La commission médicale d'établissement du CH du Vinatier, spécialisé en psychiatrie près de Lyon, interpelle une nouvelle fois le ministère de la Santé et l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes. Elle dénonce les mesures d'économies auxquelles la psychiatrie est confrontée, alors que les missions qui lui sont demandées se multiplient.
Présentation du numéro : Le terme d’accompagnement vient de l’ancien français «compain» c’est-à-dire « celui qui mange son pain avec ». Accompagnant et accompagné partagent le pain, et font côte à côte un bout de chemin ensemble. Qu’est-ce que l’accompagnement de nos jours ? Qu’est-ce qui le définit et comment les pratiques ont-elles évolué depuis une dizaine d’années ? Quelles sont ses caractéristiques et ses aspects ? Quelles formes prend-il actuellement ? Quelle éthique et quelles bases théoriques sous tendent cette notion ?
Dans la Loi du 11 février 2005, l’accompagnement constitue un mode de compensation pour les personnes en situation de handicap psychique, et en modifie les contours. Le positionnement et le rôle de chacun des protagonistes de la relation d’accompagnement ont évolué. «L’accompagné» n’a plus ce statut passif, soumis aux directives de l’accompagnateur supposé savoir. Par le passé les services d’orientation prenaient des décisions sans même demander l’avis du principal concerné. Le sujet est devenu acteur de cette relation, avec une assise citoyenne à part entière, pouvant s’exprimer sur ses besoins (même s’il ne peut pas toujours les formuler clairement), sur les orientations qu’il souhaite prendre (même si celles-ci ne sont pas toujours linéaires, ou avec des détours qui sont autant d’expériences vécues). Il est sujet de son désir, et continuellement consulté sur son parcours. L’accompagnateur est près de lui, proche ou éloigné selon les moments, le guide, propose des voies, montre des chemins, écoute les suggestions mais en définitive c’est l’accompagné qui décide du chemin à prendre. Accompagner c’est être avec l’accompagné, c’est être avec lui, une présence pour lui, c’est lui être proche, le revaloriser.
Le discours du directeur de l'hôpital était résolument optimiste./ Photo DDM J.P.
Le personnel de l'hôpital psychiatrique d'Auch s'est réuni mardi matin lors de la traditionnelle cérémonie de vœux. Les discours de différents responsables n'étaient pas des plus enthousiasmant. Karine Pinarel, représentante du comité technique de l'établissement a ainsi mis en avant la menace pesant sur les emplois et le phénomène de désertification médicale. Le directeur Thierry Laplanche a également évoqué les difficultés budgétaires. Pourtant, toutes les nouvelles ne sont pas moroses.
Pour le psychiatre Antoine Pelissolo, l’insuffisance budgétaire met le système sous tension et entraîne des inégalités territoriales de prise en charge inacceptables
LE MONDE|
En France, l’égalité des citoyens devant les soins psychiatriques est très mal respectée, à cause surtout d’une organisation initialement vertueuse et ambitieuse, celle de la sectorisation de la santé mentale. Depuis les années 1960, les principes fondateurs du secteur psychiatrique étaient de moderniser le vieux système asilaire pour favoriser les prises en charge au plus près des lieux de vie, en offrant à chacun un accès à des soins complets. Nous avons tous un « secteur psychiatrique » de rattachement, dépendant de notre adresse, qui a l’obligation de nous accueillir pour des consultations ou des hospitalisations si nécessaire.
Santé publique France et l'agence régionale de santé de la Martinique, Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy publient les résultats de la surveillance des consultations médico-psychologiques mises en place après le passage des ouragans Jose, Irma et Maria. Y ont participé, les médecins sentinelles (6 à Saint-Barthélemy ; 14 à Saint-Martin) et les urgentistes des CH Louis-Fleming (Saint-Martin) et de l'hôpital local Bruyn (Saint-Bartélemy).
700 consultations individuelles réalisées
Les indicateurs spécifiques des manifestations psychologiques permettent d’ores et déjà d’estimer « un impact post-ouragan important avec près 700 consultations individuelles réalisées, à raison de 50 consultations hebdomadaires à Saint-Martin et de 25 à Saint-Barthélemy », souligne Santé publique France.
