Accompagné par l’orchestre de Quincy Jones, Henri Salvador proposa en 1958 sa désopilante chanson Blouse du dentiste[1], écrite en collaboration avec Boris Vian. Psychiatre et enseignant à l’Université Paris-Descartes, Franck Lamagnère présente, en 2016, une observation clinique qu’on pourrait aussi qualifier de « blues du dentiste », bien qu’elle concerne cette fois une dentiste elle-même et non l’un de ses patients, comme dans la célèbre chanson de Salvador. Ayant « déjà coulé un cabinet dentaire » et exerçant dans un nouveau cabinet en situation précaire, cette dentiste souffre de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) qui la poussent à s’affubler « d’une bavette, de lunettes de protection, d’un casque en plexiglas et de deux paires de gants superposées » à chaque fois qu’elle soigne quelqu’un ! Outre cette singulière panoplie d’astronaute, elle a installé, dans son cabinet, un appareil pour stériliser tous ses vêtements et sous-vêtements. Et elle ne serre jamais la main des patients, mais passe toutefois deux heures dans sa salle de bains pour assurer sa « propre décontamination » quotidienne ! Motif de ces comportements étranges : la peur des « microbes », y compris celle d’« attraper le sida » au contact de sa clientèle.
Un texte de Davide Gentile
Le cadre de référence de cette loi, attendu depuis presque six ans et dont Radio-Canada a obtenu copie, va plutôt dans le sens du maintien des balises actuelles et de l'uniformisation des procédures d'évaluation.
Ce cadre de référence, un document qui n’est pas rendu à sa version finale, découle de deux rapports sur le sujet publiés en 2011 par le ministère de la Santé et le Protecteur du citoyen. Ce dernier précisait qu'il était « urgent que des mesures soient prises pour corriger les manquements à la loi P-38 ».
Plusieurs organisations communautaires, l'Association des médecins psychiatres et deux ministères participent à la rédaction de ce cadre de référence. On y réitère que toute hospitalisation forcée doit « n'être envisagée qu'en dernier recours ». Les auteurs constatent aussi des disparités importantes dans l'application de la loi et proposent des mesures pour remédier à ce problème.