Chaque fait divers funeste impliquant un forcené (en particulier les meurtres de masse comme ceux survenant périodiquement aux États-Unis) renforce la « croyance en une dangerosité » systématique des malades mentaux, déplorent les auteurs d’une tribune publiée dans The Australian & New Zealand Journal of Psychiatry.
Pour certains, un « défaut de traitements alimenterait une hausse de cette conviction » sur le danger des sujets atteints d’affections psychiatriques. Quelques arguments sont avancés à l’appui de cette thèse : la plupart des passages à l’acte violents sont associés à une absence de traitement ; inversement, l’observance d’un traitement efficace « diminue les épisodes de violence ». L’agressivité de certains malades mentaux représente une cause importante de leur stigmatisation, généralisée de surcroît à la plupart d’entre eux par le public ; et à l’inverse, une réponse thérapeutique aux comportements violents permet de réduire cette stigmatisation, préjudiciable à tous les patients.