Le 25 janvier, de nouvelles règles concernant les études cliniques vont être mises en place, adoptées par les instituts nationaux de la santé américains (NIH), qui représentent la source principale de financement de la recherche publique aux États-Unis.
Le concept lui-même d’études cliniques y est élargi au-delà de son contexte pharmacologique et hospitalier à certaines interventions sur l’homme en recherche fondamentale dans le domaine des sciences du cerveau et du comportement. Ce développement suscite des protestations dans la communauté scientifique concernée.
L'ambition de l'association Soins aux professionnels de santé est de créer un maillage national de "sentinelles" pour détecter la souffrance au travail dans le secteur. Les formations ont débuté et connaissent un grand succès. L'objectif ? Former 450 professionnels dès cette année. Ce 18 janvier, Hospimedia a assisté à la deuxième session.
Ils sont psychologue, infirmier, kinésithérapeute, médecin ou encore orthophoniste. Leur point commun ? L’envie de lutter contre la souffrance au travail chez les professionnels de santé. Ils ont participé, ces 18 et 19 janvier, à la deuxième session de formation dispensée par les associations Soins aux professionnels de santé (SPS) et Souffrance et travail, au sein des locaux parisiens de leur partenaire Ampli Mutuelle.
« Je retourne à la piscine où je n’allais plus depuis tant et tant d’années, par peur du regard des autres », dit cet homme opéré au CHU de Rouen. Pour beaucoup de patients, la chirurgie de l’obésité a permis une nouvelle vie. Mais son retentissement psychologique n’est pas toujours bien appréhendé. On constate une « amélioration majeure de l’humeur et de la qualité de vie tant que dure la perte de poids et qu’elle se maintient, de même qu’une meilleure image corporelle et de l’estime de soi », note Olivier Ziegler, diabétologue-nutritionniste, coordinateur du Centre spécialisé de l’obésité de Nancy (CHRU Nancy).
En recréant les publicités vintage sexistes, et en inversant les rôles des genres, le photographe Eli Rezkallah porte un regard sur l’évolution de mœurs, des idées, et du rôle de la femme dans notre société avec sa série intitulée In a Parallel Universe. Si aujourd’hui le combat pour l’égalité des sexes est malheureusement loin d’être terminé, cette série nous rappelle à quel point les discours misogynes étaient acceptables dans la publicité il n’y a pas si longtemps ! Pour illustrer un peu plus cette idée, je vous recommande également ces 16 publicités sexistes ou ces 27 publicités vintages très déplacées.
Livre. Pour la chercheuse Marie-Cécile Naves, Donald Trump, dans son style si particulier, souhaite délibérément réhabiliter un modèle de société fondé et construit sur la domination masculine.
« Trump, la revanche de l’homme blanc », de Marie-Cécile Naves (Textuel, 154 p. 15,90 euros).
Livre. Si l’actualité bouscule, il faut parfois prendre du recul. Les livres sur la folle ascension et l’année présidentielle de Donald Trump ont été massivement et même furieusement commentées. Ses décisions ont été disséquées. Ses tweets passés au crible des médias et d’auteurs d’Amérique ou d’ailleurs. Trop peut-être.
La chercheuse a choisi une analyse à distance, critique mais surtout sexuée
Ces derniers temps, la focale semble avoir toutefois changé de registre. Certains ont choisi de se fondre au sein de la Maison Blanche, au plus près du sujet, comme Michael Wolff, auteur du déjà best-seller Fire and Fury (Henry Holt & Co). D’autres, comme un collectif de vingt-sept psychiatres, se sont aventurés dans la tête du président pour s’inquiéter de son état mental.
Liliane Zylbersztejn est psychanalyste et psychodramatiste, elle a enseigné à l'université Paris-Vil. Née en 1938, elle a évité la déportation et a échappé à la violence nazie. Elle vit actuellement à Paris.
Liliane Zylbersztejn Itinéraire d’une enfant maltraitée. La haine, l’amour, la vie. Préface de Philippe Grimbert. Odile Jacob L’histoire que nous raconte Liliane Zylbersztejn ressemble à un film d’horreur. En lisant ce récit autobiographique nos petits malheurs quotidiens apparaissent en regard absolument mesquins ; Chacune des étapes de sa vie, de sa naissance un peu avant la guerre à son retour en France et ce qui s’en est suivi, suffirait à marquer au fer rouge la vie de n’importe lequel d’entre nous. Liliane Zylbersztejn a parcouru tout ce chemin et l’une des dernières étapes consiste...
