 millions d’adultes (18-64 ans) auparavant non assurés pour leurs soins médicaux ont souscrit une couverture maladie, selon l’étude de chercheurs de Harvard parue dans le New England Journal of Medicine et relayée par le département de la Santé.
L'hôpital psychiatrique en ébullition
"Sortie de Secours" nous rend fou, avec son cabaret psychiatrique
Ce mercredi, 1er jour du 28e Festival de Chalon dans la Rue, et en avant-première, "Sortie de Secours", se produisait, cour de l'école du centre. Le Théâtre de Caniveau présentait, "Sortie de Secours" (cabaret psychiatrique), devant un nombreux public, et sous un soleil de plomb.
Éthique conséquentialiste
Humeurs médicales
Réflexions d'un médecin sur les dérives du système sanitaire
Les quatre premiers piliers de l’éthique médicale sont la bienfaisance, le respect du libre-arbitre, l’équité et la non-nuisance.
La bienfaisance va de soi, elle suit son cours biologique et ne nécessite aucun commentaire particulier.
Le respect du libre arbitre du patient suppose qu’il ait eu au préalable une information éclairée. Il faut pour cela que le médecin dispose lui-même d’une information éclairée et impartiale, ce qui est de plus en plus difficile avec la complexité des pathologies abordées, les biais des études et les conflits d’intérêts. Cependant, malgré de nombreuses « affaires », nous constatons que la situation actuelle de l’information semble globalement meilleure qu’il y a 10 ou 20 ans. Encore un effort…
L’équité, dans un pays comme le nôtre où la protection sociale est encore excellente, ne pose pas de problème majeur. Mais il nous faut douloureusement constater que depuis quelques années, l’inégalité des soins suit la progression des inégalités sociales, même si c’est avec un certain décalage. L’avenir nous paraît, hélas, encore plus sombre…
Le médecin face au syndrome d’aliénation parentale
16/07/2014
Les séparations sont aujourd’hui très fréquentes : on estime ainsi qu’un couple sur deux divorce ou divorcera, une proportion qui atteint même les 70 % dans les grandes villes. Ces situations ont évidemment des conséquences sur la garde des enfants et sur le partage de l’autorité parentale, notions qui ont été récemment abordées à l’occasion du début de l’examen de la loi sur la famille. Si dans la majorité des cas, les parents font preuve de suffisamment d’intelligence et de diplomatie pour que l’avenir de leurs enfants n’ait pas à pâtir de la fin de leur vie de couple, il existe néanmoins des situations, nombreuses, où les difficultés sont multiples. Elles s’observent notamment dans la pratique quotidienne des médecins prenant en charge ces enfants. Dans une tribune publiée par l’Express, hier, le Docteur Olivier Badelon, chirurgien orthopédiste pédiatre décrit : « En cas d'intervention sur des mineurs, c'est-à-dire des enfants de moins de 18 ans, la loi oblige les médecins à demander l'autorisation écrite des deux parents de façon circonstanciée avec le diagnostic et le traitement prévu, tout en précisant qu'ils ont bien compris l'intérêt et les risques encourus. Cette clause est simple à respecter quand les deux parents sont présents lors de la consultation pré-opératoire et qu'il s'agit d'une intervention programmée non urgente, ou quand ils s'entendent bien, car ils peuvent signer cette autorisation immédiatement tous les deux, ou le faire plus tard en prenant le temps de la réflexion avant l'intervention. Tout se complique dans l'urgence et/ou quand l'un des parents est absent et cela peut devenir un vrai dilemme quand les deux parents ne s'entendent pas. Cela est aggravé quand le parent qui a les enfants sur son compte de Sécurité Sociale ou son contrat d'assurance complémentaire est celui qui est sans ressources, car le parent qui a un revenu peut refuser de payer de peur que l'autre parent qui sera remboursé ne lui rende pas en retour l'avance qu'il a faite au moment des soins. Cela est aussi vrai pour tout traitement médical avec alors un retard à l'accès aux soins pour l'enfant ».
Mort subite du nourrisson : des facteurs de risque fonction de l’âge
15.07.2014
Le "co-sleeping" ou sommeil partagé est le premier facteur de risque de mort subite du nourrisson, particulièrement chez les touts petits, indique une étude américaine parue dans le journal Pediatrics.
Ce travail s’est penché sur plus de 8ooo cas de morts subites survenus dans 24 états américains entre 2004 et 2012. Parmi ces décès, plus des 2/3 (69%) concernaient des bébés dormant dans le même lit qu’un adulte au moment du drame.
mercredi 23 juillet 2014
Deux questions peuvent suffire pour dépister l’alcoolodépendance
11.07.2014
« À quelle fréquence buvez-vous six verres ou plus en une même occasion ? » « Au cours de cette dernière année, s'est-il passé quelque chose que vous regrettez après avoir consommé de l'alcool ? » Il suffirait à un médecin généraliste de poser ces deux simples questions pour dépister, dans 87 % des cas, un problème de dépendance à l’alcool.
ROYAUME-UNI • Non au suicide assisté !
- 10 JUILLET 2014
Faut-il légaliser le suicide assisté au Royaume-Uni ? Sans équivoque, le Daily Mail se prononce contre, en amont de la deuxième lecture d’un projet de loi par la Chambre des lords, à l'agenda le 18 juillet. "Ne faites pas la même erreur que nous !" titre le tabloïd conservateur, en citant le Pr Theo de Boer, un universitaire néerlandais. Défenseur fervent de la loi sur l’euthanasie votée aux Pays-Bas en 2002, le Pr a complètement changé de cap depuis. "Ne faites pas la même chose en Grande-Bretagne", aurait-il dit récemment à des députés britanniques.
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