Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, l'a martelé, lundi 30 septembre, dans La Croix : "Il n'est pas question d'un temps d'enseignement sur la théorie du genre, pas plus dans les programmes scolaires que dans la formation des enseignants." Une réponse aux collectifs de parents mobilisés, au nom du rejet de la "théorie du genre", contre les "ABCD" de l'égalité. Ce dispositif pédagogique de lutte contre les inégalités entre filles et garçons, dont le volet Internet est consultable à partir de mardi 1er octobre, doit être mis en place en décembre dans un peu plus de 600 classes de 275 écoles primaires.
"Parents ! Attention ! L'école va inciter votre enfant dès 6 ans à choisir sa future orientation sexuelle : masculin, féminin, neutre, autre..." Le message a circulé, depuis la rentrée, sur Internet et les réseaux sociaux. A Pau, les tracts ont été distribués devant pratiquement toutes les écoles.
A l'initiative de cette alerte, le "Collectif des parents d'élèves du 64" – une vingtaine de membres actifs –, opposé à ce que les "ABCD" de l'égalité soient expérimentés dans l'académie de Bordeaux, qui s'est portée volontaire, avec neuf autres (Clermont-Ferrand, Créteil, Corse, Guadeloupe, Lyon, Montpellier, Nancy-Metz, Rouen et Toulouse), avant une possible généralisation à la rentrée 2014.