Les sujets finnois ayant vécu un traumatisme durant leur enfance (évacuation vers la Suède et placement dans une famille d’accueil au cours de la seconde guerre mondiale alors qu’ils étaient enfants) présentent à l’âge adulte un risque d’hospitalisation psychiatrique plus élevé que ceux n’ayant pas subi ce traumatisme. Cette étude suédoise montre que ce surrisque perdure chez les enfants de la seconde génération, chez les femmes mais pas chez les hommes, indiquant un effet transgénérationnel sexe-dépendant des traumatismes de l’enfance. Ces résultats amènent les auteurs à s’interroger sur l’impact psychologique pour les enfants déplacés, chez les migrants fuyant les guerres à l’heure actuelle.
Niels Högel, 41 ans, est mis en accusation pour 62 meurtres dans un premier établissement et pour 35 dans un second.
L'infirmier allemand Niels Högel, qui a reconnu avoir tué des patients par ennui, a été renvoyé ce lundi en justice pour répondre de 97 meurtres, a indiqué le parquet d'Oldenbourg, dans le nord de l'Allemagne. "Nous allons essayer [de lancer le procès] cette année", a indiqué ce lundi un porte-parole du tribunal de la même ville.
Déjà condamné à la prison à perpétuité pour les décès de six malades, Niels Högel, 41 ans, est désormais formellement mis en accusation pour 62 meurtres commis à l'hôpital de Delmenhorst et 35 dans celui d'Oldenburg, les deux établissements où il avait travaillé entre 1999 et 2005. En août, le chef de l'enquête, Arne Schmidt, avait jugé cette affaire "unique dans l'Histoire de la République fédérale" en raison de son ampleur.
Affectant 15 à 35 % des plus de 65 ans, la dépression est une maladie prise en charge par la psychothérapie. Mais aussi par la prescription d’antidépresseurs. Cet usage est-il adapté à l’organisme fragile des personnes âgées, notamment chez celles qui prennent déjà beaucoup de médicaments ?
Dans le cadre d’une dépression, une personne âgée peut se tourner vers diverses approches recrutant la parole et/ou le lâcher prise. C’est le cas des thérapies cognitives et comportementales, de la psychanalyse, des thérapies familiales et conjugales, de l’hypnose ou encore de la sophrologie et de la méditation.
L’histoire de la psychanalyse est faite de nombreuses controverses, souvent violentes, qui tiennent beaucoup à la figure de Freud lui-même, objet de haine ou d’adoration. Mais à se focaliser sur ces conflits, on risque d’oublier que la psychanalyse s’est constituée aussi comme pratique en dehors du freudisme ou de l’anti-freudisme.
Cartographie de la critique du freudisme
Une grande qualité de ce Freud Wars est d’abord de rompre en tout point, touchant le dossier de l’anti-freudisme, avec un certain silence, attitude défensive souvent adoptée. Alors que d’aucuns comptent sur le fait que chaque scandale inéluctablement retombe — forme d’« assassinat par le silence » de l’adversaire (p. 99), l’auteur de l’ouvrage donne toute sa mesure à cette dimension de la psychanalyse — la haine qu’elle n’a jamais cessé de susciter — en constituant sa réception critique en véritable objet scientifique. Il en élabore une cartographie, s’attachant plus précisément à la réception pamphlétaire de la psychanalyse, celle qui vise à détruire, à abattre, à discréditer intégralement l’objet incriminé. Cette cartographie fait état d’abord d’une série de scandales — entre 1912 et 2012 —, qui conduit parler de « cycle polémique » et pas seulement d’« épisode » critique et permet ensuite à la fois de spécifier chacune des vagues et de dégager leur invariant critique.
Samuel Lézé est en effet conduit à distinguer deux gestes ou deux positionnements : être un critique et être un adversaire. Les critiques de la psychanalyse ont à leur crédit de distinguer Freud et la psychanalyse, Freud et ses énoncés, de différencier entre eux les courants et écoles psychanalytiques, de porter sur les institutions et les théories et non sur les personnes.