Au quatrième millénaire avant Jésus-Christ, le Codex haburami était une composition musicale que l’on jouait aux guérisseurs pour les payer de leurs soins. Depuis cette période, manifestement caractérisée par de très mauvaises négociations conventionnelles, musique et médecine ont toujours été intimement liées. En plus de l’effet globalement positif que la musique peut avoir sur la santé, plusieurs études semblent ainsi suggérer que l’utilisation de musiques relaxantes (60 à 80 bpm), réduisait plus efficacement les angoisses des patients avant l’anesthésie que le midazolam.
La fièvre de l’opération du samedi soir
Qu’en est-il de l’effet de la musique sur les chirurgiens qui pratiquent une opération chirurgicale ? Selon le chirurgien David Bosanquet, de l’hôpital universitaire du Pays de Galles, co-auteur avec plusieurs de ses collègues d’un article dans le « BMJ » sur le sujet, plusieurs études semblent démontrer un impact bénéfique de la musique sur l’efficacité de l’équipe chirurgical. Selon des travaux menés en 2009 sur un échantillon de 250 médecins et infirmiers israéliens dans la revue « Injury », 63 % des opérations se font en musique. Dans la plupart des cas, c’étaient le chirurgien qui dirigeait l’opération qui assumait également le rôle de « MC » en choisissant la musique diffusée. De plus, environ 80 % des personnels interrogés estiment que la musique joue un rôle positif sur la communication au sein de l’équipe chirurgicale. La musique a en outre un effet bénéfique sur les capacités de concentration des chirurgiens, surtout chez ceux qui en écoute régulièrement.