L’éducation est une science (moyennement) exacte. Cette semaine, Nicolas Santolaria explique comment la plate-forme de vente en ligne s’est subrepticement emparée de la logistique de Noël.
En mon cocon domestique, les signes de l’arrivée imminente de Noël se font de plus en plus manifestes. Au réveil, alors que le sapin clignote dans la vapeur enveloppante des chocolats chauds, le premier geste de ma progéniture est d’aller ouvrir une nouvelle case du calendrier de l’Avent Kinder, qui génère à la fois beaucoup de bonheur et un terrain propice pour les caries. Mon fils aîné s’est par ailleurs fabriqué un échéancier installé au-dessus de son lit et, tel un taulard dans l’attente de sa libération, il coche méthodiquement les cases qui le séparent du 25 décembre.
En voyant cela, on serait tenté de se dire que rien n’a changé, que Noël est toujours ce rituel immuable fait de fébrilité enfantine, d’attention à l’autre manifestée au travers des cadeaux et d’une bûche indigeste.
Mais, derrière ce vernis, depuis une décennie, les choses se sont en réalité profondément modifiées. Progressivement, subrepticement, en un mouvement souterrain de grand remplacement, le Petit Papa Noël est poussé vers la sortie par le Petit Pap’Amazon.