Comme beaucoup de Français, notre journaliste a réalisé un test pour découvrir son patrimoine génétique. Pour cela, il a choisi une firme américaine spécialisée. Récit d’une plongée dans les mystères de l’identité.
Qui suis-je ? Pour le savoir, je me suis récemment adonné à un rituel qui gagne en popularité. J’ai craché et recraché dans une petite fiole, jusqu’à atteindre la quantité de salive demandée, puis envoyé le tout à un laboratoire étranger. La gorge sèche et délesté de 169 euros, j’allais pouvoir découvrir mon patrimoine génétique, mes origines ethniques et même un peu plus : les maladies auxquelles mes gènes m’exposent…
J’allais devenir un cobaye de plus dans le Far West génétique. Au rythme actuel, près de 100 millions d’Américains auront fait ce genre de démarches d’ici deux ans, selon la MIT Technology Review. En France, l’interdit qui pèse sur ces tests n’empêche pas un nombre croissant de personnes de tenter l’expérience. Et alors que le Parlement a commencé, le 24 septembre, à débattre du projet de loi de bioéthique, le rapporteur de ce texte, Jean-Louis Touraine, s’oppose à la ministre de la santé, Agnès Buzyn, car, contrairement à elle, il est favorable à l’autorisation des tests génétiques à des fins généalogiques.